Les effets de la précession des équinoxes
Posté par nofim le 7 novembre 2014
Effets de la précession des équinoxes sur l’agencement du Zodiaque.
par Jacques Halbronn
On connait l’adage « Une hirondelle ne fait pas le printemps » Cela
indique bien, précisément, que ce sont les oiseaux qui sont
les signes du printemps.
Le printemps est marqué par tout ce qui vole: les papillons, les abeilles et
bien entendu les oiseaux. On citera des recueils comme « Les oiseaux
pépient au printemps » de Monique Lacroix ou « Le mois de Mai ou le
Printemps chanté par les oiseaux et les fleurs » (1865).
On sait que le Zodiaque est dépourvu d’oiseaux. Un seul cas semble
concerner les oiseaux, c’est celui de l’aigle souvent associé au
signe du scorpion et dont la constellation jouxte celle du Scorpion.
Alexandre Volguine a publié en 1960 Le symbolisme de l’Aigle mais
il ne semble pas avoir pointé certains aspects déterminants de la
question, en dépit de son intérêt pour le Zodiaque (cf sa préface à
la Clef du Zodiaque de A. Négre, 1951, 1979).
Le probléme, c’est que le scorpion est un signe d’automne, saison
qui n’est guère propice aux oiseaux.
Que nous dit-on à ce propos en ce qui concerne les aigles?
« L’hiver, pour les aigles, c’est très difficile de trouver de la nourriture. Donc la plupart des aigles qui vivent au Nord du Canada, migrent vers le sud pour retrouver la chaleur. Quand l’automne arrive, les aigles éprouvent un besoin de partir. Pour se guider, les aigles se font des points de repaires et utilisent la position du soleil et des étoiles. Les scientifiques pensent que le champ magnétique peut aussi avoir une influence sur la direction que prennent les oiseaux lorsqu’ils migrent. »
La mauvaise saison fait fuire les oiseaux, les conduit à s’exiler. Donc
pour recourir au jargon astrologique, l’automne serait l’exil de l’Aigle.
Et d’ailleurs, sur le plan analogique, l’oiseau qui prend son envol, n’est
ce pas la marque d’un commencement de cycle? Noé lorsque le Déluge se termine, envoie des oiseaux (corbeau/colombe)
pour explorer et voir s’ls reviennent ou non à l’Arche selon qu’ils trouveront ou non quelque chose.
On s’intérrogera donc sur les raisons qui auront abouti à placer
le binome Aigle/Scorpion à l’Automne tout en rappelant que
l’on assiste à un tel type de glissement d’une saison équinoxiale à une
autre dans le cas de la liturgie juive, écartelée entre la Pâque (Pessah)
et le Nouvel An (Rosh Hashana/ Jour du Pardon), l’une se tenant
au printemps et l’autre à l’automne.
Selon nous, ce passage serait lié à la précession des équinoxes mais il
aura quand même fallu près de 12000 ans pour cela puisse se
produire, soit la moitié environ de 25920 ans, soit une Grande Année
(cf Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Ed Albatros, 1979).
C’est dire que contrairement à ce que croient certains astrologues,
comme Patrice Guinard, la précession des équinoxes n’est pas un
sujet mineur. Il existe en fait deux Zodiaques qui s’interpénétrent,
celui des signes fixes qui vient se situer à l’intersection entre les
signes cardinaux et les signes mutables. Si ces deux derniers
groupes sont de nature tropicaliste, en revanche, le premier groupe
est intimement lié aux constellations et notamment aux 4 étoiles
fixes royales associées aux constellations du Taureau, du Lion, du
Scorpion et du Poisson Austral (proche de la constellation du
Verseau)
Inversement, peut-on dire que le Taureau serait un signe d’automne?
Si les oiseaux ont disparu du Zodiaque, il en est de même du porc
Les travaux d’Hercule, au nombre de 12, témoignent de l’existence
d’un Zodiaque plus ancien (cf Clefs pour l’Astrologie, Ed Seghers 1976
et Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, fin XVIIIe s). On y trouve
en effet les Oiseaux du Lac de Stymphale mais aussi le Sanglier
d’Erymanthe. Autre témoignage essentiel concernant la génése
du Zodiaque, les Livres d’Heures dont l’iconographie se retrouve
dans le Kalendrier et Compost des Bergers (fin XVe siècle). On
y trouve le porc à l’automne, notamment, ce qui fait ressortir
son absence dans le Zodiaque quand on confronte les deux séries
iconographiques.
On « tue le cochon » à l’automne – on dira même qu’on le crucifie
(ce qui nous renverrait à l’imagerie christique de la Croix)- pour en
faire de la charcuterie en vue de passer l’Hiver. Si l ‘Evangile selon Saint Luc est associée au Taureau c’est parce qu’un
- Luc, après une dédicace à Théophile (Lc 1, 1-4), commence ainsi le corps de son évangile, c’est parce que l’on peut y lire qu’ »un prêtre sacrifie au Temple et le taureau, ou le veau, est l’animal emblématique du sacrifice. »
Quant à Jean, la raison de son association avec l’aigle tiendtait au fait que « Jean ouvre son évangile par un prologue (Jn 1, 1-18) sur le Verbe, la voix venue du ciel. » Et le Ciel serait lié à l’aigle.
