La Roue du Zodiaque et les triplicités et quadruplicités
Par Jacques Halbronn
Nous présentons ici une représentation tout à fait nouvelle concernant le symbolisme zodiacal. Nous en sommes arrivés à la conclusion que le Zodiaque constituait une « roue » comme il en a existé au cours des siècles, visant à rassembler diverses données et en cela il aurait une dimension
compilatoire (sur ces roues, cf notre postface à l’Astrologie du Livre de Toth d’Etteilla, Ed trédaniel 1993). On distinguera trois séries, qui nous sont connues encore de nos jours sous le nom de « modes » (cf Bernard Crozier. Cours d’astrologie. Les bases fondamentales, Ed Du Rocher 1992, rééd 2005,, p. 22) à savoir les signes cardinaux, fixes et mutables.
Nous montrerons dans la présente étude que ces 3 « modes » (quadruplicités) sont constitutifs du symbolisme zodiacal et non point plaqués sur celui-ci.
Au lieu de considérer les 12 signes comme un continumm sur le modèle du cycle saisonnier, nous proposons d’y voir 3 séries paralalles de données ce quii fait que le passage des planétes au travers des 12 signes ne fait plus guère sens. On peut en revanche plaquer sur ces 12 signes d’autres informations comme c’est le cas dans la Tétrabible (Livre I sur les domiciles (maisons) des planétes) où chaque signe se voit associé à un astre ou encore au Moyen Age associé chacun des 12 signes à l’un des 4 Eléments. Les astrologues se sont d’ailleurs souvent méfié d’un quelconque recours direct à la symbolique zodiacale prise comme cycle d’un seul tenant.. C’est malheureusement dans ce piége que semblent tomber actuellement certains enseignements de l’astrologie –(cf notre article sur un
Manuel publié par l’école AGAPE) Rappelons que pour les astrologues allemand s (R. Ebertin), les planétes qui se trouvent dans un même « mode » sont considérées comme conjointes.-(Neunzig Grad)
Notre analyse est désormais la suivante : les signes cardinaux sont liés aux équinoxes et aux solstices (printemps Automne, Eté , Hiver), les signes mutables le sont aux 4 Eléments (Feu, terre, air, eau), les signes fixes le sont aux 4 Etoiles fixes royales .(Aldébaran, Régulus ; Antarés, Fomalhaut) Reprenons :
I Les signes cardinaux
Ce sont les seuls signes qui font explicitement référence aux saisons. La Balance évoque l’équinoxe, le Cancer –Crabe le solstice avec le jour qui commence à décroitre après être monté très haut. Le capricorne face au cancer représente l’animal qui escalade les montagnes, ce qui évoque le solstice et enfin le mouton auquel on prend sa laine, sa toison, nous fait penser à une fin de cycle et un,
nécessaire recommencement tout comme la balance. Nous y
voyons là une symbolique de l’ouroboros.
II Les signes fixes
Comme leur nom l’indique, les signes fixes sont liés aux étoiles fixes dont les plus connues dans l’Antiquité correspondaient au taureau, au lion, au scorpion et au verseau (en fait Fomalhaut es t situé dans la constellation du Poisson Austral, quii jouxte celle du Verseau)
III Les signes mutables
Enfin, ce troisième groupe de 4 signes, nous relie aux 4 Eléments. Le sagittaire est lié à l’Elément Air de par sa flèche qui se déplace dans l’air. La Vierge est liée à l’Elément Terre. Les poissons sont l’expression de l’Elément Eau et enfin les Gémeaux, c’est à dire un couple d’amoureux (cf. nos travaux à ce sujet) et nous l’associerons au Feu. Ne parle-t-on pas de « brûler d’amour », de se « consumer », « tout feu tout flamme » ?
Nous serions donc en face d’une compilation et non de quelque continuum cyclique. Si cycle il y a, c’est au sein de chacun de ces groupes mais non d’un signe au suivant. En ce sens, l’idée d’un zodiaque « tropique » deviendrait bien improbable.
