jacques Halbronn Repenser les notions d’ objectivité et de subjectivité au prisme du masculin et du féminin
Posté par nofim le 1 juillet 2016
Repenser les notions d’objectivité et de subjectivité au prisme du masculin et du féminin
par Jacques Halbronn
Il n’est pas si aisé qu’on veut bien le dire ou le croire d’appréhender le bon usage de ces termes. Or, il nous semble que cette impuissance conduit à ne pas se rendre compte de ce qui distingue les hommes et les femmes. Il y a là un obstacle épistémologique dont on n’a probablement su apprécier toute l’importance.
Nous entendrons par subjectivité un comportement qui ne tient pas compte des données extérieures observables mais uniquement d’un ressenti intérieur.
D’aucuns nous objecteront que ce ressenti intérieur sera nécessairement influencé par ce qui se passe autour de soi. Ce serait là aller un peu vite en besogne.
Au regard de la cyclicité, l’on peut en effet dire que certains « êtres » sont influencés par des phénoménes cosmiques qui jouent sur leurs « humeurs » (mood en anglais).
Il y a là quelque paradoxe dans la mesure où le cosmos est par excellence quelques chose d’extérieur!
Certes, mais ce n’est pas une extériorité « terrestre »., cela correspond à un déterminisme qui ne doit rien à ce qui survient sur terre mais à l’inverse qui est susceptible d’agir sur ce qui s’y passe.
Nous appellerons donc « subjectif » un comportement qui n’est pas stricto sensu lié à ce qui peut s’observer autour de soi.
Si un être est lié à un cyclé céleste- à la Lune par exemple- ce sont les changements qui se produiront en lui qui seront déterminants et non ce qui se passe autour de lui, si ce n’est que si un grand nombre d’êtres vivent la même expérience, cela peut
générer un effet boule de neige. En tout état de cause, le ressenti subjectif deviendra objectif pour autrui. Et face à un tel comportement, autrui sera conduit à penser qu’il est responsable, peu ou prou, d’un tel changement.
Or, comme celui qui subit cette cyclicité ne l’identifie pas comme tel, il sera en effet tenté de mettre sa problématique intérieure sur son entourage.
On en arrive ainsi paradoxalement à ce que celui qui n’a pas la clef de son propre comportement projettera les causes de son « évolution » sur autrui, avec lequel il est en interaction.
Par ailleurs, par delà la question cyclique, certains tropismes peuvent ausis être liés à un déterminisme atavique, lui aussi, autonome par rapport aux situations actuelles; Là encore, certains problémes rencontrés existentiellement par la personne seront mis sur le compte de l’éducation, de l’attitude d’autrui à son égard.
Appliquons ce schéma à la condition féminine. On connait le discours « féministe » selon lequel la Société serait responsable du « plafond de verre » qui empêcherait les femmes d’atteindre l’excellence à laquelle les hommes auraient accés
dans leurs diverses activités, intellectuelle, artistique, politique etc. Il y a là un refus manifeste- et assez général- de reconnaitre le poids de certains déterminismes qui ne doivent rien au conditionnement social.
Inversement, nous dirons que les hommes sont plus dans l’objectivité que dans la subjectivité.
Ils sont bien plus marqués par l’observation du réel extérieur que les femmes, ce qui leur confére un avantage crucial sur le plan « scientifique » et dans le rapport à la matière. . Ces dernières ne le perçoivent qu’au travers de qui en est dit. D’où l’hyper importance du langage pour les femmes, le langage étant l’interface entre le monde des hommes et celui des femmes et se prétant à toutes sortes de sophismes. Les femmes, en ce sens, vivraient davantage dans un monde « spirituel ».
Ajoutons que le déterminisme féminin conduit à un puissant grégarisme qui leur fait rechercher une communion, facilitée par la synchronicité des ressentis alors que les hommes s’affirment davantage sur le plan individuel, du fait de la diversité des regards (cf la parabole des aveugles et de l’éléphant). Paradoxalement, l’objectivité masculline conduit à une forte différenciation entre les hommes alors que la subjectivité féminine conduit à une puissante convergence si bien que nous avons pu dire que les hommes correspondent à la conjugaison au singulier(je, tu etc) et les femmes à la conjugaison au pluriel (nous, vous etc)
Conclusion
La vie sociale des deux sexes tend à se focaliser sur des réunions unisexe, les réunions mixtes tendant à devenir, de plus en plus, l’exception. Les femmes entre elles, ont en commun les mêmes déterminismes et les mêmes cycles et peuvent donc penser que le monde correspond à leur ressenti. Quant aux hommes, ils se mettent assez vite d’accord entre eux sur un certain nombre de « faits » d’observation et parviennent donc ainsi à s’entendre. C’est donc le mélange de ces deux types de ressentis qui sera source de tensions du fait d’un milieu par trop hétérogéne. Ces différences sont autrement plus importantes que d’autres que l’on monte en épingle, notamment dans le domaine de l’immigration. pour nous, les femmes appartiennent à ce que nous avons appelé, ailleurs, la « maisonnée » (cf Philipppe Descola, La composition des mondes. Entretiens avec P. Charbonnier, Paris, Flammarion, 2014, qui cite (p. 201) « Domestication des animaux, culture des plantes et traitement d’autrui. Revue L’Homme, vol 2, n°1, 1962, pp. 40-50). Les femmes appartiennent à la maisonnée avec bien d’autres éléments alors que l’homme en est le centre sans y appartenir à la façon dont le soleil est au centre du systéme solaire et n’y appartient pas vraiment.
JHB
01 07 16
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