Les femmes et le verbe masculin
Posté par nofim le 7 août 2014
L’ambiguité du comportement féminin à l’égard des hommes
par Jacques Halbronn
Les femmes en ce début de XXIe siècle sont dans une attitude
de revanche et quelque part elles veulent faire payer aux hommes
d »aujourd’hui les humiliations subies par leurs aieules.Elles
sont bien conscientes de ce qu’elles vivent dans un monde crée
par les hommes et elles se sentent des « passagers » de seconde
classe dans tous les domaines de la culture, de la Science, de
l’Histoire, où elles n’ont droit qu’à quelques miettes. à quelques
noms qui ne sont souvent connus que parce que justement ce
sont des femmes et en quelque sorte des curiosités. Les femmes
ont leur propre Histoire qui est centrée sur leurs avancées
sociales qui ne sont souvent dues qu’à la complaisance des
hommes. N’oublions pas en effet que si telle femme est
ministre, c’est parce que les hommes le veulent bien, par la
grâce du maître.et parce qu’il y a un électorat féminin à 50%, ce qui fausse
quelque peu les perspectives.(les femmes en France depuis
1944). Les femmes qui réussissent le doivent le plus souvent
à un certain « piston » mais les domaines les plus stratégiques
échappent heureusement aux caprices des puissants.
Autre ambiguité, tout se passe comme si les femmes
étaient pressées de remplacer la réalité « brute » par du
discours masculin, chaque fois que cela est possible. Cela
vaut notamment dans le domaine des sciences humaines et
des sciences de la vie, étant entendu qu’elles ne s’intéressent
à ces domaines que dans la mesure où cela vient relativiser
le clivage entre hommes et femmes. Dès que les sciences
reconnaissent qu’elles ne peuvent distinguer entre les deux
sexes, avec les outils dont elles disposent, c’est du pain
bénit pour les « féministes ». Elles en concluent que les
différences ne sont pas « prouvées »!. Autrement dit, elles
essaient de piéger les hommes du fait même de la prudence
de leur approche. C’est à ce petit jeu qu’elles se délectent.
En réalité, il n’a jamais été question que la Science épuise
la réalité et l’on sait pertinemment que bien des choses ne
s’expliquent pas encore notamment dans le domaine du sexe,
de la race, voire de l’âge, trois sujets tabous pour les femmes.
Mais il convient de se demander s’il s’agit là d’une simple
question de bonne ou de mauvaise foi ou si ce comportement
n’est pas révélateur d’une véritable carence cognigtive. Tel
est en fait le vrai débat.
Entendons par là que ce serait cette carence même qui
expliquerait que les femmes sont sous le joug des hommes, sous
leur dépendance, non pas tant individuellement que
collectivement car le probléme ne se situe pas au niveau
du couple qui est par essence un phénoméne régressif
qui dépasse très largement l’émergence de l’espéce humaine.
Le rapport des femmes au langage trahit l’existence d’une
telle difficulté à affronter le réel quand celui-ci ne se
traduit pas par des mots et quand ces mots ne sont pas
dans le dictionnaire.
Car on observe que les dictionnaires jouent un rôle majeur
dans la formation de la pensée féminine. Il est rare qu’ »une
femme ne se serve pas d’un dictionnaire pour savoir ce que
les mots veulent dire et avec les téléphones mobiles, on a les
définitions à portée de main, à tout moment, par le biais
d’Internet. Le paradoxe d’un dictionnaire, c’est qu’il définit
un mot par d’autres mots qui sont eux-mêmes à définir. Il reste
que les dictionnaires établissent des réseaux demots qui sont
ainsi liés entre eux. Contrairement à ce qu’on a pu dire, les mots
ne sont pas isolés et l’on préférera parler de « modules » mais
ces modules ont tendance à se figer et à se pérenniser alors
même que la démarche scientifique tend à les déconstruire, à
redistribuer les mots autrement. Ce que dit la Science à un
moment donné n’a de toute façon, qui plus est, qu’une
valeur éphémère, jusqu’à nouvel ordre et le mot « ordre » est
ici particulièrement emblématique de la reconnaissance
d’une autorité.
Mais le comble du vice, ici, est atteint quand les femmes
tentent d’instrumentaliser le verbe masculin en le plaçant
devant un dilemme: soit vous trahissez la cause de la Science,
en en outrepassant les bornes et les méthodes,
soit vous trahissez la cause de l’Humanité « masculine » par vos
propres atermoiments et Dieu sait si les femmes n’auraient
pas tant de scrupules si elles étaient au pouvoir.
En fait, les femmes sentent qu’elles sont dans une sorte de
compte à rebours. Elles sentent que la Science parviendra
tôt ou tard à expliciter ce qui distingues les deux sexes et
elles veulent entre temps parvenir à une situation
irréversible, d’où on ne pourra plus les déloger.
Pour ce faire, leur stratégie est la suivante. Elles disent
aux hommes: vous n’arrivez même pas à justifier la
domination masculine en recourant à la « Science », donc
cette domination n’est qu’un Mythe qui ne repose sur rien
de sérieux. A aucun moment, elles ne semblent vouloir
tenir compte des « faits » , de l’observation du moment que
cela n’est pas formalisable « scientifiquement ». Autrement dit
ce qui n’est pas scientifiquement prouvé n’a aucune légitimié
mais ce sont les hommes qui sont mis au défi d’apporter la
preuve de la légitimité de leur domination. Tel est le chantage
qui s’exerce!
La seule parade à ce « double bind », c’est de dire que ce qui
compte avant toute formalisation, c’est le ressenti, ce que notre
cerveau perçoit du monde, on pourrait parler de phénoménologie.
Il n’est pas question ici que le « nouméne » se substitue au
« phénoméne »!..
Nous sommes donc là confrontés à deux problémes : d’une
part le verdict (le « dire ») du dictionnaire, de l’autre celui de
la Science. Et il est tentant de jouer l’un contre l’autre. L’un
est trop rigide et l’autre trop flou. Aucun des deux n’est à
la hauteur de la situation, de l’enjeu. L’un est caricatural
par ses associations éculées d’idées, l’autre est loin d »épuiser la
richesse et la complexité de son objet. Les femmes
ont donc beau jeu de vouloir substituer l’un à l’autre, de
faire alliance avec des scientifiques qui se sentent flattés
que l’on prenne leurs conclusions pour définives.
Mais le hic, c’est que dans un cas comme dans l’autre, le verbe
ne fait que se substituer à la réalité si ce n’est que pour les
femmes, le verbe est la réalité, car elles ne captent le monde
que par l’interface du verbe et le monde se limite à ce qu’il en
est dit. D’où un surinvestissement du langage qui pése aussi
lourd que la réalité, qui devient la réalité en soi, une réalité
qu’il est très facile d’imiter, de contrefaire; d’où un plus
grand risque d’être manipulé, le glissement vers un certain
formalisme très codifié, une rigidité des apparences, un
esthétisme social. On est alors non plus dans l’être mais
dans l’avoir, dans ce que l’on adopte plus que dans ce
que l’on apporte au monde. La femme a une mentalité de
client qui se sert dans un monde des hommes.
.JHB
19. 08 14
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