Les piétres avocats de l’astrologie

Posté par nofim le 30 août 2014

 

 

La diversité des astrologies et la façade unitaire au regard de la théorie des aspects.

 

Par  Jacques  Hallbronn

 

La plupart des astrologues perçoivent l’astrologie comme unitaire, non pas comme ayant un projet

unitaire mais étant intrinsèquement unitaire, par essence. Même Jean-Pierre Nicola aura essayé

de démontrer que toutes les notions astrologiques, toutes les données astronomiques  constituaient

le grand puzzle de l’astrologie.  Il suffisait  « simplement » d’expliciter la raison d’être de chacun des dispositifs  transmis par la littérature  astrologique : 12 maisons, 12 signes, Aspects de trigone et de carré, 10 planètes y compris celles qui furent découvertes à partir de la fin du XVIIIe siècle.

Qu’il se soit instauré à un certain stade une sorte de « cohabitation » entre diverses astrologies, cela peut certes d’envisager mais ce ne serait là qu’un compromis entre plusieurs « obédiences » et qu’il ne s’agirait ni de sacraliser, ni d’entériner par des arguments spécieux visant à tout prix à sauvegarder une unité  de surface.

C’est ainsi que l’on nous présente dans les différents manuels la série des aspects astrologiques (cf.

Y. Lenoble Initiation à la pratique des cycles planétaires, Poissy 1996) qui entremêle carré et trigone,

Semi-carré et sextils comme s’il s’agissait d’une série d’un seul  tenant. Or, il nous apparait que deux systèmes sont en présence qui auront fini par « fusionner », l’un à base 4 et l’autre à base 3.

D’une part une astrologie du 4, qui divisait  le cycle astral en 4 quadrants (étymologiquement 4) et qui aura donné l’aspect de carré(90°)  et de semi-carré (45°), soi t une division en 8 secteurs (octotopos)

D’autre part, une astrologie du 3  qui divisait les saisons en trois, pour que cela corresponde peu ou prou aux 12 mois soli-lunaires et le cercle en 3, ce qui donna les trigones (120°)

Ce que fait l’astrologie « traditionnelle » c’est de combiner et d’entrecroiser ces deux systémes pour

n’en plus produire qu’un seul quitte à ce que les subdivisions ainsi obtenues soient inégales dans leur durée.  On finira par dire que les carrés sont »dissonants » et les trigones sont « harmoniques » – c’est d’ailleurs que tente d’expliquer Nicola.

Selon nous,  c’est la conjonction qui est harmonique et le carré qui est dissonant et l’on n’a nullement besoin du trigone et du sextile pas plus que de la division en 12.

Certes, l’on trouve dans la littérature astrologique- et notamment dans la Tétrabible- tout un systéme articulé autour des 12 signes, à commencer par les 4 Eléments ou les « Maitrises » (planétes/signes) . Mais selon nous, il s’agit là de l’expression de ce syncrétisme que nous

évoquions plus haut qui aboutira d’ailleurs à ajuster des dispositifs construits sur le 8  sur une structure à 12 facteurs. Passage de 8 à 12 signes, de 8 à 12 maisons et plus récemment du Septénaire à une série de 12 « planétes » au lendemain de la découverte d’Uranus en 1781.

Pour conclure, nous dirons que si l’astrologie veut entrer à l’Université même sur le plan historique, il importe de faire apparaitre cette diversité des écoles et les relations qui se tissèrent entre elle et non de s’en tenir à une présentation synchronique, structurelle qui ne comporte pas de vraie diachronie en dehors de la question de la réception de l’astrologie d’une époque à une autre, d’une culture à une autre.

C’est la diversité des astrologies – et pas seulement entre Astrologie « occidentale » et astrologie

Indienne ou astrologie chinoise ou aztèques  mais bien au sein même de la seule Astrologie

« mésopotamienne » et de ses dérivés qu’il s’agit de traiter et d’explorer. Selon nous, c’est l’insuffisance de l’Histoire de l’Astrologie qui aura plombé le dossier universitaire de l’astrologie et non la question de sa pratique. Après tout,  la linguistique  ne saurait se réduire au fait qu’elle « marche » mais doit se situer au niveau des problématiques qu’elle  pose. A ce propos,  il est clair que la linguistique anglaise (cf. notre DEA, Lille III, 1981 sur les traductions du français vers l’anglais aux XVI-XVIIe siècles)  ne saurait faire abstraction du fait que la langue anglaise est une rencontre entre le monde germanique et le monde franco-latin. L’unité de l’anglais n’est jamais qu’un fait sociolinguistique qui ne résiste pas à la recherche historique et diachronique.

Si l’on prend le cas du Zodiaque, il faut cesser  de percevoir cet ensemble comme  « unitaire ». Il s’agit en fait d’un tableau récapitulatif de trois  critères, d’où la division  des signes en

cardinaux, fixes et mutables. Ce n’est qu’après coup que l’on va tenir un discours « global » sur le Zodiaque.  Les signes cardinaux font référence aux axes équinoxiaux  et solsticiaux, les signes fixes à un zodiaque que l’on retrouve dans le tétramorphe (taureau, lion, aigle, homme) et les signes

mutables se référeraient et illustreraient les 4 Eléments. Il est donc totalement vain d’y chercher une quelconque continuité tout comme il est  ridicule de voir un ordre logique entre les rubriques d’un

dictionnaire obéissant à un simple critère alphabétique.

L’apologétique du XXe siècle à l’exercice de laquelle se seront épuisés et évertués tant d’astrologue est une fausse piste tant quand il s’agit de justifier de la cohérence au sein d’une série que quand on veut prouver la compatibilité entre le différentes séries, comme pour les rapprochements entre signes et maisons, entre symbolisme des signes et répartition des Quatre Eléments. Autant de domaines où tant de chercheurs se sont cassés le nez à commencer par un Luc Bigé (sur Baglis Tv et

ailleurs). Un tel travail  « unitaire »  est  désormais ringard.

 

 

 

 

JHB

30. 08 14

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L’article « Astrologie » de l’Encyclopaedia Universalis (1995) revisité

Posté par nofim le 29 août 2014

 

 

L’article ‘Astrologie » de l’Encyclopaedia Universalis revisité  (1995-2014)  Reed/ 2004

(Corpus  Vol . 3   pp. 279  et seq.)

Par  Jacques  Halbronn

Il y a 20 ans nous faisions paraitre le nouvel article Astrologie de l’Encyclopaedia Universalis, ce qui renouvelait  20 ans après  l’opportunité que nous avion su saisir de faire paraitre Clefs pour l’Astrologie  dans la collection « Clefs » des éditions Seghers (1976, rééd .1993). Notre texte remplaçait celui de René Alleau auquel nous devions d’avoir publié chez Retz en 1975 et 1977 deux volumes de sa collection  Bibliotheca  Hermetica. Notre article paraitra aussi dans la coédition de 2004 avec le Figaro. C’est dire qu’au  milieu des années 90,  nous occupions une place centrale dans la communication astrologique en direction du public cultivé.

Quel regard portons-nous en 2014 sur ce travail assez ambitieux  et qui aborde notamment la question de la genèse et de l’évolution du savoir astrologique ? Soulignons notamment qu’à l’époque, nous n’avions pas encore  développé  le système que nous exposons aujourd’hui en rapport avec les étoiles fixes (et notamment les « royales ») i, ni  n’étions parvenus à nos scénarios sur l’émergence de l’astrologie dans l’histoire de l’Humanité. C’est dire qu’il nous intéresserait d’en donner une nouvelle édition.

Si nous signalions que le 12 s’ originait dans  les 12 « mois »  soli-lunaires, nous n’avions pas encore compris que l’astrologie avait probablement comme base le 8 avant de passer au 12.

Nous  nous arrêterons (p. 288)  sur nos propos consacrés au symbolisme zodiacal et aux « maîtrises » (rapports Planètes/signes)  car  ils ne correspondent plus à notre pensée actuelle. On sait que depuis

la fin des années 60 nous  nous sommes passionnées pour un tel dispositif. Dans notre article, nous

notons que  les Gémeaux (souvent représenté  en tant que couple, cf Christian Fages,  Astrologie

er  Christianisme.Carnet de voyage au coeur d’une sagesse oubliée, Ed Gwendall, 2011, p. 69)   sont un signe vénusien, tout comme le Sagittaire un signe martien, du moins au vu de l’iconographie zodiacale.  Il est vrai que l’autre signe associé à Mercure, la Vierge,  offre également une dimension féminine. De même, nous notions l’inversion des exaltations des luminaires, le soleil ayant dû initialement correspondre au

Taureau et non au bélier et  vice versa pour la Lune. Quant aux  attributions des Eléments aux signes, elles ne correspondent guère. Nous avons noté  par la suite que Ptolémée dans la Tétrabible n’associe aucunement les 12 signes aux  4 Eléments.

En ce qui concerne le tétramorphe – (Aigle, Taureau, Lion, Homme) que nous avions abordé dans notre article,  nous n’avions pas signalé que le Taureau symbolisait l’automne et non le printemps  et  inversement pour l’Aigle. Selon nous,  ce décalage permet de remonter à  12000 ans, soit le temps nécessaire, au niveau de la précession des équinoxes, pour  qu’une telle permutation ait pu se  produire, soit la moitié d’une « Grande Année ». Si, en effet, les autres signes du zodiaque restent

en phase avec le cycle des saisons, il n’en est pas de même pour les signes « fixes » qui constituent un second Zodiaque, les deux ayant fusionné lorsque l’on voulut passer de 8 à 12 signes.  L’Aigle symbolise l’envol de  la nature alors que le taureau est voué à la mort (corrida, sacrifice, immolation

Depuis, nous avons élaboré une autre présentation de tels dispositifs sur une base 8 et non plus 12. Il existe  4 couples célestes : Lune-Soleil,  Mars-Vénus, Jupiter-Mercure et Saturne associé à un 8° facteur. ce qui correspond en effet à 8 secteurs.  Les domiciles sont tous  séparés des exaltations de 90° tout comme les équinoxes (exaltations)   par rapport aux solstices (domiciles)

En ce qui concerne l’organisation du Zodiaque,  nous avons proposé de distinguer  trois apports correspondant aux trois « modes » (quadruplicités) : cardinaux, fixes et mutables. Les 4 signes mutables correspondent aux 4 Eléments (poissons et eau,  vierge et terre, sagittaire et air (avec sa  fléché) et  Gémeaux  et feu (comme  symbolisation du sexe), les 4 signes fixes au « tétramophe »  et les 4 signes cardinaux aux axes  équinoxiaux et solsticiaux (la balance représente l’équinoxe par son symbolisme et ainsi de suite).

On conclura en  soulignant  ce qui manque à notre article au prisme de nos travaux  en cours. On n’y voit point l’affirmation de la primauté du cycle de Saturne en tant qu’outil prévisionnel. Nous ne proposons pas encore le découpage du dit cycle au moyen des 4 étoiles fixes royales.  L’abandon par l’astrologie contemporaine des étoiles fixes est  une des déviances les plus évidentes qui se combine avec l’adoption de nouvelles planètes  invisibles.

Si nous soulignons que ce sont plutôt les astrologues qui auraient faussé compagnie à une astronomie moderne en pleine mue, nous n’allons pas jusqu’à dire que les astrologues d’autrefois ne souhaitaient pas nécessairement  utiliser toutes les planètes connues des Anciens.  Nous ne traitons pas non plus de la division en 8  des signes et des maisons (-compatible avec  le Septénaire, à une unité  près) et qui ne sera alignée sur le 12 que tardivement. : Ajout des signes fixes,  ajout de 4 maisons, et à l’époque actuelle  spéculations sur l’existence de 12 astres.

Nous reviendrons enfin sur la question de la perpétuation  de notre lien avec les  astres. On ne peut échapper à la question d’une certaine forme de transmission subconsciente si l’on admet qu’existe de facto quelque forme de corrélation –aussi  limitée soit-elle. Les conditions dans lesquelles l’astrologie est née sont  radicalement différentes de celles qui  doivent être considérées de nos jours. On est passé du conscient au subconscient,  de la démarche collective à un ressenti individuel, d’une dépendance du visuel astronomique  à une capacité à capter subconsciemment  à la façon d’un scanner- le déplacement des astres dans le ciel.  Autrement dit, il nous faut un équipement  organique autrement plus sophistiqué pour vivre au rythme de certains signaux cosmiques que ce  ne fut le cas  voilà des millénaires. Alors que nos ancêtres pouvaient se soustraire au cosmos qu’ils avaient instrumentalisé, celui-ci s’impose à nous, qu’on le veuille ou non. Or, paradoxalement, c’est au moment où  l’Humanité  se considéré, peu ou prou, comme  peu concernée pa r le cosmos, qu’elle se  trouve plus que jamais sous sa dépendance. Cela nous fait penser à ce que l’on dit du Diable, à savoir que sa plus belle victoire, c’est que l’on ne croît  pas qu’il existe !

L’article est doté d’une iconographie intéressante à commencer (p. 281) par  une grande roue comportant trois niveaux : au centre, les 7 planètes, au milieu les 12 signes et à la périphérie les 12

maisons  dont les dessins ne sont pas sans évoquer certains arcanes majeurs du Tarot. Ce document

Permettait ainsi de réintégrer dans le corpus astrologique la représentation des maisons  qui s’était réduite à douze chiffres. A ce propos, nous noterons que selon nous le dispositif initial était à 8 maisons d’où la maison 8, comme liée à la mort, donc à la fin. Par ailleurs, nous pensons que  le début du dispositif devait commencer au descendant et non à l’ascendant  vu que l’observation du  ciel débute à la tombée du jour. Rappelons que chez les Juifs, la journée commence  la veille. Les 4 premières maisons correspondent à la vie familiale et les quatre dernières à la vie publique. Il est clair que l’ordre traditionnel des  12 maisons aura été perturbé. La maladie ne saurait se situer entre les enfants et le mariage, par exemple.  On voit mal l par ailleurs  a question de l’argent en maison II dans le secteur  de l’enfance !

On nous a reproché de fournir dans la bibliographie  de l’article de l’Encyclopaedia   presque exclusivement nos propres publications.  Nous répondrons qu’au travers de nos   ouvrages, l’on pouvait accéder à bien d’autres que nous signalions.

 

 

JHB

29. 08. 14

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Retour sur « Le monde juif et l’astrologie » (1985)

Posté par nofim le 29 août 2014

 

« Le monde juif et l’astrologie, histoire d’un vieux couple », revisité (1985-2014)

Par  Jacques  Halbronn

Il est bon de revenir sur des travaux réalisés il y a plus de trente ans en vue éventuellement  d’une

Edition «  revue et corrigée ».

