L’astrologie et le commencement des choses

Posté par nofim le 17 décembre 2014

L’astrologie et la symbolique des débuts de cycle

par Jacques Halbronn

Nous voudrions ici signaler une erreur récurrente dans la littérature astrologique consacrée aux cycles et qui affecte toute la pratique de l’astrologie mondiale. On citera ainsi les propos d’Yves Lenoble qui sont désormais acccessibles sur vidéo sur la Webtélé Salamandre, un nouveau protagoniste sur le créneau de la télévision ésotérique et qui rejoint Baglis TV  et Téléprovidence (fondée en 2008) intitulée

« Le cycle actuel Uranus Pluton ». Il  y a 20 ans Lenoble avait publié,  dans le cadre de son association (ARRC) une

Initiation à la pratique des cycles planétaires.   En principe, cette approche de l’astrologie n’est pas censée être influencée par la

symbolique zodiacale mais il semble bien qu’une certaine idée du commencement des choses sous-tende aussi bien  ces diverses approches.

Page 25, Lenoble nous explique que la conjonction est « le début du cycle correspondant à la conception ou à la naissance

d’un courant susceptible d’évolution »* Or, nous pensons que ce n’est point la conjonction qui débute un cycle astral mais l’opposition

(ou le semi-carré si l’on travaille sur un arc de 90° comme le fait Ebertin, en divisant tout par 4)/ La conjonction est, selon nous, un aboutissement ou en tout cas un passage à une plus grande visibilité, à une montée en puissance. C’est le temps précédent la conjonction qui correspond  au commencement comme l’équinoxe précéde le solstice et est bien moins marqué puisqu’il est un équilibre entre le jour et la nuit. Autrement dit, la conjonction est-elle équinoxiale ou solsticiale? Il semble clairement qu’elle doive être considérée comme solsticiale./

Maintenant, si l’on étudie la symbolique zodiacale, on est également plongé dans une certaine perplexité quand on nous décrit le signe du Bélier qui correspond à l’équinoxe de printemps. Les astrologues rivalisent entre eux pour souligner l’iméptuosité, l’élan de ce signe et c’est devenu un lieu commun. Or, pour quicionque réfléchit sur le commencement des choses, il apparait tout au contraire que les choses au départ sont plutôt ambigues voire hésitantes, ce qui correspondrait plutôt à la symbolique de la Balance et nous renvoyons là

à la question de la précession des équinoxes et au fait que le début de l’année juive commence sous la Balance, laquelle a pu marquer initialement le début de l’année (il y a 12000 ans).

L’enjeu est d’importance car lorsque l’on fait une prévision, il vaudrait mieux savoir de quoi il retourne  et si une configuration marque

un commencement ou un aboutisseemnt. On comprend d’ailleurs que la plupart des astrologues multiplient les cycles, ce qui permet de toujousrs retomber sur ses pattes et de limiter les risques puisque les différents cycles se neutralisent peu ou prou, avec un peu de chance. Il en est autrement quand on ne se sert, comme nous, que d’un seul cycle car l’on ne peut plus se permettre certaines fantaisies.

Ce qui vient compliquer singulièrement les choses et le recours sauvage à l’astronomie. En effet, on ne contestera pas que la nouvelle lune correspond à une conjonction Lune-Soleil, ce qui peut encourager à voir dans la conjonction un commencement vu que la nouvelle lune débute par un mince filet, appelé « croissant » alors qu’elle rayonne lors de l’opposition au soleil, d’où le nom de pleine lune. Mais

nous pensons qu’en suivant un tel raisonnement on fait fausse route et que l’astrologie des cycles longs ne se préte pas à ce type d’analogie.

Même si l’on est tenté de comparer la conjonction avec le coït et donc avec la conception, là encore l’analogie prête à confusion.

Il importe en effet de nous situer dans une perspective technologique, celle des signaux, des « boutons » et cela signifie que l’on est dans le visuel. Et en ce sens, la conception  est un phénoméne qui n’est pas aisé à appréhender, qui échappe au regard en comparaison avec la naissance. Une telle bévue nous fait penser à ceux qui déclarent que la femme « donne la vie » en oubliant le processus de la conception 9 mois plus tôt!

