Histoire du mouvement astrologique français au XXe siècle
Les associations astrologiques dans leurs activités d’édition (années trente-années quatre-vingt-dix)
Par Jacques Halbronn
Nombreux sont les astrologues qui, au cours de leur carrière, ont eu l’occasion de publier un ouvrage dans leur domaine. Mais quel rôle auront joué depuis les années Trente du siècle dernier les associations astrologiques francophones dans le processus de parution d’ouvrages d’astrologues ? Nous montrerons que le statut d’éditeur aura séduit la plupart des leaders du milieu astrologique, généralement dans le cadre associatif, de Brahy à André Barbault, de Néroman à Volguine, de Charvet à Jean-Pierre Nicola, de Lenoble à Chivré, avec des fortunes diverses, sans oublier notre propre engagement dans le domaine. On abordera aussi les passerelles et les synergies entre ces structures et les éditeurs plus solidement installés.
Brahy et les éditions de la Revue Demain
En 1926, quand Gustave-Lambert Brahy fonde l’association qui porte le nom d’Institut Central Belge non pas pour l’astrologie et l’astro-dynamique – c’était la mode à l’époque de vouloir un autre nom – il entend qu’elle comporte une branche édition, ce seront les éditions (pluriel de rigueur) de la revue Demain, prolongement de la dite revue organe de son Institut. Ces éditions fonctionnent en « société anonyme ». En 1937 les éditions de la revue Demain font paraître Astrologie Mondiale. Ses bases rationnelles. La loi des grands événements historiques. Quinze ans de paix sur l’Europe, avec une préface de Brahy. Lorsque la revue sera interdite au cours de l’Occupation allemande de la Belgique, les éditions continueront à produire. Les Anticipations Astrologiques pour 1944 de Stella (alias Brahy) prendront le relais de la revue. C’est en 44 que parait l’Encyclopédie du Mouvement Astrologique de langue française au XXe siècle de Charles Herbais de Thun, de plus de 400 pages en dépit des restrictions de papier tout comme était paru, par exemple, le Compte-Rendu du Deuxième Congrès International d’Astrologie Scientifique/Bruxelles 15-20 juillet 1935, probablement en 36 ou 37. L’extrait du Catalogue, en 44, signalait notamment le Manuel Pratique d’Astrologie de G. Antarès (alias Mostade), plusieurs ouvrages de Brahy qui reste, avec Herbais de Thun, l’auteur le plus publié par les dites éditions avec le Mystère des Influences astrales. Illusions et Réalités, 1943, Fluctuations Boursières et Influences Cosmiques mais aussi plusieurs textes sur le spiritisme. Après la guerre, il semble que tout le stock ait été transmis aux Editions Flandre-Artois à Tourcoing qui publieront aussi quelque temps la revue Demain, qui reparait. (cf. sur les rapports entre Brahy et Krafft, La vie astrologique années trente-cinquante, Ed Trédaniel-La Grande Conjonction, 1995) Quant à la revue, elle connaitra des tribulations. Elle reparait, en effet, dans les années Cinquante puis reprend lors du cinquantenaire de sa fondation en 1976, alors que l’association d’origine a changé de nom (CEBESIA)
Georges Muchery et les Editions du Chariot.
Il faudrait aussi signaler à Paris les éditions du Chariot, qui émanent de la revue du même nom, fondée dans les années vingt et qui publient essentiellement les ouvrages de Georges Muchery, leur directeur.
Le Colonel Maillaud et les éditions de la SAF
On peut signaler vers 1938, la parution par la Société Astrologique de France des Actes du Ive Congrès International d’ Astrologie Scientifique organisé à l’Exposition Internationale « Art et Technique » de Paris, du 17 au 25 juillet 1937 par la Société Astrologique d France., sous le titre ‘L’Astrologie Scientifique Actuelle » mais ce sera là la seule publication non périodique de la SAF fondée à peu près en même temps que l’Institut de Brahy, sous le nom de Centre d’Etudes Astrologiques avant de prendre celui de SAF. Notons qu’en 1935, le Dictionnaire Astrologique d’Henri Gouchon (qui sera président du CIA en 1964 et forcera André Barbault à quitter sa vice-présidence à la suite de l’affaire Astroflash), paru chez l’auteur, avait été préfacé par le « Colonel Maillaud, Président de la SAF’. Le colonel sera encore présent au congrès de Paris de la fin 53. Son Vice-président était André Boudineau qui avait été rédacteur de la revue Astrologie, publiée par Paul Chacornac dans les années trente.
