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Les annuaires d’astrologues, une dynamique de rassemblement

Posté par nofim le 30 novembre 2013

 

Histoire du Mouvement Astrologique Français

Les «bottins » astrologiques (1941-2008)

Par  Jacques Halbronn

 

Quand on fait des recherches comparatives, il faut éviter de trop cloisonner les concepts.  La problématique du rassemblement peut certes passer par la création d’une association, d’une revue, l’organisation de congrès, mais cela peut aussi revêtir d’autres formes comme la préparation de « bottins » astrologiques pour reprendre une formule que nous avions utilisé en 1981 quand nous avions publié (aux Ed de la Grande Conjonction) un ouvrage sous ce nom.

Le cas des années 1939-41 nous avait interpellés du fait que selon l’astrocyclon, elles auraient dû correspondre à un processus de rassemblement (du fait de la phase ascendante de l’astrocyclon) alors que nous n’avions rien trouvé de ce type, du moins dans le monde de l’astrologie francophone. Mais nous avions  oublié de nous intéresser à l’entreprise du Vicomte Charles Herbais de Thun, à savoir l’Encyclopédie du Mouvement Astrologique de langue française au XXe siècle, parue en avril 1944, à Bruxelles (Ed de la revue Demain). Nous avons mis en garde contre les dates de parution qui, par définition – (à l’époque où il n’y avait pas Internet) peuvent être sensiblement postérieures à la date de composition. Et dans le cas de l’Encyclopédie, ce qui nous intéresse avant tout c’est la période au cours de laquelle le Vicomte français mena à bien son entreprise.

Nous disposons d’une lettre en date du 6 décembre 1941 d’Herbais de  Thun adressée à André Boudineau et qui nous semble assez révélatrice.

« Je vous remercie, y lit-on,  pour votre envoi de renseignements et pour votre aimable appréciation quant à mon livre dont la rédaction avance peu à peu. J’ai environ 100 notices terminées sur les 150 à 200 que contiendra le livre. Quant au texte même, je m’efforce d’apprécier le Mouvement Astrologique aussi objectivement que possible en me rapportant surtout à des avis publiés dans les livres et revues. En ce qui concerne votre fiche, vous avez biffé les indications biographiques qui cependant   ne me paraissaient pas dénuées  d’intérêt mais je n’insiste pas  sur ce point. Vous avez également supprimé  ce qui concernait les incidents du Congrès de  1937 ; je n’en parlerai pas dans votre notice même mais il  me parait nécessaire  de les rappeler aux rubriques relatives  au Congrès et aux renseignements anecdotiques. (…) Puis-je me permettre  de vous demander si vous  avez des nouvelles de Kerneiz   et de Magi Aurelius ; je leur ai  écrit mais n’ai pas reçu de réponse » »

Par ailleurs, le vicomte réfléchit sur la dynamique associative : «  reconstituer  convenablement  la Société Astrologique (de France, SAF)

Le 4 janvier 1942, Herbais de Thun répond à Boudineau : « J’ai bien reçu votre lettre y 24/12/41. J’ai pris note de vos indications biographiques dont je tiendrai compte. Je suis heureux que vous appréciez l’utilité de songer, après la guerre, à la reconstitution d’une Association digne de Paris, de la France et de notre Science (.) Il me semble qu’on peut dégager par des conversations et des correspondances, amorcer des échanges de vues sur le programme qui pourrait être suivi ultérieurement (.) Votre pratique de l’ancienne Société (SAF) vous met à même d’apprécier plus que tout autre ce qu’il sera possible de faire plus tard »

A partir de cette seule lettre et du résultat final publie en 44 (454 pages in quarto), on peut se faire une certaine idée de l’envergure du travail engagé et accompli, probablement depuis 1940. Grâce au vicomte,  tout un réseau astrologique se constituait à partir de Bruxelles.

Nous sommes d’autant mieux placés pour prendre la mesure qu’en 1993-94, nous nous étions attelés à une tâche assez similaire, au nom du Mouvement Astrologique Unifié (MAU) dont le titre même faisait écho au titre de la dite Encyclopédie. Certes nous avions publié en 1984, un GVA, Guide de la Vie astrologique (Ed Trédaniel- Grande Conjonction) mais sans un véritable échange d’informations avec les astrologues, c’était un travail que nous avions mené sur la seule base de notre propre documentation ; En revanche, en 94, le « Nouveau Guide de la Vie Astrologique » suivit la même méthode que l’Encyclopédie et nos notices avaient le plus souvent été corrigées par les personnes concernées (dans bien des cas par fax, pas encore par mail). Plusieurs éditions se succédèrent, d’abord artisanales (sous forme spiralée) puis aux Ed. O. Laurens en  1997. Par ailleurs, ce travail fit partie d’un DESS soutenu en 1995 à Paris VIII, sous la direction d’Yves Lecerf ‘Le milieu astrologique, ses membres et ses structures «

Or, en 1993-94 alors que le nouveau GVA prenait forme, les configurations de l’astrocyclon étaient identiques à celles de 1940-41, à savoir en pleine phase ascendante. La diffusion de cette « banque de données » connut un impact d’autant plus grand du fait du Salon de l’Astrologue, qui se tenait annuellement en même temps que les Congrès de l’ARRC d’Yves Lenoble, Salon qui réunissait un grand nombre de stands d’associations astrologiques. En 1940, Saturne était en taureau et en 93, il était en verseau, ce qui est équivalent pour l’Astrocyclon

On aura compris que la détermination de l’étalement du travail sur plusieurs mois est plus significative pour l’astrologie cyclique que de se focaliser sur la seule date de parution. Mais les astrologues étant assez paresseux – on connait la plaisanterie sur cet homme qui cherche sa montre non pas où il l’a perdue mais où c’est éclairé- ils ne se donnent pas les moyens de s’informer de la période de gestation. Est-ce qu’une naissance se limite au jour de l’accouchement ou n’est-elle pas bien plutôt un processus qui se prolonge sur neuf mois et qui peut d’ailleurs être interrompu (IVG) et qui peut même avoir commencé avant la conception par la formation du couple et par les premières tentatives dans ce sens ? Il est temps que les astrologues travaillent  dans le continuum et non plus dans le ponctuel. Souvent l’aboutissement peut correspondre à une phase descendante profitant de la dynamique de la phase ascendante qui a précédé.

 

 

 

 

Jhb

30. 11 13

 

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La guerre des astrologues dans les années 48-58.

Posté par nofim le 30 novembre 2013

Histoire du mouvement astrologique français au XXe siècle

Les relations entre entités astrologiques (1948-1958)

Par Jacques  Halbronn

Cette période est marquée par la coexistence pas toujours pacifique entre plusieurs « entités » astrologiques, certaines nouvellement apparues et d’autres plus anciennement établies (comme pour les planètes).Cette période a rarement été décrite dans toute sa complexité ‘(cf. La vie astrologique, années trente-cinquante, Ed Trédaniel, La Grande Conjonction 1995 et cela tient notamment à une certaine tendance à occulter les décennies précédentes qui n’aura cessé de sévir par la suite et ce jusqu’à nos jours, au sein du milieu astrologique, comme quoi être astrologue n’est pas forcément compatible avec une certaine rigueur historique, sociologique et ethnologique. Il suffirait d’interroger les personnes qui arrivent aujourd’hui dans la «société » astrologique pour noter que la perception  du mouvement astrologique au XXe siècle leur est quasiment inconnue sinon méconnue alors que la leçon de l’astrologie est l’idée d’une cyclicité qui veut que le futur ressemble sensiblement au passé et que les choses tendent à se répéter peu ou prou.

Le cœur de notre étude se situera dans les années 53-54 qui servira d’abcès de fixation. On ne se privera pas d’appliquer à cette période notre procédé de l’astrocyclon qui nous apparait plus que jamais comme un outil d’investigation de plus en plus fiable à mesure que nous le perfectionnons. En janvier 53, on entrait en phase ascendante avec Saturne sortant de la balance et s’apprêtant à pénétrer en scorpion. Comme par hasard, c’est la même configuration que nous vivons présentement bien que le parallèle ne nous frappe pas dans l’immédiat, sur le terrain mais qui vivra verra et cela peut donner des idées !

L’astrologie française est réveillée par la proposition de la Comtesse Wassilko Serecki d’organiser le premier congrès international depuis 1937, elle qui était une habituées des congrès internationaux allemand sous Hitler (Düsseldorf  1936, année des Jeux Olympiques de Berlin et avant Wiesbaden 1934.

Le colonel Maillaud nous décrit ainsi cette succession de congrès internationaux (La Renaissance astrologique  in Almanach astrologique et de la vie mystérieuse pour 1948)

« Une nouvelle revue (après Stern und Mensch) parait alors dirigée par le Dr juriste  Korsch. Elle (Zénith) prit le pas sur toutes les publications comme organe de la  Centrale astrologique allemande. A en juger  par la tenue de  ses éditions, elle disposait de moyens financiers assez importants  et quoique l’astrologie  ne fut pas reconnue « officiellement » en Allemagne, Zénith était un organe officieux du parti nazi En fait, l’ensemble des articles qui y parurent marquent parfaitement l’esprit  qui l’avait fait créer, l’unification  astrologique allemande dans un but de direction politique étendue dans la mesure du possible au monde entier ». Mais  après la guerre, si la série se poursuit pour deux nouveaux congrès, au lieu que cela soit le Ve Congrès, on est convenu que ce sera, à Paris, le VIIe parce que l’on veut intégrer celui de New York (1939) et l’autre Congrès de 1937, organisé  concurremment par le Collège Astrologique de France face à celui de la Société Astrologique de France.  En effet, le Centre International d’Astrologie (CIA) est en train de se rapprocher du CAF et il faut faire un geste diplomatique, enterrer la hache de guerre. Et de fait, avec cette phase ascendante, l’idée de fédérer les associations astrologiques française prend tournure et cela a pour nom la Fédération Française d’Astrologie(FFA).Pour éviter le tête à tête avec le CAF, on fait appel à la Société astrologique de France toujours présidée depuis sa création dans les années vingt par le Lieutenant-colonel Firmin Maillaud.(cf. nos études dans cette même série historique sur « nofim » sur teleprovidence.com)C’est d’ailleurs, un ancien vice-président de la SAF, André Boudineau qui est pressenti pour assurer la Présidence de la FFA mais il ne donne pas suite (selon le témoignage de sa fille, Marie-Christine) et c’est finalement le jeune Barbault, vice-président du CIA (né en 1921), le cadet d’Armand Barbault( alias Rumélius) qui assumera cette charge, entouré de deux membres du CAF,  Jean du Sourel, président du CAF   et Al Saas (alias Albert Slosman), rédacteur en chef de la revue Astrodicée qui accueille « Sous le Ciel » le bulletin du CAF. La mort de Néroman (alias Maurice Rougié), le fondateur du CAF en 1936, favorise un tel rapprochement….Mais que représente cette FFA ? A la rigueur, on peut considérer que les Cahiers Astrologiques d’A. Volguine ne constituent pas une association même si de nombreux astrologues gravitent autour de cette revue. Notons que les CA, comme le CAF et la SAF ont déjà connu des activités avant la guerre, dans les années Trente. Et puis il y a un cas plus épineux, autour de la personne de Louis-Marie Raclet, fondateur en 1948 de la revue Astres, qui se présente comme « Officiel du centre national d’astrologie scientifique et des Amis de l’astrologie ». On aura perçu la similitude des titres : d’un côté le Centre International d’Astrologie Scientifique (CIAS) fondé en 1946 et qui renoncera très vite au S de Scientifique et de l’autre, fondé peu après, le CNAS du dit Raclet qui n’est pas invité à faire partie de la FFA pour des raisons qu’il convient d’élucider. Or, selon l’astrocyclon, en phase ascendante, il est des personnes que l’on néglige, que l’on sous-estime et qui ont une forte capacité de nuisance. Visiblement, Raclet est porté par cette dynamique et peut être plus que ne le fut Barbault. Raclet détient de fait un certain pouvoir avec une revue qui sort à plus de  cent mille exemplaires, ce qui est beaucoup en comparaison des tirages des Cahiers, d’Astrodicée et d’Astrologie Moderne, le bulletin du CIA. Il aura des collaborateurs prestigieux comme le belge Georges Antarès et comme le propre frère d’André Barbault, Rumélius.