Nous-mêmes, nous avons longtemps maintenu la possibilité d’un rapport entre le Zodiaque et la symbolique des 12 mois de l’année/ Mais ce point de vue ne s’appuyait que sur de rares recoupements. Selon nous, il y a eu certainement des interactions entre ces trois « roue s » astrologiques et la symbolique des 12 mois. (Kalendrier des Bergers, Très Riches Heures du Duc de Berry) C’est le cas pour le taureau et les gémeaux (le couple du temps des amours au « joli mois de Mai ») mais dans les autres cas, cela ne coïncide pas. En ce qui concerne la théorie des ères précessionnelles qui tend à sanctuariser la succession des 12 signes, il s’agit là d’une pierre dans un
tel jardin comme dans celui des astrologues tropicalistes. Il y a certes, quelques références zodiacales aux saisons avec les 4 signes cardinaux, mais le reste ne correspond pas.
Comme on l’a dit plus haut, il ne faut pas surestimer la place du symbolisme zodiacal dans l’astrologie dite savante mais bien des astrologues ont été sollicités par les éditeurs pour écrire sur le dit symbolisme sous la forme notamment de séries de 12 livrets.
A contrario, un mouvement de distanciation par rapport à un tel symbolisme si prisé par la presse, est tangible tant ce symbolisme est inconsistant surtout si on l’appréhende en tant que cycle, piège dans lequel semble être tombé un Luc Bigé, entre autres. Ainsi, tendance à plaquer sur le Zodiaque toutes sortes de représentations qui n’ont rien à voir avec le dit symbolisme. Que dire d’un dispositif qui classe le verseau (Aquarius ) comme signe d’air et non d’eau ou de cet autre qui relie les Gémeaux à Mercure alors qu’il s’agit d’une allégorie vénusienne (cf. la Tétrabible) ? Tant qu’il ne s’agit que d’une simple instrumentalisation des 12 signes, cela ne porte pas à conséquence mais cela prend une autre tournure quand on veut intégrer la symbolique zodiacale au sein du savoir
Astrologique (cf. supra)/
Dans le cas des Eléments, nous avons d’ailleurs montré que cela correspondait aux 4 signes mutables, ce qui rend assez improbable la tendance (absente dans la Tétrabible) à associer les Eleménts aux 12 signes.
On notera qu’en 1974 Lisa Morpurgo publia Introduction à la nouvelle Astrologie et déchiffrement du
Zodiaque (Ed Hachette). Dans cet ouvrage (paru d’abord en italien), l’auteur entend réformer le système de corrélations entre signes et planètes. A aucun moment, il ne s’agit pour elle de justifier une telle association par le symbolisme zodiacal mais bien par des raisons structurelles et globales. (cf. pp. 339 et seq) mais elle n’en suit pas moins l’ idée d’une corrélation entre les 12 signes et les 4 saisons.
Concluons : l’astrologie, contrairement à ce qu’on a pu laisser entendre, ne s’est pas constituée en se calquant sur les saisons ou sur les planètes. Elle a établi toute une série de dispositifs qui ont été regroupés sous forme de « roues » réunissant toutes sortes de données sur un seul et même plan. Même le thème astral nous apparait comme une accumulation d’informations (planètes, signes etc.) qui ne forment pas pour autant un ensemble à envisager comme d’un seul tenant. Or, ce qui semble bel et bien caractériser la « méthode » des astrologues c’est une approche » globale » (Claire
Santagostini) qui nous semble des plus fâcheuses de par son syncrétisme, où tout est relié à tout. C’est ainsi que les maisons astrologiques sont désormais d’office associées aux signes, que l’on veut
Absolument que le nombre de planètes correspondent aux 12 signes, quitte à conférer aux cinq planètes (hors donc les luminaires) deux signes. En conférant deux signes à une seule et même planète, l’on relativisait d’autant l’importance des dits signes. Destin étonnant que celui du symbolisme zodiacal, à la fois choyé par le grand public et peu en odeur de sainteté, mal aimé tout en étant courtisé chez les astrologues « sérieux ».