Dom Néroman (alias Maurice Rougie) et les éditions Sous le Ciel.
Un autre congrès s’était tenu, dans ce même cadre de l’Exposition de 19 37, celui du CAF (Collège Astrologique de France). Les Actes en paraissent aux Editions Sous le Ciel, qui dépendent du dit Collège. Un Acte : le Congrès de 1937. Recueil des communications fondamentales constituant les bases mathématiques et philosophiques de l’Astrologie Rationnelle. Pendant la guerre, les dites éditions feront paraitre le gros Traité d’ »Astrologie Rationnelle de Dom Néroman, le président du dit CAF (il sera réédité par la Table d’Emeraude). Après la guerre, paraitront les Tables Françaises Illustrées de D. Néroman (on a l’année 1953 à la Bibliotheca Astrologica) avec un recensement de tout ce qu’a publié l’auteur (qui meurt en 54) tant aux Ed Sous le Ciel (du nom de sa revue) que chez d’autres éditeurs.
Volguine et les Editions des Cahiers Astrologiques
Les Cahiers Astrologiques, comme leur nom l’indique, n’étaient pas au départ une revue. Dès 1933, Volguine fait paraître dans ce cadre « Les Astres parlent » et « Le Symbolisme de la vie légendaire de Moïse »
Alors que la revue (il avait déjà fait paraitre une Revue Astrologique de France) ne sortira qu’en 1938. (cf. notre étude sur l’Histoire des revue astrologiques (blog Nofim)/ Le titre Cahiers Astrologiques avait déjà été utilisé par un certain Elgar. La guerre interrompt sa revue mais là encore pas ses éditions. Volguine, installé à Nice, en zone libre, publie alors les Prophéties Perpétuelles de Moult, un ouvrage du XVIIIe siècle, Sur certains modes de correspondance des transits d’André Costeséque (1942), le Manuel d’Astrologie Médicale de G. B. de Surany ( le futur mari de Marguerite de Surany), les Ephémérides astronomiques quotidiennes pour 1941, et chaque année jusques au volume pour 1945 et 1946 On lit dans le dernier volume que la revue du même nom, interrompue en 1940 reparait depuis janvier 46 « selon la même formule qu’avant-guerre »/ Volguine comme ses confrères publie aussi chez d’autres éditeurs. Les éditions ne sortiront pas de nouveaux titres par la suite mais la revue sera poursuivie pendant des décennies. A la mort de Volguine, son fonds d’édition connaitra de nouvelles éditions, à la fin des années soixante-dix, cette fois depuis Paris, toujours sous le même nom/
André Barbault et les éditions du CIA.
Dans le cours des années Cinquante, le Centre International d’Astrologie (d’abord Scientifique), fondé en 1946 développa une certaine activité d’édition, en dehors des périodiques/ Il ne recourt pas à un nom spécifique et se sert du titre de CIA. André Barbault semble en avoir été le principal animateur avec à partir de 1953, un recueil de dates de naissance de musiciens, un cours de Claire Santagostini, un volume Uranus-Neptune (avec Carteret) ; et deux collectifs Soleil Lune, Jupiter –Saturne. Mars Vénus, en revanche, ne paraitra jamais. On notera en outre que dans les toutes premières années de son existence, le CIA s’était rapproché des Editions du Nouvel Humanisme (à Garches) de Joseph Duvivier qui éditera quelques exemplaires de son bulletin, cet éditeur se fera connaitre par la suite par l’édition de l’œuvre manuscrite d’Henri de Boulainvilliers,(début XVIIIe siècle) introduite par Renée Simon, d’une réédition de l’ouvrage, traduit de l’allemand, de F. Brunhubner sur Pluton et de la Loi de Wronski adaptée à l’astrologie. de M. L. Herboulet (‘1949). Le dit Duvivier sera d’ailleurs pendant quelque temps président du dit CIA.
Au début, André Barbault s’appuya sur la logistique d’éditeur de son frère ainé Armand (alias Rumélius), à savoir les Editions France-Belgique Informations (qui publièrent notamment les Bases Naturelles de l’astrologie du dit Armand Barbault (Collection des Cahiers de Destins, une revue à laquelle contribuèrent les deux frères)
Un accord avec les Editions du Seuil permet à son équipe du CIA de publier dans de meilleures conditions et cela la donne la série, en 1957, des douze livrets sur le zodiaque.
