Les limites du temps astrologique : sept ans

Posté par nofim le 25 février 2015

Pour une unité de temps astrologique (T.A.) : le cycle de 7 ans

par  Jacques  Halbronn

 

Il faut se faire une raison,  le temps astrologique n’a que faire des décennies, des siècles et encore moins des millénaires. Certes,

tout se répéte indéfiniment en ce sens, on est dans le temps long mais  structurellement, le temps astrologique doit se limiter à  un « bail » de 7 années.

Car au cours de ce laps de temps, il peut se passer bien des choses tout comme en une journée, la nuit n’est pas le jour, l’Eté n’est pas l’Hiver. Foin de cette astrologe surdimensionnée que l’on tend à nous imposer  au nom d’une astrologie qui ne veut rien laisser

perdre des données astronomiques. Nous nous sommes déjà expliqué sur ce point  en  soulignant qu’il ne s’agit là que d’une

forme d’astromancie mise à jour et dont la modernité dissimule mal le caractère divinatoire primitif.

En tant qu’historien, nous avons appris à ne pas télescoper le temps et à suivre année après année l’évolution des choses. Mais ceux qui ne sont historiens que de seconde main,  se font une toute autre idée du temps historique et croient pouvoir découper l’Histoire en

grandes périodes de temps. Cela aura été un des mythes de la seconde partie du XXe siècle que de croire que l’Astrologie mondiale

avait vocation du fait même des planétes transsaturniennes, à  correspondre aux grands découpages proposés par les historiens

vulgarisateurs. Ces astrologues entendent surfer sur la longue durée et parlent de périodes de plusieurs siècles en accord avec

les combinatoires des planétes lentes. C’est là se fourvoyer totalement!

L’approche socio-historique que nous préconisons  n’est nullement linéaire. On pourrait dire qu’elle est fractale en ce sens que

sur un cycle de 7 ans, on trouve ce que d’autres mettent en avant sur des périodes bien plus longues.

Il y a malheureusement parmi les astrologues des gens un peu trop pressés de parvenir à une nouvelle ère et ce sans retour. C’est le résultat d’un certain type de prophétisme idéologique dont les manifestations les plus flagrantes au siècle dernier auront été

le communisme et le féminisme.  Un André Barbault s’est  entiché dans les années Cinquante du projet communiste et en 1963

dans sa Crise Mondiale de 1965 (Albin Michel), il mettait l’astrologie au service des espérances soviétiques, annonçant le grand

rattrapage de l’URSS par rapport aux USA. L’arrivée des Américains sur la Lune en 1969 allait doucher et ses attentes politiques et ses calculs astrologiques, eux qui  avaient entre temps dépassé les Russes (Gagarine, spoutnik)

Quant a féminisme censé marquer l’avenir de l’Humanité, il lui fallait aussi recourir à l’astrologie pour démontrer que les temps anciens

étaient définitivement révolus et que l’on ne reviendrait plus jamais en arrière.

Il est vrai que la théorie des ères précessionnelles, élaborée à la fin du XVIIIe siècle (Dupuis, Volney etc) visait quant à elle à annoncer la fin de l’Eglise de Rome, identidiée au signe des Poissons.

Nous nous situons aux antipodes de tels délires apocalyptiques de fin du monde ou d’un monde qui excite tant le public féminin qui domine quantitativement sinon qualitativement le monde astrologique actuel.

On ne doit pas opposer astrologie « historique » et astrologie « sociologique », comme si l’une se situait dans le temps long et l’autre dans

le temps court.  Sept ans, c’est court, mais cela peut aussi être vécu comme une éternité. Que l’on songe à la façon dont le temps

passa durant les deux guerres mondiales du XXe siècle qui ne durèrent pourtant que quelques années!  Il peut se révéler extrémement

précieux  d’être en mesure de baliser une période de 7 ans avec un minimum de fiabilité et de clarté.

Le paradoxe c’est que ces astrologues qui disposent d’un arsenal surdimensionné  ne sont pas en position de pouvoir s’en servir et sont

contraints de recourir à des subterfuges pour faire bonne figure!

