Conspirationisme et féminisme
Posté par nofim le 11 novembre 2014
La pente du féminisme vers le conspirationnisme « misogyne »
par Jacques Halbronn
A force d’entendre des femmes s’exprimer sur leur condition et ses causes, il nous est apparu de plus en plus évident
que leurs discours s’inscrivait dans une rhétorique conspirationniste mais aussi que sa praxis était susceptible de tendre vers
une solution totalitariste. Il y a là une forme de paranoïa contagieuse qui pourrait être qualifiée d’épidémie. Est-ce que le sort des femmes ne s’expliquerait pas par un complot « misogyne » et la récurrence incantatoire de ce terme est chargée d’une forte
portée supposée d’élucidation.
En effet, à partir du moment où l’on laisse entendre que les femmes seraient les victimes d’une sorte de complot les empêchant
de figurer à la première place dans l’Histoire des cultures, des sciences, des techniques etc, on se rend compte que les femmes sont
de plus en plus tentées par ce type d’explication « sociologique ». Dès lors, elles pensent que la société peut imposer une nouvelle
grille, à coup notamment de textes de lois. Le salut viendrait de la répression étatique, donc d’en haut.
Ce processus de conspirationnisme et de totalitarisme
s’accompagne inévitablement d’un certain prophétisme,
d’une projection dans le futur : des lendemains de revanche
pour les femmes qui peuvent se greffer sur des
signifiants astrologiques comme les ères précessionnelles.
(cf Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Ed Albatros
1979, )
Mais jusqu’à présent, à notre connaissance, on n’avait
pas signalé la dimension prophetico-conspirationniste du discours
féminin actuellement dominant.(cf Stéphane François Des mondes à la dérive. réflexions sur les liens entre l’ésotérisme et l’extreme droite, ed de la Hutte 2012 qui néglige totalement le conspirationnisme au prisme du fémininsme)
Mais l’on peut aussi développer un discours qui présente
les femmes comme conspirant contre la présente
Humanité en cultivant une certaine forme de détestation
dont on ne saurait exagérer l’ampleur et ses effets
pour les prochaines décades.
On peut craindre la tentation de la traitrise. Il faudrait
réfléchir sur le profil des populations vouées à passer à l’ennemi.
Nous pensons tout particulièrement aux machines qui
pourraient trouver dans les femmes un allié, le moment
venu et l’on peut en tout cas envisager une science-
fiction inspirée par un scénario somme toute assez
probable.
La collusion future entre les femmes et les machines nous semble
concevable à plus d’un titre:
-d’une part, parce que les femmes ont été remplacées
par des machines ou si l’on préfére parce que les machines
ont pris la place des femmes ou en sont le prolongement.
Des tâches encore dévolues aux femmes le seront de moins
en moins à l’avenir pour tout ce qui concerne la « lecture »
sonore des textes, y compris des partitions. Ce sera une
révolution aussi inévitable que le passage du cinéma
muet au parlant (1930). L’essor des machines est la cause
même des revendications féminines d’égalité avec les
hommes à l’instar de l’exode rural qui provoque un reflux
vers les villes
- d’autre part, parce que la société idéale voulue par
les femmes et ceux qui les manipulent et les
instrumentalisent est une société non plus de l’être mais
de l’avoir. Dans l’esprit des femmes, ce qui a seul le droit
de nous différencier, ce sont les choses, les objets, les
outils dont nous disposons. Et cela pourrait en quelque
sorte faire l’objet d’une loterie. Cela implique d’ailleurs
des cloisonnements lesquels sont fonction de ce pour
quoi nous serions préposés. Au fond les femmes sont
d’ores et déjà persuadées que la machine est l’avenir
de l’homme, et qu’elle mettra ainsi fin à la domination
masculine..
On notera que sous couvert d’universalité, d’universalisme – et la philosophie a bon dos en la matière-
on légitime un certain déni du réel avec ce qu’il peut comporter de différences, de clivages,
à commencer par celui des sexes. Une forme d’antisémitisme consiste notamment à nier ce qui est spécifique
aux juifs tout comme un autre type d’antisémitisme vise au contraire à les stigmatiser (cf notre étude
Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Ed Ramkat 2002, sur ce sujet, cf sur Jan Van Helsing, Stéphane François et Emmanuel Kreis, Le complot cosmique. Théorie du complot; OVNIS, théosophie et extrémisme politique, Milan, Arché, 2012,, pp. 49 et seq)
Le féminisme sous- tend et se nourrit de prophétisme: on nous annonce une montée en puissance des femme vers la parité, tout comme
dans les années 60, l’astrologue andré Barbault annonçait que l’URSS aurait le même poids économique que les USA.(La crise
mondiale de 1965. Ed Albin Michel) Le futur est un signifiant que l’on associe ainsi avec l’avénement, la reléve des femmes comme moteur de civilisation, prenant la place des hommes qui auraient lamentablement échoué.
On signalera que ce n’est peut être pas par hasard que le
féminisme se soit fortement développé aux USA, pays
qui est spécialement perméable au conspirationnisme
(cf Nicolas Chevassus-au-Louis, Théories du
complot. On nous chache tout, on nous dit rien, Ed First 2014)
( pp 111 et seq)
JHB
14 11 14
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