La tenue de deux congrès internationaux, coup sur coup (fin 53 et juillet 54, à Strasbourg) ne pourra qu’exacerber les tensions.  Raclet va tirer à boulets rouges contre ces congrès et il contribuera à saboter le second congrès en s’en prenant à l’un des membres de la troïka de la FAF, Al Saas, dont il dénonce certains agissements, en jouant sur l’image compliquée de l’astrologie, toujours suspecte de dérapages avec le spectre du Fakir Birman.(dont le nom rime avec Albert Slosman alias Al Saas).

Mais d’un autre côté,  Raclet a une certaine légitimité à figurer  dans cette FFA.  Comment se fait-il qu’on l’ait ainsi oublié, lui qui occupe pourtant le terrain de façon évidente. ? Erreur à ne pas commettre en phase ascendante que de procéder à des exclusives et à des omissions car ensuite va se poser la question de la représentativité de la dite Fédération (ce type d’erreur sera commis dans les années 80 et 90, cf. le Guide Astrologique, Ed O. Laurens,  1997) lors de la création d’autres fédérations.

Lors de ces phases ascendantes qui suscitent un processus de rassemblement, il peut y avoir des dynamiques concurrentes quand on ne parvient pas à les concilier. Raclet décide de créer un Ordre des Astrologues et il en a les moyens. Chacun se présente avec son projet organisationnel. Pour Raclet, « Ce n’est pas une Fédération qu’il faut créer  immédiatement mais un Ordre des Astrologues car Fédération indique une idée de syndicat coopératif d’adhésions et de cotisations sans contrôle tandis qu’un Ordre des astrologues à l’instar de tous les Ordres implique l’idée d’une sélection.  Au nom de cette sélection, un Ordre des Astrologues aura le droit d’être reconnu officiellement par les pouvoirs publics (…) Au nom de cette sélection, à l’instar du corps médical, l’Ordre des astrologues aura le droit de se constituer partie civile contre les charlatans et contre l’exploitation éhontée de la science astrologique, de la crédulité humaine »

Dans le numéro 76 d’Astres 54, du mois d’août, on pouvait lire :

Un ordre des astrologues est crée

« Rappelons qu’à la demande de très nombreux amateurs, chercheurs ou professionnels astrologues tant français qu’étrangers un Ordre des Astrologues a  été légalement constitué le 2 juin dernier »

D’où un milieu astrologique écartelé au point que Volguine appartiendra simultanément aux deux mouvances. Il y a aura notamment des procès en diffamation par voie de presse, contre Raclet et Astres (ce qui augure d’un autre procès en diffamation, cette fois contre Barbault et la revue L’Astrologue en 1976-78) Les esprits finiront par se calmer avec la phase descendante de l’Astrocyclon. En 1958, le CIA conclura un partenariat avec les Cahiers Astrologiques qui durera jusqu’à l’affaire Astroflash (cf. notre étude dans la même série) laquelle placera Barbault dans la situation même de ceux qu’il dénonce (cf. sa Défense et Illustration de l’astrologie, Ed  Grasset  1955, pp. 269  et seq)

Barbault avait l’intention de poursuivre sur le front des congrès : « Dans Astrologie moderne n° 12, nous avons fait état d’un projet de Congrès National qui se tiendrait à Paris, congrès spécial consacré exclusivement aux statistiques et probabilités, à la Cosmobiologie, ainsi qu’aux rapports entre la Cosmobiologie et l’Astrologie. Nous pensions qu’un tel congrès aurait pu se réaliser dans le courant de 1955 » (Uranie, n°1, premier trimestre 56, qui succède à Astrologie Moderne, p.35  mais on n’en connait qu’un seul numéro). Un tel congrès n’eut lieu qu’en 1978  sous l’égide du MAU, plus de 20 ans plus tard. Force est de constater que par la suite, on n’aura pas connaissance d’une relance de la dynamique des années 53-54 du côté de la FFA ou de l’une de ses composantes. En revanche, Raclet développera son concept de « congrès international permanent » qui le conduira à interviewer et à enregistrer l’élite des astrologues européens. (On se demande ce que sont devenues toutes ces bandes magnétiques du plus haut intérêt !). En fait, Raclet était en mesure d’apporter une dynamique au mouvement astrologique français et fut entravé par un certain cénacle astrologique qui l’ostracisait mais qui ne faisait pas grand-chose. On sait que dans le domaine statistique, l’astrologie française brilla grâce  à Gauquelin et non grâce  à André Barbault  Raclet fut invité à de nombreux congrès étrangers, tant à Aalen (chez Ebertin) qu’à Vienne, en Autriche, notamment par la Comtesse Wassilko Serecki qui avait initié le congrès de Paris de 1953, auquel Raclet n’avait pas été convié.  Nul n’est prophète en son pays. En ce sens, avec ses interviews au magnétophone, Raclet était le précurseur de la télévision astrologique du MAU, à cinquante ans de distance. Les « bureaux » régionaux qu’il institua et auxquels participèrent, entre autres, Minerve,Dupeyron (futur vice-président du MAU), Christiaen (futur président du RAO), annoncent les cercles locaux du GERASH (dans les années 70 et suivantes) et du RAO (dans les années 90 et suivantes) et la politique de balisage systématique menée par le MAU par le biais de ses congrès de province (depuis s création en 1975). Pour la petite histoire, signalons que nous avons été formés à l’astrologie par Myriam Dussy dans le cadre de coirs donnés sous l’égide de la revue Astres, dans les années soixante, au Musée Social, lieu où se déroulaient également les sessions du CIA., lequel CIA, quand il renouera sous le nom de SFA avec la pratique des congrès optera pour la Salle des Centraux, rue Jean Goujon qui accueillait les conférences de Raclet dans les années cinquante. Le monde est petit. Quant au CAF, nous l’avons connu dans les années soixante –dix par certains membres des Amis de Dom Néroman, regroupés autour de Danièle Claude (ils se réunissaient dans une librairie, rue des Quatre Vents, près de l’Odéon, à Paris) comme Jacques Moine et Max Duval (mais aussi Kervella (alias Armor), cf. plus tard l’association Regulus (avec Arthur Le Bau et Duval) qui annonçait ses réunions dans l’Astrologue de Barbault). Ils étaient porteurs d’un esprit réformateur que Néroman avait ainsi résumé en se distinguant des autres astrologues.

« Leur guide comme le nôtre est la Tradition ; sacro-sainte pour ceux qui n’imaginent  pas qu’elle ait pu s’altérer au cours des millénaires ou qu’elle doive évoluer lentement  avec la lente  révolution du pont vernal dans les étoiles ;  révisible (sic)  pour ceux qui ont compris que, en l’abordant, nous n’entrons pas dans un temple merveilleusement entretenu et conservé intact mais dans un lacis de ruines et de ronces à partir duquel nous devons retrouvé le plan de l’édifice démantelé ».

De fait, chacun avait ses remèdes pour « sauver «  l’astrologie.  Bientôt Barbault  se ferait plus réformateur dans les années soixante.   Il aurait alors compris que le débat ne se situait pas tant en aval qu’en amont, pas tant au niveau déontologique qu’à celui des modèles, ce qui déplace singulièrement le débat. Il ne suffit plus d’apprendre l’astrologie mais de la rebâtir, ce qui concerne plus une certaine élite que des praticiens aussi chevronnés soient-ils.(cela n’est toujours pas compris à la FDAF et les codes de déontologie passent largement à côté des vrais enjeux immédiats qui exigeraient un moratoire sur l’astrologie le temps qu’un nouvel outil soit entériné) .Le principal reproche que l’on peut faire à Louis-Marie Raclet, c’est  d’avoir pris l’astrologie dont il avait connaissance pour argent comptant et ce faisant d’avoir brûlé les étapes. Raclet avait réagi avec horreur au congrès de Paris de 53 :   « Des années d’effort anéanties ». Il était trop porté à vouloir donner une image parfaitement  maîtrisée de l’astrologie au public  et ne supportait pas que Barbault reconnaisse que l’astrologie devait plus à l’analogie qu’à la logique et exprime des doutes sur le caractère scientifique de l’astrologie, ce qui le déconsidérait, à entendre Raclet, comme porte-parole des astrologues. Mais n’était-il pas  préférable de laisser les astrologues débattre entre eux comme ce fut le cas à Strasbourg en 1954 quand le public n’était pas au rendez-vous (cf. le compte rendu de Bray, dans Astrologie Moderne n° 12, décembre 54).  ?  Il eut fallu concilier ces différents talents en les conjuguant. Que l’astrologie ait à considérer à terme le public comme cible semble assez juste mais prématuré à moins comme le proposait Néroman de lui offrir une astrologie dégagée de ses scories (Les Présages à la lumière des lois de l’évolution  1937) : « Ce livre ne s’adresse pas spécialement aux Astrologues. Il expose, pour un large public, la condition humaine telle que l’astrologie la révèle   ceux qui la pratiquent.  Force est de constater que la presse avait accordé au Congrès de Paris de la fin d’année 53 une attention extraordinaire qui retombera par la suite. Certains astrologues dont Barbault firent aux média des déclarations téméraires notamment sur la prochaine fin du capitalisme. Un tel congrès (dont les actes parurent en  novembre 55 mais pas  ceux du Congrès de Strasbourg)  avait eu lieu trop tôt.  Encore beaucoup d’eau devait couler  sous les ponts et un demi-siècle plus tard, l’astrologie n’est pas encore tout à fait mûre d’autant qu’entre temps, elle aura largement régressé et la qualité de ses chercheurs aura décliné, à de rares exceptions près : on est loin d’avoir atteint un nouveau consensus et le consensus actuel est largement un retour à une tradition qui ignore les apports obtenus depuis les années trente. On en est resté au lendemain de la découverte de Pluton et depuis l’astrologie n’a rien appris ni rien oublié… La quadrature du cercle en astrologie consiste selon nous à prôner une astrologie populaire mais fondée sur un modèle obéissant à un nouveau design, débarrassé d’un symbolisme abscons.

 

 

 

 

 

Jhb

30  11   13

 

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Mode d’emploi de l’astrocyclon, le nouveau concept astrologique

Posté par nofim le 29 novembre 2013

 

L’astrologie et la prévision de la surprise

Par  Jacques  Halbronn

 

 

Ce qui manque aux astrologues depuis un bout de temps, c’est de précéder l’actualité ; ils se contentent le plus souvent de la commenter et ce faisant, ils ne sont pas très utiles à la société. Ce que l’on attend en fait des astrologues, c’est qu’ils nous orientent sur notre destin collectif, sur ceux qui nous dirigent et sur ce qui peut changer dans les sphères du  pouvoir, dans l’entreprise, au sein d’un parti, d’un organisme et ce, par-delà les échéances déjà fixées hors de l’astrologie, comme les élections. .Ce que l’on attend également de l’astrologie, c’est que pour illustrer son propos, elle fournisse des exemples analogues déjà survenus dans le passé.  Il revient à l’astrologue de nourrir son propos de précédents, tout en précisant que les choses ne se répètent jamais à l’identique partout dans le monde et de tout temps. Si c’était le cas, cela se saurait !

