Technologie interne et technologie externe : vers un nouveau paradigme.
Posté par nofim le 10 juillet 2014
La notion de technologie interne
par Jacques Halbronn
Nous avons récemment introduit la notion paradigmatique de technologie interne. Selon nous, les hommes ont d’abord imité virtuellement leur environnement avant de s’en servir concrétemt. Ainsi quand ils se sont intéressés aux astres, ce n’était évidemment pas pour s’y rendre ou pour en importer quelque richesse mais bien en tant que modéle, dans le sens de « prendre modéle », ce qui est
le sens premier du mot. On peut aussi penser que notre développement anatomique pourrait être le fait d’un mimétisme avant que l’on ne passe à la technologie externe consistant à fabriquer des outils au lieu de se fabriquer soi-même.
En ce qui concerne le langage, nous dirons que selon notre paradigme les hommes ont d’abord recouru à une gestuelle avant de se
se servir d’objets extérieurs, comme ce sera le cas pour les tablettes d’argile et autres supports d’écriture jusqu’à l’inventon de l’imprimerie.
La technologie interne ne pose évidemment pas les mêmes problémes écologiques que la technologie externe. On distingue souvent
l’organe et l’instrument, l’un relevant de l’interne et l’autre de l’externe, techniquement parlant.
Nous dirons donc que le langage fut d’abord gestuel et donc visuel. Pour relayer le visuel, on passa à l’auditif et il fallut « traduire »
oralement – passage de la main à la bouche- la gestuelle. On peut penser que cela fut nécessité par l’intégration de néanderthaliens
qui – c »est notre hypothèse- vivaient dans l’obscurité et usaient fort peu de leurs yeux. Traduire ici a un sens premier qui est le passage de la vue à l’ouie.
Ce n’est que par la suite que le langage fit appel à une technologie externe en inscrivant la gestuelle sur des supports avec des mots
qui pouvaient être « prononcés » donc entendus.
Nous avons présenté un autre paradigme épistémologique selon lequel on ne connait bien le passé que par l’observation du présent et
non l’inverse comme on l’entend bien trop souvent. En effet, nous avons une appréhension globale du monde qui se présente à nous
alors que nous ne connaisons le passé par bribe et de seconde main. Le génie humain aura consisté à se fier à ce que les hommes
observent. Cela ne signifie pas que le passé soit identique au présent mais qu’il peut être reonstitué à partir du présent quant à sa
genése par les humains intellectuellement les plus doués, les « génies »
Cette dialectique de la vue et de l’ouie n’est donc pas le fait de quelques données fournies par l’exploration du pas mais bien par celle
du présent selon le principe qui veut que ce que l’on observe aujourd’hui a une longue histoire à l’instar de ces étoiles qui sont
éteintes mais dont nous captons néamoin la lumière.
Même si l’on ne nous avait pas dit qu’il y avait eu rencontre deux humanités, l’homo sapiens et le Néanderthalien, nous l’aurions
supposé à l’aune de nos observations sur les comportements actuels des hommes et des femmes. Comment se fait-il en effet
que hommes et femmes qui vivent dans les mêmes conditions depuis des siècles, aient des comportements sensoriels aussi
différents?. Cela ne peut tenir qu’à des atavismes distincts qui auront perduré, qui se seront pérenisés.
Il est certes difficile d’expliquer comment il se peut que notre humanité actuelle engendre indifféremment des mâles qui appartiennent
à telle espéce humaine et des femmes qui relévent de telle autre. Il semble que la génétique s’en expliquera un jour ou l’autre. C’est là
un chantier de recherche qui s’ouvre, comme une sorte de tunnel reliant le présent au passé.
Le progrès de nos jours semble surtout passer par la technologie externe et c’est bien là le drame! Frank Herbert ( Dune) a mis en garde
contre l’emprise des machines laquelle est foncton de la dite technologie. Il a imagine un ordinateur humain (le mentat) et on ne peut
qu’encourager un ressourcement vers la technologie interne, notamment dans le domaine de l’improvisation qui rend inutile toute
inscription sur un support extérieur. Ce que nous faisons naturellement n’a nullement besoin d’être noté car cela signifierait que nous
n’en serions plus capables à l’avenir comme ces sociétés qui mettent par écrit ce qu’elles ont peur de ne pas retenir (histoire du Talmud).
Le sport nous raméne à une technlogie externe, notamment l’athlétisme mais il se sert éventuellement de technologie externe
(disque, lance, poids, ballon, ski, tennis). Il faudrait aussi songer à nos relations avec certains animaux dont nous nous servons er
qui relévent néanmoins d’une technologie externe avec ce qu’elle peut avoir d’aliénant. (cf le film de Cameron « Avatar) mais le
probléme se pose déjà au niveau de la symbiose entre les deux espéces humaines dont nous sommes le premier à dire qu’elle s’est
perpétuée dans la dimorphie actuelle.
Comme nous l’avons noté dans un récen texte, plus nous nous rapprochons de l’état originel et plus nous sommes en possession de
nos moyens et pouvons exercer notre intelligence. Les hommes sont très doués pour penser la dualité et tout dépassement de la dualité
crée un déficit cognitif (cf le cas de l’astrologie qui trahit son propre fondement dualiste). Le langage originel devait être très simple. comme celui de la Science qui s’astreint à un certain dépouillement sémantique. Dès que l’on utilise une langue trop « riche », labyrinthique, alambiquée notre lucidité, notre esprit critique décroissent. C’est pourquoi nous plaidons pour un retour à une langue qui
privilégie le signifiant par rapport au signifié, qui recourt à un très petit nombre de radicaux, quitte multiplier préfixes et suffixes. Les
humains ont perdu le contrôle de leurs langues de plus en plus corrompues et hybrides (comme la langue « mondiale », « globale » qu’est
l’anglais). Une langue n’est pas censée décrire le monde extérieur qu’il suffit de désigner par l’index – du moins est-ce vrai pour des humains qui ont des yeux et qui voient. Mais pour ceux qui ne voient pas, un objet comme une table est aussi abstrait ou concret que
tel adjectif ou adverbe. Or, cette différence à l’égard de la langue, est pour nous un fait sociolinguistique au regard de ce qui
distingue les hommes et les femmes. On ne saurait confondre le langage intérieur et le langage extérieur, l’un passant par le mental et
l’autre n’impliquant qu’une gestuelle vers l’extérieur. Celui qui met sur le même pied un nom d’objet et un concept appartient au monde
des non voyants.
JHB
10. 07 14
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JHB
10. 07 14
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