- Mais il faut savoir
que l’on peut faire de la charcuterie avec toutes sortes de viandes, dont
le boeuf (merguez) . La préparation et la conservation de la viande
-selon divers procédés (viande séchée etc) permettent de suppléer
la carence de la nature pendant l’automne et l’hiver.
Faire du taureau un signe de printemps, sur la base du zodiaque
actuel, perturbé selon nous par la précession des équinoxes, est-ce donc
bien raisonnable? Tous ces animaux comestibles exigent que l’on se
serve d’outils spécifiques pour les tuer, les dépecer, les trancher. On
est là dans une dynamique bien plus martienne que vénusienne et l’on sait
que Vénus est associée au printemps- temps des amours et des
amoureux- ce qui est d’ailleurs illustré par le signe des Gémeaux
qui est en réalité un couple enlacé, vénusien et non mercurien (notonsq
que ni les maîtrises, ni les 4 Eléments n’ont vocation à nous informer
sur la symbolique zodiacale, cf le Verseau, signe d’air!)
C’est avec Mars que l’on développe les armes alors que Vénus se
contente- en principe) de ce dont dispose naturellement notre corps sans besoin
d’accessoires et d’outils. La corrida, par exemple, exige le recours à
une épée, à des banderilles et au bout du compte, on y verse le sang
(et non le sperme)/ Faites l’amour, pas la guerre!
La Nature est vénusienne, elle n’a besoin de
rien d’autre que du Soleil tandis que les mauvaises saisons
(Mars est dit maléfique face à Vénus, bénéfique) recourent à toutes
sortes de procédés, ce qui est à la base du monde technologique.
Les problémes écologiques sont d’ailleurs liés tant à la consommation
de viande qu’à la dépense des énergies fossiles de notre sous sol
(l’Enfer, c’est ce qui est en dessous, « inférieur »).
Rappelons l’incongruité qu’il y a à placer Mars en bélier et Vénus en
taureau donc au sein d’une même saison et -rebelote- Vénus en
Balance et Mars en scorpion, ce est bafouer la dialectique Mars-Vénus.
C’est là un des aspects incongrus du dispositif des doubles domiciles
tel qu’exposé dans la Tétrabible de Ptolémée (Ier Livre IIe siècle de
notre ère)
Si les deux signes du taureau et du scorpion sont opposés, il n’est
pas concevable que les planétes qui les représentent se cotoient. Mais
n’est ce pas le cas des luminaires (Soleil et Lune) que les astrologues opposent
et qui occupent des signes consécutifs tant en domiciles qu’en
exaltations? Mais nous avons déjà abordé cette question en soulignant
que la ligne de clivage des domiciles était décalée d’un cran par rapport
à celle correspondant aux équinoxes, ce qui est aussi lié aux effets
de la précession des équinoxes.
Quid dès lors de la théorie des ères précessionnelles? nous avons
dénoncé une certaine sacralisation du Zodiaque ainsi opérée
par ses tenants qui fondent tout leur raisonnement-à l’instar
d’un Jean Sendy (cf son Ere du Verseau, ed R. Laffont)- sur
la succession des symboles zodiacaux sans se douter que
le Zodiaque dont ils se servent est lui-même perturbé par la
dite précession.
Le Livre d’Ezéchiel nous apparait comme une clef majeure pour
accéder à une astrologie première. Non seulement, il s’articule sur les 4 « vivants » qui sont liés aux 4 étoiles fixes
royales (et aux 4 signes fixes) mais encore il pose la correspondance (ch X) de l’analogie d’un jour pour un an. (Yom leShana), une sorte
de loi du Talion.
Mais nous ajouterons que le monothéisme implique le choix, l’élection d’une seule planéte qui viendra tour à tour féconder les
4 étoiles fixes royales (Aldébaran, Régulus, Antarés, Fomalhaut) comme cela ressort du Premier des Dix Commandements;
» Tu n’auras point d’autre dieu en face de Moi »./ Or, nous pensons que Saturne correspond à ce « dieu élu » parmi toutes les planétes (
Septénaire)/
Enfin, l’importance que nous accordons au nombre 7 qui est le quart de la révolution de Saturne mais aussi de la Lune,(avec ses 4 stades, nouvelle lune, pleine lune et les deux demi-lunes) vient
s’accorder avec le septiéme jour de la semaine et de la Création.
Revenons un instant sur l’Ayanamsa. Ce que l’on appelle habituellement ainsi c’est l’écart entre le début du printemps dans l’hémisphère nord et l’étoile de la constellation du Bélier que l’on choisit pour point de départ du zodiaque « sidéral ». Mais comme on
l’a vu, il existe un décalage bien plus important qui se situe sur le plan symbolique entre l’Aigle qui correspond au printemps et qui
passe désormais à l’automne. Cela tient au fait que les constellations ont été nommées à partir d’un certain dispositif saisonnier
sans que l’on ait eu conscience de la précession des équinoxes, phénoméne aussi important que la prise de conscience de ce
qui distingue les planétes des étoiles.
JHB
08 11 14
JHB
07 11 14
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