L’astrocyclon, qui est le nouveau concept en astrologie, s’articule sur des cycles de 7 ans, c’est dire que les exemples ne manquent pas de configurations comparables même sur un siècle, voire sur un demi-siècle surtout si l’on ajoute que cela vaut pour n’importe quelle région du monde. Ce qui fait la principale différence, c’est l’amplitude  qui est fonction de la personnalité des protagonistes. Mais hâtons-nous de rappeler que nous n’avons ici rien à faire des thèmes de naissance et autres « cartes du ciel » et que seul Saturne nous intéresse..

La surprise peut être de deux sortes : soit le redressement de quelqu’un qui semblait  un peu passif, soit au contraire, l’affaissement de quelqu’un que l’on pensait maître de la situation. Ce sont deux temps opposés et qui correspondent en gros à des intervalles de 45°, soit trois ans et demi ou 42 mois (un degré par mois en pratique).

On prendra quelques exemples du même tonneau :

Les années 38-39 du XXe siècle.

Il y a les accords de Munich où la France et l’Angleterre « se couchent ». On est en septembre 38. En décembre, est signé le pacte franco-allemand entre Ribbentrop et Georges Bonnet de non-agression. Saturne est encore en phase descendante. Et puis vient l’Eté 39 et tout bascule. En août,    c’est le pacte germano-soviétique entre deux régimes radicalement opposés, du moins en principe. L’Allemagne envahit la Pologne. Elle  n’a aucune visée à ce moment-là vers l’Ouest. Mais, ô surprise, le 3 septembre 39, la France et l’Angleterre lui déclarent la guerre ! Saturne est passé à 1° taureau, on est en phase ascendante de l’astrocyclon.  C’est la surprise pour Hitler qui ne s’attendait pas de sitôt à un tel sursaut!

Si les astrologues de l’époque avaient connu l’astrocyclon, que ce serait-il passé ? Ils auraient compris que Munich n’aurait qu’un temps car en astrologie, tout n’a qu’un temps. Rien n’est définitivement acquis ni dans un sens ni dans l’autre. La vie est faite de rebondissements. De là à annoncer une guerre mondiale, il  ne faudrait pas exagérer  Certes, le clash était prévisible et Hitler a eu bien tort de croire qu’il aurait indéfiniment les mains libres à l’Est.

Récemment, nous étions revenus sur un autre « clash », survenu en 1976  entre Jacques Chirac et VGE-(à l’occasion du téléfilm « La rupture » qui met bien en scène l’évolution des rapports de force). Or, pour l’astrocyclon, le scénario est le même si ce n’est que l’on ne passe pas du bélier au taureau mais du cancer au lion puisque c’est là la « frontière » entre phase descendante et phase ascendante, à savoir d’un signe cardinal à un signe fixe (du fait de la précession des équinoxes, Ayanamsa)

Un autre exemple, plus récent concerne le « clash » entre François Fillon et J. F. Coppé autour de la présidence de l’UMP. Cette fois, c’est le passage de Saturne de la balance au scorpion. Fillon ne se laisse pas faire contrairement à ce que l’on aurait pu croire. Il rue dans les brancards .On est en novembre  2012. Saturne est entré depuis peu en scorpion mais il va devenir assez vite rétrograde de février  jusqu’en juillet  2013, ce qui freine la nouvelle dynamique.

Mais encore une fois, tout dépend du potentiel des acteurs. Cela peut prendre des proportions plus ou moins considérables et le processus ensuite va suivre son cours et s’étendre avec plus ou moins de force/

Nous pourrions prendre notre propre cas que nous avons déjà signalé, à la même époque que le clash Chirac- Giscard, il y eut aussi des perturbations remarquables dans le petit monde des astrologues, toutes proportions gardées et un certain effet de surprise qui allait durablement changer la donne. Il vient un moment où ce qui était toléré, supporté ne l’est plus.

En sens inverse,  on a évidemment le cas de 1989.  Cette fois, la surprise vient du fait que la puissance dominante ne réagit plus, se laisse faire sans réagir. Cela aussi était prévisible sur la base de l’astrocyclon- qui n’existait pas encore ! ! Saturne est entré en capricorne, il est donc en phase descendante depuis en fait pas mal de temps puisque la frontière est autour de 15° Sagittaire (à la moitié de chaque signe mutable). Il faudrait  chercher des signes avant-coureurs dès la fin 87.et suivre le redressement lorsque Saturne passe en verseau. –

Voyons le  cas de Mai 68. Saturne est à la mi bélier. Là encore, il est en phase descendante depuis quelque temps mais il est sur le point de terminer son cycle de  7 ans. Il y a un compte à rebours qui est déclenché.  La passivité du pouvoir gaulliste en place a ses limites. Les astrologues auraient pu prévoir que la dynamique allait s’épuiser. s’essouffler car elle avait pris du retard, ce qui est fonction, soulignons-le, des leaders qui  se déclenchent plus ou moins vite sur un terrain plus ou moins favorable ; Bientôt, le pouvoir va se ressaisir, ses partisans vont défiler et la dissolution de l’Assemblée Nationale conforter son assise. Le départ de De Gaulle ne changera rien au rapport de force avec l’élection de Pompidou en mai  69 Saturne passe alors en taureau. Là encore, la rétrogradation de Saturne ramène l’astrocyclon en bélier et cela correspond au désaveu du général  du fait du référendum.

On aura compris qu’il faut suivre le fil de l’actualité avec une grande précision. Rien à voir avec le « survol » de plusieurs décennies ! Pour cela, il importe de disposer d’un maximum d’informations ; Quant aux protagonistes, il y a ceux que l’on connait et ceux que l’on n’a pas encore identifiés et qui vont sortir de l’ombre.  Il y a deux types de leaders ou si l’on préfère tout leader a deux visages. On peut être leader de phase ascendante qui va abolir les clivages et on peut être leader de phase descendante qui va les conforter, voire les creuser. Car c’est  bien là le distinguo et l’enjeu : en phase ascendante, on franchit les barrières notamment à l’international (comme son nom l’indique ) alors qu’en phase descendante, comme on a pu l’observer en 1989, ce sont les clivages qui se multiplient et reprennent le dessus, ce qui conduit au démantèlement des structures supranationales, tels les « empires ». On notera à ce propos que 1989  est la réédition de 1960, mais dans une autre région du monde. En 60, ce fut l’Afrique, en 89, l’Europe Orientale avec un Saturne placé au même endroit. Ce qui nous conduit à souligner le fait que toute tentative pour circonscrire astrologiquement l’impact d’une configuration astrale est vaine et contre-productive, ce qui n’empêche nullement de spéculer sur les points d’compact privilégiés de tel ou tel cycle de 7 ans, au vu des contextes du moment. Il est clair que si un empire s’est écroulé, il ne va pas s’écrouler à nouveau sauf s’il a été rebâti entre temps. Ce qui est fait n’est plus à faire.

 

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Jhb

29 11  13

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Le leurre des nouvelles planètes en astrologie contemporaine

Posté par nofim le 29 novembre 2013

 

Les octaves supérieures des trois transsaturniennes : le mic mac

Par  Jacques  Halbronn

 

On sait que le souci des astrologues des XIXe et XXe siècles aura été d’intégrer les planètes nouvellement découvertes au sein du dispositif planétaro-zodiacal appelé  « Dignités », « Maîtrises », « trônes » etc.

Il serait illusoire de croire qu’une seule solution a été trouvée ou que celle qui a fini par s’imposer est nécessairement la plus évidente. On peut se demander si cette affaire n’a pas lesté l’astrologie moderne d’un poids supplémentaire, comme si sa situation n’était pas déjà assez délicate  quant à son statut épistémologique, si cela n’a pas contribué à brouiller son image. (cf. Mathématiques Divinatoires, Ed  La Grande conjonction-Trédaniel, 1983)

Encore dans les années cinquante-soixante,  on pouvait lire qu’Uranus était l’octave supérieur de Mercure, Neptune celle de Vénus et Pluton celle de Mars. Bien plus que des raisons liées à une quelconque observation, on se rend compte très vite qu’on est en face d’un agencement structurel, à savoir que les trois planètes sont disposées selon leur éloignement croissant du Soleil par rapport aux trois planètes qui se succèdent à partir des deux luminaires

Or, un autre discours nous déclare qu’Uranus va occuper un des  (doubles) domiciles de Saturne, Neptune l’un de ceux de Jupiter et Pluton l’ un de ceux de Mars, comme dans le précédent dispositif, ce qui est donc le seul point commun entre les deux séries. Le raisonnement est symétrique par rapport au précédent, on part d’en bas au lieu de partir d’en haut,  on prend donc Saturne, Jupiter et Mars au lieu de Mercure, Vénus et Mars

Lequel des deux systèmes est le « bon » ou faut-il combiner les deux, ce qui éviterait qu’il y ait des « trous »  soit en haut, soit en bas  puisqu’il n’y a pas assez de nouvelles planètes disponibles ou du moins prises en compte par les astrologues qui se résignent, apparemment,  à quelque chose de bancal ?

Uranus serait-il à la fois mercurien et saturnien  Neptune à la fois vénusien et jupitérien alors que Pluton serait uniquement martien ?

Ne parlons pas des exaltations des nouvelles planètes. On nous dit dans les manuels qu’Uranus est exalté en scorpion, Neptune en lion mais pour Pluton, on ne s’avance pas trop et il n’ya âs de consensus, à  notre connaissance.  Mais prenons le cas d’Uranus. Il semble bien que la seule raison de l’attribution au scorpion  tienne au fait que Saturne soit exalté en balance, le signe d’à côté – (sur le modèle de Saturne en domicile en verseau à côté du capricorne). En revanche, pour Neptune en Lion, on ne voit pas trop bien si ce n’est qu’il jouxte Jupiter exalté en cancer, tout comme Neptune prend un des domiciles de Jupiter, en poissons.  Quant à Pluton, si l’on sut ce même type de raisonnement, il devrait être « logiquement » attribué à côté du Capricorne, lieu d’exaltation de Mars, ce qui donne le verseau, tout comme Neptune occupait e lion après le cancer et Uranus le scorpion après la balance. Mais cela donnerait au Verseau le domicile d’Uranus et l’exaltation de Pluton. On a peu entendu parler d’une telle solution qui s’impose pourtant logiquement. Deux puissants patrons pour l’Ere du Verseau !

On s’aperçoit  à quel point on est là dans un domaine éminemment spéculatif  bien plus qu’expérimental . On a l’impression que tout l’enjeu de l’astrologie serait de prouver que ce qui obéit à une certaine forme de géométrie refléte la réalité, en serait la clef.

Quant aux commentaires des astrologues lors de la découverte de ces planètes (cf. La Vie astrologique, il y a cent ans et années trente-cinquante, Ed  Trédaniel-La Grande Conjonction,  1992 1995), ils auront été marqués par des événements politiques et non, comme le prétendent de nos jours tant d’astrologues par des avancées idéologiques. Uranus c’est d’abord la Révolution Française  qui survient 8 ans seulement après sa découverte par Herschell alors que Pluton (découvert en 1930) ce sont les années  qui correspondent  à ce qui conduit à la Seconde Guerre Mondiale, à commencer par le nazisme. (F. Brunhübner, La nouvelle planéte Pluton). Quant à Neptune, il est très proche de la vague révolutionnaire de  1848 qui fait suite à sa découverte deux ans plus tôt.