Nous y traitions de l’anti-talmudisme  qui aurait conduit les Juifs à rejeter l’Astrologie au XIXe siècle. Or, nous avons montré que les Protocoles des Sages de Sion ont été inspirés et précédés par un

anti-talmudisme  dû à une meilleure connaissance par les « non juifs » du contenu d’un  corpus

comme le Talmud.

En ce qui concerne Abraham  Ibn Ezra (cf. pp. 163 et seq), nous pensons désormais que ce qu’on pouvait appeler son « diptyque astrologique » comporterait en fait un volet critique qui ne serait pas de la plume de cet auteur mais bien de l’un de ses adversaires. (cf. p. 168 et seq)

Nous ne sommes pas spécialement  fiers de notre traitement de Nostradamus.  En 1985, nous ne faisions que commencer à explorer le corpus des Centuries et  on voit le chemin parcouru depuis au niveau critique et comme dans le cas d’Ibn Ezra, le principal écueil est celui des fausses attributions  et des contrefaçons.

Qu’écrivions-nous alors  en si peu de pages (pp./131-134) sur  Michel de Nostredame et les Centuries ?   Etrangement nous y citions de Jean-Aimé de Chavigny ses « Commentaires….sur les Centuries » (1596)  en ne signalant pas qu’ils reprenaient le Janus Gallicus (1594)/ L’étude que nous consacrions à l’Epitre à Henri II  signale des données astronomiques mais  nous n’avions pas alorscompris que  celles-ci visaient  l’année 1606. (cf. notre post-doctorat  Le dominicain Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle, EPHE  Ve section 2007, numérisé sur le site propheties.it –Halbronn’s Library)

On notera que notre développement sur Nostradamus s’intitulait «  La famille Nostradamus » du fait que l’on connaissait des ouvrages signés » Nostradamus le  Jeune » outre e le cas de la Préface à César.  Ce qui était une façon de signaler que la dimension posthume de l’œuvre nostradamique  pourrait se révéler  déterminante.

Il y a certainement un parallèle à établir, à 20 ans de distance, avec notre thèse d’Etat « Le texte prophétique en France. Formation et fortune » (Paris X Nanterre, 1999, Ed Presses du Septentrion) qui englobe également un champ très vaste. Dans le premier cas, il s »’agit du monde juif et dans l’autre du monde français.

Mais il nous apparait que le principal intérêt de notre Monde Juif et l’Astrologie est  l’importance

accordée au rôle de l’astrologie dans le commentaire des textes.  L’astrologie aurait été instrumentalisée ‘ pour élucider certains passages  au prisme du futur.

Un autre aspect  remarquable tient au fai t que l’astrologie n’est pas considérée  ici  comme n’existant pas mais comme pouvant être neutralisée par la pratique religieuse. Le Juif pieux échapperait aux  perspectives fâcheuses de son destin astral.

Ajoutons que notre publication de 1985 est sensiblement mieux documentée que notre thèse de 1979. Entre temps, nous avions basculé vers le domaine français et y avions collecté tout ce que nous  trouvions en rapport avec le « monde juif », titre qui nous semble avoir été assez heureusement choisi. En tout état de cause,  nous  avions souhaité quitter le domaine des études juives et de l’astrologie explorer le monde chrétien, non plus tant au regard de l’astrologie que du prophétisme.

Patrice Guinard suivra ce même cheminement en passant de l’astrologie au « corpus Nostradamus » (site CURA.free.fr) . Mais nous avions abordé le dossier Nostradamus dans le cadre d’une approche beaucoup  plus large que lui, dans le temps et dans l’espace.

Rappelons que notre  thèse fut motivée au départ  par les publications de Georges Vajda .  Nous

y trouvions ainsi l’occasion de combiner deux « formations » que nous avions  suivies- en quelque sorte en marge de l’Université, à savoir l’apprentissage de l’hébreu en Israël dans les années 1967-69 et notre passion pour l’astrologie développée parallèlement. Par  le biais de cette thèse, nous  conférions ainsi à ces « bagages »  la possibilité de nous intégrer dans le champ académique.

Notre idée de l’Histoire de l’Astrologie a sensiblement évolué. Notre intérêt s’est porté vers des enjeux plus chronologiques, bibliographiques. Le fait de s’intéresser à la réception de l’astrologie

au sein d’une culture et d’une époque données nous apparait comme  d’un intérêt relatif.  Notre thèse d’Etat et bien entendu notre post-doctorat vont privilégier la critique et la datation des textes.

Plus tard,  nous nous consacrerons en priorité à la question de la genése de l’Astrologie en

développant  une archéologie des corpus. La dimension spéculative de la démarche historique  -passera avant  une dimension purement descriptive.

 Signalons qu’en 1985, année de la parution de notre thèse de 1979, Colette Sirat  consacra un

important développement  de  A History of Jewish Philosophy  in the Middle Ages (Cambridge

University Press et Ed. de la maison des Science de l’homme, Paris) à « Astrology and Israel »

(pp. 93 à  112), autour d’Abraham Bar Hiyya   et d’Abraham Ibn Ezra, deux des auteurs qui sont au

coeur de notre travail. Au siècle suivant,  l’un des principaux auteurs sur cette question sera

l’israélien Shlomo Séla (Ed Brill) notamment avec la traduction des deux versions du

Book of Reasons (2007), trente ans après notre édition du diptyque d’Ibn Ezra (Ed Retz 1977

avec une préface de Georges Vajda). On peut regretter que Séla n’y  signale pas notre travail.

 

JHB

29 09 14

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Réflexions sur les aspects astrologiques

Posté par nofim le 27 août 2014

 

 

Pour une astrologie conjonctionnelle

 

par  Jacques  Halbronn

 

Dans un article consacré au Centiloque, nous avons

signalé l’aphorisme 28  qui traite de la conjonction des

planétes et  des étoiles fixes.propos de la conjonction

comme configuration majeure en astrologie:

« Lors que tu ne pourras faire en sorte que tu conjoignes la Lune à deux Estoiles, fais de telle

façon que tu la conjoignes à une estoile fixe, laquelle ait le

mélange des deux » (p. 97 Ed Bourdin 1650)

On observera ainsi que le Centiloque ne propose pas

en place d’une conjonction  un quelconque aspect avec

une planéte mais bien une conjonction avec une étoile

fixe. et en effet, nous pensons que la conjonction a un

statut tout à fait particulier. L’on sait que pour notre part

nous privilégions comme pivot du cycle de 7 ans, la

conjonction de Saturne avec l’une des 4 étoiles

fixes royales. Rappelons aussi la théorie des grandes

conjonctions Jupiter-Saturne en astrologie mondiale.

Selon nous, tout point de départ en astrologie

passe par une conjonction entre une planéte et une étoile

ou à la rigueur entre deux planétes. En revanche,

nous sommes défavorables au calcul des maisons à partir

d’un point  ascendant qui ne serait pas stellaire tout comme

à un zodiaque qui ne serait pas articulé sur une étoile fixe.

quelle qu’elle soit.

André Barbault ne serait certainement pas de notre avis,

lui qui aura tout fait pour évacuer les étoiles fixes du

champ de l’astrologie.

Yves Lenoble  dans son Initiation à la pratique des cycles planétaires

(Poissy  1996 Ed  ARRC)  nous résume le rôle que Barbault

assigne aux aspects, dont la conjonction (pp 24-25) :

 

semi-carré: première crise

sextile: première harmonique

carré première crise interne

trigone: poussée vive  par l’accord des deux facteurs

 

sesqui-carré temps d’essoufflement

opposition   conflit majeur

et ainsi de suite en sens inverse

 

Ce qui nous frappe, c’est la durée inégale des périodes qui se

succédent. On passe de 0 à 30, puis de 30 à 45, de 45 à 60

puis de 60 à 90 et de 90 à 120, puis à nouveau, on redescend

à un intervalle de  15° avec le  sesqui-carré et ensuite on passe

à  180°. Soit des écarts qui vont de 15 à 45°! Cela fait un

peu  désordre! Ce sont les aspects de 60 et de 120° qui

perturbent le dispositif, eux qui sont censés

être de « bons » aspects. La division en 8 génére des écarts

de 45°, ce qui correspond au cycle des lunaisons de

Dane Rudhyar.  Notre propre systéme est lui aussi fondé

sur une telle division en 8.

Normalement,  le principe des subdivisions de tout

 

cycle est  une répartition en secteurs égaux

à partir d’une conjonction entre deux astres (fixes avec

mobiles ou deux mobiles comme dans ce que Barbault

appelle un « cycle planétaire » étrangement.

Avec la théorie des grandes conjonctions Saturne-Jupiter,

le trigone (120°) est devenu un aspect central (mais il était déjà

signalé dans la Tétrabible), comme le semi-sextile

pour les conjonctions des luminaires.(d’où la division

en douze) Ce soont les intervalles séparant deux

conjonctions. Le carré est ce qui sépare

deux conjonctions de Saturne avec deux étoiles fixes

royales

L’aspect est ce qui mesure l’écart entre ls deux astres

qui sont en binôme, la progression du cycle. il n’ »introduit

pas selon nous de « crise » mais des stades successifs. Selon

nousn les significatiobs de ces stades sont assez bien définies par

les maisons astrologiques si l’on s’en tient à huit:

4 pour le premier stade (0-45°) et 4 pour le second stade

(45°-90°), avec un passage de l’enfance à l’âge adulte, si l’on

se référe à la théorie des âges qui est la base de la signification

des maisons.

Utiliser les aspects au sein du thème astral nous apparait

comme un contresens. Les aspects sont un outil dynamique

et cinétique  qui traite de l’évolution d’un processus et

non des tensions au sein d’une personnnalité, du moins

sous la forme des rapports de degré à degré. Or, dans la

Tétrabible, on notera que ce que  l’on appelle aspect, c’est

le rapport de signe à signe et non entre deux astres.

Au livre I, le  chapitre  14 s’intitule « Des aspects des

signes » « Entre les  parties du Zodiaque, celles qui ont

d’abord entre elles, quelque familiarité  sont celles qui

sont en aspect ». Ce qu’on appelle les triplicités

(Eléments) ou les Quadruplicités (modes) correspondent

en fait à des aspects  de trigone et de carré au sens de la

Tétrabible si ce n’est que dans la Tétrabible on ne parle pas

des 4 Eléments mais des deux genres, masculin

et féminin, ce qui renvoie au  sextile )

 

 

 

JHB

27 08 14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Etudes sur le Centiloque au prisme des étoiles fixes

Posté par nofim le 27 août 2014

Le statut des étoiles fixes dans le Centiloque et dans

les commentaires du XVIIe siècle

par  Jacques Halbronn

Nous avons  croisé à  trois  reprises le Centiloque

dans nos travaux sur Jean-Baptiste Morin, Abraham

Ibn  Ezra et  Nicolas Bourdin.

et en 1984

nous rencontrâmes à Londres Richard  Lemay qui

consacra une étude  importante à cette oeuvre « Origin and Success of the Kitab Thamara of Abu Jafar ibn Yusuf ibn Ibrahim: From the Tenth to the Seventeenth Century in the World of Islam and the Latin West », in Proceedings of the First International Symposium for the History of Arabic Science, April 5–12, 1976 (Aleppo: Aleppo University), Vol. 2, pp. 91–107.

Toutefois, nous avons pensé  revenir sur ce corpus  avec le sentiment

de ne pas l’avoir abordé  avec suffisamment d’attention,

d’autant qu’il faut prendre en compte les commentaires

qui en ont été faits ainsi que les ‘remarques » autour des

dits commentaires.  On peut parler d’un processus

d’antidatation en attribuant le Centiloque à Ptolémée, ce qui nous

renvoie à nos travaux autour des Centuries de Nostradamus?

Ce sera pour nous l’occasion  de revenir sur l’histoire de la

littérature astrologique pour dater  le Centiloque, entre Moyen Age et

et Antiquité. au prisme du statut des étoiles fixes dont le rôle est pour nous

tout à fait déterminant.

On est frappé en tout cas par l’importance qu’encore au milieu du

XVIIe siècle, on accordait aux étoiles fixes, dans le commentaire de Bourdin sur la sentence  XXVIII

du Centiloque à propos de la conjonction comme configuration majeure en astrologie:

« Lors que tu ne pourras faire en sorte que tu conjoignes la Lune à deux Estoiles, fais de telle

façon que tu la conjoignes à une estoile fixe, laquelle ait le mélange des deux » (p. 97 Ed Bourdin)

« l’observation des fixes  est nécessaire puis qu’on peut ainsi servir utilement »

Morin,  dans ses Remarques Astrologique (1654) s sur le Commentaire de Bourdin (1650) note:

« L’ignorance  de la propre nature et vertu des étoiles  fixes est un grand défaut  en l’Astrologie »

(cf notre édition, Retz, 1975,  p. 128)

La  recherche d’une conjonction est en effet un point essentiel du travail de l’astrologue et l’on

notera que le fait qu’il existe un « aspect » n’apparait comme une option alternative. Pourquoi

l’auteur ne propose-t-il pas de rechercher quelque trigone par exemple et insiste-t-il sur

la recherche d’une conjonction soit entre deux planétes, soit entre une planéte et une étoile fixe?

Nous pensons que le critère visuel est essentiel ici et qu’il s’agit bien de « voir » deux astres ainsi

liés par une conjonction. On sait que le statut de la conjonction est souven banalisé dans la

littérature astrologique (et entre autres chez Kepler qui se polarise sur toutes sortes d’aspects,

au nombre de 7 comme il y a 7 planétes, cf notre étude à ce sujet). Est-ce que l’on retrouve

une telle préoccupation dans la Tétrabible en ce qui concerne les conjonctions entre planétes (ou

étoiles errantes) et fixes (ou étoiles fixes)?

