Principes d’une vraie cyclicité
Posté par nofim le 26 avril 2014
Pour un refus de toute polarité planétaire
par Jacques Halbron
Il y a de vraies et de fausses polarités. Nous avons montré récemment qu’il convenait de se méfier
de ce qu’on appelle le Bien qui est souvent complice du Mal tout comme une drogue permet de
supporter une réalité pénible. L’astrologie ne saurait entériner une telle façon de faire en proposant
des « couples » planétaires comme ceux proposés par André Barbault (Soleil Lune, Jupiter-Saturne,
Uranus-Neptune, parus dans les années Cinquante du siècle dernier) pas plus que les « cycles
planétaires » de type Saturne-Neptune et tutti quanti (et cela vaut pour le cycle Jupiter-Satune à la
base des « grandes conjonctions, qui remonte au Moyen Age arabo-musulman).
La véritable philosophie du cycle doit impérativement être monoplanétaire avec un seul et unique
marqueur. Que l’on prenne le cycle des saisons ou celui de la journée, il est clair qu’il y a un seul
et unique moteur. La nuit n’est qu’un manque de jour et non pas une entité en soi pas plus que l’Hiver
n’est autre qu’un manqe d’Eté, de chaleur. A ce propos, le couple Soleil-Lune induit en erreur en
laissant entendre que la Lune serait l’astre des nuits alors que l’on sait très bien que la nuit n’a rien
à voir avec la Lune, à part le fait que la Lune y est visible. Bien des erreurs sont liées à cette dialectique
soli-lunaire.
Si l’on veut introduire une dualité, il n’est donc aucunement nécessaire de disposer de deux astres
et surtout pas de deux astres signifiants, liés à des divinités différentes comme Mars et Vénus. Dans
ce cas, est-ce le principe martien qui est liée à une « éclipse » de Vénus ou le principe vénusien qui
le serait à une « éclipse » de Mars?
Une seule planéte fait sens et suffit à la tâche tantôt par sa présence, tantôt par son absence. Mais en
fait, ce n’est pas la planéte qui est ou n’est pas là mais le signal qu’elle détermine. Il y a signal
quand la planéte se rapproche d’une étoile fixe bien définie et il y a perte de signal quand la dite
planéte s’en éloigne. Si la planéte reléve de l’astronomie, le signal appartient au champ de
l’Astrologie car en astronomie, l’on peut établir un nombre infini de signaux, chaque configuration
pouvant faire l’affaire. Or, il est bien évident que l’astrologie n’aurait que faire d’une infinité de
signaux dont même l’astrologue le plus boulimique sur le plan astronomique n’aurait que faire.
Comme on l’ a dit, à propos du rasoir d’Ockam, pourquoi faire compliqué quand on peut faire
simple ( cf Rondo Keele, Ockam explained. From Razor to Rebellion, Ed Open Court Chicago 2010)?
On conseillera donc de ne se servir que d’une seule planéte en tant que marqueur et d’un seul repére
pour structurer un cycle complet. Mais là encore, l’astrologie n’a pas à s’aligner sur l’astronomie. Nous
pensons que l’astrologie avant de tomber sous la coupe de la caste des astronomes qui avaient besoin
de ses services pour justifier leurs activités et leur savoir faire, en quéte d’un débouché pour les données accumulées, divisait le cycle de Saturne en 4 temps à peu près égaux et ne considérait pas le cycle
sidéral complet de Saturne comme une base de travail, mais comme un matériau à structurer.
Comme nous l’avons dit ailleurs, il n’est pas question que des états successifs d’un cycle se retrouvent comme télescopés, conjoints et c’est évidemment le risque si chacun de ces états correspond à une
planéte distincte car cela se fera aux dépens de la séquentialité. Si Vénus représente un état de Mars
ou vice versa, la notion de conjonction Vénus Mars est aussi inconcevable de dire qu’il fait en même
temps chaud et froid, jour et nuit. Alors que les astrologues ne cessent de se référer à de tels cycles
naturels, ils continenuent à parler de conjonctons de planétes correspondant à des principes
incompatibles du moins dans le même instant.
