L’intrusion du thème astral en astrologie mondiale

Posté par nofim le 28 octobre 2013

 

 

Le fantasme mathématique des astrologues

Par  Jacques Halbronn

 

 

Il semble que certains amateurs d’astrologie rêvent d’une humanité totalement mathématisée, et ce n’est qu’au sein une telle humanité qu’ils se sentiraient vraiment à l’aise. Rudhyar n’a-t-il pas écrit « L’astrologie, c’est l’algèbre de la vie » ?

Il y a une pente qui peut très vite conduire  à une conception parfaitement mécanique de l’astrologie. En fait, une astrologie pour les machines avec date de fabrication, avec des études de compatibilité joliment baptisées synastries , avec des « transits »de planètes passant au degré près sur le thème natal, à cinquante ans de distance, comme si notre organisme avait inscrit  subconsciemment en mémoire tout au long de notre vie les données de naissance, planéte  par planéte, signe par signe ! Un monde où l’on vous dit le nombre de degrés entre notre Saturne et notre Lune ! Avouons que tout cela peut effrayer et c’est effrayant pour quelqu’un qui « débarque ».Quel genre d personne faut-il être pour avoir une telle lecture de l’apport de l’astrologie. ? Est-ce  une astrologie pour les humains ou pour les machines ?
On sait tout l’intérêt que nous accordons aux propos de Christian Moysan du fait de leur caractère symptomatique et clinique.

« L’action militaire éclatante, potentiellement recélée par l’exact trigone Soleil-Mars du 7 décembre 1941, ne pouvait donc se produire qu’à Pearl Harbour, à 07h53 précises, à l’endroit et à l’instant précis où Mars devait s’incarner avec la plus grande puissance terrestre possible. 
Et cette attaque ne pouvait être que le fait du Japon, dont plusieurs points cruciaux du Ciel étaient précisément aspectés par ceux du Ciel de Pearl Harbour.
Cet exemple illustre la règle d’une simplicité biblique, que les praticiens vérifient tous les jours, qui veut qu’un événement précis se produise généralement le jour où l’aspect qui le figure est exact, à l’endroit et à l’instant où son incarnation revêt la puissance terrestre la plus grande. Et, s’agissant d’Astrologie Mondiale, lorsque l’événement en question est crucial dans la destinée d’un pays, il résulte de connexions précises qui s’établissent alors entre le Ciel de cet événement et celui du pays qu’il concerne. »
Le choix par Moysan du cas de Pearl Harbour est assez malheureux car l’on sait aujourd’hui que ce sont les Japonais qui se sont faits manipuler. Pour que les USA entrent en guerre, il fallait  donner l’impression d’une attaque japonaise surprise, ce qui allait prédisposer l’opinion publique américaine dans ce sens. Il est dommage que Moysan ne perçoive pas cette dimension dans son étude.

Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse ici mais le délire mathématique et dont heureusement la plupart des astrologues actuels ne sont pas victimes.

Le discours de Moysan est transparent : on a l’heure exacte de l’attaque, on a les positions célestes exactes, on a la localisation exacte, on a le thème exact, « précis » et donc  tout va s’enchaîner selon une rigueur absolue.

Tout est mathématisé : le thème du pays, l’heure de l’attaque, les astralités. Et on peut faire ainsi une analyse qui ne vaudra que pour cet instant-là, ce lieu-là, ce pays-là. On a une situation unique, comparable à aucune autre…Une véritable mécanique de précision. M/ Moysan aurait probablement voulu être horloger  tant il est  fasciné par les rouages. On est plus dans le fantasme techniciste que scientifique, en vérité. L’astrologie relèverait de l’hyper-technique.

Au regard de l’astrocyclologie, on est dans une situation d’approche de la conjonction de Saturne avec Alédéban (9° Gémeaux) ; avec Saturne à 27° taureau (rétrograde). Nous avons décrit ce passage de Saturne en signe fixe comme le temps des alliances et c’est bien ce qui va se passer avec les USA décidant enfin d’entrer en guerre aux côtés de l’Angleterre.

