Les femmes et le langage
Posté par nofim le 16 mai 2014
Le rapport langagier des femmes au monde
par Jacques Halbronn
Dans nos précédents textes, nous avons négligé de
traiter du toucher. Or, ce « sens » est très important
pour celui qui ne voit pas ou qui vit dans l’obscurité, ce
qui est aussi une forme de cécité voulue ou subie
(obscurantisme) socialement. Mais nous perpértuons
des comportements même lorsqu les conditions ont
changé et par delà les siècles. L’adaptabilité ici est celle
qui s’est produite dans le passé et n’est pas une
adaptation au présent. On tend à confondre ontogénése
et phylogénése alors que la première est largement
tributaire de la seconde.
Notre description du comportement féminin ne serait pas
compléte sans traiter du toucher qui somme toute vient
compléter ce que nous avons écrit sur le rôle de l’ouie
et donc de la parole chez la femme. On pense évidemment
au rapport sexuel qui est fait de toucher et de paroles
et qui souvent se déroule dans le noir, tant il reste associé
au lit, à la chambre à coucher, à la nuit. Mais les hommes
aiment pouvoir regarder leur partenaire.
En tout cas, le besoin de toucher ne saurait être satisfait
par la parole, il exige une proximité immédiate que ne
permet pas la technique liée à l’audition.
Quand nous parlions de l’importance que les femmes
accordaient aux objets, aux cadeaux, cela correspondrait
plus au besoin de toucher, de palper, que de voir. Le toucher
par définition exige du « tangible », du « contact ». Sans le
toucher, il n’y aurait pas connaissance (au sens biblique
du terme) pour la femme. D’où l’importance de la main
qui est une marque d’intimité que l’on accepte ou que l’on
refuse. L’attirance se traduit, passe par le besoin de toucher
ou d’être touché(e). Dire que l’autre vous manque, pour une
femme, renvoie au besoin du contact physique ce que ne
saurait remplacer une image, une photo, un film alors que
chez les hommes, la représentation peut se substituer
jusqu’à un certain point ou en tout cas relayer la présence
qu’elle imite (re-présente). D’ailleurs, tant l’odorat que le
goût s’apparentent-ils au toucher et tout particulièrement
le goût et dès lors le baiser, notamment le French Kiss.
Il apparait donc que le sens qui échappe le plus à la femme
est la vue car c’est le seul sens qui exige de la lumière. On
peut dire que ce sens serait plus tardif, lié au changement
d’environnement de l’Humanité, on pense notamment
à la sortie de l’eau.
On en arrive à la thèse des deux humanités qui auraient
connu des évolutions différentes, à un cerain moment puis
se seraient rejointes par la suite, pour vivre en symbiose.
L’humanité masculine serait donc passée par des états
différents de l’humanité féminine en développant
notamment les facultés visuelles permises par la lumière, la
conquéte du feu ou celle du monde en dehors des cavernes
(cf le mythe de Platon)
L’importance que les femmes accorderaient à leur
apparence serait essentiellement liée à la demande
masculine, d’où ces métiers de la mode qui sont
largement masculins mais qui s’adressent aux femmes
(couture, coifffure, danse) tout comme l’importance que
les hommes accordent au sexe serait avant tout dictée par
les femmes. Ce qui brouille quelque peu nos représentations
des deux sexes.
Rappelons que la vue va plus loin que l’ouie. On peut
communiquer par des signaux à de très grandes distances
notamment par le moyen de la fumée (cf aussi les
premiers télégraphes) alors que l’ouie est limitée, du moins
avant certains progrès technologiques (microphones,
téléphones, de phone: son). Les bras qui sont partie de
nous-memes, permettent d’établir le lien visuel à distance.
On voit que l’essor de la technologique a plus joué pour
les femmes que pour les hommes et aura perturbé un
certain écosystéme qui explique que la symbiose hommes/
femmes s’en trouve troublée, perturbée, déséquilibrée, d’où
les revendications féminines vers l’égalité des sexes.
Il est certain que les temps ont changé mais les
déteminismes instinctuels se perpétuent comme on l’a dit
et les femmes continuent à se comporter en accord avec
des conditions qui n’existent plus vraiment objectivement.
C’est ce décalage qui est intéressant à étudier quand le
comportement n’est pas réellement lié à ce qui se passe
à l’extérieur mais reléve d’une compulsion intérieure.
(cf la question de notre rapport aux astres)
Le rapport à la parole orale reste selon nous le signe le
plus remarquable de ce décalage. Notre monde n’exige
plus que nous manifestions notre présence invisible
par le son alors même que cette parole reste extrémement
« audible » dans les lieux publics qu’elle tend à envahir
au point de devenir une nuisance qui est combattue par
des injonctions au Silence, lesquelles sont souvent fort
peu respectées tant ce besoin de faire du son semble
compulsive, notamment chez les femmes, même et
surtout quand elles sont en présence. Il semble qu’alors, elles
oublient totalement ce qui se passe alentour et n’ont cure
qu’on les entende. Il faut alors les rappeler à l’ordre comme
si elles ne se rendaient pas compte de leur propre
comportement, comme si c’était plus fort qu’elles, comme si
elles avaient besoin de cette alimentation sonore, ce qui
ne fait sens que dans un monde nocturne, qui est celui des
Enfers, du Hadés, c’est Lilith (en hébreu et arabe (Leila), la nuit).