On pourrait aussi s’arrêter sur les noms mythologiques associés à ces trois planètes. Pourtant, Saturne clôturait la série et son iconographie l’associe à la Mort, donc à la Fin, symboliquement. On notera que cela ressemble à ce qui s’est passé pour les maisons astrologiques avec l’addition de 4 maisons au-delà de la maison VIII de la Mort. Si Uranus est le père de Saturne, en revanche,  Neptune et Pluton sont les frères de Jupiter, ce qui peut sembler incongru. Uranus pouvait à juste titre apparaitre comme un élément manquant du puzzle, en remplaçant le 7 par le 8 (cf. Clefs pour l’astrologie, Ed Seghers, 1976). Mais ensuite, les dénominations mythologiques  ne riment plus à grand-chose.

Au début, d’ailleurs, les astrologues ne déclaraient nullement que ces planéte pouvaient s’intégrer dans un thème,  On parlait à leur sujet de  planètes transpersonnelles. Mais si ces planétes correspondaient en effet à des cycles de plus en plus longs, en revanche, il était aisé de les intégrer au sein d’un  thème astral, ce qui correspond à un véritable creuset (melting pot) notamment du point de vue des directions primaires très à la mode  jusque dans la première moitié du XXe siècle, lesquelles directions confèrent à toutes les planètes un même « pas ».  Cela dit, au niveau cyclique, la prise en compte de ces trois planètes et notamment des combinatoires entre celles-ci,  allait entrainer l’astrologie dans la longue durée et surdimensionner la perception de  l’importance des événements. Au lieu de disposer d’un cycle saturnien –ou même jupitéro-saturnien- aux récurrences assez brèves on basculerait dans des configurations beaucoup plus rares ne permettant guère  de recoupements sur de longues périodes et donc en très petit nombre, ce qui ne pouvait qu’hypothéquer tout travail quantitatif au  niveau cyclique et pénaliser durablement l’astrologie mondiale en dépit des apparences, ce qui allait pousser aller à la faute plus d’un qui serait en quête d’événements titanesques au lieu de s’en tenir à des changements  de faible amplitude,. On passait ainsi d’une astrosocologie à une astroHistoire (cf. Les astres et l’Histoire d’André Barbault,  Ed JJ Pauvert, 1967).

 

 

 

 

Jhb

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Les coulisses du milieu astrologique français de 68 à 78

Posté par nofim le 27 novembre 2013

 

Histoire du Mouvement Astrologique Français au XXe siècle

Le scandale d’Astroflash et la crise du CIA (1968-1978)

Par  Jacques Halbronn

 

 

La période de dix ans qui  s’étend  de 68 à 78 aura été une des plus agitées du XXe siècle, au prisme de la vie astrologique française et il aura fallu un certain recul pour en apprécier les conséquences sinon les causes.

L’année 68 est mémorable du fait que le peuple est descendu dans la rue. Mais qu’est-ce qu’Astroflash (alias Ordinastral) – la consultation astrologique  par ordinateur- si ce n’est la victoire du public sur la caste des astrologues ? En faisant ce qu’il a fait, André Barbault trahissait quelque part  cette caste qui était la sienne. Il passait par-dessus la tête des praticiens et ceux-ci ne le lui pardonnaient pas.

Nous avons grâce à certaines archives qui nous ont été récemment communiquées une idée plus précise des réactions que cela provoqua. Nous savions déjà que Barbault avait dû quitter la vice-présidence du CIA qu’il occupait depuis une quinzaine d’années. Mais c’est bien cette affaire qui avait mis fin à la collaboration de dix ans entre le CIA et les Cahiers Astrologiques. Quant au frère d’André, Armand, il n’hésitait pas à exprimer son désaveu dans sa correspondance avec André Boudineau, personnage clef auquel par la suite André Barbault aimera aussi se confier, comme on le verra un peu plus loin.

A la suite de cette rupture avec Volguine, le CIA irait chercher un autre partenaire et il le trouva avec les Editions Traditionnelle (A. Villain et Belhomme) successeur de Chacornac et en cette même année 68 paraissait la nouvelle revue du CIA, L’Astrologue, dont le rédacteur en chef était le dit André Barbault. Toutefois, les relations entre Barbault junior et la vieille garde ne cessaient de s’envenimer et bientôt ce fut la rupture entre la revue et le CIA. On notera le paradoxe du nom de cette revue alors même que Barbault se voyait reprocher un coup de poignard dans le dos à la profession d’astrologue !

Cela dit,  avant d’aller plus avant, que penser de cette « révolution » qui galvaudait le savoir-faire du métier d’astrologue ? Nous pensons que l’idée de Barbault était bonne si ce n’est que la logistique ne suivait pas ; il aura eu raison trop tôt.  L’ordinateur masquait le désordre du savoir astrologique, c’était un emplâtre sur une jambe de bois ! Mais avec le recul l’opération Astroflash, en principe mais non en pratique était  prophétique comme les prochaines décennies du XXIe siècle le démontreront,   à savoir que l’astrologie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux mains des astrologues. L’avenir de l’astrologie est bien d’être mise dans les mains du public et pas seulement avec le hochet du signe solaire (même agrémentée de l’ascendant, qui avait déjà intéresse Barbault, dix ans auparavant). D’ailleurs, quand Barbault, en 67, donc juste avant, avait publié Les astres et l’Histoire, est-ce que son « graphique » n’était pas également adressé au grand public ? On a donc là un Barbault vulgarisateur convaincu de l’astrologie, mais qui s’y prend avec de mauvais produits.

Mais revenons aux conséquences plus lointaines de la crise de 68 qui met Barbault au ban du CIA, lequel Barbault n’en conserve pas moins la maîtrise de la nouvelle revue L’Astrologue, ainsi débarrassée de la double tutelle des Cahiers Astrologiques et du CIA. Il est clair que Barbault observe avec intérêt ce qui se passe au CIA depuis son éloignement. Il y voit des querelles internes et peu à peu l’idée lui vient qu’il pourrait tôt ou tard apparaitre comme un recours, ce qui signifierait qu’au cours des années 70, il pourrait tout simplement devenir Président du CIA, en remplacement son ami Paul Colombet qui en démissionnant ne ferait qu’aggraver le désordre, ce sont Barbault profiterait.

André Barbault s’en explique, on ne peut plus clairement, dans ses lettres envoyées à André Boudineau en 1973, donc 5 ans après 68. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, il parle d’une « journée des dupes » et ironise sur l’arrivée à la vice-présidence de quelqu’un qui n’a pas écrit une ligne sur l’astrologie, en l’occurrence le  jeune Halbronn, qui  n’occupait jusque-là que le poste de directeur de la Bibliothèque du CIA et qui s’était fait élire pour la première fois au conseil d’Administration en cette année 73, soit quelques jours  avant de devenir Vice-président et bientôt seul vice-président du fait des démissions qui vont suivre peu après, aux côtés de Colombet. Il est vrai qu’Halbronn qui fréquente beaucoup les congrès étrangers a obtenu que le CIA accueille  à Paris en 74 le congrès de l’International Society for Astrological  Research (ISAR). Pendant toute l’année 73-74, Halbronn, en sa qualité de vice-président, siégera sur l’estrade aux côtés de Colombet, à chaque conférence du CIA, au Musée Social, rue Las Cases. Mais début 74, le secrétaire général Berthon démissionne  du Bureau et passe la direction de la nouvelle revue du CIA Trigone à Halbronn mais aussi les divers documents du secrétariat.

Que fait alors André Barbault ? Il décide de se présenter en74 à l’élection au Conseil d’Administration.  Il obtient que nouvelles élections au Bureau, et de ce fait Halbronn perd la vice-présidence mais garde la  responsabilité  de  la revue Trigone. Barbault ne devient pas pour autant Président et Colombet reste à son poste. Il y eut probablement une démission collective « en masse » qui justifierait ainsi de nouvelles élections

Le Congrès de septembre 74 se déroula peu après mais Halbronn entendait organiser des journées astrologiques avant le congrès de l’ISAR et il fallut négocier pour qu’il n’y ait qu’un seul congrès co-organisé par le CIA, les Journées Internationales Astrologiques de Paris de Halbronn et l’ISAR.  La situation était d’autant plus ironique que Barbault avait expressément fait campagne pour que le CIA renonce au terme « international » de son titre, alors même que Paris accueillait un congrès international pour la première fois depuis 20 ans !

Sur le terrain, Halbronn focalisait la hargne d’une partie des membres du CIA qui l’encouragèrent  à créer une nouvelle association, ce qui fut fait eu mois de juin 1975, c’était le MAU, le Mouvement Astrologique Universitaire.

On terminera par une autre note ironique. On a vu que Barbault avait souligné que le nouveau vice-président élu n’avait pas encore écrit la moindre ligne sur l’astrologie, publié non, écrit  certes, oui il avait écrit ! Et  Barbault allait l’apprendre à ses dépens. Ayant inconsidérément annoncé à la cantonade, qu’il allait faire paraitre dans la collection clefs de chez Segers, le volume sur l’astrologie, cela n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et Halbronn avait pris contact avec le directeur de la collection  De Caunes, pour qu’il reconsidère sa décision, ce qui fut fait et c’est ainsi qu’au printemps 76 Clefs pour l’astrologie paraissait sous le nom de Jacques Halbronn et non sous celui d’André Barbault, qui publiera le contenu au Seuil sous le titre de Connaissance de l’Astrologie.  Mais ce n’était là qu’un lors de consolation vu le prestige, à l’époque, de la Collection « Clefs ». Barbault fit un compte-rendu rageur et excessif dans la revue L’Astrologue des dites Clefs et cela ne fut pas du goût de Halbronn qui poursuivit Barbault pour diffamation par voie de presse et  gagna en appel  au début de 78 avec affichage de la condamnation dans la revue L’Astrologue, l’éditeur devant payer une amende. Cette déconfiture fut un coup de grâce pour Barbault.

Mais entretemps, le MAU avait totalement éclipsé le CIA (devenu Société Française d’Astrologie, non sans quelques péripéties assez comiques, le titre initialement prévu de Société Astrologique de France ayant été préempté par Halbronn) et joué puissamment la carte « internationale » que Barbault avait méprisée. La question du contrôle du CIA ne faisait dès lors plus sens, puisque le CIA ne pesait plus  grand-chose. (cf. le Livre d’Or du MAU (1977-1990), dont des extraits font l’objet d’un chapitre de notre Histoire du mouvement astrologique français) Barbault ne serait jamais président du CIA. En 1975, A. Volguine, déçu par Michel Bustros, convoqua Halbronn à Nice pour lui demander de prendre la direction des Cahiers Astrologiques, la transition ne put se faire car Volguine mourut l’année suivante. Barbault n’aurait-il pas mieux fait de créer une nouvelle association que de se lancer à la reconquête du CIA ?   En tout cas, les lettres ci-dessous, de la main de Barbault montrent que celui-ci avait une faculté remarquable à se projeter sur l’avenir et on note que sous sa plume, le mot « prévu » n’a aucune connotation astrologique mais est synonyme de décidé. On observera d’ »ailleurs que l’astrologie ne pèse pas lourd dans l’argumentation des uns et des autres, ce qui en dit long sur le crédit que les astrologues lui accordent, ce en quoi ils ont d’ailleurs probables raison mais ce qui les met en porte à faux avec leurs clients.