Le CIA fera paraitre le VIIe Congrès International d’Astrologie de Paris (Pierre Rouland éditeur) qui s’était tenu fin 53 debut 54 et parut un peu plus tard. Le congrès de 74, en revanche, n’aura pas droit à des Actes. En 1968, le CIA commence, après avoir été en partenariat avec les Cahiers Astrologiques pendant dix ans, à faire paraitre la revue L’Astrologue aux Ed. Traditionnelles (successeur des Ed. Chacornac, Quai Saint Michel, Paris), mais des dissensions au sein de l’association placeront très vite la dite revue hors du contrôle de la dite association. Les Ed. Traditionnelles rééditeront les ouvrages parus dans le cadre du CIA ainsi que de nombreux textes de membres du CIA (souvent à compte d’auteur) comme Claire Santagostini et Jean-Pierre Nicola
Les années soixante et soixante-dix marquent le pas en ce qui concerne l’édition « interne » d’ouvrages astrologiques(en dehors des cas signalés plus haut pour les rééditions parisiennes du fonds des éditions des Cahiers Astrologiques). Notons toutefois en 72 la brochure de 30 pages « LA précession des équinoxes et l’astrologie » en partenariat avec les Ed. Traditionnelles.
Michel et Françoise Gauquelin et leur Laboratoire
Dans les années soixante-dix, on relèvera que les Gauquelins allaient se lancer dans l’édition de Coordonnées natale et planétaires rassemblées depuis 1949 (Birth and Planetary Data gathered since 1949) dans le cadre des publications du Laboratoire d’étude des relations entre rythmes cosmiques et psychophysiologiques, Paris ; au rythme d’un volume par catégorie professionnelle.
Mais la formule des éditions reliées à une association reprendra de plus belle dès la fin des années 70 et ce pour les deux dernières décennies du XXe siècle du fait d’une nouvelle génération de leaders associatifs nés après la guerre.
Jacques Halbronn et les Editions de la Grande Conjonction
Le MAU fondé en 75 avait pris pour nom de sa revue Conjonction puis « Grande Conjonction » en hommage à cette configuration célébré à la Renaissance. En 79, Halbronn fut contacté au sujet d’un ouvrage de Joël Dronsart alias Gabriel qui proposait aux éditions Dervy un ouvrage sur les Heures d’Eté. Lesdites éditions ayant renoncé à le faire paraitre, Halbronn décida de le publier lui-même dans le cadre des Editions de la Grande Conjonction sous le titre de Traité de l’Heure dans le Monde. Fil d’Ariane pour les amateurs de l’Astrologie ou toute autre personne égaré dans le labyrinthe de l’Heure d’Eté. La vente se fit d’abord surtout par correspondance grâce aux fichiers du MAU et connut un succès assez remarquable. Mais les Ed. Traditionnelles avaient un autre poulain Henri Le Corre et c’est justement ce qui avait découragé Dérvy. Pouvait—on mettre sur le marché deux ouvrages techniques traitant du même objet ? Un accord de diffusion fut conclu avec les Ed Guy Trédaniel (La Maisnie) ; En 1981, Les dites éditions firent paraitre le « Bottin Astrologique. Brefs jugements sur quelques astrologues d’aujourd’hui. C’était la première mouture de ce qui allait devenir en 1984 le Guide de la Vie Astrologique (GVA), qui paraitrait en partenariat avec Trédaniel, lequel allait faire réimprimer l’ouvrage de Gabriel, selon le même binôme. Une synergie assez féconde se poursuivrait jusqu’en 1995 dont on décrira ici les points les plus saillants.
Halbronn était proche des époux Gauquelin qui avaient divorcé. Il se décida à publier un autre ouvrage sur les heures d’Eté, outre celui de Gabriel, de Françoise Schneider Gaquelin, ce qui mettait deux ouvrages du même genre au catalogue Trédaniel-Grande Conjonction : les Problèmes de l’heure résolus pour le monde entier. Mais avec Michel, un contrat fut également signé peu avant sa mort (1991), sous le titre Les Personnalités Planétaires, qui parut en 1992. Il y eut un contentieux avec la famille du défunt qui passa en justice, sous le prétexte que la postface de Halbronn entachait la mémoire de l’auteur. La perte du procès provoqua des tensions entre la Grande Conjonction et Guy Trédaniel. Néanmoins, la collaboration se poursuivit plusieurs années encore au niveau de la fabrication (sous le label Astromatic) de nombre d’ouvrages du fonds Trédaniel et dans le domaine de la traduction. Le côté technique des éditions La Grande Conjonction fut renforcé par la parution des Grandes Ephémérides de Gabriel. (1500-1899).
