De l’importance d’une fluidité des signifiants

Posté par nofim le 25 février 2015

 

De l’apprentissage  des langues par la voie du signifiant (et non du signifié)

par Jacques  Halbronn

A ma grand mère Claude Jonquière (1872-1957) qui nous a laissés une méthode d’orthographe.

 

 

Nous pensons que  les êtres humains ont besoin de se relier au monde  par leurs

propres moyens et avec le moins d’aide possible. Ce qui implique qu’on les  fasse vivre dans un

monde de signifiants et  le moins possible dans un monde de signifiés. Cela concerne le champ de ce qu’on appelle

la morphosémantique que l’on pourrait résumer ainsi: ce qui se ressemble s’assemble.

La langue doit être présentée à l’enfant  comme une sorte de jeu de lego, d’assemblage

Certaines langues se prétent mieux à un tel exercice que d’autres car elles n’ont pas su préserver  intact leur

réseau de signifiants. C »est ce qui distingue notamment le français de l’anglais. Mais il revient aux

enseignants de présenter à l’éléve un ensemble aussi cohérent que possible au  regard du plan des signifiants en évacuant

tout ce qui fait exception.

Nous exposerons briévement  notre idée de la constitution, de la construction d’une langue. Contrairement aux idées reçues,  la cohérence

d’une langue ne saurait se limtier à sa conjugaison ou/et à sa déclinaison. Il faut ajouter les préfixes devant le nom ou/et le verbe mais également  les adjectifs, les adverbes et tout cela tourne autour de quelque racines comme en français « prendre  » et « mettre », l’un

indiquant la réception et l’autre l’émission.

A cela il convient de faire la part de la dénomination des objets, des noms « propres » qui  correspondent à  des formes, des figures que nous

considérons comme périphèrique par rapport au coeur d’une langue et qui d’ailleurs portent souvent le même nom d’une langue à l’autre.

L’idée que nous  mettons en avant ici  est fondée sur la conviction que l’enfant  aura besoin de peu d’aide pour se débrouiller dans une

langue bien structurée, bien conservée, aussi peu corrompue que possible.  Cela lui évitera de passer par une lourde tradition orale, ce qui n,’exclut aucunement que l’on pratique  l’oralité dans les cours,.

L’étymologie joue un rôle important dans notre  enseignement. L’enfant doit prendre conscience qu’il existe un  grand nombre de mots qui

ont à peu près lâ même forme et le même sens, ce qui est la base de la morphosémantique. Autour d’un même radical – et l’on pourra

n’en proposer qu’un à la fois – peuvent se satelliser divers mots qui ont un air de famille que ce soit du fait de la conjugaison ( ce qui

englobe les « pronoms », de la déclinaison, des préfixes, des adjectifs et des adverbes. En ce qui concerne ces deux dernières catégories, on

commencera par un certain manichéisme entre ce qui est bon ou  mauvais, bien  ou mal, positif ou négatif. On abordera aussi la question

des formes interrogatives, impératives etc et bien entendu la question du singulier et du pluriel qui correspondent en général à des

marqueurs spécifiques. On pourra aussi le cas échéant rapprocher – pour des raisons mnémotechniques - des mots qui se terminent de la même manière – qui « riment » mais qui n’ont pas de lien morphosémantique pour autant. (mots en « ure », en « ine » etc)

Nous avons signalé plus haut deux radicaux,   prendre et mettre qui à eux deux permettent  déjà d’engager un travail important.

L’enfant s’apercevra qu’il peut deviner le sens d’un mot du moment qu’il en connait la « racine ».  Si au lieu de dire  » je prends », je dis

« je comprends », l’enfant devra se rendre compte que dans les deux cas il s’agit de quelque chose que l’on reçoit, que l’on s’approprie.

De même si au lieu de « mettre », je  dis « remettre » ou « promettre », l’enfant comprendra qu’il est en terrain de connaissance.

Selon nous,  il faut encourager  chez l’enfant le goût de deviner car  l’acte de deviner est l’expression d’une certaine économie de moyens,

d’une autonomie.

On aura donc compris que nous ne préconisons pas, du moins dans les premiers stadees,  le recours à des synonymes , c’est à dire à des

signifiants qui ne sont rapprochés que par le biais de leurs signifiés respectifs.

 

 

 

 

 

 

 

JHB

25 03 15

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