On notera que cette élection étonnante d’un nouveau vice-président qui n’a encore rien écrit (sic) en juin 73 est selon le fait du début d’une phase descendante de l’astrocyclon (pour les initiés), et deux ans plus tard, la montée en puissance du MAU correspond au début de la phase ascendante de l’astrocyclon.  Un paralléle semble s’imposer, toutes proportions gardées. Au même moment, l’on voit  Jacques Chirac passer du stade de premier ministre sous Giscard (Saturne  début cancer) à la rébellion en créant le RPR.(l’ancêtre de l’ UMP) avec Saturne au début du Lion(début de la phase ascendante de l’astrocyclon)

 

JHB

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Pièces annexes :

 

Armand Barbault, Turckheim, le 5 janvier 1969

« J’ai vu mon frère  André hier  qui s’est fait construire un chalet de montagne par ici (.) et je vois  qu’il est devenu un businessman de l’horoscopie. Ce pauvre Fakir Birman c’était  un tout petit  à côté de lui avec sa ronéo et il faut croire que les gens civilisés sont devenus dingues  en allant faire la queue aux Champs Elysées pour solliciter l’ordinateur »

  1. Volguine, Nice, 14 11 13
  2. «  Je considère l’initiative de M. Barbault désastreuse pour la cause de l’Astrologie mais ma conscience est nette : j’ai tout fait pour éviter cette rupture »
  3. Volguine, 31. 03. 75

« Oui, pendant sept ans, j’ai considéré Bustros comme mon successeur mais l’Eté dernier, il m’a envoyé un contrat absolument inacceptable (..) Je me considère actuellement  dégagé de toute obligation morale à son égard.

André Barbault,  19. 05. 73

« Depuis deux ans, un conflit  affronte deux parties au sein du CIA : Jean-Pierre Nicola vice-président qui dirige l’école du CEFA et Jacques Berthon, secrétaire général, qui s’est retiré de cette école et vient d’en créer une nouvelle (…) Berthon a décidé que son école ferait passer des examens et demandé que le CIA avalise les diplômes décernés par ce professeur insuffisant à ses propres élèves (.) Comme il en demande trop, il sera démissionné (…) Habile secrétaire,  Berthon s’y est fait des amis et nous pensons qu’à une ou deux voix près, il passera. Il est déjà prévu qu’alors se produira une démission en masse déjà commencée par l’annonce de la démission de Fortin . C’est alors qu’il est prévu l’annonce de ma candidature à la présidence et que je me présenterai à une prochaine assemblée extraordinaire avec une liste de collaborateurs (.) Il est entendu  que je ne garderai la présidence qu’une seule année (le temps de remettre de l’ordre) et que je remettrai la présidence à la procaïne assemblée générale au président démissionnaire Paul Colombet ».

 

 

André Barbault  11. 06. 73

« La fameuse réunion de bureau du CIA du 30 mai a été une « journée des dupes » (.)   Unr vice-présidence  passant notamment  à un nouveau venu qui n’a pas encore  écrit une seule ligne   sur l’astrologie… en remplacement  de  Fortin, démissionnaire.  (…) La seule dynamique qui puisse nourrir (la réconciliation) est la « peur du  gendarme’ » que je représente en m’annonçant comme candidat éventuel à la présidence. (‘…) Si la crise redouble (comme je le crois et je le crains) alors je poserai moi-même ma candidature pour la présidence à la prochaine assemblée  générale (sinon, accidentellement, à une assemblée extraordinaire) avec l’appui de l’ensemble du groupe : Colombet, Nicola, Fortin… »

 

 

 

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Les structures d’édition générées par le milieu astrologique

Posté par nofim le 27 novembre 2013

 

Histoire du mouvement astrologique français au XXe siècle

Les associations astrologiques  dans leurs activités d’édition  (années trente-années quatre-vingt-dix)

Par  Jacques  Halbronn

 

 

Nombreux sont les astrologues qui, au cours de leur  carrière, ont eu l’occasion de publier un ouvrage dans leur domaine. Mais quel rôle auront joué depuis les années Trente du siècle dernier les associations astrologiques francophones dans le processus de parution d’ouvrages d’astrologues ? Nous montrerons que le statut d’éditeur aura séduit la plupart des leaders du milieu astrologique, généralement dans le cadre associatif, de Brahy à André Barbault, de Néroman à Volguine, de Charvet à Jean-Pierre Nicola, de Lenoble à Chivré, avec des fortunes diverses, sans oublier notre propre engagement dans le domaine. On abordera aussi les passerelles et les synergies entre ces structures et les éditeurs plus solidement installés.

 

Brahy  et les éditions de la Revue Demain

En 1926,  quand Gustave-Lambert Brahy fonde l’association qui porte le nom d’Institut Central Belge non pas pour l’astrologie et l’astro-dynamique – c’était la mode à l’époque de vouloir un autre nom – il entend qu’elle comporte une branche édition, ce seront les éditions (pluriel de rigueur) de la revue Demain, prolongement de la dite revue organe de son Institut. Ces éditions fonctionnent en « société anonyme ». En 1937 les éditions de la revue Demain font paraître Astrologie Mondiale. Ses bases rationnelles. La loi des grands événements historiques. Quinze ans de paix sur l’Europe, avec une préface de Brahy. Lorsque la revue sera interdite au cours de l’Occupation allemande de la Belgique, les éditions continueront à produire.  Les Anticipations Astrologiques pour 1944  de Stella (alias Brahy) prendront le relais de la revue.  C’est en 44 que parait l’Encyclopédie du Mouvement Astrologique de langue française au XXe siècle de Charles Herbais de Thun, de plus de 400 pages en dépit des restrictions de papier tout comme était paru, par exemple, le Compte-Rendu du Deuxième Congrès International d’Astrologie Scientifique/Bruxelles  15-20 juillet  1935, probablement en 36 ou 37.  L’extrait du Catalogue, en 44, signalait notamment le Manuel Pratique d’Astrologie de G. Antarès (alias Mostade), plusieurs ouvrages de Brahy qui reste, avec Herbais de Thun, l’auteur le plus publié par les dites éditions avec le Mystère des Influences astrales. Illusions et Réalités, 1943, Fluctuations Boursières et Influences Cosmiques  mais aussi plusieurs textes sur le spiritisme. Après la guerre, il semble que tout le stock ait été transmis aux Editions Flandre-Artois à Tourcoing qui publieront aussi quelque temps la revue Demain, qui reparait. (cf. sur les rapports entre Brahy et Krafft,  La vie astrologique années trente-cinquante, Ed Trédaniel-La Grande Conjonction, 1995)  Quant à la revue, elle connaitra des tribulations. Elle reparait, en effet, dans les années Cinquante puis reprend lors du cinquantenaire de sa fondation en 1976,  alors que l’association d’origine a changé de nom (CEBESIA)

 

 

Georges Muchery et les Editions du Chariot.

Il faudrait aussi signaler à Paris les éditions du Chariot, qui émanent de la revue du même nom, fondée dans les années vingt et qui publient essentiellement les ouvrages de Georges Muchery, leur directeur.

 

Le Colonel Maillaud et les éditions de la SAF

On peut signaler vers 1938, la parution par la Société Astrologique de France des Actes du Ive Congrès International d’ Astrologie Scientifique organisé à l’Exposition Internationale « Art et Technique » de Paris, du 17  au 25  juillet 1937 par la Société Astrologique d France., sous le titre ‘L’Astrologie Scientifique Actuelle » mais ce sera là la seule publication non périodique de la SAF fondée à peu près en même temps que l’Institut de Brahy, sous le nom de Centre d’Etudes Astrologiques avant de prendre celui de SAF. Notons qu’en 1935, le Dictionnaire Astrologique d’Henri Gouchon (qui sera président du CIA en 1964 et forcera André Barbault à quitter sa vice-présidence à la suite de l’affaire Astroflash), paru chez l’auteur, avait été  préfacé par le  « Colonel Maillaud, Président de la SAF’. Le colonel sera encore présent au congrès de Paris de la fin 53. Son Vice-président était André Boudineau qui avait été rédacteur de la revue Astrologie, publiée par Paul Chacornac dans les années trente.

 

Dom Néroman (alias Maurice Rougie) et les éditions Sous le Ciel.

Un autre congrès  s’était tenu, dans ce même cadre de l’Exposition de 19 37, celui du CAF (Collège Astrologique de France). Les Actes en  paraissent aux Editions Sous le Ciel, qui dépendent du dit Collège. Un Acte : le Congrès de 1937. Recueil des communications fondamentales constituant les bases mathématiques  et philosophiques de l’Astrologie Rationnelle. Pendant la guerre, les dites éditions feront paraitre le gros Traité d’ »Astrologie Rationnelle de Dom Néroman, le président du dit CAF (il sera réédité par la Table d’Emeraude). Après la guerre, paraitront les Tables Françaises Illustrées de D. Néroman (on a l’année  1953 à la Bibliotheca Astrologica) avec un recensement de tout ce qu’a publié l’auteur (qui meurt en 54) tant aux Ed Sous le Ciel (du nom de sa revue) que chez d’autres éditeurs.

 

 

 

 

Volguine et les Editions des Cahiers Astrologiques

Les Cahiers Astrologiques, comme leur nom l’indique, n’étaient pas au départ une revue. Dès 1933, Volguine fait paraître dans ce cadre « Les Astres parlent »  et « Le Symbolisme de la vie légendaire de Moïse »

Alors que la revue (il avait déjà fait paraitre une Revue Astrologique de France) ne sortira qu’en 1938. (cf. notre étude sur l’Histoire des revue astrologiques (blog Nofim)/ Le titre Cahiers Astrologiques avait déjà été utilisé par un certain Elgar. La guerre interrompt sa revue mais là encore pas ses éditions. Volguine, installé à Nice, en zone libre,  publie alors  les Prophéties Perpétuelles de Moult, un ouvrage du XVIIIe siècle, Sur certains modes de correspondance des transits d’André Costeséque (1942),  le Manuel  d’Astrologie Médicale  de G. B. de Surany ( le futur mari de Marguerite de Surany), les Ephémérides astronomiques quotidiennes pour 1941, et chaque année jusques au volume pour   1945  et 1946  On lit dans le dernier volume que la revue du même nom, interrompue en 1940 reparait  depuis janvier 46 « selon la même formule qu’avant-guerre »/ Volguine comme ses confrères publie aussi chez d’autres éditeurs. Les éditions ne sortiront pas de nouveaux titres par la suite mais la revue sera poursuivie pendant des décennies. A la mort de Volguine, son fonds d’édition connaitra de nouvelles éditions, à la fin des années soixante-dix, cette fois depuis Paris, toujours sous le même nom/

 

André Barbault et les éditions du CIA.

Dans le cours des années Cinquante,  le Centre International d’Astrologie (d’abord Scientifique), fondé en 1946 développa une certaine activité  d’édition, en dehors des périodiques/ Il ne recourt pas à un nom spécifique et se sert  du titre de CIA. André Barbault semble en avoir été le principal animateur avec à partir de 1953, un recueil de dates de naissance de musiciens, un cours de Claire Santagostini, un volume  Uranus-Neptune (avec Carteret) ; et deux collectifs Soleil Lune, Jupiter –Saturne. Mars Vénus, en revanche, ne paraitra jamais. On notera en outre que dans les toutes premières années de son existence, le CIA s’était rapproché des Editions du Nouvel Humanisme (à Garches) de Joseph Duvivier qui éditera quelques exemplaires de son bulletin, cet éditeur se fera connaitre par la suite par l’édition de l’œuvre manuscrite d’Henri de Boulainvilliers,(début XVIIIe siècle) introduite par Renée Simon, d’une réédition de l’ouvrage, traduit de l’allemand,  de F.  Brunhubner sur Pluton et  de la Loi de Wronski adaptée à l’astrologie.  de M. L.  Herboulet (‘1949). Le dit Duvivier sera d’ailleurs pendant quelque temps président du dit CIA.