La Roue du Zodiaque et les triplicités et quadruplicités
Par Jacques Halbronn
Nous présentons ici une représentation tout à fait nouvelle concernant le symbolisme zodiacal. Nous en sommes arrivés à la conclusion que le Zodiaque constituait une « roue » comme il en a existé au cours des siècles, visant à rassembler diverses données et en cela il aurait une dimension
compilatoire (sur ces roues, cf notre postface à l’Astrologie du Livre de Toth d’Etteilla, Ed trédaniel 1993). On distinguera trois séries, qui nous sont connues encore de nos jours sous le nom de « modes » (cf Bernard Crozier. Cours d’astrologie. Les bases fondamentales, Ed Du Rocher 1992, rééd 2005,, p. 22) à savoir les signes cardinaux, fixes et mutables.
Nous montrerons dans la présente étude que ces 3 « modes » (quadruplicités) sont constitutifs du symbolisme zodiacal et non point plaqués sur celui-ci.
Au lieu de considérer les 12 signes comme un continumm sur le modèle du cycle saisonnier, nous proposons d’y voir 3 séries paralalles de données ce quii fait que le passage des planétes au travers des 12 signes ne fait plus guère sens. On peut en revanche plaquer sur ces 12 signes d’autres informations comme c’est le cas dans la Tétrabible (Livre I sur les domiciles (maisons) des planétes) où chaque signe se voit associé à un astre ou encore au Moyen Age associé chacun des 12 signes à l’un des 4 Eléments. Les astrologues se sont d’ailleurs souvent méfié d’un quelconque recours direct à la symbolique zodiacale prise comme cycle d’un seul tenant.. C’est malheureusement dans ce piége que semblent tomber actuellement certains enseignements de l’astrologie –(cf notre article sur un
Manuel publié par l’école AGAPE) Rappelons que pour les astrologues allemand s (R. Ebertin), les planétes qui se trouvent dans un même « mode » sont considérées comme conjointes.-(Neunzig Grad)
Notre analyse est désormais la suivante : les signes cardinaux sont liés aux équinoxes et aux solstices (printemps Automne, Eté , Hiver), les signes mutables le sont aux 4 Eléments (Feu, terre, air, eau), les signes fixes le sont aux 4 Etoiles fixes royales .(Aldébaran, Régulus ; Antarés, Fomalhaut) Reprenons :
I Les signes cardinaux
Ce sont les seuls signes qui font explicitement référence aux saisons. La Balance évoque l’équinoxe, le Cancer –Crabe le solstice avec le jour qui commence à décroitre après être monté très haut. Le capricorne face au cancer représente l’animal qui escalade les montagnes, ce qui évoque le solstice et enfin le mouton auquel on prend sa laine, sa toison, nous fait penser à une fin de cycle et un,
nécessaire recommencement tout comme la balance. Nous y
voyons là une symbolique de l’ouroboros.
II Les signes fixes
Comme leur nom l’indique, les signes fixes sont liés aux étoiles fixes dont les plus connues dans l’Antiquité correspondaient au taureau, au lion, au scorpion et au verseau (en fait Fomalhaut es t situé dans la constellation du Poisson Austral, quii jouxte celle du Verseau)
III Les signes mutables
Enfin, ce troisième groupe de 4 signes, nous relie aux 4 Eléments. Le sagittaire est lié à l’Elément Air de par sa flèche qui se déplace dans l’air. La Vierge est liée à l’Elément Terre. Les poissons sont l’expression de l’Elément Eau et enfin les Gémeaux, c’est à dire un couple d’amoureux (cf. nos travaux à ce sujet) et nous l’associerons au Feu. Ne parle-t-on pas de « brûler d’amour », de se « consumer », « tout feu tout flamme » ?
Nous serions donc en face d’une compilation et non de quelque continuum cyclique. Si cycle il y a, c’est au sein de chacun de ces groupes mais non d’un signe au suivant. En ce sens, l’idée d’un zodiaque « tropique » deviendrait bien improbable.
