Sexe et sens au regard de l’économie
Posté par nofim le 18 juillet 2014
Energie du visuel et énergie de l’audio/ Pour une approche économique.
par Jacques Halbronn
Dans le cadre de nos recherches sur la sensorialité qui nous ouvrent des perspectives sur la connaissance du masculin et du féminin
tant au niveau diachronique que synchronique, tant dans la compréhension du monde actuel que d’époques fort éloignées quand deux espéces humaines se cotoyèrent avant de fusionner, tout en maintenant leurs différences par le biais de la sexuation, nous ferons part
de quelques réflexions de type en quelque sorte energétique voire économique.
Il semble ainsi assez évident que le contact visuel est bien moins couteux en énergie, en temps que la relation par le biais auditif.
On fera d’abord remarquer qu’il faut beaucoup moins de temps pour capter des données visuelles que des données auditives dans la vie
quotidienne. En un simple « coup d’oeil », l’on peut capter énormément d’information et donc dans le même laps de temps traiter un
bien plus grand nombre de cas. D’où un énorme gain de temps pour celui qui est correctement équipé pour ce faire, ce qui n’est en
effet pas forcément donné à tout le monde. Bien plus, ceux qui sont ainsi observés dépensent eux aussi beaucoup moins d’énergie
puisqu’ils n’ont rien à faire, sinon de se laisser regarder durant quelques instants. C’est une relation gagnant/gagnant.
On peut donc penser qu’une société qui « marche » au visuel sera plus opérationnelle qu’une société qui fonctionne à l’audio.
Parallélement, les hommes dépensent moins de temps et d’énergie lors du processus de procréation que la femme/ Si l’on rappelle que
pour nous l’audio est lié à la femme, l’on ne peut que conclure que l’économie féminine est plus consommatrice d’énergie et de temps
que l’économie féminine.
Il est donc tentant pour les femmes de recourir à des apports « techniques » susceptibles de compenser un tel handicap que nous
qualifierons de prévisionnel. Car la sensorialité constitue avant toute chose notre équipement prospectif. Les sens nous renseignent
et nous préviennent quand il y a problème en perspective même s’il ne s’agit que d’une probabilité de risques. Nous sommes comme
Monsieur Jourdain pour la prose des statisticiens qui ne s’assument pas comme tels.
Comment pourrait–on, d’ailleurs, survivre si nous n’étions pas individuellement et collectivement prévoyants, ce qui implique que nous
ayons des « préjugés », ce que l’on ne saurait nier sans une bonne dose d’hypocrisie et d’ingénuité?
Nos sens ne sont point là pour nous apporter du plaisir mais du déplaisir. Dire que tout va bien signifie qu’il n’y a rien à signaler.
Le contraire du malheur, ce n’est pas le bonheur mais le fait que les choses suivent leur cours normal, à savoir que nos sens n’ont rien à redire. Ce qui dépend de la structure de notre équipement sensoriel, lié à notre appartenance sexuelle.
Les femmes seront attirées par toutes sortes de méthodes qui compensent la lenteur et donc le coût de leur processus cognitif.
L’astrologie en fascine plus d’une par les informations que ce « savoir » entend, prétend fournir et délivrer et il n’est pas rare que l’on
capte des réflexions du type « c’est tellement rapide », ‘cela fait gagner du temps! », ce qui est révélateur du probléme que nous avons
soulevé. L’astrologie apparait comme ‘la » solution rêvée qui permet de prévoir, de savoir « à l’avance », bref d’apporter un plus venant
compenser ce qui est ressenti et vécu comme un handicap, à savoir la lenteur de la tortue par opposition à la vélocité du lièvre (La Fontaine)
Un autre sens est intéressant, celui du toucher. Les femmes ont besoin de toucher de par leur absence de visuel ou si l’on préfére du
fait qu’elles ne savent pas décoder le visuel. Elles ont des yeux mais elles ne voient pas. Or, il est clair que la nécessité, le besoin de
toucher complique les choses et est dévoreuse de temps. Quand des gens se rencontrent, ils n’en viennent pas, selon les pratiques sociales en vigueur dans nos sociétés, à se toucher sans avoir franchi un certain nombre d’étapes. Ce qui genére des délais, sauf dans les cas de
prostitution et bien entendu la relation de couple autorise un recours fréquent au toucher .
. . En comparaison, les relations entre chiens passent bien plus vite, en général, par le toucher.
Le fait que beaucoup de femmes aient des chiens n’est peut être pas, en ce sens, indifférent.
En revanche, l’équipement visuel de l’homme ne le contraint pas à passer par l’ouie ni par le
toucher, ce qui lui permet de multiplier considérablement les « contacts » visuels qui lui apportent un
certain assouvissement relationnel à peu de frais si l’on admet que nos sens nous apportent une certaine forme de nourriture,
d’énergie. L’homme est comme un olivier, il peut se développer sur une terre pauvre, ingrate alors que la femme aura besoin de
conditions plus favorables et donc plus rares pour y parvenir. On connait la rengaine des femmes sur les « mauvaises » conditions qui
ne leur auraient pas permis de réaliser ceci ou cela. Elles ne se rendent pas vraiment compte que les hommes peuvent fonctionner dans
un environnement peu propice. S’il fallait comparer les humains à des plantes, on dirait qu’ils n’ont pas tous besoin du même
type d’environnement. Une femme qui bénéficiera de tout ce dont elle a besoin aura eu beaucoup de chance d’où la rareté de
l’excellence au plus haut niveau chez les femmes. Elles sont prises par le temps et leurs tentatives n’aboutissent pas avec le risque
de la tentation de raccourcis qui ne sont bien souvent que des leurres. En ce sens, les femmes sont à la merci de charlatans qui
exploitent leurs frustrations face à la réussite masculine
au sommet.
On ne saurait ignorer la complexité et la polysémie du sens
de la vue: car une chose est de voir et une autre d’être vue.
L’aveugle ne voit mais sait qu’on le regarde. Dans le rapport
hommes-femmes, la femme peut envoyer un signe visuel
à l’homme même si elle-même n’est pas réceptive aux
signaux visuels. Et précisément, il revient aux hommes qui
savent capter ces « messages » visuels emis par les femmes
de se situer dans le registre féminin de la parole et du
toucher (ce qui inclut les autres sens de proximité que sont
le goût et l’odorat). De même l’homme, s’il n’est pas sensible
aux odeurs dans la même mesure que la femme doit être
conscient qu’il dégage, sans le vouloir, sans le faire « exprés »
des messages gustatifs (baiser), olfactifs, tactiles. On
retiendra que ce qui compte, c’est avant tout la réceptivité
plus que l’émission. Les astres sont vus mais ils ne nous
voient pas.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.