Réflexions autour du transit en astrologie
Posté par nofim le 13 juin 2014
La dimension cyclique des aspects et des transits
par Jacques Halbronn
Les aspects sont largement utilisés de nos jours en
astrologie pour établir des connexions entre les différentes
composantes du thème natal. On notera cependant que
le dispositif des maitrises sert à relier les maisons
astrologiques entre elles voire l’ascendant à une maison où
se trouve la planéte qui régit le signe concerné, se « levant »
à l’horizon de la naissance..Au vrai cette idée de signe
ascendant ne fait sens que pour une constellation, d’où le
mot « horoscope » -pour Ascendant- qui implique une
visualisation (scope).
Selon nous, un tel usage des aspects est dévoyé car il est assez
évident que les aspects (autrefois appelés « regards »)
sont d’abord utilisés pour les cycles (cf Yves Lenoble),
et permettent de fixer les stades par lesquels
un cycle passe successivement
Que dire alors des « transits » qui sont des « aspects » se
formant entre un ciel à un moment donné, comme celui
de la consultation, et le le ciel de naissance. Techniquement,
c’est tout à fait faisable puisque dans les deux cas, un astre
est situé à tel degré du zodiaque (tropique) mais cela exige
une mémorisation par la personne de « son » thème, à des
décennies de distance, supposant une certaine
mathématisation de la psyché (cf Rudhyar)
En réalité, il importe historiquement de se référer à ce que
nous avons récemment appelé (cf notre vidéo sur You Tube)
l’astrologie du paysage et du personnnage. Le mot « transit »
signifie en bon français « passage ».(Sic transit gloria, transition)
Mais passage sur quoi?
Les astrologues actuels répondront probablement « passage
d’une planéte actuellement, par exemple, sur une planéte du
« radix ». (radical, natal) mais l’importance ainsi accordée au
thème natal nous semble problématique tout comme les
« retours » d’une planéte sur sa position natale.
Nous pensons qu’au départ, le transit concernait le passage
d’une planéte sur une étoile fixe et notamment sur l’une des
quatre « royales » formant un quadrilatère fixe dans le Ciel. La
planéte qui passe ainsi est le « personnage » dans le paysage,
le voyageur, le passant. En effet, la planéte se situe à tel degré
tout comme l’étoile. On dira qu’à un certain moment il y a
conjonction. Les astrologues qui ont décidé de ne pas tenir
compte des étoiles fixes (comme Barbault, Lenoble etc) s’en
tiennent aux aspects entre deux planétes (« cycle planétaire »)
donc sans paysage (background) fixe. On ignore, on
néglige ainsi la dualité du fixe et du mutable (qui est
mémorisée cependant dans les « modes » (cardinaux, fixes,
mutables) L’intérêt d’utiliser des fixes est que l’on reste une
fois pour toutes dans la conjonction et non dans le trigone
(Jupiter-Saturne)ou le semi-sextile (Lune-Soleil) et tout à
l’avenant.
L’avantage des fixes sur les signes zodiacaux tropiques, c’est
qu’une étoile se situe à tel degré alors que le signe couvre 30°
ce qui ne correspond pas à la pratique des aspects. Si bien
que les astrologues se reportent au thème natal pour appliquer
leurs « transits », faute de mieux.
L’on observe ainsi que le thème natal sert en quelque sorte
de substitut aux étoiles fixes!
En astrologie mondiale, les astrologues ont trouvé la solution
consistant à recourir au maximum à des thèmes, y compris
de fondation d’Etats, de républiques . Faute de quoi, il leur
faut se référer aux conjonctions entre planétes et ils ont
l’embarras du choix. Nous dirons que ce qu’on appelle
dans la tradition le « thema mundi » (origine de l’usage du
mot thème astral en français), correspondait en vérité au
« paysage » composé par les 4 étoiles fixes royales et c’est
cette structure oubliée que nous avons réintroduite en
Astrologie et qui manquait si cruellement à l’astrologie
cyclique obligée de louvoyer entre une myriade de facteurs
mobiles dont aucun n’est fixe.
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