Les rapports aléatoires de l’astrologie à l’astronomie: de la Lune à Pluton en passant par Gauuqelin
Posté par nofim le 25 avril 2014
De la nature des rapports Astrologie-Astronomie. Autour du déclassement de Pluton
par Jacques Halbronn
Voilà déjà 8 ans que la planéte Pluton a été mise hors jeu et hormis de rares cas (Serge Bret-Morel et l’astrologue » Lune Soleil » dont nous reproduisons els textes sur le blog Nofim, il semble que les astrologues n’aient pas voulu tenir compte des problémes provoqués par son déclassement.
En soi, cela ne nous géne pas spécialement que les astrologues continuent à se servir de Pluton comme si de rien n’était s’ils reconnaissaient l’autonomie de l’astrologie par rapport à l’astronomie. Et d’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’une telle mésaventure se produi pour d’autres astres. Il y eut le cas de la « planéte » Vulcain (ou « Objet Lescarbaut) qui fut adoptée puis rejetée par les astrologues de la première moitié du siècle dernier (cf Les premiers Cahiers Astrologiques de Volguine). Vulcain, d’où son nom, était censée se trouver entre Mercure et le Soleil Il y eut aussi le cas de la Lune, au lendeman des travaux de Copernic, qui montraient que la Lune n’était ni un luminaire disposant de sa propre lumière comme le Soleil (on parlait alors des deux « luminaires », ni une planéte, comme Vénus ou Mars/ Mais les astrologues se gardèrent bien de renoncer à la Lune; si importante notamment en astrologie indienne, pour fixer le « signe » des gens, non plu sur une année mais sur un mois. (l’Ascendant fixe quant à lui le signe sur 24 heures)
Mais que dire des travaux de Michel Gauquelin lequel ne retient dans sa « sélection » ni Mercure, ni le Soleil (pas plus d’ailleurs qu’Uranus et au delà).? Bien que les résultats statistiques de Gauquelin n’appartienennt pas au même systéme cyclique que nous avons restitué sous le nom d’Astrocyclon; on ne peut exclure qu’ils reflétent une certaine « mécanique » basée sur 5 planétes/ Or, gauquelin a des résultats sur la Lune. Comment expliquer une telle diversité d’approches des corps célestes.?
Notre réponse est la suivante: on peut constituer des dizaines d’astrologie à partir du cosmos car on se situe dans une mouvance technico -artistique. LEs combinatoires de l’astrologie sont intemporelles et ne sont pas tributaires d’un progrès de la Science/ On construit un objet avec les besoin du bord et selon l’état des connaissance, quand bien même découvrirait-on par la suite des erreurs, des lacunes/ Ce qui est fait et fait/ La seule chose que la Science puisse nous dire, c’est si à telle époque on pouvait déjà connaitre telle donnée/ Dire par exemple que Pluton était connu de l’Antiquité serait très improbable.
Il ne suffit pas non plus de recourir à la logique pour prouver que telle chose n’a pas pu se faire. Ce n’est pas parce que le soleil était connu, que les astrologues étaient forcément obligés de s’en servir/ Ils ont pu avoir de bonnes raisons pour ne pas le faire, à commencer par les besoins existants -(jeu de l’Offre et de la Demande)/ On ne peut pas non plus affirmer qu’il ne pouvait exister qu’une seule astrologie qui excluait toute autre. On peut imaginer que ce que Gauquelin a exhumé avait un certain usage aux yeux des astrologues et qu’ils ont donc fabriqué une certaine astrologie redécouverte par le dit Gauquelin, au milieu du XXe siècle (1955)
Mais dans le cas de Pluton, le probléme se pose un peu différemment que pour les autres cas et rappelons ce principe: une chose est de ne pas se servir de tout ce qui est connu et disponible, une autre de se servir de ce qui est inconnu et invisible à l’oeil nu. Autrement dit, l’astrologie qui se sert de Pluton est datée entre 1930 et 2006. Si Pluton avait été connue dès le départ comme planéte naine, il est plus que probable que cette planéte n’aurait pas été retenue: Mais en 2006, le mal était fait. On sait d’ailleurs les résistances qu’il y eut à se servir des premiers astéroïde découvert dès le tout début du XIXe siècle. Cérés ne fut prise en compte, à notre connaissance, qu’au plus tôt dans les années 1930 (chez D. Nécroman, puis après la Seconde Guerre Mondiale, chez Santagostini, en France)
En soi, nous n’avons rien contre la prise en compte de Pluton vu que nous pensons que les astroogues ont le droit de puiser dans le vivier astronomique à leur guise et comme cela leur chante. Si ce n’est qu’il n’est pas admissible qu’ils se servent de Pluton pour des périodes antérieures à 1930, date de sa découverte car ce serait de l’anachronisme ou de l’uchronisme;
Mais l’usage de Pluton ne peut qu’être très limité et ne faire sens que sur le plan divinatoire. On peut imaginer que le thème astral soit un support divinatoire. Il n’est plus question ici de statistique, d’un « monument » astrologique ayant traversé les siècles et ayant perduré dans la « subconscience » de l’Humanité comme ayant été instauré dans des temps très anciens/ Pluton est tout au plus un « gadget » d’astrologue qui n’existe que dans la panoplie de certains astrologues qui se servent d’éphémérides comportant une telle information. Il n’est donc pas concevable de le mettre sur le même pied que Saturne par exemple. Et cela vaut d’ailleurs , pour d’autres raisons, pour les transsaturniennes que sont Uranus et Neptune qui eux aussi ne font sens qu’en astromancie.
