Origines du thème astral‏

Posté par nofim le 28 mai 2013

Sur l’origine du thème natal.
Par  Jacques Halbronn
 
Le mot « constellation » contrairement à ce que croient la plupart des astrologues avait autrefois  une acception beaucoup plus large que celle qu’on lui accorde de nos jours.
Le terme ne visait pas exclusivement les étoiles mais pouvait tout à fait s’appliquer à un ensemble de planètes. Ne parle-t-on pas au figuré de « constellations familiales » ? N’oublions pas que l’on pouvait désigner une planète comme une étoile puisque en fait le mot planète est une épithète qui vient s’adjoindre au mot étoile, vu qu’il signifie « errant » et n’est en soi qu’un adjectif.  Le mot planète n’est qu’une abréviation.  Si l’on parle d’étoiles fixes, c’est d’ailleurs pour les distinguer d’une autre catégorie d’étoiles que sont précisément les planètes. On peut d’ailleurs se demander si l’expression « naitre sous une bonne étoile » vise une étoile ou une planète. En hébreu,  Mercure se dit  Kokhav Hama, c’est-à-dire étoile chaude, Kokhav signifiant étoile, sans plus de précision.
Dès lors,  un thème astral peut tout à fait être désigné sous le nom de constellation et c’est souvent ainsi qu’il est encore désigné au XVIIe siècle, notamment en latin, dans l’Astrologia Gallica de Morin de Villefranche.
On précise d’ailleurs les « constellations du huitième ciel’  pour désigner les « assemblages » d’étoiles  (cf.   Le Centilogue de  Nicolas Bourdin,  p. 74,  Ed La Grande Conjonction, G. Trédaniel,, 1993)
Un thème astral  est analogue à une constellation d’étoiles fixes. IL connecte des astres qui n’ont  rien à voir entre eux, qui ne sont pas sur le même plan à l’instar des constellations d’étoiles fixes. La différence tient au fait que la constellation de planètes est un phénomène qui se renouvelle au bout de quelques minitests  alors que celle des étoiles  prend  beaucoup plus de temps pour se modifier sensiblement.
On peut même penser que les constellations d’étoiles sont bien antérieures -dans la perception qu’en a l’Humanité- aux  planètes dont la constellation  se transforme en très peu de temps si ce n’est que l’astrologue s’en tient à la position du thème natal et l’astronome de la structure stellaire quasiment invariable en une vie d’homme.
Si les constellations de fixes  sont une construction artificielle, les constellations de planètes  le sont tout autant et ne sont que des illusions d’optique.  La constellation de fixes serait ainsi la matrice de la constellation de mobiles. Or, la grande majorité des astrologues entendent ne pas s’intéresser aux étoiles du « «huitième » ciel alors même qu’ils accordent la plus grande importance à la constellation natale. Ces astrologues insistent étrangement sur le caractère artificiel des constellations de fixes  alors que la même critique peut tout à fait  concerner les « constellations » de planètes. Certes, ces planètes appartiennent-elles à un même système solaire, alors que les étoiles fixes ne relèvent pas d’un seul et même système, si ce n’est qu’elles nous apparaissent depuis la Terre comme  formant  une série de configurations. Mais tout comme l’on peut modifier les frontières entre constellations, faire passer une étoile d’une constellation à la suivante, de même le nombre de planètes figurant au sein d’une constellation de planètes est très variable, du fait notamment des nouvelles planètes (astéroïdes, Chiron, Uranus, Neptune etc.).
Comme l’on connait les étoiles depuis bien plus longtemps que les planètes, il est clair que les constellations ont été instaurées  antérieurement, quel que soit le nom qu’on a pu leur donner. Il nous semble donc que le modèle du thème astral – pas forcément le thème natal qui est un cas limite réservé à une élite, du fait de la nécessité de connaitre l’heure de naissance et même la date de naissance- serait bien la constellation de fixes. Rappelons que le fait de monter un thème pour un moment donné était très pratiqué dans le domaine médical. (Thème d’élection par exemple pour une intervention  sur la base de l’Homme Zodiaque). Le thème astral –« horaire » – était plus populaire et n’exigeait pas de recourir à des archives ni à un état civil.
Cette idée de constellation aura singulièrement perturbé l’usage des cycles en astrologie en substituant à un  processus diachronique une approche synchronique du Ciel.  Ce qui pouvait faire sens pour les constellations de fixes parcourues notamment par la Lune  pouvait-il être transposé  au niveau des planètes ? Nous ne le pensons pas, puisque précisément les planètes ont vocation à bouger, ce qui n’est pas le cas des fixes.  En  inscrivant les planètes au sein de « constellations »,  par une sorte de mimétisme à l’égard des fixes, l’on  perturbait profondément toute la dynamique astrologique.  La technique des transits  consiste, ainsi, à  faire passer les planètes sur les constellations de planètes que constituent les « thèmes » astraux. Mais alors que les constellations de fixes sont immuables ce qui fait que leur position à plusieurs décennies de distance est quasiment invariable, ce n’est en revanche nullement le cas pour les constellations de planètes, d’où un énorme décalage entre la constellation natale et la constellation constituée par le thème horaire  mis en rapport – comme le recommandait Morin de Villefranche- avec le thème natal , le transit étant au bout du compte l’application de ce principe de connexion de l’horaire et du natal.
On voit tout l’intérêt qu’il y a à  élaborer la genése d’un savoir. On prend ainsi conscience des vraies raisons qui ont conduit à celui-ci et à la fragilité  de tels montages.
 
JHB
27.05.13

Laisser un commentaire

 

Hertiuatipo |
L'actualité du droit d... |
Beats Pas Cher |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Lixueosche
| Kenpkcv
| Luivaterfoxs