Signalons aussi la parution en 1990 dans le cadre de ce même binôme du Répertoire Chronologique Nostradamiqe (‘RCN) de Robert Benazra (avec une préface de Jean Céard, le directeur de la thèse d’Etat de Halbronn, à la place du texte de R. Amadou qui ne fut pas accepté) qui faisait double emploi avec la Bibliographie Nostradamus de Michel Chomarat (Baden Baden, Ed Koerner, 1989). Benazra lui-même était éditeur et en 2002 il publia deux ouvrages de Halbronn, aux Ed Ramkat, à côté de Lyon, un sur Nostradamus et un autre sur Theodore Herzl, extraits amplifiés de la thèse d’Etat (Ed du Septentrion, Villeneuve d’Ascq 1999). Ajoutons dans ce même cadre, outre les Mathématiques Divinatoires (83) la parution de La Vie Astrologique (il y a cent ans, 1992 et années trente-cinquante 1995). Ainsi que deux reprints d’ouvrages du XVIIe et des XVIIIe siècles (1993)
Les Ed. de la Grande conjonction publiaient aussi indépendamment de Trédaniel, dans le cadre notamment du Bulletin de la Société Astrologique de France comme L’Astrologie selon Saturne om l’on trouvait annoncés les troubles de la gin 1995. En 1984, ^parut un Essai de répertoire des historiens de l’astrologie (A Directory of Historians of Astrology) à l’occasion d’un congrés qui se tiendrait au Warburg Institute de Londres, à l’instigation de J. Halbronn. (Actes parus sous le titre Astrology Science and Society sous la direction de Patrick Curry, en 1987)
Le grand œuvre des dites Editions fut le Nouveau Guide de la Vie Astrologique en 94- 95 qui reprenait les méthodes interactives de Herbais de Thun (1944) Fanchon Pradalier Roy se déclara intéressée à le rééditer dans le cadre des Ed. du Rocher. Un contrat fut signé mais l’éditeur, J. B. Bertrand se rétracta sans que l’on sache exactement pourquoi, probablement sous la pression d’un auteur important qui avait une revanche à prendre. Finalement, l’ouvrage parut en 1997 aux éditions Olivier Laurens, et fut diffusé par les dites Ed. du Rocher. Une nouvelle édition papier était prévue en 2005 aux Ed. Axiome (à Boulogne 92) mais cette société arrête ses activités. L’édition parait en CD.
On ne peut ignorer les deux collectifs de collaborateurs du MAU. D’une part en 79, aux Ed Albatros (revue Autre Monde de R. Faloci), Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau (Actes du colloque de septembre 77) et dans le Grand Livre des Prédictions (Ed/ Balland 1981) la partie intitulée « L’âge d’or ou la fin des temps. Enquête parmi les chercheurs français dirigée par Jacques Halbronn, Président du Mouvement Astrologie Unifié. Comme suite à un accord avec l’association belge Astro-group de G. Schepers, les actes des colloques MAU de Metz et de Toulouse parurent dans la série Congrès Internationaux d’Astrologie (Astro-group Editions)
Parallèlement, au début des années 80, Halbronn avait été contacté par les éditions Solar pour s’atteler à une collection de 12 volumes zodiacaux initiée par Ivan Othenin Girard mais dont ce dernier n’avait réalisé que les trois premiers volumes. Se chargèrent de la tâche des proches du MAU, comme Catherine Aubier et François Colin. Par la suite, dans les années 90, la série paraitra chez France-Loisirs..
Signalons in fine que Halbronn à partir de 2009 avait créé une « chaîne » de télévision astrologique, Teleprovidence (du nom de la rue du siège social).
Jean Hoyoux et l’INAC
Le liégeois Jean Hoyoux fonde en 78 l’Institut National d’Anthropocosmologie. Parait dans ce cadre un traité d’antropocosmologie de Jacques Vanaise. Cet Institut tint avec le MAU un congrès à Lille en cette même année et fut constituée une Fédération Internationale avec la Kosmobiosopische Gesellschaft d’Edith Wangemann et l’Association Nationale des Astrologus Espagnols de Blanca Hernandez..