C’est la réponse du berger à la bergère. Symétrie avec le Pacte germano-soviétique d’Août  1939, au commencement du  signe tropique du taureau, un des 4 signes fixes, donc au tout début de la phase ascensionnelle. Entre Aout 39 et  Décembre 41, le système des alliances parvient à son comble et la guerre devient véritablement mondiale. C’est la dynamique des alliances qui joue à plein pendant la phase 1  du cycle de 7 ans.  Le fait que  l’attaque contre Pearl Harbour ait eu lieu tel jour de décembre 41  est absolument contingent au regard d’une phase qui couvre  en gros 28 mois (un tiers de 7 ans). Le fait que les deux  situations concernent des pays et des régions fort différents relativise aussi énormément tout tentative de localisation. Et les historiens nous expliquent que  l’entrée des USA était programmée de longue date mais qu’il fallait mettre en scène un prétexte. Dire que ce sont les astres de ce jour de décembre 41  qui ont tout déclenché est une  plaisanterie. Ajoutons que durant cette période, il y eut, à mi-chemin, en juin 40,  une autre alliance, celle de la France de Pétain  et de l’Allemagne de Hitler, du fait cette fois de la défaite militaire mais non sans une certaine complaisance du côté français ;  Rappelons aussi qu’en juin 41  est déclenchée l’opération Barbarossa contre l’URSS, ce qui s’inscrit également dans une dynamique d’annexion  comme pour la France, un an plus tôt// La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, dit-on.

Cela n’empêche pas de saluer, aux yeux des connaisseurs, l’exercice de style de Moysan mais c’est là le chant du cygne d’une astrologie désuète et caduque  qui aura connu un regain en dépit des  tentatives de s’en délester d’André Barbault. Mais comme on sait, il y a la cyclicité qui n’épargne pas le temps de régression (phase 3 en astrocyclologie) dont nous sortons présentement, une fois de plus.

Qu’on le veuille ou non,  cette période 39-41  est  à opposer dialectiquement à celle de 89-91  qui sera celle de la dislocation du bloc communiste, d’abord au niveau des satellites puis de l’URSS. Saturne est alors  en train de traverser le signe du capricorne, un des 4 signes cardinaux, ici le capricorne.   On aura donc noté que nous utilisons un arsenal bien plus économique que celui de M.Moysan, à savoir une seule planéte et quatre étoiles fixes royales qui ne bougent pas. Quel contraste avec la débauche de moyens d’un Moysan pour rendre compte d’une seule date dont il exagère d’ailleurs excessivement l’importance et surtout la soudaineté !  En réalité, tout se prépare et le moment de l’éclatement n’est jamais qu’un épiphénomène au sein d’un continuum.  La conception héroïque de l’Histoire d’un Moysan est quelque peu puérile ! Encore une fois, on n’insistera jamais assez sur le fait que toute prévision astrologique est dialectique, elle doit annoncer une tendance et son retournement, son revirement.  Quel est l’anti-Pearl Harbour ? L’astrologie ponctualiste  d’un Moysan ne répond pas à cette question et cela aussi détone par rapport à l’exigence de la longue durée qui caractérise la Nouvelle Histoire.

Les notions de guerre et de paix, de détente et de tension (chères à André Barbault) ne sont pas opposables. Elles conduisent souvent aux mêmes résultats. Ce qui est beaucoup plus intéressant, ce sont les notions d’expansion, d’extension ou de repli, de fixation des zones. La fin justifie les moyens.

C’est autour de cette dialectique que doit s’articuler désormais toute la philosophie de la prévision en astrologie mondiale. Point de salut ailleurs.  Ces changements conduisent notamment à un remodelage des cartes géographiques et géopolitiques, tantôt vers plus d’unicité (U), tantôt vers plus de multiplicité (M) (cf Clefs pour l’Astrologie, Ed. Seghers 1976).

 

 

JHB

28. 10. 13

 

 

 

 

 

 

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