L’ajout des 4 signes fixes aux 8 signes de départ
Posté par nofim le 15 août 2014
Le passage de 8 à 12 signes en astrologie ancienne
par Jacques Halbronn
Dans un précédent article nous avons montré que le zodiaque
était constitué de trois couches correspondant aux trois modes
‘(cardinaux, fixes, mutables)/ Mais cela ne s’est pas fait
en une seule fois. Les signes fixes sont venus s’ajouter dans
un deuxiéme temps à un dispositif à 8 signes.(cardinaux,
mutables). Ils portent d’ailleurs ce nom de « fixes » tout
simplement parce qu’ils se référent aux étoiles fixes
royales qui constituent au niveau du tétramorphe un système
à part que l’on retrouve avec les 4 Evangélistes, dans le Livre
d’Ezéchiel entre autres. Nous dirons que ces signes fixes se
sont intercalés et non ajoutés entre les cardinaux et les
mutables.
Nous en apporterons la preuve en étudiant le dispositif
des exaltations, que reprend la Tétrabible au Livre I à la suite
de son exposé des (doubles) Domiciles.. En effet, Ptolémée
a complétement chamboulé les domiciles pour mettre en place
ses « doubles domiciles » dont l’agencement et le fondement
auront séduit tant de générations d’éleves en astrologie.
jusqu’à nos jours.
Si l’on admet que les exaltations ont pu échapper à de telles
manipulations, elles doivent pouvoir servir à restituer les
« vrais » domiciles.. Il suffirait alors de reporter la disposition
des exaltations sur celle des domiciles .(cf Clefs pour
l’Astrologie Ed. Seghers 1976) On notera d’entrée de jeu
que les luminaires en exaltation sont axés tout comme
Saturne qui leur fait face sur l’axe des équinoxes et que les
luminaires en domiciles tout comme Saturne suivent l’axe
des solstices. Ils sont donc en quadrature.
A une certaine époque, nous avions pensé que le dispositif
des exaltations devait être lui-même, dans un deuxiéme temps,
corrigé parce que nous n’en comprenions pas le mode
d’agencement. Pourquoi Jupîter en cancer, Vénus en Poissons,
Mercure en Vierge, Mars en capricorne? A quoi cela rimait-il?
Il nous aura bien fallu des décennies (depuis 1968) pour
comprendre ce dont il s’agissait, à savoir qu’il y manquait les
signes fixes et que ceux-ci avaint été interpolés dans le dit
dispositif des exaltations, en l’occcurence, le lion et le verseau.
Le couple Mars- Vénus devait à l’origine se faire suite tout
comme le couple Mercure- Jupiter du moins jusqu’à ce
qu’on y a ajoute les deux signes susmentionnés.
LEs choses prirent une autre tournure avec l’axe luminaires-
Saturne. Le taureau, signe fixe, est bien attribué à la Lune
mais l’on peut penser qu’initialement le soleil devait être en
gémeaux et la Lune en bélier et que l’on y glissa le taureau
qui fut d’abord attribué au soleil puis à la lune, en suivant
la précession des équinoxes. En face, on a Saturne exalté en
balance et nous pensons qu’une huitiéme planéte, pour
faire bonne mesure devait être reliée au Sagittaire. face aux
Gémeaux. Cette 8e planéte était nécessaire dans un
systéme à 8 facteurs et en tout cas on voit mal sept planétes
au milieu de douze signes. Rappelons qu’Uranus est
visible à l’oeil nu à la différence de Neptune. Autrement dit,
le dispositif des exaltations nous serait presque parvenu
intact.
A partir de là, il n’y a plus qu’à appliquer la régle des « carrés »
(90°) puisque c’est de cet intervalle que sont séparés
équinoxes et solstices. Bien à tort, Lisa Morpurgo
(Introduction à la Nouvelle Astrologie, Ed Hachette 1974)
a placé les exaltations à 60° et à 120° des domiciles, ce
qui fait deux signes de même sexe.Cette fois, les luminaires
seront en domiciles sur l’axe des solstices et Mars-Vénus
ainsi que Jupiter-Mercure le serongt sur celui des
équinoxes.(bélier-balance) mais chaque fois pour un seul
signe. Si Mars est exalté en capricorne, son domicile
ne pourra se trouver qu’au carré soit en balance ou en
bélier. Le bélier lui est déjà attribué. Inversement, on placera
Vénus au carré de son exaltation en poissons , soit en
en gémeaux en sextile à Mars en bélier. On a là une position
de Vénus bien différente de celle qui figure dans la
Tétrabible et qui est selon nous celle qui existait à l’origine
avant que Ptolémée ne place Vénus en balance et en taureau
en domicile pour qu’elle respecte l’ordre des distances et des
vitesses.
Quant au couple Mercure-Jupiter, on procédera ^de même:
à partit de Jupiter exallté en cancer, on cherchera le carré
en bélier ou en balance. Le bélier est déjà attribué à Mars,
il ne reste donc que le bélier. Quant à Mercure exalté en
vierge, il sera en domicile au carré de ce signe, soit en sagittaire,
soit en gémeaux. Mais comme les gémeaux sont déjà
attribués à Vénus, il ne reste plus que le sagittaire au sextile
de la balance, domicile de départ de Jupiter. Pour
Saturne, si l’on part de la balance, on a au carré le capricorne
et le cancer. Or le capricorne est déjà ce que propose
le texte. Le 8e facteur « Uranus », pour son
domicile, sera en poissons opposé , aux côtés
de Saturne dont il est séparé par un signe fixe, aux
luminaires en cancer et en vierge.
On aura compris que selon nous l’attributiion des
domiciles et des exaltations s’effectua sur la base
d’un zodiaque à 8 signes sans les signes fixes
(cf notre article « Astrologie » in Encyclopaedia Universalis)
Pour ce qui est des « maisons » de l’horoscope (ou maisons
« astrologiques »), on a aussi un passage de 8 à 12 que nous
avons décrit par ailleurs. (cf « The Octotopos in
Cyril Fagan, Astrological Origins, Llewellyn 1971 pp. 161 et seq))
L’idée de fonder une astrologie
sur le 12 – une sorte de révolution « dodécaphoniste »- est
également présente chez Manilius, un siècle avant
Ptolémée où l’on voit les 12 signes associés à 12
divinités de l’Olympe – autant de dieux que de
déesses – rappelons que les signes masculins et
fémins alternent sur une base impair-pair.
C’est dire que la tradition originelle du zodiaque
est bien antérieure à Manilius et à Ptolémée.
JHB
14 08 14
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