De la valeur ajoutée par les hommes et par les femmes.
Posté par nofim le 13 mars 2014
Les femmes et la question de la valeur ajoutée
Par Jacques Halbronn
Une des causes de malentendu entre hommes et femmes pourrait être due à l’idée différente que les uns et les autres se font de la « valeur ajoutée ».
Pour une femme, on dira qu’il lui en faut peu pour éprouver le sentiment d’une touche personnelle. Par exemple, quand une femme lit ou récite un poème de Baudelaire, elle sait qu’elle le rend à sa façon qui ne sera jamais tout à fait celle d’un autre récitant. C’est pourquoi, il lui importe peu qu’elle ne soit pas l’auteur du texte puisque de toute façon il laissera sa marque, sa gifle du fait de son interprétation. On dira qu’elle n’est pas très exigeante et se contente de peu pour être satisfaite d’elle-même, à peu de frais.
On peut néanmoins comprendre pourquoi les femmes raisonnent ainsi, ce qui est finalement une marque d’humilité sinon de sagesse. Une femme qui interprète une pièce musicale de quelque compositeur célèbre sait très bien qu’elle n’est pas la seule à le faire. Elle ne se distinguera des autres interprètes que par quelque nuance, quelque détail ce qui constituera sa « valeur ajoutée » mais suffira à la démarquer. On est donc dans la micro-valeur ajoutée. Mais dans le petit monde des femmes (sur la planéte Vénus, dirait John Gray), ce n’est déjà pas si mal.
Sur la planéte Mars, on voit les choses un peu autrement et on met la barre sensiblement plus haute. Celui qui imite n’est qu’un plagiaire même s’il a rajouté un peu de sa « sauce ». On ne s’y trompe pas et on ne s’en laisse pas compter. C’est dire que si l’on a une mère très marquante, on ne verra pas les enjeux de la vie de la même manière que si l’exemple paternel a été prédominant.
Chez les hommes, il faut créer du nouveau au niveau du signifiant et pas seulement du signifié. Traduisez : la valeur ajoutée doit affecter la forme même de l’objet et non seulement comment on a pu rajouter une couleur. Or, les femmes n’osent pas toucher à la forme des choses, elles préfèrent s’en tenir à les décorer d’une façon plaisante. Distribuez la même assiette à douze femmes, elles en feront douze assiettes différentes par leurs ornements, leur décoration, leur présentation. Chez les femmes, l’habit fait le moine. L’habillage est le péché mignon des femmes.
On dira donc que les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes valeurs. Les hommes se situent plus en amont et les femmes plus en aval.
Pour les hommes, il faut être le premier à faire une chose, à énoncer une loi. Le second n’a aucun crédit car il n’y a qu’un maigre mérite à répéter, à reproduire, même si l’on a pris la peine d’améliorer quelque peu la première version, qui seule fait foi. C’est la dure loi du temps. Celui qui arrive en second ne sera jamais perçu que comme un imitateur plus ou moins talentueux. Et les femmes entrent dans cette catégorie, le plus souvent.
Or, il ne faudrait pas prendre à la légère une telle exigence de la part des hommes. L’important est de rendre à César ce qui ‘est à César et de sélectionner les meilleurs, les pionniers, même si ceux qui viennent après (la bataille) ont pu apporter une valeur ajoutée non négligeable voire en ont fait quelque chose de plus achevé.
Prenons un exemple dans le domaine de la nourriture. Les hommes préféreront un produit sans adjuvant même s’il est moins gouteux. La hantise des hommes c’est l’authenticité et le repérage des plus doués et ils ne peuvent choisir des gens qui ne sont que des « copieurs », même s’ils font mieux que leur modèle. C’est la source qui compte, la première impulsion qui fait foi.
Il y a un autre point à préciser que nous avons déjà exposé ailleurs : les femmes se comportent instinctivement en héritières, en veuves ayant la charge de sauvegarder, de perpétuer fidèlement ce que les hommes ont laissé derrière eux. Elles se sentent obligés d’en respecter la lettre sinon l’esprit. En fait, il leur importe peu de faire dire à un texte ce qu’il ne dit pas du moment que le texte en tant que tel n’a pas été retouché dans sa forme première. On peut ajouter mais ne point soustraire ou omettre.
C’est ainsi que la langue anglaise se situe, selon nous, par rapport aux mots français. L’anglais considère qu’il a apporté à ces milliers de mots empreintes une certaine valeur ajoutée (au niveau du sens, de la prononciation, de la grammaire) mais sans porter atteinte à l’intégrité du signifiant, seul le signifié étant voué à des ajustements.
En fait, toutes ces considérations devraient apparaitre comme allant de soi. Malheureusement, comme chacun sait, on aura mis dans la tête des femmes toutes sortes d’idées qui leur auront tourné la tête et rares sont celles qui échappent à la tentation de nier la différence entre hommes et femmes, sur le plan de leur comportement et de leur contribution à la gloire de l’Humanité. On sait qu’à certaines époques, d’aucuns ont voulu détruire les réalisations masculines accumulées sur tant de millénaires. (cf. Monuments Men, le film). Et l’on ne peut s’empêcher de se dire que les femmes pourraient se réjouir quelque par de telles disparitions qui leur épargneraient un certain sentiment d’infériorité. Mais il parait que dire de telles choses relève de la misogynie, laquelle se définit par le refus d’admettre que les femmes fonctionnent comme les hommes, et ce dans les domaines les plus divers. Ce qui vient compliquer quelque peu la perception des choses tient au fait que tout grand homme est unique quelque part et que ceux qui viennent en second sont anéantis non pas physiquement mais psychiquement. Il est alors facile pour les femmes de se référer à ces hommes laissés pour compte – et quelque peu « ratés » pour asseoir leur prétention égalitaire. Ce qui leur permet de dire que le génie masculin est bien rare et ce qui les rassure. Nous dirons plutôt que les hommes sont comme des engins très perfectionnés que seuls quelques-uns savent conduire optimalement. (cf. la parabole des talents). Mais c’est bien cette élite masculine qui empêche les femmes de croire complétement les propos chimériques de ceux qui les manipulent et qui ne sont que des apprentis sorciers maléfiques.. Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
JHB
13 03 14
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