Reconstitution et mode d’emploi des dispositifs astrologiques
Posté par nofim le 16 juillet 2014
Le mode d’emploi des savoirs astrologiques : maitrises/aspects
par Jacques Halbronn
Il nous faut signaler qu’il ne suffit pas de retrouver la
logique interne d’un systéme mais qu’il convenait
également d’en restituer le mode d’emploi. Dans bien des
cas les astrologues péchent sur ces deux points.
Nous aborderons ici la « theorie des aspects » qui est un volet
aussi intéressant à aborder que celui des maîtrises que nous avons
traité à maintes reprises en débouchant sur cette question
ultime : comment s’en servir? C’est ainsi que l’on s’est
interrogé pour savoir si pour ce que l’on nomme aussi
communément les « Dignités » et leur inverse les Débilités,
cela devait impérativement s’appliquer au cadre du
thème natal ou s’il n’était pas préférable de se situer
dans une dynamique cyclique avec des énergies qui se
succédaient plutôt qu’elles n’interféraient entre elles, comme
c’est. le cas du thème natal.
On ne reviendra pas ici sur notre analyse critique des
Dignités planétaires. La notion même de double domicile
est problématique et tardive.Elle se substitue, nous
semble-t-il, au diptyque domiciles-exaltations autour
des axes solsticiaux et équinoxiaux qui sont en carré ,
soulignons-le.. Nous avons récemment montré que les
dispositifs en question avaient été perturbés par certains
réformateurs désireux de prendre en compte la précession
des équinoxes si bien que l’axe de symétrie constitué par
les luminaires s’en est trouvé décalé.
L’autre volet de notre réflexion concerne les aspects – point
que nous n’avions pas jusque là suffisamment approfondi
alors qu’il se situe d’emblée au sein même du dispositif
des dites Dignités.(cf Mathématiques Divinatoires, Ed
Trédaniel 1983) Comme on l’avait noté avec Jean-Pierre
Rébillard (Speculum, cf vdéo sur You Tube), les doubles
domiciles font apparaitre trois aspects, le semi-sextile, le
carré et le quinconce qui se caractèrisent, tous autant qu’ils
sont par une combinaison de deux signes de sexe différent,
et donc à la communication plus délicate qu’entre deux
signs de même sexe. Ces trois aspects sont donc au coeur
du dispostif de la Tétrabible (Livre Premier) alors même
que l’on ne trouve pas de sextile, de trigone ou d’opposition.
sauf entre domicile et exaltation des luminaires mais tout nous
indique qu’il y a eu permutation, ce qui donne Lune en
Bélier et Soleil en Taureau.
On notera que si l’on ajoute la conjonction à ces six
aspects, on obtient le nombre 7 qui est aussi celui du
« Septénaire » céleste, de la semaine.
Disposons les 7 aspects:
0
30
60
90
120
150
180
On note que le quinconce de 150° a souvent été mis à part
sinon à l’écart sans que l’on connaisse vraiment la raison.
En revanche, on sait à quel point l’absence de cet aspect
déséquilibre tout le dispositif des aspects déjà mal en point
par l’insistance récurrente à faire de l’opposition un aspect
« difficile » alors même qu’il offre les mêmes caractéristiques
que le sextile et le trigone, à savoir qu’il connecte deux
signes de même sexe, tantôt masculin, tantôt féminin..
Autrement dit, le dispositif des aspects en sa présentation et
son interprétation actuelles ne sont guère satisfaisants et
ce d’autant qu’on les utilise selon nous à mauvais escient
au sein non pas d’une cyclicité mais au sein du ‘thème »
(natal, horaire, RS etc).
Pourtant André Barbault et Yves Lenoble n’ont-ils pas
situé les aspects au sein d’une dynamique cyclique tout
en attribuant à l’opposition un temps de crise et en
négligeant de s’intéresser au quinconce qu’ils ne rapprochèrent
pas, à tort du carré (et du semi-sextile), brisant ainsi
l’alternance et la régularité des subdivisions au cours du
cycle.
Structurellement les six aspects, outre la conjonction qui
ne concerne qu’un seul et même signe., constituent un
ensemble d’un seul tenant
Deux séries :
les mixtes 30, 90, 150
les unisex 60° 120° 180°
Cela passe par 60° au sein de chaque groupe et cela passe
par 90° entre éléments de groupes différents
30 + 90 = 120
60 + 90 = 150.
90 + 90 = 180°
On comprend, en vérité, pourquoi deux aspects ont vu
leur statut se modifier. Dans le’ cas de l’opposition, on
a souvent pu lire que le « diamétre » ne pouvait être un
aspect « facile » et ce en dépit du fait qu’il reliait deux
signes de même sexe (soit pairs, soit impairs) et dans le
cas du quinconce – et l’on pense à Kepler et à ses
polygones réguliers (cf vidéo avec Christophe de Céne,
Colloque de Nantes, sur You Tube). A contrario, Kepler
introduisait le quintile de 72° qui n’était pas un multiple de
30. Ainsi, à l’instar de Ptolémée, un autre réformateur de
l’astrologie, Kepler vient renverser les dispositifs en y
introduisant des critères inappropriés.
On nous dit aujourd’hui que l’important c’est que « ça marche »
comme s’il était si aisé que cela de valider au sein d’un
ensemble aussi touffu et imbriqué que l’est un » thème » la
valeur, la pertinence de telle ou telle notion. Or, la
plupart des gens qui viennent à l’astrologie pour l’étudier
ne le font pas parce que ça marche mais bien parce que le savoir
astrologique a une certaine « allure » et il est vrai qu’il a de
« beaux restes » mais non sans quelques fissures que l’on
vient de pointer du doigt. Il serait nettement souhaitable
que l’on proposât à l’avenir aux étudiants en astrologie
un savoir revu et corrigé tant sur le plan structurel que sur
celui de son application, à savoir non pas le cadre du
thème natal mais celui du « cycle planétaire ». Au niveau
du thème, la prise en compte de l’Ascendant apparait
comme cruciale et -comme le propose Alan Leo en 1910
(4e édition) dans Astrology for All (Vol . I, p. 12)
si l’on ignore l’heure de naissance, la position en signe
du soleil comme ascendant de substitution.
(substituted Ascendant)- pratique qui sera répandue
dans les horoscopes de presse, les maisons étant
numérotées à partir du signe solair ( maisons solaires)
JHB
16 07 14
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.