On en revient à la très grande importance, chez les femmes
des mots, leur hyperréactivité au langage (over-reaction)
qui fige très tôt chez la petite fille le « sens » de chaque mot,
selon un certain manichéisme. On appelle un chat un chat.
L’apprentissage du langage, de la lecture est crucial dans
l’éducation des femmes et se substitue largement au
travail d’observation. On dira qu’elles sont dépendantes
de la traduction, qu’elles ne captent le monde que par
le truchement des mots alors que le monde, par lui-même,
ne parle pas. C’est bien là le drame existentiel des femmes.
Elles vivent dans un monde muet et elles ne le captent
que de façon indirecte par ce qu’on leur en dit. C’est là
que va jouer cette cécité qui reste la clef du comportement
féminin. En ce sens, ce sont les hommes qui traduisent
ce qu’ils perçoivent à l’intention des femmes. Le langage
est donc l’interface entre ces deux humanités, les hommes
ayant inventé la parole pour communiquer avec les femmes
qui ne captaient pas les signes visuels. De nos jours encore,
la lecture apparait comme une translation du visuel vers
le sonore, du monde masculin de la lumière vers le monde
féminin de la nuit. Apprendre à lire pour la femme
correspon à son rapport au visuel, mais à un visuel encodé,
codifié qui n’est que l’ombre du véritable visuel. Tout ce
qui passe par le langage et qui émane de l’homme revêt
donc une importance cruciale puisque c’est le seul accés
de la femme à un monde qui ne parle que parce que
l’homme le fait parler. On ne saurait donc contester à
quel point, les femmes dépendent des hommes et sont
cantonées à un rôle de déchiffrement qui comporte une
dimension technique voire biotechnologique. (cf nos travaux
sur les cycles). En ce sens, les femmes sont plus en phase
que les hommes avec les machines et en quelque sorte
jouent le rôle d’interface entre les hommes et le monde
technologique. C’est cette invasion des machines qui
explique également la montée en puissance des femmes.
Le rapport des femmes au langage est probablement ce
qu’il y a de plus « étrange » chez elles, comme cette femme qui nous écrivait
l’autre jour que les mots c’était « du concret », ce qui est un
terrible aveu. Cela dit, pour elle, c’était vrai ainsi que pour ses
semblables. C’est dire que l’on ne peut faire abstraction de la nature du sujet
pour apprehender l’objet. Mais de là à laisser croire que chaque individu
perçoit les choses autrement, c’est du grand n »importe quoi et cela ne vise
qu’à brouiller les pistes. Il y a avant toute chose une façon masculine et une façon
féminine d’appréhender le monde en ajoutant qu’il ne faut pas se fier à ce que les gens disent
mais à ce qu’ils font car on peut toujours s’approprier un discours. Cela fait penser à cette
blague de cette personne qui à la fin de son propos reconnaissait qu’elle mentait. Le mensonge est la grande
tentation de la femme, c’est ce qui lui permet d’avoir la conviction que rien n’est établi.
JHB
17 05 14
PS On notera ce texte reçu d’une de nos correspondantes en réaction à ce qu’avait écrit Mireille Annna;
« Il est vrai que la vie de couple n’est pas écrite, mais je suis contre les féministes !
Un couple c’est toute une histoire (une histoire de couple) personne ne s’en occupe heureusement d’ailleurs la tierce personne
mettrait la pagaille… Il n’y a pas une vie de couple semblable. N’a-t’on jamais entendu comment fait-il (elle) pour vivre avec ?
Ce n’est pas un livre que l’on ouvre tous les jours pour lire la page de la journée. « Il ne faut pas se regarder l’un l’autre mais
regarder ensemble dans une même direction » (St Ex.) un couple en société doit se comprendre sans se parler j’en suis consciente
La vie à deux ce n’est pas à l’emporte-pièce. J’ai toujours pris le couple pour de la magie c’est beau un couple (hétéro)
Deux personnes inconnues se rencontrent au milieu de millions de gens… La vie de couple se mérite : elle est bien sûr faite
de silences qui en disent long d’ailleurs (la parole est d’argent le silence est d’or)
Les femmes ont une grande responsabilité dans ce qui se passe aujourd’hui Dieu merci je ne me sens pas concerné
La vie à deux c’est à deux pas trois ni quatre… est faite d’échange, complicité, franchise, discrétion, concession, silence,
réflexion, fidélité, les deux ne font qu’un. Et une dispute ne fait pas un divorce !
L’époque est de vouloir tout savoir sur l’autre même avant de le connaiître pour ne pas se tromper et les couples n’ont
jamais été aussi mal : voyante – spy – médium – ami qui ne nous veut pas toujours que du bien – des étrangers en fait si
nous connaissions leurs vies nous serions très étonnés.
Au lieu de s’analyser soi-même et en parler à deux et ne pas vivre sur des non-dits.
Aujourd’hui les gens veulent le bonheur parfait il faut arrêter de se leurrer
J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas que « les inconvénients dépassent pas les avantages »personne n’étant parfait.
Etre également indépendant financièrement, avoir un toit que l’on peut partager suivant affinités
Le passé fait naturellement partie de notre vie mais la vie continue.
Il ne faut pas faire un amalgame avec le passé et le présent.
Enfin çà n’engage que moi mais cette femme qui parle c’est n’importe quoi »
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