Le couple et l’altérité dans le cycle de 7 ans
Posté par nofim le 26 août 2014
Le couple et La dialectique des altérités intérne et externe dans
le cycle de 7 ans l
par Jacques Halbronn
Le couple reléve-t-il d’une ouverture à l’autre ou d’un repli
sur soi? il y a là une certaine ambivalence qui risque de
fausser toute réflexion sur l’altérité. En fait, il nous
apparait que l’homme et la femme sont les deux piliers de
ce que nous avons appelé l’altérité intérieure et que le couple
tend à nous couper du monde extérieur plutôt qu’à nous
y relier. Le couple est une entité virtuellement autosuffisante
y compris bien entendu au niveau de la procréation. Un seul
couple (cf L’Arche de Noé) suffirait à récréer le monde. On
peut dire aussi que tous les couples que nous avons
formés au cours de notre vie feraient partie intégrante,
peupleraient cette altérité intérieure.
Il est important de comprendre cela au vu de ce qui se
passe en ce moment dans le monde puisque nous sommes
entrés dans une phase d’altérité intérieure.
La démission du gouvernement correspond à une certaine crise de confiance ou si l’on préfére
à une exigence de plus en plus forte de confiance que chacun ressent par rapport à autrui. Or,
la confiance est toujours un pari, une gageure dans la mesure où on se fie à un autre qu’à
soi-même si ce n’est qu’il faut aussi avoir « confiance en soi » ce qui résume bien la dialectique
que nous avons posée: alterité interieure alternant avec altérité extérieure. Le passage d’un
mode de fonctionnement à un autre est un moment délicat sur le plan relationnel car cela
reléve d’une autre « économie » , d’un autre mode de fonctionnement qui d’ailleurs ne peut durer qu’un
temps.
Selon notre modéle cyclique sur 7 ans, le processus débuterait
par l’altérité intérieure, qui englobe les proches (ce sont
les premières « maisons » en astrologie). On pense
à l’enfant qui dépend de parents, qui n’est pas autonome. On voit donc que cette première
période du cycle de 7 ans quand elle survient à un âge certain et non dans la prime enfance
peut être vécue comme une forme de régression. Mais justement, la phase I du cycle est
marquée par le préfixe « RE », qui dérive du latin RETRO. La conjonction est une « révolution », un
retour même si le mot révolution est associé à l’idée de progrès, ce qui peut fausser la
perception des choses.
Il semble que la crise actuelle est marquée par une défiance jugée intempestive par l’éxécutif
bicéphale. Or, en phase I, la défiance est très mal tolérée. Le mot clef c’est « croire » (en hébreu
Amen, un des rares mots de l’hébreu passé dans la langue courante) et ce, en dépit
de tous les doutes que l’on peut éprouver au sujet d’une politique. Cela vaut tant pour un
gouvernement que pour un couple.
Le « crime » des « dissidents aura donc été de manifester des doutes, des réserves en un temps
où cela n’a pas droit de cité. Ces ministres se voient ainsi »débarqués ». On pouvait prévoir
que la période actuelle serait un tournant pour le quinquennat et visiblement le remaniement
effectué il y a quelques mois n’aura pas suffi car le cycle n’avait pas encore suffisamment
progressé et la nécessité de la confiance n’était pas ressentie alors de façon aussi aigue qu’à
présent.
Il y a deux types de demande: en phase d’altérité extérieure, on veut connaitre l’autre alors
qu’en cas d’altériré intérieure, on cherche d’abord à se connaitre. Ce qui correspond aux deux
types d’attente que le praticien est tenu de satisfaire avec les moyens qui sont les siens.