Au début, André Barbault s’appuya sur la logistique d’éditeur de son frère ainé Armand (alias Rumélius), à savoir  les Editions France-Belgique Informations (qui publièrent notamment les Bases Naturelles de l’astrologie du dit Armand Barbault (Collection des Cahiers de Destins, une revue à laquelle contribuèrent les deux frères)

Un accord avec les Editions du Seuil permet  à son équipe du CIA de publier dans de meilleures conditions et cela la donne la série, en 1957, des douze livrets sur le zodiaque.

Le CIA fera paraitre le VIIe Congrès International d’Astrologie de Paris (Pierre Rouland éditeur) qui s’était tenu  fin 53 debut 54 et parut  un peu plus tard. Le congrès de 74, en revanche, n’aura pas droit à des Actes.  En 1968, le CIA commence, après avoir été en partenariat avec les Cahiers Astrologiques pendant dix ans,  à faire paraitre la revue L’Astrologue aux Ed. Traditionnelles (successeur des Ed. Chacornac, Quai Saint Michel, Paris),  mais des dissensions au sein de l’association placeront très vite la dite revue hors du contrôle de la dite association. Les Ed. Traditionnelles rééditeront les ouvrages parus dans le cadre du CIA ainsi que de nombreux textes de membres du CIA  (souvent  à compte d’auteur) comme Claire Santagostini et Jean-Pierre Nicola

Les années soixante et soixante-dix marquent le pas en ce qui concerne l’édition « interne » d’ouvrages astrologiques(en dehors des cas signalés plus haut pour les rééditions  parisiennes du fonds des éditions des Cahiers Astrologiques). Notons toutefois en 72  la brochure de 30 pages « LA précession des équinoxes et l’astrologie »  en partenariat avec les Ed. Traditionnelles.

 

Michel et Françoise Gauquelin et leur Laboratoire

Dans les années soixante-dix,  on relèvera que les Gauquelins allaient se lancer dans l’édition de Coordonnées natale et planétaires rassemblées depuis 1949 (Birth and Planetary Data gathered since 1949) dans le cadre des publications du Laboratoire d’étude des relations entre rythmes cosmiques et psychophysiologiques,  Paris ; au rythme d’un volume par catégorie professionnelle.

 

Mais la formule des éditions reliées à une association reprendra de plus belle dès la fin des années 70 et ce pour les deux dernières décennies du XXe siècle du fait d’une nouvelle génération de leaders associatifs nés après la guerre.

 

 

 

Jacques Halbronn et les Editions de la Grande Conjonction

 

Le MAU fondé en 75 avait pris pour nom de sa revue Conjonction puis « Grande Conjonction » en hommage à cette configuration célébré à la Renaissance. En 79, Halbronn fut contacté au sujet d’un ouvrage de Joël Dronsart alias Gabriel qui proposait aux éditions Dervy un ouvrage sur les Heures d’Eté.  Lesdites éditions ayant renoncé à le faire paraitre,  Halbronn décida de le publier lui-même dans le cadre des Editions de la Grande Conjonction sous le titre de Traité de l’Heure dans le Monde. Fil d’Ariane pour les amateurs de l’Astrologie ou toute autre personne égaré dans le labyrinthe de l’Heure d’Eté. La vente se fit d’abord surtout par correspondance grâce aux fichiers du MAU et connut un succès assez remarquable. Mais les Ed. Traditionnelles avaient un autre poulain Henri Le Corre et c’est justement ce qui avait découragé Dérvy. Pouvait—on mettre sur le marché deux ouvrages techniques traitant du même objet ?  Un accord de diffusion fut conclu avec les Ed Guy Trédaniel (La Maisnie) ; En 1981, Les dites éditions firent paraitre  le « Bottin Astrologique. Brefs jugements sur quelques astrologues d’aujourd’hui. C’était la première mouture de ce qui allait devenir en 1984  le Guide de la Vie Astrologique (GVA), qui paraitrait en partenariat avec Trédaniel, lequel allait faire réimprimer l’ouvrage de Gabriel, selon le même binôme. Une synergie assez  féconde se poursuivrait  jusqu’en 1995 dont on décrira ici les points les plus saillants.

Halbronn était proche des époux Gauquelin qui avaient divorcé. Il se décida à publier un autre ouvrage sur les heures d’Eté, outre celui de Gabriel, de Françoise Schneider Gaquelin, ce qui mettait deux ouvrages du même genre au catalogue Trédaniel-Grande Conjonction : les Problèmes de l’heure résolus pour le monde entier. Mais avec Michel, un contrat fut également signé peu avant sa mort (1991), sous le titre Les Personnalités Planétaires, qui parut en 1992. Il y eut un contentieux avec la famille du défunt qui passa en justice, sous le prétexte que la postface de Halbronn entachait la mémoire de l’auteur. La perte du procès provoqua des tensions entre la Grande Conjonction et Guy Trédaniel. Néanmoins, la collaboration se poursuivit plusieurs années encore au niveau de la fabrication (sous le label Astromatic) de nombre d’ouvrages du fonds Trédaniel et dans le domaine de la traduction. Le côté technique des éditions La Grande Conjonction fut renforcé par la parution des Grandes Ephémérides de Gabriel. (1500-1899).

Signalons aussi la parution en 1990 dans le cadre de ce même binôme du Répertoire Chronologique Nostradamiqe (‘RCN) de Robert Benazra (avec une préface de Jean Céard, le directeur de la thèse d’Etat de Halbronn, à la place du texte de R. Amadou qui ne fut pas accepté) qui faisait double emploi avec la Bibliographie Nostradamus de Michel Chomarat (Baden Baden, Ed Koerner, 1989).  Benazra lui-même était éditeur et en 2002 il publia deux ouvrages de Halbronn, aux Ed Ramkat, à côté de Lyon, un sur Nostradamus et un autre sur Theodore  Herzl, extraits amplifiés  de la thèse d’Etat (Ed du Septentrion, Villeneuve d’Ascq 1999). Ajoutons dans ce même cadre, outre les Mathématiques Divinatoires (83) la parution de  La Vie Astrologique (il  y a cent ans, 1992 et années trente-cinquante 1995). Ainsi que deux reprints d’ouvrages du XVIIe et des XVIIIe siècles (1993)

Les Ed. de la Grande conjonction publiaient aussi indépendamment de Trédaniel, dans le cadre notamment du Bulletin de la Société Astrologique de France comme L’Astrologie selon Saturne om l’on trouvait annoncés les troubles de la gin 1995. En 1984, ^parut  un Essai de répertoire des historiens de l’astrologie (A Directory of Historians of Astrology) à l’occasion d’un congrés qui se tiendrait au Warburg Institute de Londres,  à l’instigation de J. Halbronn. (Actes parus sous le titre Astrology Science and Society  sous la direction de Patrick  Curry, en 1987)

Le grand œuvre  des dites Editions fut le Nouveau Guide de la Vie Astrologique en 94- 95 qui reprenait les méthodes interactives de Herbais de Thun (1944) Fanchon Pradalier Roy se déclara intéressée à le rééditer dans le cadre des Ed. du Rocher. Un contrat fut signé mais l’éditeur, J. B. Bertrand  se rétracta sans que l’on sache exactement pourquoi, probablement sous la pression d’un auteur important qui avait une revanche à prendre. Finalement, l’ouvrage parut en 1997 aux éditions Olivier Laurens, et fut diffusé par les dites Ed. du Rocher. Une nouvelle édition papier était prévue en 2005 aux Ed. Axiome (à Boulogne 92) mais cette société arrête ses activités. L’édition parait en CD.

On ne peut ignorer les deux collectifs de collaborateurs du MAU. D’une part en 79, aux Ed Albatros (revue Autre Monde de R. Faloci), Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau (Actes du colloque de septembre 77) et  dans le Grand Livre des Prédictions (Ed/ Balland  1981) la partie intitulée « L’âge d’or ou la fin des temps. Enquête  parmi les chercheurs  français dirigée par Jacques Halbronn, Président du Mouvement Astrologie Unifié. Comme suite à un accord avec l’association belge Astro-group de G. Schepers, les actes des colloques MAU de Metz et de Toulouse parurent  dans la série Congrès Internationaux d’Astrologie (Astro-group Editions)

Parallèlement,  au début des années 80, Halbronn avait été contacté  par les éditions Solar pour s’atteler à une collection de 12 volumes zodiacaux initiée par Ivan Othenin Girard mais dont ce dernier n’avait réalisé que les trois premiers volumes. Se chargèrent de la tâche des proches du MAU, comme Catherine Aubier et François Colin. Par la suite, dans les années 90, la série paraitra chez France-Loisirs..

Signalons in fine que Halbronn à partir de 2009 avait créé une « chaîne » de télévision astrologique, Teleprovidence (du nom de la rue du siège social).

 

Jean Hoyoux  et l’INAC

Le liégeois Jean Hoyoux fonde en 78 l’Institut National d’Anthropocosmologie.  Parait dans ce cadre un traité d’antropocosmologie de Jacques Vanaise. Cet Institut tint avec le MAU un congrès à Lille en cette même année et fut constituée une Fédération Internationale avec la Kosmobiosopische Gesellschaft d’Edith Wangemann et l’Association Nationale des Astrologus Espagnols  de Blanca Hernandez..

 

 

Maurice Charvet et les Editions CEDRA-Astralis

 

En 1986,  Charvet fonde le CEDRA, à Lyon et obtient de l’Assemblée Générale Extraordinaire du  GERASH que les divers  biens  de cette association dissoute soit dévolue  au dit CEDRA, crée quelques jours plus tôt. En pratique, les biens du GERASH qui avaient été transmis  à Halbronn en sa qualité de vice-président par le président Patrice Louaisel démissionnaire,  restèrent bloqués jusqu’en 1995. Seul  le titre Astralis en tant que bien intellectuel, pouvait être récupéré dans l’immédiat. A partir de 1990,  Charvet crée les éditions CEDRA-Astralis qui pendant quelques années feront paraitre des ouvrages de Robert Gouiran,  Georges Dupeyron, Eric Weil, San Pablo etc et rééditeront le traité d’atsrologie mondiale des belges Horicks et Michaud, pourtant récemment parus aux Ed Flandre-Artois.  Jacques Halbronn contesta tout au long à Charvet, ancien responsable d’Astralis avant la dissolution,  le droit  de se servir du nom d’Astralis du fait d’un référé de 89 lui donnant provisoirement la garde des biens du GERASH, en sa qualité de dernier président de l’association.

 

 

Yves Lenoble et les Editions de l’ARRC

A partir des années 90, Yves Lenoble qui avait fondé l’ARRC (Association pour la Recherche de rythmes Cosmiques)  dans les années soixante-dix  décide de faire paraitre les actes de ses congrès annuels aux éditions de l’ARRC. Parallèlement, en 1992, il publie l’Astrologie de Nostradamus, dossier constitué par Robert Amadou à partir de la seconde journée du Colloque Nostradamus de Salon de Provence, au Câteau de l’Empéri (1985) à l’instigation de la FFA (Fédération des Astrologues Francophones) dont Lenoble avait été une des chevilles ouvrières, et de la SFA (Société Française d’Astrologie). Aucune synergie ne sera trouvée avec un éditeur « normal », en dépit de contacts avec les Ed  du Rocher, pour mieux diffuser les dits Actes (le dépôt légal qui plus est n’a pas été respecté dans la plupart des cas). Par ailleurs, Lenoble publia dans ce même cadre son Initiation à la pratique des cycles, qi ne parut pas ailleurs. En 78, il avait déjà fait paraitre une conférence d’Irène Andrieu, dans ce cadre, à l’occasion d’un Congrès d’Astrologie mondiale du  MAU. L’année 78 est marquée par une certaine synergie MAU-ARRC notamment lors de la journée consacrée à J.P. Nicola, l’autre l’étant à Gauquelin (au mois de mai)

 

 

Jean-Pierre Nicola et les Editions du COMAC

A la même époque,  le Centre d’Organisation du Mouvement Astrologique Conditionaliste,- se lance dans l’édition de divers ouvrages, dont notamment des actes de ses colloques mais aussi des anthologies d’articles de revues. Signalons une coédition ARRC-COMAC pour le congrès astrologique de 1992.