On trouve dès le début du  Livre I  un chapitre (le 9e  sur 23)   « Des

vertus des étoiles fixes »  qui fait suite à l »exposé sur les

planétes:

« Il faut ensuite que nous examinions les  natures des

étoiles fixes » en nous référant à leurs pouvoirs propres, nous

allons  d’abord donner  leurs  caractères  observés

en  suivant  une exposition   semblable à celle des natures

des planétes et nous commencerons par leurs positions dans

le Zodiaque » (trad. Bourdin). Et d’énumérer les rapports

planétes/étoiles  fixes « :Les étoiles   en la tête  du Bélie

ont une vertu  de la nature de Mars et de Saturne mais

celles qui sont  en la gueule  ont une puissance  semblable

à Mercure  et quelque peu à Saturne; pour celles qui sont

au pied  de derrière; elles sont  analogues à Mars et celles

de la queue à Vénus etc  »

C’est dire que l’aphorisme du Centiloque est en phase

avec ce chapitre du Livre I  du Tetrabiblos, En revanche, on

ne trouve pas dans le dit Tetrabiblos  des directives

concernant les conjonctions planétes-étoiles fixes

dans le genre de l’aphorisme 28, ce qui nous invite à penser

que le dit Tetrabiblos nous est parvenu incomplet et que

le Centiloque est constitué à partir d’une mouture plus

ample. Au livre III  de la Tétrabible, toutefois, on retiendra

ce passage (ch XIII  Des vices et des maladies du corps)

Sur la Lune: « Elle est soit  conjointe à quelqu’une des

étoiles nébuleuses  du Zodiaque comme avec le Cancer ou

avec les Pléiades ou avec la pointe de la fléche du

Sagittaire ou avec le bout piquant du Scorpion ou avec

la chevelure de Bérénice audessus du Lion ou avec la cruche

du Verseau »

 

L’ aphorisme   29 poursuit sur la question des Etoiles fixes  et d’ailleurs Bourdin le commente

en ce qu’il vient « confirmer » le précédent.  Morin s’offusque de l’excés d’intérêt que Bourdin

affiche à l’égard des fixes.

« Il parait bien qu’il (Bourdin, Marquis de Villennes) n’ a pas su  que les sept planètes reconnues

de toute l’Antiquité sont les sept gouverneurs de ce bas-monde qui, en leurs actions, ne

dépendent pas des étoiles fixes (…) Je me contenterai de dire   qu’encores que toutes les

étoiles fixes seraient anéanties, le Soleil ne laisserait pour cela de nous causer les quatre saisons

de l’année et les autres planètes  d’agir comme  elles sonr de par leur propre vertu lesquelles elles

ne tiennent pas des étoiles fixes » Et de s’en prendre à  Gilbertus Anglus « aveugle en Astrologie »

Morin raisonne ici en astronome plus qu’en astrologue et annonce les tendances

« anti-fixistes » qui s’imposeront en astrologie contemporaine.

Signalons que la première moitié du XXe siècle sera marquée par des traductions partielles

à partir du latin de l’Astrologia Gallica de ce « Morin de Villefranche », faute de connaitre les

dites Remarques Astrologiques qui ne seront  redécouvertes (par nos soins) qu’au début des

années soixante-dix (à la Bibliothèque de l’Arsenal, à Paris). Les positions de Morin auront

certainement joué un rôle dans le peu d’intérêt que l’astrologie de ce siècle affichera pour l’usage

des étoiles fixes.

Faut-il rappeler que le nombre de planétes est très limité en comparaison de celui des étoiles fixes

et qu’il est donc très contraignant de ne s’entenir qu’aux conjonctions entre planétes, non seulement

dans le thème natal mais même dans la fixation d’une date (élection) pour engager une certaine

action.  Cela vaut aussi pour la question de l’Ascendant qui initialement devait être lié à

l’apparition à l’horizon d’une étoile et non d’une planéte -ce qui eut été rarissime-. On a résolu

le probléme en recourant au passage virtuel   d’un « signe » qui n’est plus une constellation mais

un sîmple « rectangle » de 30° à l’horizon sans plus  aucun critère de visibilité.

On a vu que la Tétrabible  classe les étoiles  selon leur position

dans les constellations et l’horoscope, par son nom même,

(scope: ce que l’on voit) implique que les maisons soient

calculées  à partir d’une étoile fixe qui  apparait à l’horizon

tout comme d’ailleurs le Zodiaqe est constitué à partir

d’une certaine étoile fixe qui sert de point gammma.

 

 

 

Nous pensons, pour notre part, que l’importance accordée à la conjonction planéte/étoile, telle

qu’elle est manifeste dans la sentence 28 du Centiloque est un des fondements de tout l »édifice

astrologique.  On notera cependant qu »Albumasar pour sa part, dans sa théorie des Grandes

Conjonctions Jupiter-Saturne,  au Xe siècle, évacue complétement les étoiles fixes et

privilégie la répartition des Quatre Eléments (Feu, terre, air, eau)

entre les 12 signes. Autrement  dit, les 4 Eléments remplaceraient les étoiles fixes

en tant que partenaire privilégié des planétes au niveau conjonctionnel. Mais il s’agit là d’un

procédé beaucoup plus souple puisque chaque signe couvre 30 ° alors qu’une étoile est

localisable au degré près. Mais l’on peut dire que c’est le moment de la conjonction

de Jupiter et de Saturne qui est déterminant.

 

Selon nous,  l’astrologie naquit de la découverte de deux types d’étoiles -et on note qu’au XVIIe

siècle le mot étoile désigne les deux types d’astres, et que seule l’adjectif les distingue (planeta en

grec: errant). C’est donc sur cette dualité que selon nous toute l’astrologie s’articule à l’origine, et

notamment sur les 4 étoiles fixes royales qui découpent en 4 parties quasiment égales le parcours

des planétes.

L’argument morinien selon lequel  ces deux catégories d’étoiles seraient totaement indépendantes

les unes des autres est anachronique. Il importe peu que nous sachions que ces deux types d’étoiles

soient astronomiquement  autonomes objectivement  dès lors que subjectivement, c’est à dire

au regard du sujet observateur,  ils peuvent servir de signaux.

 

En complément, nous étudierons le statut des étoiles fixes

dans le diptyque astrologique d’Abraham  Ibn Ezra

auquel nous avons consacré en 77 une édition (Retz) et qui

se référe souvent à Ptolémée.  Ibn Ezra  indique notamment

que la position des étoiles  reléve de la précession des

équinoxes. Il note ainsi que Régulus (Coeur du Lion)

a avancé  avec le temps (cf p. 57  et p. 225 de notre édition)

par rapport  aux signes calculés selon le point vernal.

On note que dans son Chapitre I  des deux volets du

diptyque, les étoiles fixes sont présentées avant que l’on

aborde les planétes.La  raison même de l’Ayanamsa

ne fait sens que si l’on cherche à relier les planétes et les

étoiles fixes, les planétes étant situées sur le zodiaque

« tropique » et les étoiles sur le zodiaque « sidéral »

Mais, en fait,  les références aux étoiles fixes sont légion dans le Réshit Hokmah

et notamment quant à la combinatoire planéte/étoile fixe. On notera d’ailleurs que l’on risque parfois de

confondre ces deux catégories d’astres souvent désignés dans les textes anciens dans les mêmes termes. Ce qui exige

du traducteur moderne  de distnguer les choses et de ne pas prendre prétexte de ne pas le faire en arguant de la polysémie

du vocabulaire employé. Tout ce  qui concerne notamment la notion d’Ascendant (Horoscope)  est étroitement lié aux constellations et

aux étoiles. Le chapitre II de l’Introduction d’Abenesra  est truffé de références  aux images célestes: le terme « monter » renvoie à

l’ascendant; Mais  il semble que l’on traite ici des degrés monomères qui sont intimement associés aux étoiles fixes. Mais plus loin

dans le même chapitre, c’est clairement des étoiles fixes qu’il s’agit : (pp. 122 et seq de notre édition):

De la complexion des étoiles:

« Voilà  ce qu’ont dit les Anciens, que les étoiles qui sont sur la bouche de l’Agneau (Bélier)elles sont en la nature de Mercure et un

petit peu en la nature de Saturne et l’étoile qui est sur son pied(du Bélier); elle est de la nature de Mars etc »

Cela fait écho à l’aphorisme 28 du Centiloque qui conseillait de prendre des étoiles en rapport avec telle ou telle planéte, non pas

du fait d’un quelconque aspect mais bien de par leur nature. On ne peut sérieusement dissocier l’Ascendant de la « montée »

des étoiles fixes et cela plus à la tombée de la nuit qu’au lever du Soleil, comme le notait déjà justement Camille Flammarion, au

XIXe siècl, d’où selon nous la nécessité de numéroter les maisons à partir du descendant, de  droite à gauche  puis au dessus

de l’horizon de gauche à droite.

 

 

 

JHB

28 08  14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Richard Lemay (1978), « Origin and Success of the Kitab Thamara of Abu Jafar ibn Yusuf ibn Ibrahim: From the Tenth to the Seventeenth Century in the World of Islam and the Latin West », in Proceedings of the First International Symposium for the History of Arabic Science, April 5–12, 1976 (Aleppo: Aleppo University), Vol. 2, pp. 91–107.

  1. ^ Jump up to: a b c Shlomo Sela (2003), Abraham ibn Ezra and the rise of medieval Hebrew science. Brill. ISBN 90-04-12973-1, p. 321
  2. Jump up ^ John Frawley (2000), Electional Astrology, in The Real Astrology. London: Apprentice Books. ISBN 0-9539774-0-4. Footnote 2, page 109. Cited by Deborah Houlding (2006).
  3. Jump up ^ H. Darrel Rutkin (2006), Astrology, in Roy Porter et al (eds.), The Cambridge History of Science: Early modern science. Cambridge University Press. ISBN 0-521-57244-4, p. 546
  4. Jump up ^ Anthony Grafton (1999), Cardano’s cosmos: the worlds and works of a Renaissance astrologer, Harvard University Press. ISBN 0-674-09555-3, p. 137.
  5. Jump up ^ See, for example, Deborah Houlding, Ptolemy’s Centiloquium; or S. Jim Tester (1987), A history of western astrology, Boydell & Brewer. ISBN 0-85115-446-8, pp. 154–5
  6. Jump up ^ Deborah Houlding (2006), Centiloquium of Hermes Trismegistus, skyscript.co.uk; with a translation by Henry Coley (1676). David Juste and Charles Burnett, Warburg Institute Bibliotheca Astrologia Latina. Accessed 20 June 2011.
  7. Jump up ^ Deborah Houlding, Bethem’s Centiloquium, skyscript.co.uk; with a translation by Henry Coley (1676). David Juste and Charles Burnett, Warburg Institute Bibliotheca Astrologia Latina. Accessed 20 June 2011.

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Publié dans ASTROLOGIE, HISTOIRE | Pas de Commentaire »

Le couple et l’altérité dans le cycle de 7 ans

Posté par nofim le 26 août 2014

 

Le couple  et  La dialectique des altérités intérne et externe dans

le cycle de 7 ans l

par  Jacques  Halbronn

 

Le couple reléve-t-il d’une ouverture à l’autre ou d’un repli

sur soi? il y a là une certaine ambivalence qui risque de

fausser toute réflexion  sur l’altérité. En fait, il nous

apparait que l’homme et la femme sont les deux piliers de

ce que nous avons appelé  l’altérité intérieure et que le couple

tend à nous couper du monde extérieur plutôt qu’à nous

y relier. Le couple est une entité virtuellement autosuffisante

y compris bien entendu au niveau de la procréation. Un seul

couple (cf L’Arche de Noé) suffirait à récréer le monde. On

peut dire aussi que tous les couples que nous avons

formés au cours de notre vie feraient partie intégrante,

peupleraient  cette  altérité intérieure.

Il est important de comprendre cela au  vu de ce qui se

passe en ce moment dans le monde puisque nous sommes

entrés dans une phase d’altérité  intérieure.

 

 

La démission du gouvernement correspond à une certaine crise de confiance ou si l’on préfére

à une exigence de plus en plus forte de confiance que chacun ressent par rapport à autrui. Or,

la confiance est toujours un pari, une gageure dans la mesure où on se fie à un autre qu’à

soi-même si ce n’est qu’il faut aussi avoir « confiance en soi » ce qui résume bien la dialectique

que nous avons posée: alterité interieure alternant avec altérité extérieure. Le passage d’un

mode de fonctionnement à un autre est  un moment délicat sur le plan relationnel car cela

reléve d’une autre « économie » , d’un autre mode de fonctionnement qui d’ailleurs ne peut durer qu’un

temps.

Selon notre modéle cyclique sur 7 ans,  le processus débuterait

par l’altérité  intérieure, qui englobe les proches (ce sont

les premières « maisons »  en astrologie). On pense

 

 

à l’enfant qui dépend de parents, qui n’est pas autonome. On voit donc que cette première

période du cycle de 7 ans quand elle survient  à un âge certain et non dans la prime enfance

peut être vécue comme une forme de régression. Mais justement, la phase I du cycle est

marquée par le préfixe « RE », qui dérive du latin RETRO. La conjonction est une « révolution », un

retour même si le mot révolution est associé à l’idée de progrès, ce qui peut fausser la

perception des choses.

Il semble que la crise actuelle est marquée par une défiance jugée intempestive par l’éxécutif

bicéphale. Or, en phase I,  la défiance est très mal tolérée. Le  mot clef c’est « croire » (en hébreu

Amen, un des rares mots de l’hébreu passé dans la langue courante) et ce, en dépit

de tous les doutes que l’on peut éprouver au sujet d’une politique. Cela vaut tant pour un

gouvernement que pour un couple.

Le « crime » des « dissidents aura donc été de manifester des doutes, des réserves en un temps

où cela n’a pas droit de cité. Ces ministres se voient  ainsi   »débarqués ». On pouvait prévoir

que la période actuelle serait un tournant pour le quinquennat et visiblement le remaniement

effectué il y a quelques mois n’aura pas suffi car le cycle n’avait pas encore suffisamment

progressé et la nécessité de la confiance n’était pas ressentie alors de façon aussi aigue qu’à

présent.

 

 

Il y a deux types de demande:  en phase d’altérité extérieure, on veut connaitre l’autre alors

qu’en cas d’altériré intérieure, on cherche d’abord à se connaitre. Ce qui correspond  aux deux

types d’attente  que le praticien est tenu de satisfaire avec les moyens qui sont les siens.

De toute façon,  à terme, le dialogue intérieur fait long feu. Un certain besoin de changement

d’attitude face à la vie se ressent qui nous invite à ‘essayer » de se relier à l’autre, de tenter le « coup »

en tout cas. C’est actuellement ce dont il s’agit pour tous autant que nous sommes. Il faut sauter le

pas, s’engager.  Ne serait-ce que pour quelques années car selon le cycle de 7 ans, chaque phase

ne bat son plein que pendant 2 ans environ. (24 mois) On retrouve là approximativement le

28 qui est la marque de la Lune comme de Saturne. Et 28 mois serait une bonne estimation

pour délimiter chacune des deux phases. Un peu plus que le cycle sidéral de la planéte Mars.

Il est clair qu’en période conjonctionnelle,  on est un peu dans le flou,  dans le brouillard mais cela

a son charme car cela met en jeu notre intuition, notre aptitude à anticiper, à capter les « signes »

avant coureurs. Nul doute que cette période n’encourage la prière, la « croyance » (même

clignotante, dirait Edgar Morin)., le retour au religieux.

Inversement,  à terme, se profilera la phase 2 disjonctionnelle caractérisée par le passage à

l’altérité , extérieure par un certain repli sur soi, pour se recentrer, se ressourcer.   On ne veut

plus compter que sur soi, se sentir aussi fort que possible.

