Vers une astrophysiologie en lieu et place de l’astropsychologie
Posté par nofim le 31 décembre 2013
L’astrologie : vers un passage de la psychologie à la physiologie
Par Jacques Halbronn
Il est parfois conseillé de changer son fusil d’épaule. L’alliance entre astrologie et psychologie nous semble avoir été peu propice à l’épanouissement de la théorie astrologique. Ce rapprochement pouvait certes sembler heureux tant la pratique de l’a astrologie comporte des points communs avec la psychologie. Mais c’était là aborder le problème par le petit bout de la lorgnette et oublier la dimension psychosomatique, la cause et l’effet.
Le grand défaut de l’astropsychologie par opposition à l’astrophysiologie tient à ce que l’astropsychologie est très fortement marquée par la dimension individuelle, même si Freud s’efforça il y a un peu plus d’un siècle, de proposer un modèle général ayant une certaine dimension anthropologique et sociologique à valeur universelle, comme le Complexe d’Œdipe.
On attend d’une astropsychologie qu’elle décrive « exactement » le profil d’une personne au point de distinguer entre deux jumeaux (cf. la récente émission Europe Un sur l’astrologie). A contrario, qu’attend-on d’une astrophysiologie sinon qu’elle nous décrive d’abord et avant tout le fonctionnement général de l’être humain en tenant compte des critères de sexe et d’âge mais sans entrer davantage dans les détails. Or, selon nous, il est beaucoup plus sain pour l’astrologie de basculer vers la physiologie que vers la psychologie. En ce sens, l’astrologue se rapprocherait assez du gynécologue. On attendrait de lui qu’il expliquât à chacun non pas son fonctionnement unique mais un fonctionnement universel qui le concerne aussi nécessairement en tant qu’individu, ce qui n’est pas du tout la même chose.
Nous recommandons donc aux astrologues, en cette veille du jour de l’an 2014 de se repositionner en se définissant comme des gens qui étudient un aspect méconnu de la physiologie humaine lié à la réception de certains signaux célestes (d’ailleurs programmé par les humains eux-mêmes en un temps fort éloigné mais la physiologie ne renvoie-elle pas aussi à des époques fort distinctes ?). L’astrologue serait donc là pour faciliter ce que l’on pourrait appeler une sorte d’accouchement cyclique, les grossesses ayant elle aussi une dimension cyclique évidente. On pourrait parler de Physiologie cyclique qui intégrerait éventuellement la circulation du sang surtout si l’on sait que Harvey celui qui la mit en évidence était un proche de Galilée, féru d’astronomie. (cf. J.N. Fabiani, Ces histoires insolites qui ont fait la médecine, Ed Plon 2011, pp ; 106 et seq), l’afflux du sang vers le cœur pouvant évoquer l’approche d’un astre vers une conjonction avec une étoile fixe (cf. notre Astrocyclon) avec une phase montante et une phase descendante…
Prenons donc modèle sur la physiologie et cessons de revendiquer une dimension individuelle qui de toute façon va de soi, dans tous les domaines. Nous avons tous à la base une même anatomie mais celle-ci peut se diversifier et s’éloigner de la norme à condition de commencer par définir et préciser la dite norme.
Avec ce nouveau positionnement, l’on verra que le public observera l’astrologie d’un autre œil et cessera de harceler les astrologues en leur demandant de dire par avance ce qui distingue telle personne de telle autre. Il nous sera aisé alors de rétorquer comme le fait un médecin que l‘on verra sur pièce et que ce n’est pas le modèle astrologique qui peut dire ce qui est propre à un individu donné. Le public admettra tout à fait cette réponse dès lors que l’astrologie se situera non plus du côté de la psychologie mais de la physiologie. D’ailleurs, la théorie des Tempéraments relève d’une psychophysiologie (à partir de la bile (noire et jaune), du sang, du « flegme » etc.). Pour nous, ce qui constitue le clivage astrophysiologique majeur c’est le sexe et il nous est possible de discourir sur ce sujet sans entrer dans des exemples trop particuliers qui relèvent de l’observation clinique.
..En termes de communication, l’image de l’astrologie sera sensiblement améliorée si elle se situe dans le cadre du physiologique plutôt que dans celui du psychologique qui ne saurait constituer un socle valable. Les gens comprennent qu’ils ne sont pas des cas uniques au regard de leur corps et que nous nous ressemblons énormément physiologiquement. Cela mettra fin au faux débat sur un prétendu modèle astrologique qui prétendrait par avance déterminer ce qu’il est advenu de chacun de nous (cf. la parabole des talents dans l’Evangile). L’avantage aussi du modèle physiologique, c’est qu’il permet de distinguer très nettement la recherche fondamentale établissant des lois générales, et la pratique au quotidien qui tient compte de toutes sortes d’interférences et de paramètres qui ne sauraient être présents au sein du modèle général. Autrement dit, il s’agit de calmer le jeu et de sortir l’astrologie d’un mauvais pas.
JHB
31 12 13
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