Maurice Charvet et les Editions CEDRA-Astralis
En 1986, Charvet fonde le CEDRA, à Lyon et obtient de l’Assemblée Générale Extraordinaire du GERASH que les divers biens de cette association dissoute soit dévolue au dit CEDRA, crée quelques jours plus tôt. En pratique, les biens du GERASH qui avaient été transmis à Halbronn en sa qualité de vice-président par le président Patrice Louaisel démissionnaire, restèrent bloqués jusqu’en 1995. Seul le titre Astralis en tant que bien intellectuel, pouvait être récupéré dans l’immédiat. A partir de 1990, Charvet crée les éditions CEDRA-Astralis qui pendant quelques années feront paraitre des ouvrages de Robert Gouiran, Georges Dupeyron, Eric Weil, San Pablo etc et rééditeront le traité d’atsrologie mondiale des belges Horicks et Michaud, pourtant récemment parus aux Ed Flandre-Artois. Jacques Halbronn contesta tout au long à Charvet, ancien responsable d’Astralis avant la dissolution, le droit de se servir du nom d’Astralis du fait d’un référé de 89 lui donnant provisoirement la garde des biens du GERASH, en sa qualité de dernier président de l’association.
Yves Lenoble et les Editions de l’ARRC
A partir des années 90, Yves Lenoble qui avait fondé l’ARRC (Association pour la Recherche de rythmes Cosmiques) dans les années soixante-dix décide de faire paraitre les actes de ses congrès annuels aux éditions de l’ARRC. Parallèlement, en 1992, il publie l’Astrologie de Nostradamus, dossier constitué par Robert Amadou à partir de la seconde journée du Colloque Nostradamus de Salon de Provence, au Câteau de l’Empéri (1985) à l’instigation de la FFA (Fédération des Astrologues Francophones) dont Lenoble avait été une des chevilles ouvrières, et de la SFA (Société Française d’Astrologie). Aucune synergie ne sera trouvée avec un éditeur « normal », en dépit de contacts avec les Ed du Rocher, pour mieux diffuser les dits Actes (le dépôt légal qui plus est n’a pas été respecté dans la plupart des cas). Par ailleurs, Lenoble publia dans ce même cadre son Initiation à la pratique des cycles, qi ne parut pas ailleurs. En 78, il avait déjà fait paraitre une conférence d’Irène Andrieu, dans ce cadre, à l’occasion d’un Congrès d’Astrologie mondiale du MAU. L’année 78 est marquée par une certaine synergie MAU-ARRC notamment lors de la journée consacrée à J.P. Nicola, l’autre l’étant à Gauquelin (au mois de mai)
Jean-Pierre Nicola et les Editions du COMAC
A la même époque, le Centre d’Organisation du Mouvement Astrologique Conditionaliste,- se lance dans l’édition de divers ouvrages, dont notamment des actes de ses colloques mais aussi des anthologies d’articles de revues. Signalons une coédition ARRC-COMAC pour le congrès astrologique de 1992.
Michel Chomarat et les Editions des Amis de Michel Nostradamus
Le fondateur des Cahiers Michel Nostradamus publia plusieurs reprints d’ouvrage de Nostradamus, dans les années 80-90, notamment avec des présentations de Robert Benazra, dont l’édition 1555 (chez Macé Bonhomme) découverte à la Bibliothèque Municipale d’Albi par ce dernier, eu avant le Colloque Nostradamus de Salon (cf. supra). Halbronn déclarera que cette édition est un faux
Alain de Chivré et les Editions de la FDAF
Ayant fondé en 1995, la Fédération des Astrologues Francophones, suite à une scission avec le RAO de Robert Jourda (‘Rassemblement des Astrologues Occidentaux), Alain de Chivré et son équipe décidèrent en 1998 de publier aux éditions de la FDAF une traduction française d’une traduction anglaise du début du XIXe siècle d’un texte latin du XVIIe siècle, le Primum Mobile, de Placidus de Titis, sur un nouveau mode de calcul des maisons (et donc des directions primaires, avec des textes de Robert Amadou et de G. Bezza. Il n’y eut pas de nouvelle tentative depuis.
Léopold Miéville et les Publications Astrologiques.
On pourrait d’ailleurs remonter plus haut, avant la première Guerre Mondiale avec Léopold Miéville qui fut le président de la première Société Astrologique de France (1909) et directeur de l’édition française de Modern Astrology. Dans le cadre des Publications Astrologiques, Miéville publia les traductions de volumes anglais, notamment ceux d’Alan Léo, le fondateur de Modern Astrology. Ces volumes furent réédités, à l’instigation de Jacques Halbronn par Trédaniel en 1987. Le volume de Zariel –Notre destinée dans les étoiles – ne parut malheureusement pas qui consistait en un dialogue contradictoire autour de l’astrologie.
Il apparait que le critère de l’édition que nous avions mis en avant dans cette étude est assez fécond. En effet, de facto, il fait ressortir les noms des principaux acteurs du milieu astrologique francophone tout au long du XXe siècle.
JHB
27. 11 13