Il est probable que les femmes vivent mieux la phase 1 que la phase 2. Elles sont plus

performantes quand on leur fait confiance, leur confie une mission que lorsqu’elles doivent

faire cavalier seul et ne dépendre de personne.

En conclusion, nous dirons que l’humanité actuelle passe

par une phase d’altérité intérieure. On voit le  gouvernement

se réduire dans ses ouvertures et ne plus fonctionner que

sur un « cercle » de  proches. On est loin des grandes

alliances d’il y a quelques années et qui relevaient d’une

altérité extérieure, impliquant un certain décloisonnement

(.disjonction) dans tous les domaines, politique,

artistique, scientifique, ce qui exige des leaders d »‘une autre trempe

et ce qui ne convient pas aux femmes qui  ont besoin

d’un cadre relativement étroit et spécialisé, marqué par

une certaine division du travail qui peut conduire

à toutes sortes d’excés, comme  l’industrie de

l’extermination (Shoah) qui ne serait selon Gunther

Anders que la conséquence d’une certaine taylorisation.

Il est certes difficile, contrairement à ce que certains

astrologues  tendent à vouloir croire , de déchiffrer le

monde sans le recours à des outils, à l’instar de la lunette de

Galilée pour explorer le  cosmos. Un mauvais modéle

trouve toujours une certaine forme de justification tant

ce qui se passe se préte à une pluralité d’interprétations. C’est

pourquoi  on ne peut faire l’économie d’ »une très grande

exigence structurelle ouverte sur le plus grand nombre

possibles de disciplines avec lesquelles des convergences

sont indispensables.

La péritode actuelle dans la mesure où elle s’inscrit dans

une phase d’altérité interne correspond  au contraire

 

à un certain repli., ce qui est la  raison de la crise

gouvernementale actuelle. Les « frondeurs » du PS sont

marqués par un certain  protectionisme, qui

les conduit à refuser l’interdépendance européenne.

A contrario,  quand on passe en phase disjonctionnelle,

il y a une forte volonté d’ouverture : on étouffe dans un cadre

trop étroit. C’est ce qui s’est passé en 67  (Guerre des Six

Jours qui élargit considérablment les frontièrs de l’Etat

Hébreu,, son Lebensraum),  ou en 89 (Mur de Berlin et la symbolique du mur

 

 

est très parlante ici).

Le gouvernement actuel n’a pas compris que le temps n’est

plus à l’ouverture et que chaque pays, chaque groupe doit

d’abord se constituer et se reconstituer, se ressourcer avant

de s’ouvrir à nouveau. Il y  a un temps pour chaque chose.

(Ecclésiaste)  Rien d’étonnant à voir que le Front National

ait le vent en poupe, lui qui est viscéralement en phase

avec ce que nous appelons l’alterité intérieure et qu’il

soit  dirigé par une femme

 

 

 

 

JHB

27 08 14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans ASTROLOGIE, Conscience, divination, ECONOMIE, FEMMES, POLITIQUE, RELIGION | Pas de Commentaire »

Ephémérides saturniennes -4 etoiles

Posté par nofim le 25 août 2014

De l’usage  des Ephémérides  saturniennes

par  Jacques  Halbronn

 

Nous vous rapppelons  notre découpage actuel

du cycle de 7  ans  lequel.

est divisé en 4 temps :

Phase 1  conjonctionnelle

mi-signe fixe-mi- signe mutable (c 30°)

Phase intermédiaire.  (c 15°) Mi-signe mutable- début signe cardinal)

Phase 2  (c 30°)= disjonctionnelle

début signe cardinal- fin signe cardinal

Phase intermédiaire (c 15°)=  Début signe fixe- mi-signe fixe.

On aura compris que les phases intermédiaires sont

ambivalentes, ambigues, en quelque sorte équinoxiales,

périodes correspondant analogiqumennt au lever et au

coucher du soleil.

En mai  1958, avec le retour de De Gaulle,Saturne est placé

à la fin du Sagittaire (rétrograde), il remonte jusqu’à 19°

sagittaire, au mois d’août 58,  donc en direction de la phase conjonctionnelle

qui se termine autour de 15° sagittaire.Mais le début

de la phase intermediaire reste marqué par  une tonalité

conjonctionnelle. Donc on serait encore dans ce que nous

appelons la phase « hégémonique » liée à  une regression

vers des « males dominants »

Il faut considér qu’un quadrilatère  constitué des milieux

des 4 signes cardinaux (bélier, cancer, balance, capricorne)*est

l’indication d’un  risque de démembrement, de secession,

de séparation. Cela vaut  pour 1989 comme pour 1960, et

aussi pour 1968 où le « printemps de Prague » apparait

comme une répétition  de ce qui va se passer en  1989.

Mais le cas de la Guerre des Six Jours  s’inscrit aussi

dans ce même quadrilatère et cette fois c’est le monde

arabe qui va perdre des territoires (Cisjordanie, Sinaï,

Golan). Le cas de la Cisjordanie est le plus intéressant

car de la sorte la Jordanie  se débarrrasse de la

Cisjordanie palestinienne et vice versa.

Le cas de la perte de l’Alsace  en 1871 au tout début

du Capricorne  nous parait assez emblématique.

Mais comme pour la Guerre des Six Jours un siècle

plus tard, il s’agit  d’une région qui se détache  d’un

ensemble mais  .dans les deux cas,  cette région était

quelque peu en porte à faux par rapport à l’ensemble

auquel elle était agrégée? L’Alsace parce qu’elle était

d’expression allemande et la Cisjordanie parce que les

Palestiniens  étaient en quéte d’un Etat qui leur

avait été  confisqué par le Royaume de Jordanie

avec la complicité d’Israël lors de l Indépendance de

l’Etat Hébreu.

On nous objectera qu’en ce  moment, en phase de

conjonction,  il  y a eu l’affaire de Crimée et  des

populations russophones de l’Est de l’Ukraine dont on dit

qu’elles sont séparatistes..

Il reste que nous avons d’abord face à face deux

dynamiques  d’expansion, de la part de la Russie comme

de la part  de l’Union Européenne se disputant l’Ukraine

comme il fut un temps où les puissances se partagèrent

la Pologne (Allemagne, Autriche, Russie)/ Paralléllement,

on voit la France se poser  fortement en Afrique au sein

de son ex Empire  et  la création  de cet Etat islamique

briguant carrément le califat en Syrie et en Irak. On voit

aussi  ce qui se passe en Israël qui semble  vouloir

reprende le contrôle de Gaza, dont il s’était désengagé

à la fin du siècle dernier.

Autrement dit,  la Russie aurait bien aimé s’emparer

de l’Ukraine dans sa totalité  mais  la confrontation avec

l’UE   aboutit  à un partage entre deux entités qui

sont l’une comme l’autre étrangères à l’Ukraine  comme

dans le cas de la Pologne autrefois

On aura compris que toute la question  est de déterminer

quelle formulation   employer pour une prévision. Il faut

prendre la peine d’expliquer le modéle utilisé et ne pas

se contenter d’annoncer une « date importante ». Le cas

d’André  Barbault à ce propos est assez déconcertant. SOn plus

grave échec est d’avoir annoncé en 1963  que l’URSS

dépasserait les USA  en 1965   et son plus grand succés

serait d’avoir annoncé dès 1952  la déconfiture de cette

même URSS. en 1989. il est clair pour nous qu’en

1963, Barbault  pariant sur l’avenir  glorieux de  l’URSS

n’avait certainement pas dans l’idée que 1989  se passerait

comme cela s’est passé.

Force est de constater  que  sans le recours à une grille,

le réel  est souvent  ambivalent et que la question se pose

toujours  ponctuellement de la signification, du

« sens » (orientation) de ce  qui se passe, de ce qui est

en train d’arriver. Mais il est clair que l’astrologie apporte

à l’historien de nouveaux outils qui lui permettront de s’ériger

comme science à condition  de s’épurer et de ne

pas se complaire  dans  une telle ambiguité, ce qui reste

une tentation. En effet, une approche trop laxiste de la

prévision conduit à valider des modéles qui ne sont pas

viables

 

 

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JHB

25. 08 14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La dialectique hégémemonie-émergence et le cycle de 7 ans

Posté par nofim le 23 août 2014

 

La phase première du cycle de 7 ans et la dialectique  hégémonie/émergence.

Par  Jacques  Halbronn

 

Jean-Pierre Chevénement (1914-2014 L’Europe sortie de l’Histoire ?  Paris, Fayard, 2013) met à juste titre en avant la responsabilité des puissances hégémoniques. On observe actuellement que les USA

Sont obligés d’assumer leur statut hégémonique en dépit de leur récente  démarche de désengagement. La roue tourne. Les temps changent et cela se fait à un rythme soutenu, toute période ayant un compte à rebours.

La notion d’hégémonie n’est pas particulièrement bien comprise en général car  elle est une prime au « sortant », une sorte de rente de situation qui perpétuerait indéfiniment un certain statu quo qui ferait que ce seraient les mêmes qui seraient toujours sur la bréche, comme s’ils étaient incontournables.

Le « drame » c’est que cela  vaut aussi pour les relations entre hommes et femmes, domaine où la notion d’hégémonie ne saurait être absente sur la  très longue durée. En phase I –hégémonique,  l’on en revient  en effet à une certaine domination –terme synonyme d’hégémonie- masculine, du « mâle dominant », l’homme étant place devant ses responsabilités tradditiionnellles avec tout le poids que cela implique et suppose.

Entre deux périodes hégémoniques, il y aurait en tout état de cause des parenthèses laissant certains espoirs à des entités  « émergentes », selon l’expression actuellement  à la mode et qui dit bien ce qu’elle veut dire et que nous placerons en dialectique avec celle d’hégémonie.

Il reste que cette notion d’hégémonie est au centre de toute la problématique astrologique et qu’elle la sous-tend et en serait  même la manifestation la  plus évidente. On aura compris  que ce qui caractérise l’hégémonie, c’est son retour. On n’est pas hégémonique ponctuellement mais de façon

récurrente,  répétée,  ce qui veut dire aussi qu’il y a  forcement une dynamique de retour après une absence, une parenthèse qui pouvait laisser croire à la fin de la dite hégémonie. En ce sens, la phase I est celle d’une certaine déception chez les émergents dont on  s’aperçoit qu’ils ne font pas le poids et surtout pas l’unanimité.

La notion  d’hégémonie est donc  indissociable de celle de retour car sans retour  il n’y a pas la preuve de l’hégémonie.

On aura compris que la phase 1 est comparable à l’affaire de Canossa, où ceux qui croyaient pouvoir supplanter le pouvoir  institué  doivent faire amende honorable, ce qui ne va pas sans une certaine

forme d’humiliation.

Alors que nous amorçons une nouvelle phase hégémonique avec  Saturne se rapprochant  inexorablement de l’étoile fixe royale d’Antarés ( Cœur de la constellation du Scorpion), il est bon de se  faire une raison quant  à la reconnaissance du fait hégémonique, tant dans la vie privée –(domination de l’homme) que dans la vie publique (l’homme providentiel, le recours). C’est dans

l’ordre des choses.  Dans le meilleur des mondes possibles.(Candide).  Il faut s’y résigner ne serait-ce que temporairement.

Dans le champ de la vie politique,, sociale, religieuse, il y aurait ainsi des personnalités incontournables. On pense au Pape, au Président des Etats Unis d’Amérique, à l’Allemagne, bref à tout ce qui est hégémonique tant au niveau mondial qu’au niveau local, à celui d’un milieu donné , tant au niveau des personnes physiques que morales.

 

I L’hégémonie dans l a  vie privée

Il faut s’attendre à ce que les femmes fassent  plus appel aux hommes, sentent qu’elles

ont besoin de leur présence dans leur vie. Cela correspond –on l’a dit- au passage de

Saturne dans la seconde moitié de l’un des 4 signes fixes (taureau, lion, scorpion ou verseau)

On est là dans un processus que l’on peut  qualifier d’instinctif mais qui reléve aussi

d’une certaine prise de conscience, d’un certain esprit grégaire. Les femmes éprouvent un

vif besoin de s’unir à l’homme, avec tout ce que la mémoire ancestrale peut véhiculer à ce

sujet.  Cela peut être le début d’une relation ou le retour vers quelqu’un qui a déjà « marqué » telle ou telle femme mais de toute façon, on est là dans des rôles assez stéréotypés, genre image d’Epinal, ce qui peut passer par le mariage, par un rituel, une certaine mythologie.

Bien entendu, quand le processus va s’estomper au bout d’environ 3 ans – mais tout dépends si la relation a commencé  en début de cycle ou  non. Plus cela aura pris du retard et plus le temps restant sera court..

Toujours est-il que passé ce cap,  les femmes  basculeront dans un certain désenchantement ou en tout  cas seront mues par un besoin de rééquilibrer la relation de couple, ce qui peut aller par une

prise de distance, des  vélléités de désengagement. La relation va devoir en tout cas peu ou prou devoir être renégociée.

 

II L’hégémonie dans la vie sociale/publique

L’hégémonie  se joue en fait sur les deux tableaux et  souvent  les deux plans,  le privé et le public, vont communiquer car l’image du mâle au niveau privé ne peut que se renforcer  si elle a son pendant au niveau social. L’un va rarement sans l’autre, quel que soit l’ordre dans lequel les choses se déroulent.

Les femmes, de toute façon, sont attirées, en phase première du cycle (conjonctionnelle) par des hommes qui se mettent en avant  ou qui sont mis en avant par la société, par un certain milieu socio-professionnel.

C’est le phénoméne des leaders qui va peser ici.  L’on pense ainsi qu’à la rentrée,  il est des personnages qui feront leur retour dans l’aréne et que l’on avait peut être enterrés un peu vite,

Prématurément, comme des « has been ». Mais  ici, il est clair que le passé  nous renseigne sur l’avenir, et que le scénarios risquent fort de se reproduire pour la éniéme fois. On pense notament  sur la scéne politique française à un Nicolas Sarkozy  vers qui de plus en plus d’appels et de rappels devraient converger, à l’occasion des prochains enjeux de l’UMP. En tout cas, si nous étions son astrologue nous lui conseillerions de se tenir prêt à reprendre du service. Non pas du tout sur la  base de son thème natal – donnée qui nous est parfaitement indifférente- mais parce qu’il est chargé d’une certaine force symbolique  indéniable et que l’heure n’est pas aux nouveaux venus comme cela serait le cas en phase seconde du cycle de Saturne.