Nous pensons que ces astrologues au fond ne sont guère en mesure de dépasser le cadre d’une année, grâce notamment à la

révolution solaire.  Mais c’est encore trop et la consultation astrologique  se situe en pratique dans le cadre des problémes immédiats, ce

qui permet à l’astrologue de limiter d’autant les données à traiter.  Paradoxalement, la consultation astrologique reste  du domaine du  secret professionnel, elle  qui est probablement le lieu de la plus grande efficacité de l’astrologie traditionnelle – car  on a le client en face de soi qui fournit complaisamment toutes les données chronologiques dont  l’astrologue a besoin – car l’astrologue moyen a horreur de faire des recherches biographiques (et compulser des éphémérides sur des décennies  lui répugne)  et préfére généralement s’en tenir à un seul et unique « thème » (natal ou horaire) quitte à  bricoler quelques directions ou progressions qui n’ont plus rien à voir avec la réalité astronomique mais relévent de l’extrapolation. Autrement dit,  le lieu où l’astrologue est le plus performant est un lieu auquel on n’a pas accés et qui pourtant est la source de sa foi en son métier.(cf  Arnaud Esquerre  Prédire. L’astrologie au XXIe siècle en France, Ed Fayardn, 2013) La consultation apparait comme le lieu par excellence de la validation de l’astrologie mais  le probléme c »’est que cela confère au client une importance exorbitante  dans la mesure où c’est lui qui juge du travail de l’astrologue et donc par extension de la valeur de

l’Astrologie, toutes tendances confondues.

Contrairement à ce que croit Guy Taillade,  il n’est pas

question dans la théorie des grandes conjonctions de

déterminer ce que signifient Jupiter ou Saturne mais de

considérer la conjonction comme un marqueur de temps.

Ce sont les Eléments qui apportent du contenu et non les

planétes tout comme dans le cycle de 7 ans, les

configurations astrales (Satirne avec les étoiles fixes

royales) ne sont pas dotées de signification, c’est la

distance entre les deux facteurs qui fait sens et non la

« nature » des facteurs en tant que tels. C’est  ce que

Barbault avait compris dans son indice rassemblant

5 planétes (cf Les astres et l’histoire, Paris, Pauvert, 67)

où il n’est plus question de s’intéresser à la signification

de telle ou telle planéte mais de considérer les écarts

angulaires.   L’idée d’une astrologie où les astres seraient

porteurs de sens est dépassée. Ce sont les écarts

angulaires qui sont à interpréter et éventuellement les

signes  indiqués par les astres.  Taillade en reste  à l’idée

éculée de planétes significateurs. Même dans le cycle

Saturne-Neptune,  Barbault ne s’amuse pas à préciser

le sens des deux astres mais tient compte avant tout

des aspects qu’ils forment entre eux.L’astrologie doit prendre ses

distances par rapport à la mythologie planétaire. On voit

que Taillade   est en décalage par rapport au progrès de

la pensée astrologique française qui a pris ses distances

par rapport à un certain romantisme  ringard  des planétes-dieux.

Ce qui importe, c’est l’évolution du cycle et non ses

composantes. En outre,  il est assez clair que l’astrologie

doit combiner non pas deux planétes mais une planéte et

une étoile – de façon à préserver  la structure numérique

de Saturne en rapport avec celle de la Lune. Dès lors

que l’on combine Saturne avec une autre planéte, l’analogie

Saturne-Lune disparait.

Les planétes ne sont que des « pointeurs » qui ne signifient

pas par  eux-mêmes. Deux exemples: le signe solaire

n’a rien à voir avec la valeur Soleil. Cela ne fait qu’indiquer

le signe où se trouve le soleil et ce qui importe, c’est bien

entendu le signe. Idem pour l’ascendant.  La répartition

des 4 Eléments  est également déterminée par la

répartition des planétes dans les 4 triangles sans tenir

compte de la nature des planétes.  A partir de là on

se rend compte qu’une seule planéte suffit  en

astrologie dès lors qu’elle ne sert qu’à pointer.Disposer de

trop de marqueurs ne peut que créer de la confusion. (cf

Quand le paranormal manipule la science, par  Serge Larivée, Presses Universitaires Grenobl. 2014″)

Teerminons en précisant que l’astromancie  horoscopique qui se présente comme « sérieuse » du fait qu »elle

est supposée l’acquisition d’un certain bagage ne l’est que pour l’astrologue qui n’a pas de don particulier. On apprend

alors à lire une partition. C’est toute la question des supports mais les « vrais » voyants  n’ont pas  besoin d’une telle aide. Moins on est doué,

plus il faut apprendre. L’astrologie des horoscopes  n’ a pas éprouver un sentiment d’infériorité du fait qu’elle ne fournirait pas un « mandala » individuel,  personnel.  Mais l’un dans l’autre, elle nous semble s’adresser à des personnes plus saines psychiquement que celles

qui ont besoin qu’on leur montre à quoi ressemble leur petit moi, à nul autre pareil.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

25 02 15

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