Cela dit, il est vrai que certains esprits sont perturbés et que de telles incohérences ne les choquent
pas plus que cela. Nous avons en effet récemment décrit certaines pathologies courantes, liées
notamment au processus de l’addiction qui fait qu’en un instant T, puisse se juxtaposer, se superposer des
des ressentis contradictoires. On peut ainsi capter à la fois du mal et du bien et ce bien est généré
par l’addiction ou si l’on préfére tout simplement l’addition. Si une viande est avariée, je le mangerai
si elle est bien assaisonée, bien pimentée. Si quelqu’un nous maltraite, on le supportera s’il nous donne
de l’argent (prostitution).
Donc, on pourrait parler d’une astro-pathologie qui ferait que ce qui ne devrait pas être associé l’est
cependant. Il conviendra alors que l’astrologue explique à son client/patient qu’il peut être en proie
à des perceptions contradictoires notamment lors d’une conjonction de deux planétes, une bénéfique
et une maléfique par exemple. Et l’on peut même penser que bien des astrologues doivent être
victimes de telles pathologies, ce qui les empêche de s’alarmer de certaines incohérences du discours
astrologique. Et ils auraient bien besoin du rasoir d’Ockham pour séparer le bon grain de l’ivraie.
Ce qui vient singulièrement compliquer les choses, c’est que la cyclicité elle-même propre à
l’astrologie est déjà en soi une forme d’addiction programmée qui fait que le ciel interfére avec notre
présent en le destabilisant (soit vers le passé, soit vers le futur. Rappelons que bien des langues
n’ont pas de temps présent, grammaticalement). On voit à quel point, notre existence est en
permanence confrontée à des tentations, à des égarements, à des déraillements, à des dévoiements qu’il
s’agit d’éviter. Et tel est véritablement le rôle de l’astrologue non pas d’enferrer son client dans un
réseau d’addictions et de compensations faisant écran avec la réalité de l’ici et maintenant mais
bien de l’avertir et de l’alerter.
Car nous pensons que ce que nous devons percevoir, c’est le mal, le dysfonctionnement et non le
« Bien » qui est suspect et qui n’est pas le contraire du Mal mais son maque. Une prévision ne fait
sens que pour avertir d’un risque de dérapage. L’astrologue n’est pas là pour annoncer le Bien
puisque le vrai Bien est la norme, le cours normal des choses. Le Mal s’oppose en fait à la Norme. Mais
le paradoxe est que, selon nous, il est possible de modéliser le Mal et non pas la Norme tout comme
en météorologie, ce qui compte c’est de percevoir les perturbations de température qui suivent des
cycles comme c’est le cas de certaines crises.
Selon nous, le cycle de Saturne n’est pas la norme du Bien mais celle du Mal et il n’est pas étonnant
au bout du compte que cet astre ait une réputation sinistre tout comme l’astrologie toute entière.
La dignité de l’astrologue, comme celle du médecin, est de savoir lutter contre le Mal, la maladie, les
maux. L’homme normal ne vit pas selon les cycles (le judaisme déclare que l’homme pieux échappe
au détermisme astral, cf notre Monde Juif et l’Astrologie Ed Arché 1985, Milan), mais dans la durée
qui est une succession de journées. En ce sens, les cycles non astrologiques font pendant aux cycles
astrologiques. Le cycle de la semaine, essentiel dans les religons monothéistes, n’a rien à voir avec
l’astrologie pas plus que les calendriers électoraux. Aux hommes de ne pas se laisser perturber
par les cycles astrologiques, quels qu’ils soient.
On nous fera remarquer à juste titre que nous présentons l’astrologie comme une épée de Damoclés
brandie au dessus de l’Humanité et de fait, cette astrologie, comme disent les Juifs, nous est étrangère
(Avoda Zara, astrolatrie). Elle est une machine conçue pour nous éprouver, pour fausser notre
jugement. L’astrologue n’est donc pas là pour faire prévaloir l’ordre astrologique mais bien pour
le combattre, non pas en en niant l’existence mais en la prenant très au sérieux. On dit que
la plus grande victoire du Diabel, c’est que l’on ne croit pas à son existence. D’une certaine façon, on
l’aura compris à la lecture de nos textes, les femmes sont les instruments de cette emprise des astres
sur l’Humanité
JHB 26 04 14
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JHB
26. 05. 14
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