Du sionisme au scoutisme : une question d’observance
Posté par nofim le 13 août 2014
L’identité juive, entre Sionisme et Scoutisme
par Jacques Halbronn (CERIJ)
Peu avant sa mort Freud publia Moïse et le Monothéisme
(selon le titre de la traduction française. En fait « l’homme Moïse
et la religion monothéiste, littéralement de l’allemand). Freud
s’appuie sur le fait qu’un certain pharaon, qui prendra le nom
d’Akhenaton avait développé un culte monothéiste. Selon Freud,
Moses serait ce pharaon qui aurait ainsi instruit un peuple
dans cette croyance en un dieu unique..Dans le présent essai,
nous développons une autre thèse qui tend à déterminer ce qui
a pu conduire à une certaine spécificité des Juifs. Quant à Jung, il
tint également des propos sur les Juifs, en phase avec l’époque
(La situation présente de la psychothérapie, 1934, ( Richard Nolle. Jung, « le Christ Aryen ».
Les secrets d’une vie. Ed Plon 1999) en distinguant l’inconscient aryen
et l »inconscient juif (cf René Major et Chantal Talagrand,
Freud, Paris, Folio, Gallimard , 2005, p. 185)
En 1978, nous avions lancé une association consacrée à
la recherche sur l’Identité Juive, le CERIJ. Ce questionnement
identitaire vaut pour les domaines les plus divers et il s’agit
de déterminer ce qui est le plus vital pour une discipline, pour
une culture. On perd souvent conscience de ce qui est
vraiment lessentiel.
Nous opposons ici sionisme et ce que nous appelons le
scopisme, du latin Scopus. qui est la traduction de l’hébreu
Tsofé/im. qui commence par la lettre Tsadé comme Tsion.
Il y a à Jérusalem un Mont Scopus, où se trouve l’Université
Hébraïque. (Har Hatsofim) comme il y a un Mont Sion. Depuis
1993, tous les 4 ans, nous avons participé à un Congrès
Mondial des Etudes Juives, sur ce Mont.
L’expression renvoie à la Bible, elle désrigne ces
explorateurs envoyés vers la Terre Promise et qui en firent
un compte rendu.
Pour nous, l’identité juive est celle du Tsofé, de l’explorateur
plus que celle du prophéte Nabi, Hozé, qui s’en rapproche.
Le Tsofé est à l’avant garde, aux avants postes, c’est un
« colon », en « mission » (celui que l’on envoie en éclaireur)
Il importe donc de dédramatiser l’Histoure Juive quand
on parle d’expulsion alors qu’il faudrait parler d’exploration.
L’envoi peut aussi être vécu comme un renvoi, dans le cas
du sionisme, renvoi vers une mission passée sinon dépassée.
Pour nous, les Juifs ont dans leur ADN quelque chose qui
en fait des explorateurs, et ce dans tous les domaines
et pas seulement sur le plan de la découverte territoriale
mais dans le domaine de la Science, de l’Art, de la
Technique..
Les Juifs seraient donc des « envoyés », des pionniers et
quand Herzl a écrit l’Etat Juif (1896) , il n’était pas
encore voué au Retour des Juifs en Palestine, Ce n’était
pour lui, alors qu’une option avec l’Argentine. Même à la
veille de sa mort, il avait agréé l’idée de l’Ouganda,
proposée par l’Angleterre. La Première Guerre Mondiale
remettra la Palestine au coeur du débat avec la chute
de l’empire ottoman dans cette région. (Déclaration
Balfour 1917) Nous mêmes nous somme issus par notre
famille maternelle des Juifs partis en Argentine et notre
mère naquit là bas. Notre grand mère publia un
livre s’intitulant « Une femme dans la Pampa ».
Nous présentons donc ce projet du Scopisme ou
du Tsofisme en remplacement du Sionisme. En ce sens
les Juifs du XXIe siècle, assumeraient ce rôle
d’explorateur dans tous les sens du terme: on peut
explorer l’Histoire, le psychisme, la Peinture, la Musique,
le Cosmos, Les Juifs seraient la tête de pont de l’Occident
Européen vers le reste du monde.
Le fait que les Européens aient voulu les « détacher » en dehors
de l’Europe n’a donc pas à être dramatisé. Ce n’était pas
pour s’en débarasser mais pour les ramener à leur mission
qui est d’aller au delà.
Le terme Eclaireurs est une bonne traduction de Tsofim
-mais c’est évidemment à rapprocher de Scoutisme
et d’ailleurs on parle pour les jeunes Juifs des Eclaireurs.
En ce sens la notion de diaspora peut englober cette
notion d’éclaireur si ce n’est que tout dépend de
quel centre il est question. Pour nous, le centre reste
l’Europe et la terre de mission (Terre Promise)
au delà de ses frontières.
L’eclaiteur est celui qui observe mais l’on sait que ce
verbe a aussi une connotation religieuse. On parle de
l’observance des commandements (shomer); celui qui sert de
vigie, qui veille, le veilleur et l’éveilleur. Le Juif est un éveilleur.
JHB
28 08 14
portit
dvciininLa
asésé niosti
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.