De toute façon, à terme, le dialogue intérieur fait long feu. Un certain besoin de changement
d’attitude face à la vie se ressent qui nous invite à ‘essayer » de se relier à l’autre, de tenter le « coup »
en tout cas. C’est actuellement ce dont il s’agit pour tous autant que nous sommes. Il faut sauter le
pas, s’engager. Ne serait-ce que pour quelques années car selon le cycle de 7 ans, chaque phase
ne bat son plein que pendant 2 ans environ. (24 mois) On retrouve là approximativement le
28 qui est la marque de la Lune comme de Saturne. Et 28 mois serait une bonne estimation
pour délimiter chacune des deux phases. Un peu plus que le cycle sidéral de la planéte Mars.
Il est clair qu’en période conjonctionnelle, on est un peu dans le flou, dans le brouillard mais cela
a son charme car cela met en jeu notre intuition, notre aptitude à anticiper, à capter les « signes »
avant coureurs. Nul doute que cette période n’encourage la prière, la « croyance » (même
clignotante, dirait Edgar Morin)., le retour au religieux.
Inversement, à terme, se profilera la phase 2 disjonctionnelle caractérisée par le passage à
l’altérité , extérieure par un certain repli sur soi, pour se recentrer, se ressourcer. On ne veut
plus compter que sur soi, se sentir aussi fort que possible.
Il est probable que les femmes vivent mieux la phase 1 que la phase 2. Elles sont plus
performantes quand on leur fait confiance, leur confie une mission que lorsqu’elles doivent
faire cavalier seul et ne dépendre de personne.
En conclusion, nous dirons que l’humanité actuelle passe
par une phase d’altérité intérieure. On voit le gouvernement
se réduire dans ses ouvertures et ne plus fonctionner que
sur un « cercle » de proches. On est loin des grandes
alliances d’il y a quelques années et qui relevaient d’une
altérité extérieure, impliquant un certain décloisonnement
(.disjonction) dans tous les domaines, politique,
artistique, scientifique, ce qui exige des leaders d »‘une autre trempe
et ce qui ne convient pas aux femmes qui ont besoin
d’un cadre relativement étroit et spécialisé, marqué par
une certaine division du travail qui peut conduire
à toutes sortes d’excés, comme l’industrie de
l’extermination (Shoah) qui ne serait selon Gunther
Anders que la conséquence d’une certaine taylorisation.
Il est certes difficile, contrairement à ce que certains
astrologues tendent à vouloir croire , de déchiffrer le
monde sans le recours à des outils, à l’instar de la lunette de
Galilée pour explorer le cosmos. Un mauvais modéle
trouve toujours une certaine forme de justification tant
ce qui se passe se préte à une pluralité d’interprétations. C’est
pourquoi on ne peut faire l’économie d’ »une très grande
exigence structurelle ouverte sur le plus grand nombre
possibles de disciplines avec lesquelles des convergences
sont indispensables.
La péritode actuelle dans la mesure où elle s’inscrit dans
une phase d’altérité interne correspond au contraire
à un certain repli., ce qui est la raison de la crise
gouvernementale actuelle. Les « frondeurs » du PS sont
marqués par un certain protectionisme, qui
les conduit à refuser l’interdépendance européenne.
A contrario, quand on passe en phase disjonctionnelle,
il y a une forte volonté d’ouverture : on étouffe dans un cadre
trop étroit. C’est ce qui s’est passé en 67 (Guerre des Six
Jours qui élargit considérablment les frontièrs de l’Etat
Hébreu,, son Lebensraum), ou en 89 (Mur de Berlin et la symbolique du mur
est très parlante ici).
Le gouvernement actuel n’a pas compris que le temps n’est
plus à l’ouverture et que chaque pays, chaque groupe doit
d’abord se constituer et se reconstituer, se ressourcer avant
de s’ouvrir à nouveau. Il y a un temps pour chaque chose.
(Ecclésiaste) Rien d’étonnant à voir que le Front National
ait le vent en poupe, lui qui est viscéralement en phase
avec ce que nous appelons l’alterité intérieure et qu’il
soit dirigé par une femme
JHB
27 08 14
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