Cyclicité et coupe des cheveux
Posté par nofim le 11 juillet 2014
La dimension cyclique du rapport aux cheveux chez
l’homme et chez la femme
par Jacques Halbronn
On sait que la coutume veut que les hommes coupent ou
se fassent couper plus souvent les cheveux que les femmes et
c’est encore plus flagrant si l’on inclut le traitement des poils
du visage (acte de se raser).
Il y a par le biais de ces pratiques l’expression d’un certain
modéle cyclique, étant entendu que couper ce qui est voué
à repousser- d’où la dimenson végétale des cheveux qui
« poussent » et que l’on « coupe » – implique de commencer
un nouveau cycle.
Au début du cycle, on est dans le « petit », le « court »
et à la fin d’un cycle dans le « grand », le « long ». Celui qui
repousse l’échéance de couper ses cheveux ( c’est souvent
le cas des femmes) , de tailler sa barbe, sa moustache (chez les hommems)
est dans un refus de la cyclicité, du
recommencement, de la table « rase ». Mais il y a de nos
jours une pratique de plus en plus répandue à ne pas
laisser pousser les cheveux, chez les chauves de façon à éviter
le contraste entre les parties où il reste des cheveux et les
parties où il n’y en a plus. En cela, on ne laisse pas le
cycle suivre son cours, chez les hommes et donc on ne
laisse pas le contraste se manifester entre la fin et le début
d’un nouveau cycle en se limitant à une amplitude très
faible.
Nous avons déjà évoqué ce phénoméne qui n’est pas
sans signification en ce qu’il est un refus des contrastes, des
inégalités. Sur la tête du chauve, les cheveux les plus faibles
imposent leur loi aux plus forts qu’on ne laisse pas pousser.
Le début d’un cycle – et l’on peut transposer à l’enfance- est
marqué en effet par une certaine forme d’égalité. On peut
comparer cela au début d’une course où les écarts entre
les meilleurs et les moins bons sont limités.Plus le temps
passe et plus les écarts se creusent jusqu’à la ligne d’arrivée
(cf le Tour de France)
Les femmes rêvent d’un monde où l’on ne quitterait pas
le stades des débuts, des promesses. D’où cette insistance
sur l’égalité et il est clair qu’en début de vie, nous sommes
tous plus ou moins logés à la même enseigne avec les
mêmes enjeux basiques. Dans certaines traditions, la Lune
correspond au commencement des choses, à ce qui est
« petit » (les enfants sont souvent désignés comme « les
petits ». Une chose est de travailler avec des « petits », une
autre avec des « grandes personnes ».. Bien des femmes
semblent incapables de prendre la mesure de leurs
interlocuteurs et traitent tout le monde comme le
« premier venu », sauf s’il s’y méle une dimension affective.
En conclusion; couper ses cheveux – et l’on sait qu’il y
a des moments pour le faire selon la Lune croissante ou
décroissante- c’est assumer la cyclicité, donc pour un
homme d’accepter ce qui est petit. Les « petits garçons »
apprennent très tôt cette loi cyclique. Autant le passage
du petit au grand est progressif, autant le passage du
grand au petit est brutal et fortement contrasté.
Paradoxalement, les femmes ne sont pas formés à ce
passage périodique du long au court- en ce qui concerne les
cheveux même s »il y a eu la mode de la coupe « à la garçonne ».
Leur look capillaire est globalement moins cyclique que
chez les hommes sauf évidemment dans le cas des hommes
qui se rasent quotidienneemnt le crâne comme ils le feraient
pour la barbe et la moustache. Encore que la mode de
laisser pousser sa barbe se soit fortement répandue, ce
qui réintroduit une cyclicité par le bas et non plus par
le haur du visage.
JHB
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