Nous-mêmes, nous avons longtemps maintenu la possibilité d’un rapport entre le Zodiaque et la symbolique des 12 mois de l’année/ Mais ce point de vue ne s’appuyait que sur de rares recoupements. Selon nous, il y a eu certainement des interactions entre ces trois « roue s » astrologiques et la symbolique des 12 mois. (Kalendrier des Bergers, Très Riches Heures du Duc de Berry) C’est le cas pour le taureau et les gémeaux (le couple du temps des amours au « joli mois de Mai ») mais dans les autres cas, cela ne coïncide pas. En ce qui concerne la théorie des ères précessionnelles qui tend à sanctuariser la succession des 12 signes, il s’agit là d’une pierre dans un
tel jardin comme dans celui des astrologues tropicalistes. Il y a certes, quelques références zodiacales aux saisons avec les 4 signes cardinaux, mais le reste ne correspond pas.
Comme on l’a dit plus haut, il ne faut pas surestimer la place du symbolisme zodiacal dans l’astrologie dite savante mais bien des astrologues ont été sollicités par les éditeurs pour écrire sur le dit symbolisme sous la forme notamment de séries de 12 livrets.
A contrario, un mouvement de distanciation par rapport à un tel symbolisme si prisé par la presse, est tangible tant ce symbolisme est inconsistant surtout si on l’appréhende en tant que cycle, piège dans lequel semble être tombé un Luc Bigé, entre autres. Ainsi, tendance à plaquer sur le Zodiaque toutes sortes de représentations qui n’ont rien à voir avec le dit symbolisme. Que dire d’un dispositif qui classe le verseau (Aquarius ) comme signe d’air et non d’eau ou de cet autre qui relie les Gémeaux à Mercure alors qu’il s’agit d’une allégorie vénusienne (cf. la Tétrabible) ? Tant qu’il ne s’agit que d’une simple instrumentalisation des 12 signes, cela ne porte pas à conséquence mais cela prend une autre tournure quand on veut intégrer la symbolique zodiacale au sein du savoir
Astrologique (cf. supra)/
Dans le cas des Eléments, nous avons d’ailleurs montré que cela correspondait aux 4 signes mutables, ce qui rend assez improbable la tendance (absente dans la Tétrabible) à associer les Eleménts aux 12 signes.
On notera qu’en 1974 Lisa Morpurgo publia Introduction à la nouvelle Astrologie et déchiffrement du
Zodiaque (Ed Hachette). Dans cet ouvrage (paru d’abord en italien), l’auteur entend réformer le système de corrélations entre signes et planètes. A aucun moment, il ne s’agit pour elle de justifier une telle association par le symbolisme zodiacal mais bien par des raisons structurelles et globales. (cf. pp. 339 et seq) mais elle n’en suit pas moins l’ idée d’une corrélation entre les 12 signes et les 4 saisons.
Concluons : l’astrologie, contrairement à ce qu’on a pu laisser entendre, ne s’est pas constituée en se calquant sur les saisons ou sur les planètes. Elle a établi toute une série de dispositifs qui ont été regroupés sous forme de « roues » réunissant toutes sortes de données sur un seul et même plan. Même le thème astral nous apparait comme une accumulation d’informations (planètes, signes etc.) qui ne forment pas pour autant un ensemble à envisager comme d’un seul tenant. Or, ce qui semble bel et bien caractériser la « méthode » des astrologues c’est une approche » globale » (Claire
Santagostini) qui nous semble des plus fâcheuses de par son syncrétisme, où tout est relié à tout. C’est ainsi que les maisons astrologiques sont désormais d’office associées aux signes, que l’on veut
Absolument que le nombre de planètes correspondent aux 12 signes, quitte à conférer aux cinq planètes (hors donc les luminaires) deux signes. En conférant deux signes à une seule et même planète, l’on relativisait d’autant l’importance des dits signes. Destin étonnant que celui du symbolisme zodiacal, à la fois choyé par le grand public et peu en odeur de sainteté, mal aimé tout en étant courtisé chez les astrologues « sérieux ».
JHB
14. 08 14
JHB
14. 08 14