Le silence de l’homme et la parole de la femme
Posté par nofim le 16 mai 2014

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Jacques Halbronn La parole est « concrète »/ ¨Première nouvelle/ Le monde ne parle pas mais se montre. Il faut être une femme pour dire que la parole
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c’est du concret. Un paysage, une fleur, un animal parlent-ils.?Mireille Anna une relation « normale » entre un hommet une femme est basée sur le dialogue, donc le verbe ou l’écriture sauf
Que vous ayez besoin de communiquer par la parole, en tant que femme, c’est clair et c’est ce que je ne cesse de dire. Mais les femmes savent aussi que les hommes ne sont « vrais » que dans leur
Mireille a écrit : « Je n’impose pas mon point de vue! Il est amusant de constater que vous confirmez la supériorité de la femme sur l’homme car elle est beaucoup moins dirigée pas sa vue et peut apprécier un homme laid ou vieillissant à condition qu’il ait du talent et du charme, c-a-d d’autres qualités en dehors de l’aspect physique. Mais bon, tous les hommes ne fonctionnent pas de votre manière. Toute relation a besoin de transparence et de vérité, qu’elle soit d’amitié, de travail ou plus intime. Et la condition c’est un dialogue clair et sincère. »
JHB : « supériorité de la femme »? Comme vous y allez! Chacun a des atouts et des avantages. Certes,
que la femme soit moins sensible au visible et plus à la parole, permet en effet de ne pas trop dépendre de
l’âge d’autant que la parole vieillit souven moins vite que le corps et qu’au téléphone, il est bien difficile de
donner un âge à un interlocuteur qu’on ne voit pas. C’est dire que la parole peut tromper et comment et à plus d’un titre car il est facile d’emprunter les mots d’autrui plus que son aspect. Les gens sont très doués
pour cela et on l’apprend très jeune ne serait-ce qu’en s’initiant à la lecture à voix haute. Au vrai, l’acte de
lire « tout haut » correspond au passage de la vue à l’ouie car on ne peut se prêter à cet exercice si l’on est
mal ou non voyant.
On sera d’accord pour ne pas priver la femme de paroles car c’est pour elle la meilleure preuve d’une
présence, par delà d’ailleurs ce qui est dit, du contenu. Ne pas parler, aux yeux (si l’on peut dire) d’une
femme, c’est ne pas être là, ce qui montre à quel point la vue ne lui suffit pas, ne lui « parle » pas.
A contrario, ce qui est visuel parle et comment aux hommes, par delà les paroles: une mimique, un regard,
un geste. Un beau dessin vaut mieux, dit-on qu’un long discours.
Inversement, les femmes savent pertinemment qu’elles doivent
« parler » à la vue de l’homme en se faisant belles et que
la beauté doit être le cas échéant entretenue, y compris
par la chirurgie esthétique; Elles ne le font pas au nom de
leurs propres valeurs mais pour maintenir l’amour chez
les hommes. Echange de bons procédés mais qui a ses
limites et qui ne doit pas nous leurrer.
On voit donc à quel point il convient nous sommes envahis
par les valeurs de l’autre sexe. On connait Cyrano dictant,
soufflant, à son ami des tirades pour la bien aimée de ce dernier.
On dira ainsi que l’absence physique de la femme est plus
grave que l’absence physique de l’homme quand elle est
compensée par une correspondance, un échange de lettres,
de SMS, de coups de fil.. L’homme n’y trouvera pas vraiment
son compte et cela le rendra amer à la longue. Inversement,
une présence silencieuse de l’homme, même si elle
comporte une proximité des corps ne parviendra pas à
combler une femme. C’est dire que les valeurs différent et
à quel point certaines façons de parler la languel, le
langage, de respecter les codes de l’autre ne
doivent pas nous faire croire que l’on maitrise la situation.
Il revient au conseiller conjugal de veiller à ce qu’un
certain équilibre, dans le couple,ne soit pas rompu avec trop
de ceci et pas assez de cela.
Mireille parle de l’âge. Si l’homme retrouve dans la femme
qu’il a aimée la grâce des gestes, des attitudes, des moues,
il a une asssez bonne vue pour que la relation se poursuive.
Si la femme reste sensible aux paroles , aux expressions, aux
signes de son compagnon, cela peut aussi continuer. Ajoutons
que le langage dont nous parlons ici est aussi celui des
fleurs, des pierres, des bijoux (des bagues bien entendu)
, des « présents » (donc gage de la présence). Ce n’est
d’ailleurs pas tant à la langue en tant qu’ensemble complexe
que les femmes sont sensibles mais aux mots, à certains
mots magiques ou dont l’effet sera dévastateur. Certains
mots les déclenchent par delà toute contextualité.
On voit donc que le mot clé est ici la présence et comment on
la manifeste. Sans la présence, il nait un sentiment de
solitude. Mais cette présence ne passe pas par les mêmes
voies pour un homme et pour une femme. et il faut
surtout ne pas confondre les relations entre deux
hommes ou entre deux femmes et une relation
hétérosexuelle qui est sensiblement plus complexe à
gérer, d’où cette vogue du « mariage pour tous », d’où
l’importance des amis du même sexe que soi.
Tout cela peut et doit s’enseigner et fait partie en
quelque sorte de l’éducation sexuelle qui ne se limite
pas à savoir faire l’amour. Il est clair que les femmes qui
ne connaissent pas assez bien les hommes risquent de
ne pas privilégier assez la présence physique et que les
hommes qui n’ont pas compris les femmes risquent de ne
pas leur « envoyer » des bouquets ou des messages amoureux
sous prétexte d’un vivre ensemble. Les hommes ont
besoin de la présence et les femmes de l’absence, car ces
notions sont marquées par la vue. Loin des yeux, loin du
coeur, diront les hommes alors que pour une femme, une
correspondance passionnée maintient la qualité du sentiment.
On peut même se demander si certaines femmes ne
s’absentent pas pour amener leur partenaire à leur parler,
à leur écrire, si l’éloignement visuel n’est pas finalement
la mise à l’épreuve du sentiment masculin tout comme
la cohabitation quotidienne n’est pas le test du sentiment
féminin.
JHB
16 05 14
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