Religion et Science : les convergences

Posté par nofim le 26 mai 2013

Dans de précédents textes, nous avons abordé la question des convergences entre lois des hommes et lois de la « Nature ». La démarche dans les deux cas nous semble extrêmement proche, notamment dans la reconnaissance de l’erreur, de la faute, c’est-à-dire de ce qui est venu perturber, de ce qui a été une tentation.
Rappelons  que pour nous, la polygamie est au cœur de l’approche scientifique, étant donné qu’une même loi s’applique à un grand nombre de cas, et cela vaut autant pour la loi  de « nature » (Science) que pour la loi de société (Droit). Le monothéisme, selon nous, sous-tend un système de polygamie et en ce sens une société qui institue la monogamie est déviante. C’est la monogamie qui induit l’égalité entre hommes et femmes : non plus un homme pour 10 femmes mais un homme pour une femme.
Prenons le cas de la confession, dans la pratique catholique. Elle ne diffère guère de ce qui est requis dans le domaine scientifique lorsque l’on reconnait que l’on s’est trompé. Or, il est des milieux, où l’aveu de l’erreur- l’autocritique- n’est guère pratiqué et qui, de ce fait, stagnent, piétinent et pourrissent (on pense au milieu astrologique que nous connaissons bien).
La reconnaissance de la faute ne doit pas être confondue avec celle de l’erreur. Commettre une faute, cela signifie que l’on est passé outre, plus ou moins délibérément, en toute conscience. Prenons un cas apparemment bénin comme de ne pas respecter  un régime, de s’autoriser  quelque chose que l’on s’interdit « normalement » de faire. Or, savoir que l’on a « failli » montre que l’on sait ce que l’on aurait du faire, que l’on sait distinguer entre la règle et l’exception, le normal et le pathologique. On a été tenté de commettre une infraction. Mais il est des milieux où  l’on ne connait pas la règle et donc où  l’on ne peut identifier la faute, où l’on ne sait pas distinguer l’intérieur et l’extérieur, où l’on prône une sorte de « totalité ».
La faute, c’est le maillon faible. C’est la « faiblesse «, ce qui peut conduire à un sentiment de honte d’avoir fait ce qu’on a fait.  A l’inverse, on parle d’un comportement éhonté, d’un dévergondé (sans honte), toute honte bue.
Selon nos travaux sur la cyclicité, tout processus est voué à traverser un moment de fléchissement, de doute, du fait d’un manque de concentration, de perte de vue de l’objectif. C’est le temps de la tentation.
Lorsque l’on n’est plus autosuffisant, que l’on ressent un manque, une frustration, l’on est tenté de compenser, de décompenser en se permettant, s’autorisant des licences, des libertés, d’enfreindre des tabous, des interdits. On remplace une chose par une autre qui lui ressemble. Ce sont des simulacres. L’habit ne fait pas le moine.
Pour reprendre une image alimentaire, combien de subterfuges nous environnent ! Est-ce que tel produit n’existe pas pour prendre la place d’un autre plus cher, plus rare ? Est- ce qu’une miche de pain n’est pas un substitut à un rôti, surtout quand elle sort du four, bien chaude ? Et quand en plus, elle comporte quelques morceaux de viande épars, comme dans une pizza, n’est-on pas dans l’illusion ? Le végétarisme ne fait-il pas de nécessité vertu ?  Les boules de pois chiche (fallafel) ressemblent étonnement à de la viande. Les frites sont des pommes de terre qui sont taillées pour  ressembler à des petits poissons (friture)
Dans tous les domaines, tant scientifique que religieux –et pour nous le religieux recoupe largement le juridique dans les sociétés traditionnelles – l’on peut prendre des vessies pour des lanternes, s’abuser et être abusé.
Celui qui est  abusé à l’évidence sur le plan alimentaire, diététique  - et cela se perçoit assez aisément au niveau visuel- ne risque-t-il pas de l’être au niveau intellectuel ? Celui qui mange n’importe quoi n’est –il pas voué à dire n’importe quoi ? Dans les deux cas, cela passe par la bouche qui a une fonction de filtrage tant vers l’intérieur que vers l’extérieur.
Plus généralement, nous dirons que le manque est de mauvais conseil. Manque d’énergie, manque d’information, manque de temps, manque de moyens. Cela concerne donc  toute formulation négative : on n’a pas envie, on n’est pas au courant etc. Il faut traquer ces situations qui favorisent toutes sortes de subterfuges, de ruses, d’astuces à tous les niveaux des sociétés, du scientifique au politique, du religieux au juridique. Or, faut-il rappeler qu’une grande part du progrès technique reléve de ce processus de remplacement, de substitution, de prothèse ?
Le nivellement par le bas  est inspiré par une volonté de masquer un manque. Prenons le cas de cet homme atteint de calvitie et qui tond ses cheveux sur les tempes pour que l’on ne s’aperçoive pas qu’il est « pelé » sur le dessus du crâne. Ce qui est très mode actuellement Un pelé et trois tondus.
C’est en période de manque que l’on commet des erreurs, que l’on s’aliène, que l’on sort du droit chemin, que l’on dévie. On est dans une démarche de ‘farce’ qui consiste à combler un manque par un produit de substitution (tomates farcies avec de la chair à saucisse) et la sagesse populaire a raison de traiter de « farce » tout ce qui reléve de la bouffonnerie, du faux semblant. Il est normal que nous soyons capables de dénoncer, de rejeter ce qui profite de nos faiblesses, de nos dysfonctionnements et qui se comporte en parasite, comme lorsque nous toussons. La toux est moins grave que l’absence de toux quand le corps n’a plus la force de se défendre, ne réagit plus. N’oublions pas en effet l’importance des défenses immunitaires.  Il faut des vigiles, des sentinelles qui pointent les périls, qui signalent les solutions de continuité. Rien n’est pire qu’une société qui ne sait plus distinguer entre le vrai et le faux, qui a remplacé  ses énergies par des simulacres et l’on pense notamment à ces gens qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas- et l’on pense notamment aux femmes, aux étrangers, aux jeunes,  qui se propulsent ou sont propulsées à des postes dont elles n’assument pas pleinement les véritables exigences et missions – et qui prennent ainsi la place de ceux qui ont vocation à protéger la société contre les errements.
 
 
 
 
 
JHB
03. 03. 13

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