 

Michel Chomarat et les Editions des Amis de Michel Nostradamus

Le fondateur des Cahiers Michel Nostradamus publia plusieurs reprints d’ouvrage de Nostradamus, dans les années 80-90, notamment avec des présentations de Robert Benazra, dont l’édition 1555 (chez Macé Bonhomme) découverte à la Bibliothèque Municipale d’Albi par ce dernier, eu avant le Colloque Nostradamus de Salon (cf. supra). Halbronn déclarera que cette édition est un faux

 

Alain de Chivré et les Editions de la FDAF

Ayant fondé en 1995, la Fédération des Astrologues Francophones, suite à une scission avec le RAO de Robert Jourda (‘Rassemblement des Astrologues Occidentaux),  Alain de Chivré et son équipe décidèrent en 1998 de publier aux éditions de la FDAF  une traduction française d’une traduction anglaise du début du XIXe siècle  d’un texte latin du XVIIe siècle, le Primum Mobile, de Placidus de Titis, sur un nouveau mode de calcul des maisons (et donc des directions primaires, avec des textes de Robert Amadou et de G. Bezza. Il n’y eut pas de nouvelle tentative depuis.

 

Léopold Miéville et les Publications Astrologiques.

On pourrait d’ailleurs remonter plus haut, avant la première Guerre Mondiale avec Léopold Miéville qui fut le président de la première Société Astrologique de France (1909)  et directeur de l’édition française de Modern Astrology. Dans le cadre des Publications Astrologiques, Miéville publia les traductions de volumes anglais, notamment ceux d’Alan Léo, le fondateur de Modern Astrology. Ces volumes furent réédités, à l’instigation de Jacques Halbronn par Trédaniel en 1987. Le volume de Zariel –Notre destinée dans les étoiles –  ne parut malheureusement pas qui consistait en un dialogue contradictoire autour de l’astrologie.

Il apparait que le critère de l’édition que nous avions mis en avant dans cette étude est assez fécond. En effet, de facto, il fait ressortir les noms des principaux acteurs du milieu astrologique francophone tout au long du XXe siècle.

 

JHB

27.  11  13

 

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Le recours masculin à la sclérose féminine

Posté par nofim le 26 novembre 2013

 

L’homme comme moteur de changement social

Par  Jacques  Halbronn

 

 

Qu’est-ce que les femmes attendent des hommes ? Nous répondrons que les hommes sont instrumentalisés par les femmes pour les aider à échapper à une certaine stagnation. Les hommes sont pour les femmes des vecteurs de changement, de renouvellement et ce dans tous les domaines concevables.  On dira que les hommes constituent des pôles d’attraction,  qui permettent aux femmes de se libérer d’une certaine gravitation. Ne dit-on pas que quelqu’un est « attirant », que l’on est « attiré » par telle personne ?

Dès lors, une femme qui ne veut pas changer ses habitudes se méfiera de l’effet que les hommes peuvent exercer sur elle. L’amour lui apparait comme une menace, comme une expérience déstabilisante qui risque de la déconstruire.

Par instinct, les hommes se donneraient ainsi pour mission d’aider les femmes à changer en passant par le biais de l’amour. Si aimer, c’est suivre l’autre, aimer débouche sur le changement. Un homme qui ne parvient pas à faire changer une femme dans ses habitudes est vouée à un sentiment d’impuissance qui n’est pas d’ordre sexuel mais qui peut certes  être vécu comme un échec. Cela dit, certaine femme se montrent particulièrement  résistantes à l’influence masculine et par voie de conséquence au changement qui en découlerait, ce qui peut s’expliquer par des expériences passées traumatisantes.

Changer, c’est se vider de ce qui nous aura imprégnés (en anglais pregnant signifie enceinte), rempli et  à un certain stade les femmes seraient de moins en moins disposées à se vider, ce qui coïnciderait avec la ménopause. L’accouchement apprend en effet, à faire un certain deuil de la grossesse, par exemple.

La rencontre homme femme s’effectue volontiers sous le signe du voyage, du dépaysement. Les voyages sont très « romantiques » de l’embarquement pour Cythère au voyage de noces. D’où l’impact des vacances sur l’opportunité d’une rencontre  avec aussi la retombée de l’excitation à la rentrée.

.Dans bien des cas, l’on peut sérieusement se demander si la motivation à suivre un homme n’est pas liée  à des perspectives de changement de lieu, de situation au point que l’amour serait plus un  moyen qu’une fin en soi. C’est par l’amour, que l’homme fait bouger les femmes, les meut, les émeut (émotion), les motive.

Il n’est meilleur moyen pour une femme d’évoluer que de lier connaissance avec un homme/. La femme n’est pas tant un être qui évolue qu’un être qui se transforme par des changements radicaux. Quand elle est prise dans quelque chose, il faut une force singulière pour l’en dégager, pour l’en faire partir. L’amour est l’arme  absolue contre le conservatisme viscéral de la femme, son entêtement à persévérer, à s’enfermer dans ses habitudes, bonnes ou mauvaises, peu importe ! Il n’est pas exclu que la femme quitte la proie pour l’ombre mais le changement transcende tout, excuse toit. Le changement est préférable pour elle à une certaine sclérose.

Ce phénomène d’entrainement des hommes par rapport aux femmes constitue un moteur social  essentiel car cela s’apparente à une certaine forme de fécondation, de polygamie. L’homme doit amener les femmes à partir à la découverte de nouveaux horizons. L’amour serait donc un vecteur de progrès social. Les femmes s’investissant dans un domaine par amour, pour êtes avec tel ou tel homme plus que par  intérêt pour le dit domaine. Du moins dans un premier temps. Le cas de Marie Curie est intéressant, cette polonaise venue vivre à Paris et  l’on peut penser que l’amour a joué un certain rôle dans sa carrière. En cela, on peut dire que la femme fait des choix sous le coup de la passion. Mais en même temps, son amour  n’est pas désintéressé, il est censé avoir certaines répercussions sociales. La femme n’épouse pas un homme mais un milieu, elle est mue par le processus de l’exogamie, de l’enlèvement, du ravissement, dans tous les sens du terme. Parfois, l’amour vient de surcroit, une fois le couple formé et institué. (mariage de raison)/ Mais de toute façon, que les choses  se déroulent  dans  tel ou tel  ordre, les ingrédients restent les mêmes. Il est fort improbable que la rencontre avec un homme ne soit associée à des perspectives de changement et inversement, si ces perspectives ne semblent pas envisageables, cela risque fort de faire long feu de faire retomber le soufflé amoureux, la flamme affective. L’amour se nourrit d’un certain exotisme, d’où l’image de l’étranger, de l’étrangère dans l’imaginaire du couple./

On nous objectera que les hommes eux aussi ont besoin de changement. Selon nous, leur fréquentation d’un domaine n’est pas marquée par un risque de sclérose qui passerait par une intervention extérieure. On peut donc dire que les femmes ont plus à gagner que les hommes dans la formation du couple (ce mot devant être pris au sens large).  Les hommes seraient en fait mus par une sorte de programmation en quelque sorte hypnotique, instinctive dont ils ne percevraient pas pleinement la portée ou l’enjeu.

 

Jhb

21  11  13

 

 

 

 

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les maisons astrologiques et la division en 8 secteurs du cycle planétaire

Posté par nofim le 26 novembre 2013

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Evolution des significations des maisons astrologiques depuis l’Antiquité

Posté par nofim le 26 novembre 2013

 

Le passage de 8 à 12 significations des maisons astrologiques

Par Jacques Halbronn

 

Rappelons la série latine des douze maisons :

« Vita, lucrum, fratres, genitor, nati, valetudo, uxor, mors, pietas, regnum, benefactaque carcer »

Elle recoupe grosso modo les descriptions actuellement en vigueur dans la tradition astrologique ordinaire.

Il existe une série plus courte assez proche, figurant dans la Mathesis de Firmicus Maternus, au Livre II, au génitif et non plus au nominatif:

« Vitae, spes, fratrum, parentum, filiorum, valitudinis, coniugis, mortis »

Des synonymes évidents : nati et filiorum, c’est-à-dire les enfants, uxor et coniugis, le conjoint, genitor et parentum : les parents (géniteurs) et une différence notable : spes, l’espoir pour la maison II au lieu de lucrum. Et bien entendu, les 4 maisons après « Mors » qui ne figurent pas dans la Mathesis. –

On peut scinder cette série de 8 en deux temps : les quatre premiers mots qui concernent la venue au monde, les frères et sœurs, les parents et les quatre derniers qui touchent à l’âge adulte quand on fait des enfants, que l’on se marie, que la santé décline, et au bout, la mort. Au vrai, on ne voit pas bien ce que Lucrum vient faire en maison II, dans le contexte de l’enfance ! On nous répondra que cela a à voir avec le signe du taureau mais un tel rapprochement est problématique puisque nous travaillons ici sur une structure à 8 qui n’est pas superposable avec le zodiaque. On nous objectera que lucrum figure dans la série à douze maisons mais à l’évidence, cette série 12 est issue de la série 8.

Selon nous, on aura ajouté 4 mots pour arriver à 12 de façon à s’aligner justement sur les 12 signes ou les 12 mois. Mais on aurait été mieux inspiré de reporter la Mort en maison XII car cette mort en VIII ne tient pas debout dans une série à 12, tout comme Saturne ne peut pas correspondre à la mort si l’on ajoute des planètes transsaturniennes, ce qui conviendrait mieux à Pluton, l’astre le plus éloigné mais l’on sait que son statut est désormais assez bancal.

On sait par ailleurs qu’il a existé un dispositif à 12 maisons qui ne se référait pas à la liste en question (cf. Manilius, Ptolémée mais aussi la Mathesis qui le mentionne par ailleurs). Dans la Tétrabible (IIe siècle de notre ère), la série de 8 mots pas plus que celle de 12 mots n’est mentionnée alors qu’elle nous est pourtant devenue si familière !

Que nous dit à l’IIIe Chapitre du Principium Sapientiae Abraham Ibn Ezra (cf. notre édition, chez Retz en 1977, pp. 136 et seq) ?

I la vie

II l’avoir et l’acquisition

III les frères, les sœurs

IV le père

V Les fils

VI la maladie

VII les femmes

VIII la mort

IX l’esprit

X les rois

XI l’honneur, l’espérance, les amis

XII la prison

Que dit Abenezra dans son commentaire (Liber Rationum) du dit Livre III (pp.261 et seq)? On notera simplement que le commentateur s’efforce de justifier un tel agencement et ne note aucunement la solution de continuité. On peut donc dire qu’au XIe-XIIe siècles, en Espagne, le dispositif que nous connaissons de nos jours s’est devenu classique alors qu’il n’est pas exposé du moins sous la forme 12 dans la Mathésis et pas davantage chez Manilius ou dans la Tétrabible. On notera que la maison XI de la série 12 a récupéré l’espoir de la maison II de la série 8, ce qui correspond à un certain réaménagement qui selon nous dénature la progression de la série. On a là une sorte de dispositif ternaire qui nous fait songer à l’addition de transsaturniennes (cf. le RET de JP Nicola) et qui vient remplacer un dispositif binaire. Nous pensons qu’il serait bon pour les amateurs des maisons astrologiques, de rétablir la correspondance de la maison II avec l’espérance, et il est vrai que l’enfant qui nait focalise des attentes quant à son devenir, ce qui fera pendant à ses réalisations dans le deuxième temps.