Le cas d’Obama est également  à l’ordre du jour- on l’ a dit. Les USA sont de retour et notamment  pour la défense des Chrétiens d’Orient actuellement persécutés.  Un nouvel esprit de croisade est en

train de germer ce qui nous promet une rentrée  marquée par des initiatives fortes. Il est aussi

probable qu’un Poutine a également  des cartes à jouer dans  cette mise en avant des leaders désignés par l’Histoire et le Temps.

Mais on l’a  dit, le phénoméne se manifeste à tous les niveaux, à toutes les échelles avec une certaine

forme de régression (noter le préfixe de phase 1  en « re »), de retour en arrière qui  va relativiser les

perspectives de changement qui ont pu s’épanouir dans la phase seconde (avec le préfixe « de », comme dans dépassement, désengagement etc) Telle est la dure loi du cycle qui implique que  tout cycle tend à mourir pour renaitre et  l’hégémonie est un principe qui ne cesse de renaitre (le ‘re ») de

ses cendres.  Ceux qui ont cru que l’on avait tourné la page, que le passé était révolu, en seront pour leurs  frais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

23. 08 14

Publié dans ASTROLOGIE, FEMMES, LINGUISTIQUE, POLITIQUE | Pas de Commentaire »

Recherches de chronologie et d’attribution autour de l’oeuvre astrologique d’Abraham Ibn Ezra

Posté par nofim le 22 août 2014

Problémes de chronologie et d’attribution  concernant certains ouvrages attribués à Abraham Ibn Ezra.

Par  Jacques  Halbronn

Les études sur l’astrologie d’Abraham Ibn Ezra auront connu trois époques

la première dans les années Vingt-trente du XXe siècle autour de

Raphael Lévy, la deuxiéme dans les années 70-90 autour de l’auteur

de ces lignes et la troisiéme dans les années 2000-2010 autour du travail

de Shlomo Sélah.

Ayant récemment pris  connaissance que le diptyque que nous avions publié en 1977  avait fait l’objet d’un nouveau  tra vail en 2007 (Brill) -réalisé, il y a 7 ans,   par  Shlomo Séla, The book of reasons  : a parallel Hebrew-English critical edition of the two versions of the text / Abraham ibn Ezra ; edited, translated, and annotated by Shlomo Sela », nous avons été amenés à reprendre le dossier. En fait, Sela ne publie pas le premier volet du diptyque - même s’il s’y référe en note-à savoir le Réshit Hokhmah que nous avions rendu

dans une version romane de 1273, quelque peu remaniée  en en préservant  la langue

pittoresque  mais deux versions du Sefer Hateamim.. Ptolémée y est désigné en roman sous le nom de  Barthélémy. L’absence- dans l’édition Sela –  du texte censé être commenté par le Liber Rationum est pour le moins génante.

Georges Vajda, dans sa Préface à notre édition  de 1977 écrivait notamment (pp. 13-15) « L’adaptation qu’il (J H) a  faite en français modene de la version française médiévale d’un ouvrage  de l’auteur juif et sa traduction personnelle de l’original hébreu d’un autre  sont des contributions dignes d’attention et d’estime à l’histoire de la civilisation ».

En   1993 nous avions publié  (Ed Trédaniel) des Etudes autour des éditions ptolémaïques de Nicolas de Bourdin, qui abordent la question (pp. XXXVIII et seq). Il est également souhaitable de comparer les références à Ptolémée  dans le Commencement de Sapience et dans le Livre des Fondements.

Nous avons également consacré  quelques pages à Ibn Ezra dans son rapport avec le Centiloque in  Etudes autour des éditions ptolémaïques de Nicolas de Bourdin (1640-1651), Paris  Trédaniel, 1993;  pp XXXVIII et seq)

Signalons aussi   trois  communications en 1993 à Jérusalem, au Congrès Mondial des Etudes Juives

1 “Réshit Hokhmah d’Abraham Ibn Ezra: problemes de traduction an [sic] … In: World Congress of Jewish Studies, 11th, Jerusalem, 1993.

2    l’année d’avant au Congrès de la SIEPM, à Ottawa , en 1992,  qui fut publiée  sous le titre «  Le manuscrit latin 7321 A (2-3) de la Bibliothèque nationale de France (Paris) et les traductions françaises ptolémaîques et hippocratiques » Louvain-la-Neuve : Société internationale pour l’étude de la philosophie médiévale, 1996

3  in  Revue des études juives  1996, vol. 155, no1-2, pp. 171-184

« Le diptyque astrologique d’Abraham Ibn Ezra et les cycles planétaires du Liber rationum »

Un résumé de notre article indique;

L’auteur . a découvert à la bibliothèque municipale de Limoges dans le recueil manuscrit numéro 9, une traduction latine d’un ouvrage qu’il avait traduit de l’hébreu en français en 1976 sans en avoir eu connaissance. Il ne semble pas que cette traduction du Sefer Hateamim d’Abraham Ibn Ezra ait été signalée. Elle ne figure pas dans les Opera Omnia de l’auteur éditées par Pietro d’Abano. A sa place se trouve un autre texte portant un titre latin correspondant au texte hébraïque, le Liber Rationum, qui jouera un rôle important au XVIe siècle dans les milieux prophétiques, notamment chez Nostradamus »

Ce dernier article  (pourtant (signalé par Séla dans sa bibliographie d’Abraham Ibn Ezra and the rise of medieval Hebrew Scicence, Brill,  2003,  p. 396) aborde la question des deux versions de « Sefer Hateamim »  dont traite l’édition Séla de 2004. On observera que l’édition latine (fin XVe siècle,  cf fac simile  sur Internert) comporte un developpement terminal qui ne figure pas dans l’édition Séla, lequel  ajout est fort important en ce qu’il comporte un exposé sur les  « gouverneurs », selon un systéme qui connaitre une fortune certaine en passant par Trithème, repris dans la Préface à César (en tête des Centuries de Nostradamus. Chaque astre  régne pendant 354 ans (à rapprocher des jours de l’année/lunaire de 354 ). Ce que l’on retiendra, c’est

qu’en dépit de cette traduction latine,  l’ouvrage ne figurera pas dans les Opera Omnia d’Ibn Ezra

qui seront imprimées à la fin du XVe siècle (cf infra)

Bien entendu,  la question Abraham Ibn Ezra  avait été traitée en 1985  dans un chapitre du  Monde Juif et l’Astrologie  (Milan, Arché) qui reprend  ma thèse de 79. (cf aussi notre étude sur cet auteur

in Ecnyclopaedia Universalis, Article Astrologie, p. 281, Corpus  3, Paris, 1995)

Or , en 2004,  Shlomo Sela publia le même diptyque sans citer nos différentes études , dans une collection

dirigée par  Paul Fenton, chez Brill, qui avait été  également  en thèse avec Georges Vajda.    La différence’ entre nos travaux tient au fait que nous  avons traduit de l’hébreu le Livre des Raisons mais adapté  le roman de la traduction du Commencement de Sapience puisqu’il y avait eu une traduction datant du XIIIe siècle.

La 4e de couverture  de l’édition de 2004  reprend exactement  ce que nous mettions en avant en 1977, soit 27 ans plus tôt.

« « The two  treatises presented here  were designed by Ibn Ezra to offer  « reasons », « explanations » or « meanings » of the new  astrological concepts formulated in the introduction to  Astrology that Ibn Ezra entitled Reshit Hokhmah (Beginning of  Wisdom) » si  ce n’est que le volume commenté n’est pas fourni dans l’édition Brill.

On ajoutera deux autres textes de notre plume   qui auraient pu aussi être signalés:

“Abraham Ibn Ezra, astrologue”, REJ, 4e trimestre, 1977

“Le recours au langage astrologique dans la formulation de la pensée juive
                   du Moyen Age”,
Actes du Congrès SIEPM, Bonn, 1977

Le Liber Rationum comme commentaire historico- critique

Dans le présent article, nous envisagerons plusieurs pistes de recherche notamment concernant le contenu des Opera Omnia

imprimées à la fin du XVe siècle, dans la traduction de Petro d’Abano.  Nous traiterons des différences entre les deux « versions »

pour nous demander quels sont leurs statuts respectifs et au bout du compte, nous  conclurons que c’est à juste titre que les Opera

Omnia ne comportent pas la première version que nous avons traduite en 1977 en français et que Séla retraduira  trente ans plus tard.

Car, il nous apparait que cet ouvrage n »est pas d’Abraham Ibn, Ezra mais sur Abraham Ibn  Ezra. Autrement dit, en 1977, nous aurions

publié un traité d’astrologie, le Commencement de Sapience (Réshit Hokhmah) et sa critique, qui le suit chapitre par chapitre. L’ouvrage serait donc à classer dans la catégorie des textes critiques sinon dans la littérature anti-astrologique.

 

 

Le traitement terminologique et technique dans les deux éditions

L’emploi du mot « maison » (House) dans l’édition Séla  porte à confusion car tantôt il s’agit des « signes » – et nous employons pour notre part le mot « domicile » quand le signe est relié

à une planéte dont il devient la « maison » (ou domicile)  et tantôt il s’agit de « maisons astrologiques » (ou maisons de l’horoscope (Ascendant), d’où le terme horoscope pour  désigner le thème) qui n’ont  rien à voir avec le Zodiaque même si dans les deux  cas,

on est sur une base 12. Il est  vrai que l’hébreu ne fait pas la distinction, ce qui s’explique par le fait que l’on sous-entend à quoi se référent les maisons. Il reste que l’on emploie

indifféremment  dans le texte d’Ibn Erza le mot « maison » (en hébreu Bay( comme dans Beit Lehem) dans un cas comme dans l’autre, ce qui dénote tout de même un certain flottement ou une forme de syncrétisme entre deux écoles  rivales aynt chacune leur idée de la subdivision la plus pertinente.

Les planétes constituent elles aussi une autre voie face

aux maisons de l’horoscope et à celles déterminées par un point de départ au Bélier..

. Sont-ce celles de l’horoscope (ou Ascendant) ou sont-celles du point vernal ou de telle étoile du Bélier? Séla

semble distinguer entre  » « houses (mundane » houses »  (-planetary le terme anglais approprié serait Rulerships) et( pour la division du mouvment diurne et non du

Zodiaque( cf p. 193  et 249 par exemple). On notera que les 12 maisons  astrologiques sont également associées à des planétes (joies). Mais l’on peut penser que le septénaire  fut d’abord mise en relation avec une division en 8  secteurs plutôt qu’en 12.

En ce qui concerne les 4 Eléments, il eut été avisé   de préciser que Ptolémée (et c’est vrai pour les triplicités)  n’ associe jamais  les signes aux éléments et c’est

pour cette raison qu’il n’indique pas de degrés pour les « exaltations » dans la Tétrabible. D’ailleurs Ibn Ezra le signale sans se demander

ce que cela implique. Il nous semble que cela signifie que les aspects chez Ptolémée (cf Séla  op.cit p. 199) ont un rôle qui ne relie pas tant entre eux les astres que les subdivisions (maisons) du zodiaque. A noter que Nicolas de Bourdin, le  traducteur  de la Tétrabible (1640)  utilise volontiers le mot « lieu »

à la place de « maison ».(Livre I, 19  Des  trigones/ Il semble qu’il ne se  serve

du terme ‘ »maison » que lorsque le signe est situé par rapport à la planéte qui le domine.

Mais signalons quand même d’entrée de jeu  une bizarrerie dans l’index de Sélam, avec l’entrée Ptolemy avec entre

parenthèses « The King ». (p. 396)/ il est vrai que c’est une formule utilisée par Abraham Ibn Ezra  (cf pp. 242-243)  mais est-ce une raison pour la reprendre telle quelle dans l’index?

Séla  dont on a regretté qu’il ne rendait pas synchroniquement le contenu du texte (Commencment de Sapience)  commenté par le Liber Rationum  lequel s’y référe explicitement, ne rend pas non plus diachroniquement   l’évolution de la pensée astrologique entre le temps de Ptolémée et celle d’Albumsar et d’Abraham Ibn Ezra.

On notera qu’Ibn Ezra a pu être influencée par la lecture du Tetrabiblos pour concevoir un

travail sur les « raisons ». En effet, à de nombreuses reprises, Ptolémée  propose des « raisons » pour tel

et tel passage de sa somme/ Ainsi sur les « Maisons » (Livre I, 18): « les maisons sont distribuées

par raison naturelle »,(trad Bourdin à partir du latin  1640 ) ce qui donne lieu à un célébre développement sur les domiciles des planétes.

 

Les deux « versions » du Livre des  Raisons(Sefer Hateamim)

Qu’est ce qui distingue les deux versions du  Book of Reasons?  La seconde version se référe  au Réshit Hokhmah nommément alors

que ce n’est pas le cas de la première.  Mais la première  a  dix chapitres comme son modéle alors que la seconde n’en a que 8.

Ce que Séla appelle la seconde version est celle qui a été traduite en latin par Petro d’Abano et imprimée  à Venise en 1485  et   1507 (Reed  Omnisys  1990). L’édition Brill  correspond donc au cinq centième anniversaire de la dite impression.

