Astrologie individuelle et cycles planétaires
Posté par nofim le 16 juin 2014
- Les cycles planétaires dans le thème personnel
par Jacques Halbronn
Saluons le Manuel pratique d’Astrologie de Didier Colin (Ed.
Hachette,pp. 38 et seq)paru en 1998 et qui a le mérite de ne pas tomber
dans certains excés: « Peut-on envisager d’ajouter une note de
musique aux sept notes existantes? -(..) Il fallut bien caser
(les transsaturniennes)quelque part dans le Zodiaque mais
cela fut fait arbitrairement par des astrologues qui ne se
soucièrent absolument pas des sources historiques et du
support mythique de l’astrologien( Les 7 planètes) suffisent
amplement à l’apprenti astrologue puis à l’astrologue
praticien pour comprendre et donner son interprétation du
thème astral d’une personnalité ou de la carte du ciel d’un
événement d’ordre collectif (Les transsaturniennes) ne
sauraient être à la base d’éléments d’investigationn et de
réflexion essentiels à la bonne compréhension d’un thème
astral. Cette mise au point me semble absolument
nécessaire afin que l’apprenti astrologue(..) s’imprégne
bien des grands principes fondamentaux sur lesquels
repose l’astrologie et qu’il ne se laisse pas séduire ou
égarer par certains astrologues modernes qui, en
ajoutant tels ou tels événements à la structure du
Zodiaque et à son fonctionnement engendrent un
grand désordre et sément la confusion (..) Ni Uranus,
ni Neptune, ni Pluton pris isolément n’exercent une
influence dominante », Colin en parle comme d’un « tout
cohérent »
On notera qu’alors que l’astrologie est fortement marquée
par les combinatoires entre planétes, on a du mal à
comprendre en effet pourquoi il faudrait intégrer d’autres
planétes alors qu’il vaudrait mieux approfondir
l’interprétation des relations entre deux planétes ou plus
sans avoir à recourir à des astres supplémentaires inconnus
des anciens. Cela nous fait penser à cette tendance dans
certaines langues à emprunter des mots nouveaux au lieu
de se servir au mieux des mots déjà existants.
C’est une autre voie qu’a suivi Yves Lenoble avec son usage
des ‘ « révolutions synodiques », à savoir le temps mis pour
un « cycle planétaire » (de deux astres) d’une conjonction à
la suivante. Cela va de la conjoncion Lune-Soleil (29 jours)
à la conjonction Neptune-Pluton (492 ans). Il propose de
partir des conjonctions du thème natal et d’étudier les dates
de leur reformation (ce qui ne vaut que jusqu’à Saturne-
Uranus, 45 ans à l’échelle d’une vie humaine). Cette
méthode permet de fixer des échéances calculées à partir d’un
thème donné (naissance d’une personne, d’une République
etc) au lieu d’autres techniques comme les directions et
progressions mais évidemment, cette méthode ne pouvait
guère s’appliquer avant que l’on ne découvrît les
transsaturniennes qui s’inscrivent dans plus de la moitié
des « révolutions synodiques » dont se sert Lenoble lequel
déclare qu’il applique l’astrologie mondiale à l’astrologie
individuelle.
Nous souscrivons, pour notre part, à certaines propositions
de ces deux chercheurs en astrologie mais nous pensons qu’ils
ne sont pas allés assez loin. Nous préconisons une astrologie
s’articulant sur une seule planéte. Contrairement à ce
qu’affirme Yves Lenoble, il n’est nullement nécessaire de
disposer de deux planétes pour constituer un cycle. Il est
vrai que Lenoble fait l’impasse sur les étoiles fixes royales
tout en affirmant qu’il est utile de tenir compte des acquis
des siècles passés. Peut être pense-t-il que d’un point de vue
astronomique, les étoiles ne font pas partie de notre
systéme solaire mais pour nous le critère essentiel est la
visibilité à l’oeil nu, ce qui englobe les étoiles mais exclue
les planétes comme Neptune ou Pluton.
Par ailleurs, si l’on accepte le programme d’une corrélation
entre astrologie mondiale et astrologie individuelle, nous
ne pensons pas qu’il soit absolument nécessaire de se servir
du thème astral personnel, auquel restent fortement
attachés nos deux auteurs, en dépit de leurs divergences. Il
y a là un obstacle épistémologique (Bachelard). La solution
que nous proposons est bien plus simple et on peut parler
d’une astrologie non ptoléméenne comme on parle d’une
géométrie non euclidienne (Lobatchevsky, Riemann) qui
ne se sert ni de tout le septénaire, ni du thème astral, et
bien entendu ni des transsaturniennes. On débouche ainsi
sur une autre astrologie mais qui est en fait, selon nous
conforme à l’astrologie des origines.
Ce que nous reprochons au modéle proposé par Lenoble, c’est
qu’il ne traite pas d’un vécu collectif. En effet, sa méthode
s’inscrit dans le cadre des « transits », si ce n’est qu’elle ne
retient- du moins en priorité- que les transits formés par deux
planétes et non par une seule. Or ces transits varient d’un
thème à l’autre et ne garantissent pas un événementialité
commune et partagée. On est donc loin d’une philosophie
de l’astrologie mondiale et l’on reste avec Lenoble axé sur
le thème personnel, ce qui correspond à une certaine
obnubilaton du client sur son petit égo, souvent frustré dans
l’enfance, d’où les tentations de l’astrologie karmique qui
soumet tout à des enjeux individuels.(cf notre interview
avec Dorothée Koechlin de Bizemont, sur You Tube)
Pour en revenir à l’ouvrage (p. 74) de Didier Colin, force est de
constater la perpétuation de lieux communs notamment
autour du signe du bélier (cf aussi la vidéo de Véronique
Agranier, sur You Tube): « L’effort et l’élan nécessaires aux
jeunes pousses pour qu’elles apparaissent et que les
bourgeons soient enfin visibles, sont deux qualités
inhérentes au premier signe du zodiaque qui révélent en
effet l’effort pour naître, pour apparaître et l’élan vers la
vie (…) C’est le signe pionnier du zodiaque etc ».
Nous avons amplement montré que le bélier n’est jamais
qu’un mouton voire un agneau et qu’il était voué au
sacrifice : il y a quelque chose de christique dans ce signe qui
serait plutôt le dernier que le premier signe, le signe de la
mort, de l’immolation tout comme la maison VIII était
initialement la dernière maison ou comme Saturne la
dernière planéte (représenté comme un vieillard). C’est
le taureau solaire de Mithra qui est la marque du
commencement et les astrologues chatrent le taureau
pour en faire un boeuf alors qu’ils tentent déséspérément
de faire de l’agneau un taureau (corrida).
L’avantage des cycles de Lenoble, c’est qu’ils n’accordent
guère, en principe, d’importance à la symbolique zodiacale puisque les
conjonctions se forment d’une fois sur l’autre dans des
signes différents ( ainsi Jupiter et Saturne se conjoignent
dans des signes qui sont en trigone, à 20 ans d’intervalle).
Autre point important, hérité du « cycle planétaire » des frères
Barbault, les cycles ne sont pas solidaires entre eux et peuvent
être appréhendés au regard de leur retour dans le temps et
non de leurs interactions .
le Bélier
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