On rappellera que le tarot a emprunté à la série 12. Par-delà la mort qui se retrouve, on a la IX, qui est le pouvoir spirituel le pape, la X, c’est l’empereur, qui est le pouvoir temporel, la XI et la XII sont à l »évidence une maison très bénéfique et une autre très maléfique, ce qui est influencé selon nous pat l’autre série, celle de la Tétrabible et de l’Astronomicon de Manilius avec les maisons succédentes de la Déesse, du Dieu, de la Bonne Fortune et du Bon Démon et les maisons cadentes : Porte d’en bas ou Anaphore . Le lieu qui se trouve à l’opposé de ce signe (..) est appelé Epicataphore. Les derniers lieux sont ceux de la Mauvaise Fortune et du Mauvais Génie » Donc la XI est succédente donc favorable et la XII cadente donc défavorable.

En gros, les quatre dernières maisons sont reprises de la série 12 initiale, et seules les 8 premières maisons sont issues de la série 8.

On nous objectera que la IX qui est cadente devrait être mauvaise mais il est probable que sa proximité avec le Milieu du Ciel ait joué et de toute façon, l’ »on pourrait épiloguer sur l’opposition entre la vie dans les monastères, qui exige en principe un certain dénuement et la vie dans les palais.

Quant au rapprochement entre les 12 signes et les 12 maisons, il a certainement influé tant sur la définition des signes que des maisons. Initialement, il n’y avait évidemment aucun lien entre les deux séries, quand l’une était à 8 facteurs et l’autre à 12. On sait qu’un tel processus d’intégration autour du 12 est à l’origine du dédoublement des domiciles, de façon à ajuster le septénaire sur le zodiaque si ce n’est qu’avec l’émergence progressive (une par siècle) des planètes au-delà de Saturne, il a fallu détricoter les doubles domiciles qui étaient eux-mêmes le résultat d’un réajustement. Et les astrologues se retrouvent ainsi avec un dispositif asymétrique puisque les deux transplutoniennes n’ont pas été mises en place et on a donc un système bâtard avec Mercure et Vénus qui gardent leurs deux domiciles alors que Mars, Jupiter, Saturne et les luminaires n’en ont qu’un. C’est dire que le modèle à base 12 aura joué un rôle déterminant dans la genèse de la « tradition » astrologique actuelle et que l’on ne peut écrire l’Histoire de l’Astrologie sans en mette en évidence les perturbations produites…

 

 

24. 11 13

JHB

 

 

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Réflexions sur la recherche chez les astrologues

Posté par nofim le 26 novembre 2013

 

Les  astrologues face à la Recherche

Par  Jacques Halbronn

On entendra ici par »astrologues » non pas tant les astrologues praticiens mais ceux  qui se targuent, peu ou prou, de défendre la cause de l’astrologie, avec plus ou moins de bonheur. Nous voudrions mettre en garde contre certains malentendus et leurres.

Nous commencerons par ces astrologues qui pensent que la recherche en astrologie a pour objet et raison d’être de justifier la pratique actuelle, et notamment les dispositifs qui la sous-tendent. On parlera d’une position apologétique. Cela part du principe que l’Astrologie (au singulier), on sait ce que c’est mais que ce qui manque c’est d’expliquer comment elle est devenue ce qu’elle est. La diachronie se met ainsi au service de la synchronie, qui consiste à montrer que les divers dispositifs de la tradition astrologique ont chacun leur raison d’être et se complètent. Comme dirait Candide,  tout est pour le mieux dans le monde des astrologues. Le cas de J. P. Nicola est exemplaire en ce que sa démarche réformatrice s’est limitée  à reformuler les dispositifs existants, à commencer par l’ensemble des planètes, des signes, des maisons, des aspects.

Nos astrologues vont donc éviter tout ce qui serait susceptible de discréditer leurs pratiques, leurs petites habitudes. Si on leur montre comme nous l’avions fait récemment que le dispositif des significations des maisons est marqué par une solution de continuité, que les 4 dernières maisons appartiennent à une autre approche que les 8 premières, on parle alors de « lubie » !

 En ce qui concerne la recherche, il convient de ne pas confondre celle qui vise à faire le tri  et celle qui ne sert qu’à confirmer  le statu quo. Beaucoup d’astrologues mettent la charrue avant les bœufs et font comme si l’on avait déjà dégagé le modèle astrologique de tout ce qui l’encombre et passent d’emblée à la phase 2 en supposant que tout est réglé en « haut lieu ». Il est vrai que certaines personnes feraient mieux de travailler dans des domaines où la phase  1  a  déjà été validée, ce qui n’est certainement pas le cas de l’astrologie. Ils font comme si.

En 1937, Gustave Lambert Bray écrivait dans une préface à un ouvrage de Léon Lasson (‘Astrologie Mondiale, Ed  Revue Demain, Bruxelles)

 « Si certaines choses cadraient indiscutablement avec les faits, d’autres s’adaptaient moins aisément, d’autres même ne s’adaptaient presque pas. Incontestablement, il y avait dans la tradition astrologique des choses vraies et des choses fausses. un mélange de bon grain et d’ivraie.

Comment faire la discrimination nécessaire ? » (p. 7)

 

Pour répondre à cette question posée il y a 75 ans, nous dirons qu’il ne faut évidemment pas partir de l’astrologie ou de l’astronomie car notre intelligence ne peut que s’égarer dans le labyrinthe du cosmos et dans le fouillis de la littérature astrologique ? D’où faut-il partir ? De ce que nous observons autour de nous, de tout ce qui est répété, récurrent, cyclique. Ce qui n’est pas la même chose que de regrouper des gens d’une même profession comme le proposait André Barbault en 1953  en tête d’un recueil de dates de musiciens :

« Ce recueil est le premier d’une série que le Centre International d’Astrologie entend publier dans l’intention de mettre à la disposition des chercheurs astrologues plusieurs milliers de thèmes de personnalité diverses, musiciens, peintres, écrivains, savants, philosophes, militaires, politiques, religieux, sportifs et peut- être d’autres. Cette série ouvrira le feu contre un amateurisme attaché à de  fausses corrélations (.) reposant précisément sur la pratique de quelques  cas isolés »

Nous pensons que nous ne sommes pas là en face de données cycliques. Le fait que toutes sortes de gens soient de telles professions ne correspond  pas vraiment à notre idée de la cyclicité. On nous dira que de mettre ensemble des « guerres » relève de la cyclicité. Mais la notion de guerre ne nous semble pas probante car elle n’a pas  de dynamique dialectique. En fait  la notion de récurrence doit absolument inclure l’alternance de deux temps opposés car pour qu’il y ait « retour » il faut qu’il y ait eu « séparation », « détachement », donc être dans le binaire.

Donc, quand on a mis en évidence une telle dialectique c’est alors et alors seulement qu’il faut observer s’il y a  un « suivi » au niveau céleste. Mais encore faut-il le faire sans aucun a priori et ne pas chercher à valider nos habitudes en la matière, quitte à jouer les iconoclastes.

Entendons par là qu’il faut mettre l’astronomie à plat et s’intéresser mêmes à des notions  qui ne nous sont pas familières comme les étoiles fixes. C’est à ce prix que l’on pourra reconstruire l’astrologie. Evidemment,  il serait éminemment souhaitable que ce fussent les mêmes configurations qui se ressemblent à chaque coup ou du moins une série bien circonscrite de configurations. Ne cherchons surtout pas à  mobiliser la totalité du savoir astrologique ou astronomique ! Faisons le tri de ce qui est vraiment « utile » !

En fait, la plupart des dispositifs de la tradition astrologique nous sont parvenus en bien mauvais état, avec des états successifs entremêlés ! Quelle est la bonne attitude ? Il faut relativiser, ne pas sacraliser les anciens dispositifs et les remplacer par de nouveaux que nous comprenons mieux et qui ont le mérite de la transparence puisque nous les avons-nous-mêmes choisis. Qui irait s’encombrer du symbolisme zodiacal s’il ne s’y croyait pas obligé, s’il ne devait s’y résigner ? Pour notre part, il est plus sage de s’en tenir à une approche binaire type Yin Yang, le reste est un peu superfétatoire. Il faut savoir que le symbolisme zodiacal n’est pas, de toute façon, réductible au cycle saisonnier, qu’il est plus en prise avec la façon dont les sociétés anciennes vivaient les saisons, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. C’est ainsi que le signe des Gémeaux est  associé à Vénus (cf. iconographie  des enfants de Vénus) et non à Mercure, au vu de sa symbolique.  Mais de surcroit, les 4 signes fixes appartiennent probablement à une autre tradition qui s’’est maintenue, qui aura résisté à la mise en place de nouveaux apports. Rien n’est plus vain que  d’essayer de justifier ce qui n’est qu’une solution bâtarde, de compromis entre plusieurs disposais.

On reconnait ce type d’énergumène à sa tendance à vouloir « sauver » l’astrologie en  en défendant bec et ongles tous les « acquis », puisque c’est cette astrologie là qu’il a validée avec le temps. Donc dès le départ, sa « recherche » était biaisée puisqu’il n’était prêt à accepter que ce qui irait valider ce que ses maîtres lui ont appris. Il y avait là des restrictions mentales, des arrières pensées !

Ilya aurait beaucoup à dire sur l’apologétique astrologique.  On la trouve un peu partout. Abraham Ibn Ezra avait fait deux traités (cf. notre édition, chez Retz,  1977), l’un exposait la tradition, l’autre la justifiait. On trouve en fait la même chose dans la Tétrabible : les explications qui y sont données sont fréquemment tirées par les cheveux On donne des simulacres de clarifications.

L’astrologie a perdu bien des notions en route et par ailleurs elle s’est alourdie avec d’autres dont elle n’a que faire (comme les planètes transsaturniennes. Or, on ne peut raisonnablement parler de planètes inconnues au bataillon durant des millénaires/ C’est ne pas comprendre  que l’astrologie a été élaborée par des hommes et pour des hommes et qu’elle ne saurait exister à leur insu.  Certes, de nos jours, les astres nous marquent sans que nous les connaissions même de visu. Mais ce qui compte ce n’est pas  ce que nous faisons mais ce que nos ancêtres ont fait et constitué/institué.

Nous attachons, pour notre  part, la plus grande importance au cycle de 7 ans. Or, ce cycle n’existe pas astronomiquement. Non pas que l’on ne puisse le constituer en recourant à l’astronomie mais l’idée de découper le cycle d’une planéte comme Saturne en 4 n’obéit à aucune « loi » astronomique. Mais nos ancêtres étaient tout à fait libres de découper le ciel qu’ils voyaient  comme ils l’entendaient et c’est ainsi que l’astrologie est née !  Pour l’historien de l’astrologie, l’astrologie a certainement été au départ un ensemble des plus simples, facile à appliquer, ergonomique n’exigeant pas de savants calculs ni une précision particulière puisqu’il s’agit d’un flux qui n’a ni commencement ni  fin. Pour illustrer cette représentation, nous joignons en annexe l’Astrocyclon.

 

 

 

Jhb

25  11 13

 

Publié dans ASTROLOGIE POLITIQUE, HISTOIRE, LINGUISTIQUE | Pas de Commentaire »

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