Abrahe Avenaris Judaei, astrologie peritissimi, in re judiciali opera, ab excellentissimo philosopho Petro de Abano… in latinum traducta… Introductorium quod dicitur Principium sapientie. Liber rationum. Liber nativitatum et revolutionum earum. Liber interrogationum. Liber electionum. Liber luminarium… Liber conjunctionum planetarum et revolutionum annorum mundi, qui dicitur de mundo vel seculo. Tractatus insuper quidam particulares… Liber de consuetudinibus in judiciis astrorum, et est Centiloquium Bethen breve admodum. Ejusdem de horis planetarum. – (A la fin, fol. XCVI :) Explicit de horis planetarum Bethen. Ex officina. Petri Liechtenstein, Venetiis, anno Domini  ex officina P. Liechtenstein
On note que la version imprimée est plus longue que celle que rend Séla.  Elle comporte un appendice de plusieurs pages dont  un
développement  important sur les « gouverneurs planétaires » (De gubernatoribus mundi ) qui fait suite  « De fini libri »  et  qui pourrait d’ailleurs ne pas être l’oeuvre d’Ibn Ezra.(cf supra)   L’imprimé n’est pas découpé en 8 chapitres comme la version éditée et traduite par Shlomo Séla.
L’édition que nous avons publiée en 1977, 30 ans avant l’édition Brill,  ne comporte que la première version laquelle est explicitement
greffée sur les 10 chapitres du Principium Sapientiae. Etrangement, cette édition ne se référe pas cependant au Réshit Hokhmah à la
différence de la seconde version.
En fait, la forme choisie pour la seconde version celle traduite en latin par Petro d’Abano  soit encyclopédique avec un certain nombre
d’entrées alors que la première  s’en tient à suivre le Réshit Hokhmah, chapitre par chapitre et en constitue un véritable commentaire. On pourrait dire que la seconde version du Livre des Raisons est une sorte de « fruit » du Commencement de Sapience comme le serait le Centiloque par rapport à la Tétrabible. et donc pas nécessairement  attribuable à Ibn Ezra.
Le début de cette « seconde version » – s’il faut l’appeler ainsi- n’indique pas clairement qu’Ibn Ezra en serait l’auteur et le  fait qu’il se
présente comme une explicitation sinon comme une apologie du premier volet du Diptyque n’est pas vraiment  déterminant pour confirmer l’attribution au dit Abraham  Ibn Ezra.
Le style de cette seconde version nous suprend quelque peu car cela commence par   « Nous avons vu que … », répété un peu plus loin. ‘pp  182-. 183) Ed  bilingue  Séla Est-ce à dire que cela se présente comme une « suite » au Commencement de Sapience? Dans ce cas,  il aurait fallu publier cet ouvrage avec les deux versions.  Que pensez d’ailleurs de cet usage  de la première personne du pluriel qui revient
régulièrement dans cette « seconde » version du Book  of Reasons du moins dans les deux premiers chapitres (pp. 185-187) En faitt, au milieu du chapitre II  l’on passe de la première personne du pluriel à celle du singulier.(cf p/ 195)
Pourquoi de telles  redondances  d’une  version à l’autre (cf  Séla pp. 83  et 217) au sujet des  « joies » des planétes  dans les maisons
« de l’horoscope » (mundane)? On note en effet que les planétes ont  leurs « maisons » de prédidlection dans l’un et l’autre des dispositifs
(maisons et signes)
On reproduira les deux paragraphes dans leur traduction anglaise issus des deux versions:
Version I
The places of joy of the seven (planets). Mercury  in the first (mundane) house because both (la planéte et la maison) indicate the soul
Notre traduction de 1977 (p. 275):
Les lieux de joie du septénaire. Mercure dans la première maison car tous deux (maison et planéte) régissent l’âme.
Version II
Joys.  Mercury rejoices when it is in the first (mundane) house because it indicates the soul. Mercury also  indicates wisdom »
Texte  latin
De causa gaudii planetarum
Mercurius gaudet quando fuerit in domo prima quoniam denotat
animam et scientiam & similiter Mercurius.
En fait, nous n’avons pas trouvé un tel exposé sur les « joies » dans le Réshit Hokhmah. On ne le trouve pas non plus dans la Tétrabible.
Le dispositif est un peu noyé dans les 12 maisons et l’on peut penser qu’il devait initialement correspondre à une répartition entre 8
secteurs. Les maisons 2, 7,  8 et 10 ne sont pas associées à des planétes.
Deux questions se posent  à ce propos : pourquoi ne parle-t-on pas dans l’Introduction
des Joies? Nous répondrons que c’est parce qu’on en traite dans le second volet qui est en
fait ce que Séla désigne sous le nom de seconde version du Liber Rationum.
Mais pourquoi dans le « vrai » Liber Rationum » se contente-t-on de reprendre ce qui est  fourni
dans la seconde version qui lui serait en fait antérieure? Il est possible que la partie explicative ne nous
soit pas parvenue et que nous disposions d »‘un manuscrit inachevé qui  comportait des passages à commenter.
On dira donc que l’on connait un passage du Commencement de Sapience par le biais du Livre des Fondements, ce
qui nous conduit à penser que les deux volets nous sont parvenus incomplets, l’un parce que tronqué et l’autre parce qu’inachevé, à l’état de brouillon.
Raphael Levy (The astrological works of Abraham Ibn Ezra, 1927, p.29)
signale  deux intutulés différents: un Liber Rationum de causis et
revolutionibus que dicuntur in introductione ad iudicia astrorum »
et le  « Liber causarum super hiis que dicuntur in introductorio
Abrache qui sic incipit : initium  sapientiae timor domini »
Les différences relatives aux noeuds de la Lune
Nous comparerons le propos de l’auteur  tel qu’il se présente dans notre « triptyque »:
Première version Taamim I
trad. Séla (p. 57) :  » The Indian Scientists said that the exaltation of the Head of  the Dragon is at Gemini 3° and there is the
dejection  of the tail (of the Dragon) but Ptolemy laughs at them because the Head of the Dragon is not a star and he is correct »
Seconde version  Taamim II (en latin  De significatione causarum  honoris, Ed  1485)
trad Séla (p. 199) r »The Indian scientists also said the exaltation of the Head of the Dragon is in  Gemini and of the Tail is in
Sagitarius. This is nonsense because the Head and the Tail do not give any indication about good fortune or misfortune since it is
the intersection  of two circles. But if the Moon is in them(because when it is in the Head it is close to the  ecumene), the Moon’s power
is perceptible  then  but when it is in the Tail its latitude is southern and its power decreasesd. This is also the (astrological) judgment
of any planet when it is in the Head of the Dragon or its Tailm, (…)Hence  if one of  the planets is in the Head of the Dragon or the Tail,
as recorded in the tables, it will neiter help nor harm. Many say that the Head adds a quarter to the years of life of  the ruling planet
and the Tail substracts them in accord with the  (astrological) judgment »
Réshit Hokhmah
Au Chap. II, au sujet du signe des Gémeaux  (-p. 77 de notre édition):
« Et c’est la maison de Mercure et l’honneur (exaltant) de la tête du Dragon au tiers degré «  »
Ibn Ezra semble donc accepter de conférer une place à la Tête du Dragon au même titre que pour Mercure.
On note par ailleurs que dans la version I,  on ne trouve pas les noeuds de la Lune dans la succession des planétes

Version I  ch/ IV (Séla  pp 71 et seq) :

Saturne-Jupiter- Mars – Soleil Vénus Mercure Lune

alors que les deux noeuds figurent dans la  Version II  :

Soleil- Lune- Saturne- Jupiter- Mars-Vénus- Mercure- Tête du Dragon, Queue du Dragon.

( chap V (Séla  pp/ 217 et seq)

 

Le ton de’ Taamim  I  est nettement plus sceptique sur le sujet que le Réshit Hokhmah et Taamim II.  Cela nous conduit à penser

que  Taamim I pourrait être un commentaire critique qui ne serait pas d’Ibn Ezra alors que Taamim II serait  un complément

du Réshit Hokhmah. On relévera de façon récurrente la forme « les astrologues disent que » ou bien il parle de certaines notions

au passé comme s’il s’agissait de croyances révolues.

Chapitre II

« Et à chaque planéte, il y avait attribué un domicile dans le lot du Soleil  (..) C’est pourquoi les astrologues ont dit que etc »

(p. 240 de notre édition). L’auteur ne ménage pas Ptolémée  » Et quant aux termes qu’a signalés Ptolémée il ne faut pas leur

accorder crédit car il dit simplement les avoir trouvés dans un texte antique ».  L’auteur n’hésite pas à mettre les astrologues en

dispute : » Et voici une deuxième controverse entre les Anciens » (p. 247) . L’auteur revient aussi sur l’épineuse question de la

précession des équinoxes (p.  249).

 

 

 

Livre des raisons et  Livre des « causes ».
On signalera que si la première version mentionne de façon récurrente les « raisons » de tel ou tel dispositif astrologique, ce n’est pas le cas de la seconde version.
Autrement dit, nous ne pensons pas que la seconde version soit réellement  explicative et nous pensons aussi
qu’elle reprend des passages de la première version. On peut d’ailleurs se demander si l’expression « Réshit Hokhmah » ne désignait pas initialement le diptyque. Dans ce cas, la seconde version reprendtrait cet ensemble en le pésentant sous une fprme différemment
ordonnée. Rappelons que l’édition latine des Opera Omnia d’Ibn Ezra débute par  l’Introductorium  quod diciter  principium sapientiae »
En fait, c’est là un titre abrégé. A l’intérieur on trouve Introductorium in Judicia Astrorum.
L’étude de la traduction latine  de la seconde version nous révéle que le terme  récurrent dans le texte n’est pas « ratio » mais « causa »
On ne trouve qu’un cas avec le chapeau « De ratione et causa  partium » ) . En fait, il faudrait parler d’un Liber Causarum
et non d’un Liber Rationum. Le terme « Ratio » ne figure qu’au titre de l’ouvrage. En réalité, le
terme se trouve dans  un grand nombre de chapeaux mais ceux-ci ne figurent pas dans le texte hébraïque traduit par Shlomo Séla. Inversement, la traduction latine de la seconde version ne comprend pas de division en chapitres.
On notera aussi le ton de l’ouvrage : nombre de paragraphes commencent par « Connais » (Téda en hébreu, « Know »), ce qui n’est
pas vraiment approprié pour un Liber Rationum car on est plus ici dans le style d’une introduction; d’un exposé plutot que d’une
‘explication.. En fait, on a plutôt l’impression que  la prétendue seconde version n’est que la suite du Commencement de Sapience et
donc que les Opera Omnia auront tenté de masquer l’absence du vrai Liber Rationum en appelant ainsi  la suite en question et en
affublant celle-ci de chapeaux  intitulés « causa » et qui, comme le montre l’édition Séla, ne figurent pas dans l’original hébreu.
L’éditeur du texte latin  aurait donc recouru à un subterfuge pour masquer une lacune au sein d’un ensemble  qui avait vocation et
prétention à être exhaustif en dédoublant le Commencement de Sapience déjà constitué de deux volets et faisant passer le second volet
pour le Liber Rationum disparu mais entre temps retrouvé puisque nous l’avons traduit de l’hébreu comme le fit par la suite Shlomo Séla (cf  .notre étude  « Le diptyque astrologique d’Abraham Ibn Ezra et les cycles planétaires du Liber rationum, op. cit.)
Les  similitudes et différences entre les deux versions
On peut s’interroger sur la raison d »être de l’existence de deux versions qui seraient toutes deux
le fait d’Ibn Ezra à moins que l’une des versions n’ait vocation à remplacer voire  à se
substituer à  l’autre.
On observera que l’ordre des planétes n’est pas le même dans les deux cas au niveau de leur
description :
Version I  ch/ IV (Séla  pp 71 et seq) :   Saturne-Jupiter- Mars – Soleil Vénus Mercure Lune
Version II  chap V (Séla  pp/ 217 et seq) :   Soleil- Lune- Saturne- Jupiter- Mars-Vénus- Mercure- Tête du
Dragon-Queue du Dragon
Dans la version I  les luminaires sont à l’articulation entre planétes « supérieures » (extérieures) et « inférieures » (intérieures)
tandis que dans la version II  les luminaires sont placés en tête  de la série suivis des supérieures
et des inférieures plus les noeuds de la Lune (Dragon). On ne trouve pas ce sujet traité dans le
Commencement de Sapience pas plus donc que dans la première version du Liber Rationum. De
même l’ordre de présentation des planétes au chapitre IV de la première version du LR est le
même que celui de la dite première version. Si l’on ajoute que le recours au « taam » qui donne
son nom au Sefer Hateamim  est  bien plus fréquemment utilisé en hébreu dans la première
version que dans la seconde dont il est à peu près absent, il apparait que la seconde version
n’est qu’une pièce rapportée qui aura fini par prendre la place de la première. Selon nous, la
seconde version aura été réaménagée pour  apparaitre au sein du diptyque ou bien comme on
l’a dit plus haut, une suite du premier volet qui vient non pas expliciter celui-ci mais le compléter.
ce qui explique que cela commence par « nous avons  vu que ». ( ce qui est rendu  dans la
traduction latine (de Petro d’Abano. Rappelons que selon nous, Abano fit usage de la traduction  romane  pour passer au latin(cf notre communication Jérusalem, 1993, op. cit))  imprimée  par « vidimus » en hébreu « raynou » , ce qui
indique plus un complément, une suite,  qu’un commentaire. L’absence de division en  10
chapitres de la seconde version va dans ce sens.
Bien entendu, il ne faut pas tenir compte des éventuelles  additions
qui ont pu être  effectuées  pour donner le change en tête de l’ouvrage. Par ailleurs,
cette même seconde version du Liber Rationum  aura été complétée dans les Opera Omnia par
un document dont il ne semble pas qu’il y ait d »original hébreu et qui n’a pas été rendu par Séla.
On trouve donc tout au début :   » Je veux fournir la fondation du Livre du Commencement » Il
n’emploie pas « taam » mais « mossad ». (iesod: base) Dans la première version on mentionne au tout début
« Sefer Hateamim » qui sera dit-on  divisé en 10  chapitres (donc sur le modéle du Commencement)
Cependant tout au début, selon nous, aura été ajouté (cf Séla op.cit. p. 189): « Sefer Hateamim »,
Qu’en est-il en latin? Il est annoncé que l’on veut  poser les fondements du  Principium Sapientiae.
On peut penser que le latin fondamenti  rend ici l’hébreu « mossad » et non « taam ». En fait, il y a là
une étrange dualité entre ces deux termes. Nous avions  jugé bon en 1977 (il y a 37 ans) de traduire
Sefer Hateamim par Livre des Fondements astrologiques mais nous aurions du en rester à la
forme Livre des Raisons. Il faudrait donc parler pour la seconde version d’un Sefer Hamossad(ot)
et pour la preière d’un Sefer Hateamim. Comme le traduit clairement Séla ; » the foundation of
the Beginning of Wisdom ».  alors que pour la première version, Séla indique:  Book of Reasons/
Ces quelques observations nous conduisent à penser que la seconde version que nous préférons
appeler livre des fondements, des bases n’est pas le Livre des Raisons. On aurait en fait
un triptyque  qui aurait été réduit à un diptyque du fait de la disparition du manuscrit que nous
avons retrouvé  à la Bibliothèque de Limoges et qui serait donc plus compler que l’Opera Omnia.
Nous avions déjà esquissé  cette orientation dans la revue des Etudes Juives en 1996, en y
publiant une communication que nous avions donnéeen 1992 à Ottawa, au Congrès de la
SIEPM.(cf supra)
Etrangement, quand la seconde version utilise « taam » à propos des maisons (de l’horoscope)
 (comme taam Habatim (Séla, pp. 202-203) le traducteur actuel   ne s’arrete pas sur l’emploi de
ce terme  et rend par  » explained the  Houses ». Il semble que dans le second volet de ce que nous
appellerons un triptyque, Ibn Ezra ait amorcé un processus explicatif, d’où la présence de
« taaù »  de temps à autre, ce  qui ensuite aurait débouché sur une approche plus systématique et
le développement d’un troisiéme volet (Première version du  Book of Reasons). Autrement dit,
la seconde version serait antérieure à la première, à l’inverse de ce qu’indiqque Shlomo Séla..
Il est intéressant de signaler que dans les notes de S. Séla sur les deux « versions »,  le mot
« reason » est récurrent dans les passages(en gras) qu’il commente (pp. 111  et seq)  de la première
version (Teamim I) alors qu’il ne comporte qu’une seule occurence dans
les notes de la seconde version (Teamim II,  pp. 261  et seq). Ce point souligne à quel point
Teamim II  est un   faux Sefer Hateamim.
Les références à Ptolémée
Il est bon, par ailleurs,  d’aller vérifier les références à Ptolémée. Connaissant
assez bien son oeuvre astrologique,- ce qui n’était pas le cas
en 1977, nous avons immédiatement, à la relecture du
Liber Rationum (Première version selon Séla) réagi face au
passage suivant  du chapitre III:
« Et Ptolémée dit que les signes  de feu relévent du vent  du
nord (p 149 de notre édition) et les  signes d’eau  du vent
d’est . Mais il reconnait  que les  signes de terre sont
méridionaux et ceux  d’air  occidentaux. Et Yakub Al Kindi
soutient   que les signes de feu sont orientaux  et inclinent
vers le nord . Et c’est cela qui est  juste’ »
En réalité, le texte de la Tétrabible ne mentionne pas les 4
Eléments et Ibn Ezra n’en parle que par commodité pour
distinguer les deux triplicités masculines entre elles. MAis
ce faisant il induit le lecteur en erreur et le pousse à
l’anachronisme.
Tétrabible :  Des trigones (trad.  Bourdin (trigonocraties)
« Le premier (…) passe par le Bélier, le Lion et le Sagittaire,[signes
de feu], trois signes masculins (…)