Revenons sur la symbolique du signe du Bélier à travers diverses publications puisque ce signe semble incarner le commencement des

choses au regard du Zodiaque. Le seul fait que l’on attribue à Mars ce signe influera sur le discours des astrologues même si Mars domine aussi le Scorpion, signe d’automne. Qu’il soit un signe de feu irait dans le même sens! Il y a bel et bien un consensus dans lequel tout le monde s’engouffre. D’une façon générale, en ce qui concerne le commencement des choses,  les astrologues jouent en majeur ce qu’il conviendrait de jouer en mineur et leur travail s’en trouve sensiblement affecté et affligé. D’ailleurs,  le mouton qui se laisse tondre comme dans les Riches Heures du Duc de Berry sans parler de la fable du Loup et de l’Agneau (La Fontaine) apportenet un bémol  à une telle exaltation.

On aura compris que selon nous, l’erreur concernant l’interprétation de la conjonction  est du même ordre que celle concernant le

printemps et le signe du bélier. La conjonction est un deuxiéme temps et non un premier temps. Nous avons donné de nombreux exemples de cette gradation, comme dans le cas de l’occupation  graduée de la France au cours de la Seconde Guerre Mondiale, en rapport avec la conjonction Saturne -Aldébaran laquelle a correspondu à un deuxiéme temps, aggravant singulièrement le premier. Il est vrai que si l’on travaille des cycles comme Uranus-Pluton qui n’appartiennent aucunement à l’astrologie des origines – ce sont des astres inconnus de l’Antiquité- on est déjà bien mal parti!

Mais l’erreur la plus grossière  tient à une méconnaissance de la genése des  phénoménes. On sait qu’avant le mariage, il y a les fiançailles, qu’avant des élections, il y a une campagne et ainsi de suite. On ne saurait sauter les préliminaires! Et une telle dérive conduit les astrologues à être en porte à faux avec la plupart des disciplines. Ce qui est en germe est fragile et cela n’a rien de martien et cela vaut d’ailleurs pour le phallus. Paris ne s’est pas fait en un jour!

En fait, ce qui nous distingue des autres astrologues, c’est l’importance que nous accordons au visuel. On vient de  le voir, le cycle

Uranus-Pluton est invisible et l’a toujours été.(Pluton n’est découvert qu’en 1930). Or, à partir du moment où l’on ne tient pas compte du visible, l’on risque fort de ne pas comprendre le mode d’emploi de l’astrologie qui n’est censé ne tenir compte que de configurations visibles à l’oeil nu. Les hommes d’autrefois savaient distinguer le visible et l’invisible alors que pour nos astrologues modernes, cette distinction n’est guère signifiante. Ils ont ainsi perddu le contact avec cette dialectique fondamentale de ce qui se voit et ne se voit pas.

Que la conjonction corresponde à un événement déterminant à l’instar d’un vaisseau  qui rentre au port ne leur vient même pas à l’esprit! Que l’on prenne une course à pied, – un marathon- au début rien n’est joué, on a du mal à distinguer ceux qui vont gagner et puis, le temps passant,  tout cela se décante et  seuls les meilleurs vont émerger. Le deuxiéme temps est conclusif. Rira bien qui rira le dernier!

Nous sommes en présence de deux signaux successifs, l’un indique  un départ et l’autre une arrivée. Il ne faudrait pas confondre. Que

le signal du départ soit plus faible que celui d’arrivée est logique puisque le départ est moins signifiant, il reste virtuel, en puissance.

Or, il est clair que le spectacle de deux astres qui se rejoignent est plus frappant que celui de deux astres séparés l’un de l’autre et qui ne se  joindront qu’au bout d’un certain délai.

Or, c’est bien là tout l’enjeu, celui des délais, c’est à dire du temps qui reste à courir et il y a loin de la coupe aux lèvres.  Qu’un astrologue ne sache pas faire la part du temps est un comble vu que la prévision est intimement liée à l’appréciation du temps.

Autrement dit,  nous sommes ici en face d’une sorte d’horloge cosmique mais c’est bien un cadran qui s’offre à nos yeux et nous voyons

les deux aiguilles se rapprocher puis s’éloigner.

N’oublions pas en effet qu’après la conjonction, l’on va  à terme devoir commencer un nouveau cycle, ce qui correspond au passage

du solstice à l’équinoxe. Analogiquement, il ne fait pas de doute, selon nous,  que l’équinoxe précéde le solstice et que l’opposition

(ou le semi-carré selon l’échelle choisie) précède la conjonction. Et non l’inverse.

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

H. Küng  Petit traité du commencement des choses  Ed Seuil 2008

G. Bucher  L’imagination de l’origine  ed L’Harmattan 2000

Marie Balmary   La divine origine. Dieu n’a pas crée l’homme  Ed Grasset  1993

Roger Perron  La passion des origines. Etre et ne pas être.  Ed Delachaux & Nestlé  2003

 

 

 

 

Bibliographie

 

 

 

 

 

 

JHB

17 12 14

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