Il n’y a pas une seule astrologie et chaque astrologie a un statut qui lui est propre. C’est ainsi que l’astrologie des 12 signes solaires existe elle aussi et pour des raisons spécifiques (cf les travaux de Didier Castille)
Pour en revenir au cas Gauquelin, rappelons qu’il a mis en évidence le rôle de Vénus, Lune, Mars, Jupiter et Saturne, soit un ensemble astronomiquement hétérogéne où la Lune cotoie Jupiter alors qu’elle n’est que le satellite de la Terre. Il associé ces 5 astres à des professions et il le fait sur la base d’un processus quotidien (circadien); donc avec une cyclicité extrémement brève. On pourrait parler d’une astrologie de l’ascendant planétaire, c’est- à dire de la planéte qui se lève à l’horizon au moment de la naissance (ou qui culmine). Cette astrologie n’offre donc aucun intérêt pour déterminer des phases.(par exemple un cycle de 7 ans). Cette astrologie est une sorte d’OVNI dont le mode d’emploi et la raison d’être nous échappent et qui peut avoir été à l’origine du thème natal. Il ne s’agissait pas initialement de combiner les planétes entre elles mais de les considérer au fur et à mesure de leur passage (comme les heures planétaires). Tel moment de la journée était marqué par tel astre et ainsi de suite et cela était propice à telle actitivité. Si une personne était marquée par telle planéte, on lui indiquait les heures de la journée qui lui convenaient et on ne combinait pas les astres entre eux même quand ils pouvaient être cojoints ponctuellement; Car pour nous quand on se met à combiner les astres, on bascule dans l’astromancie et les mantiques de tout acabit et cela vaut pour tous les cycles planétaires qui comportent par définition la possibilité de conjonctions de deux planétes correspondant à des principes différents.
L’astrologie gauquelinienne (cf notre ouvrage avec Serge Hutin, L’étrange histoire de l’astrologie ed Artefact 1986) est apparemment l’expression d’une société divisée en castes chacune associée à une des 5 « astres »/ Ce n’est pas le Septénaire. L’importance accordée au 5 peut venir des 5 doigts de la main. Le fait que ces astres aient reçu des noms de dieux peut avoir été plus tardif. On est là, selon nous, dans un processus biotechnologique. En effet, il n »est pas question qu’il y ait une telle « loi » cosmique axée sur ces cinq astres, dans la Nature et Nicola n’a pas tenu compte des résultats de Gauquelin dans son astrologie du systéme solaire ni même dans sa théorie des âges dont il avait connaissance dans les années soixante du siècle dernier. On est donc en face d’un artefact très ancien, datant de plusieurs millénaires et qui continue à fonctionner nonpas selon nous chez l’enfant mais chez sa mère car toute cyclicité astrologique passe selon nous par les femmes. Les femmes seraient dotées d’une sorte de radar leur permettant de connecter l’enfant porté avec le positionnement des astres. Ce sont également les femmes qui permettent au cyle de 7 ans de Saturne d’agir sur nous. Elles jouent le rôle de relais, d’interfaces. Mais cela ne vaut pas pour les planétes autres que les cinq de gauquelin (et Saurne dont nous nous servons en fait partie mais pour un autre artefact celui de l’Astrocyclon) donc ni pour le soleil, ni pour Mercure ni pour les transsaturniennes. Une astrologie incluant Pluton ne peut donc être qu’une astromancie.
JHB
25. 04 14
Publié dans ASTROLOGIE, FEMMES, SOCIETE | Pas de Commentaire »