Phénoménologie des clivages
Posté par nofim le 7 août 2014
Les clivages et la mauvaise foi.
(Contre une science sans conscience )
par Jacques Halbronn
Il nous faut revaloriser le rôle de la conscience face à la
Science car l’on s »aperçoit que Science sans conscience n’est
que ruine de l’âme. La conscience, dirons-nous, c’est ce
que nous percevons, nous ressentons sensoriellement,
instinctivement, qui nous est immédiatement perceptible ou
en tout cas qui nous vient comme on dit à l’esprit quand nous
pensons à quelque chose sans que cela se réduise et se
traduise par des mots. Il y a une « vérité » de la conscience
qui si elle est bafouée reléve de la mauvaise foi. Car qu’est ce
que la « bonne foi », si ce n’est le refus d’abuser de certains
« obstacles épistémologiques », d’en profiter pour faire
triompher un certain déni du réel en profitant du doute
qui sous tend toute recherche?
Ainsi, si j’ai « conscience » que les hommes et les femmes
agissent différemment, il m’est indifférent que la Science
ne puisse valider ce sentiment. Celui qui refoule ce sentiment
du fait que la Science n »a pas pu ou voulu apposer son
« label » est -il encore « humain »? En ce sens, on ne saurait
refouler un ressenti en se servant de quelque expédient. Il y
aurait donc une sorte de « scientisme » chez ceux qui
instrumentalisent la science pour narguer la conscience.
Cela dit, la science n’en a pas moins mission de suivre les
pistes ouvertes par la « conscience », que l’on songe à la pomme de
Newton ou au bain d’Archiméde. Il y a beaucoup de choses
autour de nous où la conscience précéde la science et sert
d’ancrage.Or, de nos jours, force est de constater qu’un féminisme p
plus ou moins avoué, larvé, met en question la conscience au
nom de la Science. Il nous faudrait capter le monde non
plus au prisme de la conscience mais de la science et
comme la science est encore balbutiante notamment dans
le domaine des sciences humaines, cela signifie que l’on
devrait en rester au domaine de généralités abstraites sur
le citoyen lambda, asexué, sans race, sans âge et interchangeable.
Nous pensons au contraire que notre conscience nous
autorise à faire toutes sortes d’hypothèses et la Science
ne saurait prévaloir sur la Conscience à condition
bien entendu que la dite conscience ne soit déjà contaminée
par la Science, ce qui semble être le cas pour les femmes qui
ne capteraient le monde que par le biais du verbe masculin,
à savoir la Science mais un verbe qu’elles tendent à figer
et à cloturer, ce qui va à l’encontre de la dynamique du dit
verbe, préférant notamment l’écrit fossilisé à l’oral vivant.
Nous prendrons un exemple: imaginons que je propose
une piste de recherche donnée pour traiter d’un phénoméne
dont j’ai conscience de l’existence, ce n’est pas parce que cette
piste se révéle, du moins dans l’immédiat, insoutenable, que
le phénoméne que je veux étudier n’existe pas. Or, on assiste
fréquemment à ce type de harcélement intellectuel visant
à discréditer toute recherche liée à la conscience au nom
des exigences de la Science. Nous prétendons, a contrario,
avoir parfaitement le droit d’échaffauder des théories sans
que cela conditionne notre conscience de ce qu’il nous
intéresse d’étudier et d’analyser. Bien plus, en encourageant
la diversité des théories, l’on ne pourra que replacer la
Conscience au centre, la conscience étant une et la Science
étant multiple. Révolution copernicienne qui replacerait
la Conscience au Centre et la Science ne faisant que « tourner »
comme dirait Galilée, autour. .
La technoscience est un instrument qui tend à minimiser le rôle de la
conscience ou à faire de la conscience une sorte d’épiphénoméne qui ne vise qu’à valider les « grilles »
de la technoscience. On nous explique doctement que l’on peut reprogrammer et donc que ce que nous
percevons n’a qu’une réalité très relative et fugace, quasiment illusoire. Cette reprogrammation, ce formatage, cette
rééucation nous dit-on, est liée à l’environnement social tout comme à l’environnement technique. C’est donc sur la conscience et non
plus sur la science que se poserait le doute. Un tel discours selon nous ne peut passer que chez des personnes qui ne sont pas
présents au monde et il suffit de voir avec quelle aisance les gens qui s’intéressent à l’astrologie sont disposés à « changer de peau » ou
à se voir autrement au prisme de leur « signe » ou de leur « thème » étant aveugles à elles-mêmes.
Il doit exister une tension entre science et conscience, une dialectique mais chez d’aucuns cela n’a pas lieu et la conscience se moule
dans la science et renonce à exister et à préexister. Or, sans ce débat, sans ce combat avec la conscience, la Science ne saurait avancer.
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