Ce même trigone estt  surtout  boréal
(donc au nord) (…) Le second  trigone se tire par le Taureau
la Vierge et le Capricorne[signes de terre], trois signes féminins
(…)Mais ce trigone  est principalement  méridional (…)Le
troisiéme trigone passe par les Gémeaux,, par la Balance et
par le Verseau [signes d'air]trois signes masculins (..) Ce
trigone est   aussi primitivement  de constitution orientale
(Est) (….) Le quatriéme trigone passe par le Cancer,le
Scorpion et les Poissons[signes d'eau] (..) Et ce trigone  est  estimé surtout
occidental (Ouest) » On notera que l’ordre dans lequel
la Tétrabible   ordonne les 4 trigones est celui qui correspondra
à la distribution  des Eléments entre les douze signes
du Zodiaque. (Feu, terre, air, eau)
Il reste que la désignation des signes selon les 4 Eléments
n’est pas antérieure au temps d’Albumasar.(IXe siècle) qui
en fait un usage systématique dans son  systéme des
Grandes Conjonctions (Jupiter-Saturne)
On notera par ailleurs que les attributions aux 4 points
cardinaux que propose Ibn Ezra ne correspondent pas
tout  à fait.Pour le premier, c’est bien le nord,  pour le
deuxiéme,  c’est bien le sud. Pour le troisiéme  et le
quatriéme, en revanche, il y a interversion des
directions.
Si l’on admet que le Centiloque est le « fruit »
du Tetrabiblos, comment se fait-il qu’il y soit question des maisons de l’horoscope
(Sentences   15, 16 19, 39, 41 48, 55,  57, 69,  73, 75, 80,  81, 89,  etc) alors qu’il n’en est  que très peu question dans
la dite Tétrabible.?  On peut aussi se demander si dans certains cas Abraham Ibn Ezra quand il cite Ptolémée ne renverrait pas
plutôt  au Centiloque. Nous pensons (cf  nos Recherches sur les éditions ptolémaïques, op. cit,) que  le Centiloque suit les deux
premiers livres du Tétrabiblos. La preuve en serait que les sentences 95 à 100, donc les dernières,  correspondent assez bien
à la fin du Livre II:
Tétrabible  Livre II , 10 Des couleurs dans les éclipses, cométes et autres choses de cette sorte
Livre II , 14   De la signification des météores
Centiloque  sentences  96   Dans l’horoscope d’une éclipse etc  98   Les divers météores lumineux  99 Les différents météores   100  Quand les cométes etc
De même le prologue du Centiloque est-il adressé à Syrus comme pour la Tétrabible et son ton est comparable sur plusieurs
des premières sentences (notamment les dix premières)
Cela dit, force est de constater que le Centiloque  traite des 12 maisons de l’horoscope avec la
spécificité propre à chacune d’entre elles, ce qui est totalement absent de la Tétrabible. Comme
dans le cas de deux  documents qui sont censés être liés, on pourrait se demander si certains
passages de la Tétrabible n’ont pas été conservés dans les manuscrits qui nous en sont parvenus,mais
cela pourrait tenir au fait que la Tétrabible ne traite pas d’astrologie « horaire » (avec le thème dressé
pour le moment de la consultation ) et que les maisons  étaient réservées à un tel usage. Il est
frappant de noter que Ptolémée aborde les différents domaines relatifs aux dites maisons mais
sans se servir de cette technique pour autant.
En réalité, on l’aura compris,  ce n’est pas Ibn Ezra qui attribue à Ptolémée les liens signes-Eléments mais
bien l’auteur du Livre des Fondements Astrologiques (Version I)
L’Encyclopédie Astrologique d’Abraham  Ibn Ezra
Dans son ouvrage  Abraham Ibn Ezra and the rise of medieval Hebrew Science (op. cit, pp. 57
et seq), S. Séla  note que le Sefer Hateamim  est divisé en 10 chapitres mais cela ne vaut que
pour ce qu’il appelle la première version. C’est alors qu’il cite notre communication d’Ottawa de
1992 (cf supra). Il note d’ailleurs que le Sefer Hateamim semble ne pas disposer de sa partie
introductive. Il reléve que dans d’autres oeuvres l’ouvrage est signalé comme Sefer Hateamim
Réshit Hokhmah, comme  » Livre des raisons du Commencement de la Sagesse. » Séla signale le
débat au sujet de ces deux « versions ». Mais on ne comprend toujours pas pourquoi Séla ne mentionne
ni Le Monde Juif et l’Astrologie de 1985 ni notre édition de 1977 qui sont pourtant référés dans
notre publication dans la Revue des Etudes Juives.
Nous avons pu observer que Taamim I  est bien plus critique que Taamim II sur une question comme celle
des noeuds lunaires appelés en Inde Rahou et Ketou.  Il est étrange certes que Taamim  I affirme que Ptolémée
se moque des astrologues de l’Inde dont il ne devait pas avoir connaissance. Mais force est de constater, à l’issue de notre
enquéte,  que Taamim I  qui manque dans les Opera Omnia pourrait bien ne pas être d’Abraham Ibn Ezra mais de la plume
d’un critique qui suit le Réshit Hokhmah, de façon beaucoup plus systématique (chapitre par chapitre) alors que Teamim II
serait plutôt une partie complémentaire au Commencement de Sapience.
Le début de Teamim  I est d’ailleurs assez typique. « Ils ont divisé », ce qui marque une distance. L’auteur visiblement s’en tient à ce que
dit Ptolémée et rejette les apports ultérieurs. Un autre exemple de ce ton distancie au début du Chapitre II: « Beaucoup commencent
leurs années » Le ton est en quelque sorte ethnologique.  Ou encore : » j’ai déjà cherché dans les oeuvres des astrologues la raison des
domiciles et je n’ai rien trouvé de correct si ce n’est qu’ils disent etc «   On croirait entendre Bouché Leclercq dans son
Astrologie Grecque (1899) qui aborde l’astrologie comme le ferait un entomologiste.
En fait, il n’est pas rare que des traités critiques comportent un exposé très développé du savoir astrologique. C’est même une des lois
du genre que l’on retrouve encore de nos jours dans le Que Sais-je sur l’Astrologie de Daniel Kunth (2005) et même déjà dans la
première version de 1951 par Paul Couderc. Certains réformateurs de l’astrologie ne sont d’aileurs pas tendres avec ce domaine et
l’on pense à Kepler (Tertius Interveniens). D’ailleurs,  Morin de Villefranche quand il s’en prend en 1654 à Nicolas Bourdin, suit son
exposé  pas à pas, senetence du Centiloque après sentences. Il peut en effet s’agir de conflits entre différentes approches de l’astrologie
mais en tout état de cause, on ne saurait attribuer le Sefer Hateamim première version à Abraham Ibn Ezra, quand bien même, par
la force des choses, il lui  emprunterait beaucoup. (sur les attaques médiévales contre l’Astrologie,
cf notre ouvrage Le Monde juif et l’Astrologie. Histoire d’un vieux couple. ed Arché 1985
(thèse soutenue en 1979 sous le titre La problématique astrologique au prisme des principaux
penseurs juifs du moyen age espagnol. EPHE Ve Section  Paris III)
On comprend mieux désormais la présence de formules dans Teamim I comme « Amar Abraham », Abraham a dit que nous avions traduites à l’époque par « Abraham ‘(l’auteur) a dit », en tête des Chapitres IV et X. et qu’on aura laissées par inadvertance quand il s’est agi d’attribuer l’ouvrage au dit Abraham. Dans la version  Teamim  II, cette expression n’existe pas alors qu’on trouve des formules
semblable mais associées à Ptolémée ou à Alkindi et non à Abraham/
Etrangement, au Chapitre IV, la citation annoncée du texte d »‘Ibn Ezra
n’est pas fournie. Il ne faudrait pas croire que c’est Abraham Ibn
Ezra qui déclare qu’il a déjà mentionné l’explication etc

FOURTH chapter  Teamim  1

Fourth Chapter . Abraham said. I  have already mentioned the explanation for (the nature)

Of Jupiter and Saturn and the rest of the planets (cf Séla,   p. 69)

Signalons une autre anomalie bien plus marquante au Chapitre II

de Teamim  I.  Alors que le texte ainsi commenté par  Teamim I

aborde successivement les 12 signes, le texte qui nous est parvenu de

Teamim  I  ne va pas au delà du signe du Cancer. En revanche, on y

trouve diverses « digressions » sur les « domiciles » et les « exaltations »

des planétes qui nous semblent devoir  avoir appartenu  initialement à un

autre chapitre sinon  à un chapitre différent. On passe au  commentaire

du chapitre V de Teamim I  qui est  relativement fort court et qui

traite du « bon et du mauvais des planétes ». Etrangement, le chapitre V

de Teamim V commence ainsi «   « Il n’est point besoin de chercher

des explications car ce sont choses connues » (p. 276, op. cit 1977) et à

la fin, il est encore dit « le reste des choses est connu et n’exige pas

d’explication ». (p. 279). Tout se passe comme si les éditeurs ayant

trouvé que ce chapitre était fort succinct et n’ayant pas compris

qu’une partie du chapitre se trouvait dans le chapitre II, ont cru bon

de laisser entendre que le commentateur n’avait pas cru bon de

développer.

La présentation de Séla  concernant l’Astrologie « mondiale »
Dans  un autre ouvrage, Shlomo Séla traite de cette branche de l’Astrologie ( Abraham Ibn Ezra. The Book of the World. Brill 2010)
notamment au regard des   relations/conjonctions entre Jupiter  et Saturne (pp. 19 et seq  et 57 et seq). Signalons que la notion de
triplicité, de trigone, est présente au Livre I  de la Tétrabible mais sans la moindre association avec les 4 Eléments. Ptolémée signale
simplement que les trois signes d’une même triplicité sont de même « sexe » .
Ibn Ezra ne semble guère enthousiaste au regard de ce binome constitué par les deux planétes les plus lentes et donc les plus
lointaines. Il ne saisit pas vraiment l’intérêt pour l’astrologie de se polariser sur le seul « ballet » de Jupiter et de Saturne. Or, un tel systéme sera appelé à une fortune remarquable pendant sept ou huit siècles et notamment retiendra l’attention à la fin du XVIe siècle
d’un Jean Bodin, dans sa République?
L’exposé d’Ibn Ezra sera donc  au final  fort succinct et l’on ne
s’étonnera pas que le Réshit Hokmah tout comme son « double » critique, le Sefer Hateamim (I) en traite en bien peu de lignes, au dixiéme et dernier chapitre, dans les deux cas. (cf Séla,   ed  Abaham Ibn Ezra. The Book  of the World,   A parallel Hebrew

English edition  of the  two versions of the Text,  p. 29-32 et   259 et seq). Ce  qui nous renvoie aussi au Xe chapitre du Sefer Hateamim don’t nous avions publié la traduction conjointement , lequel ouvrage serait selon  nos réflexions actuelles non pas d’Abraham Ibn Ezra mais sur Abraham Ibn Ezra.

L’exposé d’Ibn Ezra sur la théorie d’Albumasar est au demeurant fort succinct / On nous y expose le passage de la conjoncton Jupiter-Saturne (- nous en avons traité amplement dans notre post Doctorat,  EPHE 2007,  Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle ainsi que dans Le Monde Juif et l’Astrologie. Ed Arché, Milan, 1985) Selon nous, la théorie des Grandes

Conjonctions péche du fait de l’introduction des Triplicités (les 4 Eléments répartis entre les 12 signes) du fait que chaque fois que

les conjonctions de Jupiter et  de Saturne se produisent – environ tous les 240 ans selon les calculs très approximatifs de l’époque – on

entrerait dans une nouvelle phase, ce qui n’ a aucun substrat astronomique. Vaste débat qui ne cessera de diviser les astrologues sur

la dose d’astronomie à instiller en astrologie et sur les libertés que l’astrologie peut prendre par rapport au référentiel astronomique.

Dans le Livre des Fondements (Ed Retz , op. cit. p.302), il est renvoyé in fine au « Livre du Monde », renvoi  qui ne figure d’ailleurs pas dans le Commencement de Sapience.(voir p. 219).  Cela dit, l’auteur du livre des fondements émet des réserves.(cf aussi la traduction de ce passage par S. Séla, in Abraham Ibn Ezra. The Book of Reasons. Ed Brill, 2007,  p. 107., cf aussi Séla,  sur  la première “version” du Book of Reasons, fin  du chapitre X,  p. 179)

Séla écrit : » Cyclical Astrology is dealt with almost exclusively in the tenth chapter of  Réshit Hokhmah » Mais en fait l’exposé en question se situe dans les toutes dernières pages de cet ouvrage (cf Séla  p.267) soit  une douzaine de lignes ! Et pas davantage dans le « commentaire » que constitue le « Book of Réasons » (Sefer Hateamim). En fait, on a vraiment l’impression qu’il s’agit là d’une addition.   Il nous semble que le Livre des Raisons aura été ainsi  attribué à Ibn Ezra du fait de ses dernières lignes  quand l’auteur se référe au Livre du Monde. Or,  Séla note que la partie consacrée aux conjonctions Jupiter-Saturne n’est pas traitée dans le dit Livre du Monde (Sefer haolam.(cf  supra, voir Séla,  Book of Reasons,  op. cit. p. 179)

Un exposé aussi succinct nous semble assez dérisoire au sein du Commencement de Sapience et le commentaire qui se  trouve dans le Livre des  Fondements l’est  tout autant, ce qui peut nous faire penser qu’il a été rajouté pour donner le change.

