Le signifiant comme outil, support
Posté par nofim le 27 février 2015
L’outil comme signifiant et sa réparation ou son remplacement en cas de dysfonctionnement
par Jacques Halbronn
Le praticien est comparable à un garagiste. Il n’est pas celui qui construit le véhicule et il n’est pas non plus un usager ordinaire. Il
est censé intervenir en cas de panne – il dépanne- et si l’outil est bien conçu, cela ne devrait concerner qu’une petite proportion de ses
utilisateurs. Le praticien se situe donc à un niveau intermédiaire, assez bâtard. Il lui incombe d’aider un usager qui peine à faire
fonctionner un certain outil soit parce que l’outil est défectueux, soit parce que l’usager ne parvient pas à en saisir le mode
d’emploi. Cela doit rester l’exception.
Autrement dit, le praticien est lié à la présence d’une certaine pathologie. Si l’outil et l’utilisateur sont à la hauteur, nul besoin de
faire appel à lui.
Or, si l’on prend le cas de l’astrologie, force est de constater que l’astrologie dont on se sert généralement ne peut servir qu’au
praticien et constitue une sorte de check list pour déterminer la cause de la panne.
Mais selon nous il doit aussi exister une astrologie « normale » bien plus simple dans sa conception et qui offre une bonne ergonomie
intuitive tout comme une langue doit présenter une ergonomie accessible à tous et dès le plus jeune âge (cf nos travaux sur
la didactique des langues). C’est cette astrologie accessible à tous et n’impliquant pas l’intervention d’un « praticien » qui est au coeur de notre travail. C’est cette astrologie qui a du naitre il y a des milliers d’années et qui recourait à un outil cyclique extrémement
simple mais qu’il revenait à chaque utilisateur de s’en servir à bon escient et en connaissance de cause.
Pour parvenir à restituer et à reconstituer une telle astrologie des origines, il nous aura fallu évacuer cette astrologie de réparation qui
consiste à déterminer ce qui ne va pas bien plus qu’à envisager un fonctionnement normal.
Que l’on nous comprenne bien, il est bien plus difficile d’établir – de deviner – ce qui est venu perturber un processus, de l’intérieur comme de l’extérieur, que de chercher simplement à comprendre un processus donné.
L’astrologie du XXIe siècle devra donc se concentrer sur le normal et non sur le pathologique et ce faisant elle aura à simplifier
singulièrement son outil et à la restituer à sa forme originelle. L’astrologie réparatrice est une voie de garage:!
La normalité nous rapproche d’autrui, la pathologie nous en éloigne si ce n’est pour ce qui est de la demande d’aide par rapport
au praticien supposé capable de réparer. Ce qui est normal est simple, ce qui est pathologique est complexe. Il est bien plus
difficile de réparer que de faire marcher un appareil.
En tant qu’historien, nous nous considérons comme un réparateur et pou ce qui est de restituer l’astrologie à sa normalité, il aura
bien fallu engager un processus de réparation qui n’est pas à la portée du premier astrologue venu.
Le terme d’astrologue recouvre des acceptions fort différentes et son usage exige de recourir à des adjectifs qui viendront
en préciser le sens. D’ailleurs, on a pris l’habitude dans le monde astrologique d’ajouter tel ou tel qualificatif après le mot
astrologie (ou avant dans les langues germaniques)
JHB
27 02 15
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