L’astrologie comme barométre social
Posté par nofim le 25 février 2015
Peut-on mesurer la fluidité sociale par l’Astrologie?
par Jacques Halbronn
L’idée de fournir un coéfficient astrologique a déjà été exprimée par André Barbault dans Les Astres et l’Histoire (Ed Pauvert 1967). Il s’agissait de mettre à la disposition des historiens une sorte de barométre permettant de mesurer la « tension » au sein des sociétés, entre les Etats, à partir d’un bouquet de planétes allant de Jupiter, pour la plus rapide jusqu’à Pluton pour la plus lente.
Nous avons pour notre part avec le Cycle de 7 ans la possibilité de mettre en place une sorte de barométre concernant les facteurs
d’égalité et d’inégalité au sein des sociétés.
On entendra par là le fait que le passage d’une phase conjonctionnelle (écart minimum de
Saturne avec la plus proche étoile fixe royale) à une phase disjonctionelle (écart maximum de
Saturne avec la plus proche étoile fixe royale) consitue un apport intéressant pour la
psychosociologie.
Deux cas de figure s’offrent à nous selon que l’on passe de la conjonction à la disjonction ou l’inverse.
A De la conjonction à la disjonction
Astronomiquement, cela correspond au fait que la conjonction commence à se dénouer, à se défaire et donc que l’écart
entre la planéte (Saturne) et l’étoile tend à se creuser.
Sociologiquement, cela devrait indiquer au contraire un aplatissement des cloisonnements sociaux, une plus grande
tolérance envers les différences et donc une plus forte promiscuité par delà les différences sociocultturelles, socio-économiques. On peut
parler d’un certain nivellement contribuant à une forme de paix sociale qui peut porter le nom de laïcité.
B De la disjonction à la conjonction
Astronomiquement, cela correspond au fair que la conjonction commence à se reformer, que l’écart entre la planéte et l’étoile
se réduit.
Sociologiquement, cela devrait indiquer un creusement des différences de toutes sortes et annoncer une menace sur certains
acquis consensuels. Les tensions entre les diverses « communautés », deviennent de plus en plus marquées et l’on paase
d’une logique « horizontale », égalitaire, à une logique « verticale », inégalitaire.
On note ainsi qu’en ce moment, nous sommes en phase conjonctionnelle et il ne faut donc pas être surpris de devoir
constater que les tensions au sein de la société française tendent à s’exacerber.
Or, au regard du cycle de 7 ans, ces deux phases alternent à un rythme relativement rapide et on aurait tort de dramatiser. Il y a
un temps pour tout comme il en est un pour se nourrir et un autre pour se « soulager », pour évacuer. Un temps de veille et un temps
de sommeil etc.
Prenons un exemple à des fins d’illustration.
Un homme et une femme se rencontrent et décident de se fréquenter intimement. Au début tout se passe bien en dépit d’un certain
décalage dans la qualité de l’habitat, dans le mode de vie. On est alors durant l’Eté 2013 en phase disjonctionnelle. Comme il a été
dit plus haut, le climat propre à une telle phase est la tolérance, la minimisation des différences. Mais au fur et à mesure que l’on s’approche de la fin de la dite année 2013, la tension va monter et certaines choses deviennent de moins en moins supportables
pour l’un et l’autre des protagonistes et notamment pour celui qui occuppe la position sociale la plus enviable. Cette personne en
se projetant vers l’avenir ne peut que craindre que cet écart ne s’aggrave et devienne peu à peu ingérable. Elle préferera rompre car elle
n’est pas en mesure de prendre la mesure de la situation au niveau cyclique.
On a là un visuel particulièrement accessible à tous puisqu’il peut être suivi au ciel comme un livre ouvert. Rappelons que les étoiles fixes
ont toujours été visibles alors que cela n’est nullement le cas pour les astres situés au delà de Saturne.
Nous dirons que les tensions peuvent notamment concerner les différences sexuelles, économiques, culturelles, religieuses
etc qui à un moment donné semblent devoir et pouvoir être surmontées et qui, avec le temps, néanmoins, alimentent un doute allant croissant. Les facultés d’intégration des différences sont affaiblies en phase conjonctionnelle comme si la conjonction ne pouvait appréhender ce qui n’était pas dans un rapport de proximité alors que la disjonction y parvient plus sûrement.
Nous avons associé à la Droite et à la Gauche une telle dialectique, considérant que la Droite était moins encline à prôner l’égalité que la Gauche.
La grammaire nous enseigne une telle dualité avec le singulier et le pluriel. On opposera ainsi le « je » et le « nous », l’un
correspondant à la conjonction et l’autre à la disjonction. Nous reléverons cette formule entendue récemment: « venez nombreux! » à tel
événement. On conjugue le verbe au pluriel et on s’adrese au public comme à un « nous », c’est à dire au delà de ce que chacun
pourrait faire isolément et qui ne ferait guère sens si cela ne produisait pas du nombre.
Faut-il, comme le propose François Hartog ( Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps, Ed Seuil 2009, 2012
trad. anglaise, 2015 Saskia Brown.) renoncer à toute mise en perspective et assumer ce qu’il appelle un « présentisme »? Nous aurions tendance à penser que nos actions s’inscrivent dans un signifiant immuable mais non moins voué à une cyclicité au même titre que
la succession des jours et des nuits, des saisons qui ne saurait remettre en question une permanence de fonds et ne sont dès lors
que du signifié, c’est à dire l’écume des jours.
JHB
02 03 15
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.