Cette omission est d’ailleurs d’autant plus étrange qu’Ibn Ezra se sert volontiers des 4 Eléments associés aux  12 signes du Zodiaque, dispositif quii aurait été mis en place lors de l’exposé  de la théorie des Grandes Conjonctions. Il faut y voir un paralléle avec les additions qui ont été effectuées à la suite du Liber Rationum dans la version latine des Opera Omnia (1485,  trad. Abano) et qui traitent elles aussi d’astrologie « mondiale » avec l’exposé de la théorie des âges planétaires de 353 ans chacun. Ce développement additonnel, soulignons-le est absent de  l’édition en hébreu du dit ouvrage   par Séla. (cf  notre précédente étude sur le travail  de S. Séla).

Le Sefer haOlam (Iere version)  se référe d’entrée de jeu sur un mode critique au De conjunctionibus d’Albumasar (cf l’étude Richard Lemay, Beyrouth 1962)/ Ibn Ezra rappelle qu’il y a 120 conjonctions. On est donc loin de la seule conjonction de Jupiter et de Saturne (cf Sélan op. cit. pp. 53 et seq). C’est dans la seconde version du Bookl of the World (Séla, op. cit pp 157 et seq) qu’Ibn Ezra traite d’entrée de

jeu de la « conjonction de Saturne avec Jupiter au début du signe du Bélier qui se produit tous les 1000 ans environ ». Ibn Ezra reconnait

alors que certes, il y a 120 conjonctions mais la dite conjonction Jupiter-Saturne constitue l’axe central de tout le processus

conjonctionne. Et dans cette seconde version, Ptolémée est désigné systématiquement en sa qualité de roi, ce qui n’était pas le cas dans les autres oeuvres.

On a vraiment l’impression d’une addition  quand on compare les deux versions mais il nous apparait que la seconde version

correspond  à la référence figurant à la fin de la « première » version du Sefer Hateamim (que nous avons traduite en 1977).

Sefer Haolam 1 (trad. Séla)

« There are 120 conjunctions(of the seven planets). » sans développement sur la conjonction Jupiter-Saturne.

Sefer Haolam  2 (trad. Séla)

We know that there are 120 conjunctions of the seven planets and each conjunction has its own judgment and verdict. Bur the

great conjunction of Saturn with Jupiter at the begining of Aries, which happens once every thousand years or close to that-is the root. This is how it works, every 20 years they conjoin on the house of one triplicity  etc  »

On note l’interpolation sur les conjonctions Jupiter-Saturne et leur rôle absolument central.

Sefer Hateamim  1 (Halbronn 1977, p. 302):

« Et ce que nous avons dit au sujet des planétes supérieures (Jupiter et Saturne) …j »explique cette question  dans le Livre du Monde »

Plusieurs questions se posent à  nous:

- il apparait clairement qu’un certain lien existe entre le Sefer Haolam  en sa « seconde » version  et le Sefer Hateamim en sa « première » version. – il apparait que la première version du  Sefer Haolam  ne comporte pas de référence aux conjonctions Jupiter-Saturne comme le fait  la

première. On a affaire à un ajout.

-le Réshit Hokhmah en son Xe et dernier chapitre développe  un exposé sur les conjonctions Jupiter-Saturne,(cf Halbronn, op cit pp  218-219) « Et ainsi dois-tu mener (diriger) la grande conjonction jusqu’à ce que translatent Saturne et Jupiter de triplicité en triplicité

jusqu’à ce qu’ils retournent à leur premier liey et ce sera en 960 ans  »

Il nous semble que tout ce qui est relatif à la théorie qui place au centre la succession des conjonctions de Jupiter et de Saturne est rajouté comme si Ibn Ezra s’était « converti » à cette théorie,  dans un second temps. On observe qu’il n’ a que peu de place pour ce faire comme si une telle addition avait été réalisée in extremis, tant dans le Réshit Hokhmah que dans le Sefer Haolam II mais aussi dans le Sefer Hateamim I., où l’on trouve en gros trois fois le même bref  exposé. On a déjà dit que nous trouvions étrange que le Sefer Hateamim se référe au Sefer Haolam. Nous pensons que le Sefer Hateamim I  a du être intégré aux Opera Omnia d’Ibn Ezra à une certaine époque-

mais il ne sera pas retenu dans l’édition latine de 1485 qui ne comporte que le Sefer Hateamim II. On peut supposer que l’on aura voulu

introduire dans ces premières Opera Omnia (comportant Sefer Hateamim I)  un exposé sur les grandes conjonctions Jupiter-Saturne en divers endroits, donc dans  les trois passages que nous avons cités et qui se trouvent pour deux d’entre eux (Réshit Hokhmah  et Sefer Hateamim  I) tout à la fin et pour l’un d’entre eux tout au début (Sefer HaOlam II)

Or, si l’on compare avec l »édition latine  imprimée (1485), le Livre du Monde ne correspond à aucune des deux versions traduites

par Shlomo Séla. On a affaire à un exposé sur les conjonctions Jupiter-Saturne (propre à la secone version) mais avec  un développement  sur le De coniunctionibus  d’Albumasar qui se trouve dans la seule  première version. On peut donc se demander si la première version

de Sefer Haolam I n’aurait pas été tronquée  et que le passage supprimé serait réapparu dans Sefer Haolam II  mais sans le chapeau

introductif sur Albumasar dont le nom n’est même pas cité dans Sefer Haolam II. (cf  Shlomo Séla   Abraham Ibn Ezra and the rise of Medieval Hebrew Science, Brill, 2003, pp. 149, 163-164)

 

On rapprochera aussi ce passage de deux sentences du Centiloque

ouvrage qui est considéré avoir été réalisé à peu près du

temps d’Ibn Ezra:

Sentence 50  Ne délaisse aucune des  cent dix-neuf

conjonctions. Car en elles s’établit la connaissance des

choses qui dans ce monde sont sujettes à génération et

corruption »

On est très proche de 120 conjonctions évoquées plus haut.

Sentence 63 : Quand Saturne et Jupiter sont conjoints,

regardde lequel est le plus élevé et prononce selon la nature

de celui-là. fais aussi de même pour les autres étoiles »

(trad. Nicolas Bourdin)

 

Rappelons aussi   que Sefer Haolam II  présente

Ptolémée comme le Roi Ptolémée, ce qui n’est nullement le cas de Sefer Haolam I.. Cette forme se retrouve dans Sefer Hateamim II

(cf Séla,  op. cit. p. 243 au chapitre VII § 7), ce qui explique que dans l’index  on trouve l’entrée Ptolemy (The King) qui recouvre

malencontreusement toutes les références à Ptolémée.  Dans l’index du Book of the World, la mention King après Ptolemy  ne figure point, en revanche.  Comment expliquer  une même occurence dans Teamim II  et dans

Sefer Haolam II? On notera que cet usage n’est nullement systématique  dans Teamim II alors qu’il est doublement attesté  dans Olam II (pp 161, 163 à chaque fois que le nom de Ptolémée est mentionné. (cf  S. Séla, Shlomo Séla   Abraham Ibn Ezra and the rise of Medieval Hebrew Science, Brill, 2003, pp. 296-305)

Il  y a certainement eu des interpolations, des additions qui ne sont pas nécessairement de la plume d’Abraham  Ibn Ezra et cela ressort d’une certaine hétérogénéité de l’ensemble. Le fait, en

tout état de cause, que le Sefer Hateamim I  comporte in fine des références à des oeuvres d’Ibn Ezra ne saurait nous apparaitre comme

la « preuve » qu’il doive lui être atttribué. On aura brouillé les pistes par des ajouts au début ou en fin d’ouvrage. Ainsi, peut-on parler

d’une « critique »  benezraïque comme il en existe une pour la Bible ou pour Nostradamus avec la possibilité de plusieurs rédacteurs.

 

Nous terminerons en soulignant le point suivant, à savoir que dans Teamim I, à deux reprises (cf supra),  le chapitre commence

par « Abraham a dit », ce qui nous autorise à placer cette oeuvre hors du canon abenezraique  bien qu’elle y ait été intégrée, si ce n’est

qu’elle n’aura pas été retenue dans les éditions imprimées de la fin du XVe siècle qui paraissent parallélement à celles de Jaffar alias

Aboumashar (Albumasar). De façon assez surprenante, Shlomo Séla ne reléve cette bizarrerie dans ses notes alors que ce point nous

semble décisif et vient vient confirmer les différences de ton et de contenu entre le  Réshit Hokhmah et Teamim II  d’une part et

Teamim I  de l’autre. Il ne semble pas que dans le Réshit Hokhmah, on trouve « Abraham a dit ».

En conclusion,  nous pensons que Teamim I  est un commentaire du

Réshit Hokhmah et non une oeuvre d’Ibn Ezra. Son intérêt tient à

l’approche critique, historique, qui le caractérise sans que l’on doive

nécessairement le classer dans la littérature proprement anti-astrologique.

Encore faut-il préciser que la frontière n’est pas nettement marquée

entre les différents discours sur l’astrologie. La lecture de Kepler,

par exemple,  peut apparaitre comme parfois assez hostile envers

l’astrologie et d’ailleurs ne pourrait-on  utiliser pour l’auteur de

Teamim I la même expression que le dit Kepler, au début du XVIIe

siècle, s’appliquait à lui-même, celle de « Tertius Interveniens »?

 

Eléments bibliographiques:

Raphael Levy  The astrological Works of Abraham Ibn Ezra,  PUF Paris   1927 et  The Begining of Wisdom. An astrologica Treatise by

Abraham Ibn Ezra,   Les Belles Lettres  Paris  1939 (versions romane, anglaise, et hébraïque)  qui servit à notre édition de la version

romane modernisée (1977)

Y. T. Langermann  Some astrological Themes in  the Thought of Abraham Ibn Ezra in

« I. Twersky  &  Jay M. Harris;, ed.  Rabbi  Abraham Ibn Ezra : Studies on the writings of a twelfth century jewishh Polymath

Harvard University  Center for  Jewish Studies. 1993

J. Vernet  Cinetica y Astrologia en Abraham Ben Ezra,  Actas del Simposio Internacional. Madrid 1989

in   F.  Diaz Esteban  ed.  Abraham Ibn Ezra y su tiempo/ Asociacion Espnola de Orientalistas,

Madrid 1990  Vernet qui avait préfacé notre Monde Juif et l’Astrologie y  mentionne nos travaux (pp. 384-386). Il ne semble pas

que Séla ait pris connaissance de cette étude et notamment de la Préface de Georges Vajda à notre édition du diptyque.

Shlomo Séla   Abraham Ibn Ezra and the rise of Medieval Hebrew Science, Brill, 2003.

 

 

 

 

 

JHB

22 09 14

Publié dans ASTROLOGIE, HISTOIRE, symbolisme | Pas de Commentaire »

Astrologie et langage: les préfixes

Posté par nofim le 22 août 2014

Cyclicité et changements de préfixes et de suffixes (affixes)

par  Jacques  Halbronn

 

Le langage en ce qu’il a de plus ancestral  est porteur d’une

conscience de cyclicité. Nous avons déjà signalé la dialectique

des préfixes qui tantôt annonce  un retour en arrière,

tantôt  un départ vers l’aventure sans parler bien sûr des

temps passé et futur  qui font parte intégrante de toutes

les langues.

On aura compris qu’hors de la dualité, point de salut et

que tout le reste n’est que remplissage  et  coupage des cheveux

en quatre. On peut certes s’amuser à subdiviser pour les

besoins de la cause  les saisons en trois volets,  et tout à

l’avenant. C’est comme ces  peintres à qui l’on commande

une dizaine de vitraux pour une église  et qui sont bien

obligés de découper le thème choisi en dix. Que par la suite

des gens prennnent au sérieux, à la lettre, de telles

subdivisions est pathétique.

Il suffit d’entendre des astrologues (cf  nos vidéos

sur les dimanche liberté de Didier Geslain) pour voir

comment les astrologues discutent entre eux sur la position

de telle planéte dans tel signe ou dans telle maison, sur

tel Ascendant ou le suivant, pour une poignées de minutes!

La sagesse veut que l’on ne  perde jamais de vue  les vrais

enjeux  qui sont  de l’ordre de la dualité.  On conçoit que

le fait de vouloir plus de détails ne fait qu’alourdir

la formation et la communication autour de l’astrologie.

Par la biais de la dualité, on connecte l’astrologie à

une grande famille  sémantique avec le flux et le reflux, le oui

et le non, le masculin et le féminin,  l’intérieur et l’extérieur

etc   et  ls gens  sont  de plein  pied dans votre sujet sans

avoir à subir le discours alambiqué , maniéré et prétendument

sophistiqué de l’astrologie  ordinaire  qui abonde en

nuances qui  passent par dessus la tête des gens.

On a vu d’ailleurs les efforts des astrologues pour attribuer

des significations  à de nouvelles planétes comme si celles-ci

ne pouvaient être assurées par l’astrologie ancienne. En fait,

c’est même le nombre de planétes qui est en trop à moins

d’admettre que plusieurs planétes veuillent dire la même

chose et sont « synonymes »,ce qui simplifierait les choses.

Quel spectacle donnent ces  auteeurs qui nous expliquent

laborieusement  qu’un cycle passe par douze  états

successifs ( cf  A. Négre, La clef du zodiaque, Ed Flandre

Artois).  En revanche, dire que tous les  mots qui

commencent par « re »  concernent la même tonalité

tous comme  ceux qui commencent par « de » ou « dis », en

contrepoint, voilà qui est  positif  et évite les longs

discours.

Au bout du compte, le langage se réduit à peu de choses, à

quelques  modulations, variations sur un même »thème »!

Au delà d’un certain seuil, les astrologues dépassent

leur seuil d’incompétence (principe de Peter)

Il  y a quelques décennies, d’aucuns proposaient de

« prouver » l’astrologie en montant que chaque signe

du zodiaque avait sa thématique  dans l’écriture

(notamment chez des écrivains, comme ceux du Scorpion)

Nous ne pensons pas que la piste soit bonne mais la

méthode l’est qui passe par le choix des mots. Elle l’est

sur deux plans: pour distinguuer les hommes des femmes

et pour distinguer une phase  de « conjonction » d’une

phase de  « disjonction », la conjonction étant en fait

une révolution (avec un R).

Nous pronons donc – on l’aura deviné-

un enseignement linguistique dans la formation des

astrologues de demain.

 

 

 

JHB

22  08 14

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans ASTROLOGIE, LINGUISTIQUE | Pas de Commentaire »

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