Une nouvelle grille épistémologique pour le XXIe siècle

Posté par nofim le 28 février 2015

Pour une triple épistémologie de l’élection dans les champs du religieux, du linguistique, de la technique.

par  Jacques  Halbronn

 

Nos différents travaux conduits dans diverses directions semblent désormais converger autour d’une philosophie de l’élection. Cela englobe toute une série de champs confrontés avec la question du choix,  une notion de nos jours mal comprise et souvent mal vécue, souvent  occultée,  avec des conséquences importantes et ce à plusieurs niveaux.

Nous commencerons par l’angle théologique et la quetion du « peuple élu » qui est aussi celle du dieu élu. Passage d’un article

indéfini à un article défini, du « un » (dieu) à le (au) Dieu.Le monothéisme persiste depuis des siècles dans cette ambiguité.  Or, l’étude

des livres de prières  juifs ne laisse guère de doute sur  le fait que le Dieu d’Israël n’est pas le seul dieu mais le seul qui compte pour

Israël. Il est clair que d’autres dieux existent et le Shéma Israël affirme que Yahvé est « notre Dieu », à nous et qu’il est le seul (Ehad

ne doit pas ici être traduit par  « un » mais par le seul que nous reconnaissions comme tel, que nous sanctifions. Qu’il existe d’autres dieux et d’autres peuples est sous entendu, va de soi.

Passons à  l’angle linguistique. Nous avons montré ailleurs que le signifiant permet aux divers signifiés de s’incarner, il leur sert

d’enveloppe, de réceptacle.  A chaque signifié de choisir son signifiant et  en même temps de marquer celui-ci de son empreinte.

Mais ce sur quoi nous entendons insister, c’est sur le rôle de la langue française en tant que signifiant par excellence de la pensée

européenne, notamment l’anglaise et l’allemande, pour ne pas parler des langues proprement latines.  On ne peut pas écrire un

traité de philosophie en anglais ou en allemand sans passer par le français en tant que signifiant et peu nous importe ici quel signifié sera associé à tel ou tel mot.

Enfin, en ce qui concerne  l’angle du technique et nous y englobons l’activité artistique (de la musique à l’architecture,  en passant par la

poésie), nous dirons que toute production passe par une élection, le choix d’un certain matériau de préférence à un autre et cela ne

saurait épuiser le réel. Il y aura nécessairement réduction. Nous prendrons le cas de l’astrologie dans ses rapports avec l’astronomie.

L’astrologie doit-elle rendre compte de tout ce qui a trait  à l’astronomie ou peut-elle se contenter d’une certaine sélection des données

jugées utiles?  Il y a là un obstacle épistémologique.

Le champ que nous entendons explorer  s’oppose en quelque sorte à une approche proprement scientifique, on s’en démarque. On se trouve là en face d’un certain humanisme qui  se permet d’opérer des choix arbitraires mais assumés. Certes,  ce qui est ainsi choisi

préexiste au moment du choix mais  revêt une autre dimension du fait du dit choix et cela débouche  sur une seconde Création qui ne

saurait être celle du « big bang ». Ce qui a été crée peut à son tour devenir créateur. Autrement dit le Dieu du début du premier

chapitre de la Genése est-il le Dieu du second chapitre?

Le fait que le signifiant Dieu ou Ciel  fasse l’objet de diverses interprétations ne saurait surprendre. Peu nous importe quel signifié

l’on met sous tel signifiant.  Le véritable enjeu pour nous est de libérer l’Homme d’un impératif  d’universalité qui l’obligerait à

embrasser la totalité du monde, ce qui  va à l’encontre de l’idée même d’élection.

Se pose ici une question  de légitimité:  est ce que ce que les hommes choisissent a force de « loi »?  Nombreux ceux qui en doutent et

c’est pour cela qu’ils s’efforcent de démontrer que les hommes n’ont pas eu à choisir mais que ce ce choix n’aurait pas pu être autre.

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

28 02 15

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