Jacques Halbronn Les prétendues « découvertes » bibliographiques dans le domaine astrologique et nostradamologique
Posté par nofim le 23 décembre 2020
Les prétendues « découvertes’ bibliographiques dans le domaine astrologique et nostradamologique
par Jacques Halbronn, directeur de la Bibliotheca Astrologica
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La fonction de directeur de bibliothèque peut se révéler ingrate quand on a affaire à des utilisateurs indélicats qui se référent à des ouvrages de la dite bibliothèque sans signaler leurs sources Or, il s »‘agit bien là d’une forme de plagiat. L’indélicatesse consiste notamment à citer une autre bibliothèque que celle dont on s’est servi et de ne pas rappeler la source première de l’information. Or, la Bibliotheca Astrologica a été intimement liée dans son élaboration à nos propres travaux de recherche!
C’est ainsi que Guinard se sera approprié le mérite d’avoir découvert l’oeuvre d’Eustache Lenoble dont les parutions à la toute fin du XVIIe siècle modifient singulièrement les perspectives de l’Histoire de l’astrologie de cette période(cf son article : .P. Guinard, « Apogée de l’astrologie française à la fin du XVIIè siècle », Astralis, 19, Lyon, 1987.) On note dans les registres de la Bibliotheca Asrtologica la quantité de textes empruntés par Guinard pour la préparation de sa thèse en 1993 L’Astrologie: fondements, logique et perspectives2
Malheureusement pour lui, dès 1993v (année de soutenance de sa thèse de philosophie sous la direction de Françoise Bonardel) nous avions traité en long et en large de cet auteur dans notre éditions de l’Astrologie du Livre de Toth d’Etteilla (Ed Trédaniel)? Il est vrai que Guinard ignorait qu’Etteilla avait en 1788 réédité le dit Lenoble! Il corrigera son erreur dans un article tardif pâru sur son site du CURA mais sans reconnaitre sa dette envers la Bibliotheca Astrologica. Notons que notre ouvrage date de 1993, date de la soutenance de Guinard. Curieusement, dans la notice qu’il consacra à Jacques Halbronn Patrice Guinard avec « L’astrologie française au XXe siècle » (site du CURA) ne signale pas la Bibliotheca Astrologica dont il fut un des usagers assidus et dont il anime l’antenne de Toulouse, avec le fonds des photocopies.
Cela dit, on trouve sur le sue du CURA, on trouve une référence expliicite à la Blbliotheca Astrologica que Guinard apppelle « bibliothèque privée de Jacques Halbtonn
Documentation Iconographique Astro-Prophétique
(DIAP 6: 1600-1693)
Patrice Guinard et Jacques Halbronn
Note P.G.: La plupart des documents présentés sur ces pages sont issus du fonds iconographique de la bibliothèque privée de Jacques Halbronn, duquel on pourra consulter le CATAF édité par moi-même au CURA, afin de les mieux situer. La Documentation Iconographique Astro-Prophétique (DIAP) sera utile aux curieux et chercheurs. J’avais initialement organisé le DIAP en six sections de 150 images au total (soit une moyenne de 25 images par page), réparties en ternaires (soit 27, 24, 21, 33, 15 et 30 images) dans les sections suivantes :
DIAP1: 1504-1554
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Quant à Denis Labouré, qui anima quelque temps un cercle local du GERASH à Paris au début des années 80, c’est à cette même bibliothèque qu’il doit d’avoir pris connaissance de l’importance pour l’astrologie horaire de l’ Introduction de Claude Dariot, qu’il rééditera chez Pardès en 1990, il y a 30 ans et le mérite de cette découverte est attribué à Labouré et à Chantal Estienne qui n’auraient jamais eu connaissance de l’ouvrage ni de son importance sans notre documentation. Labouré, récemment, aura réussi l’exploit de mentionner notre édition des traités d’Abraham Ibn Ezra (1977) sans faire figurer dans sa bibliographie notre nom à ce propos dans son « Astrologie au Moyen Age. » Domini Press, 2019. Rappelons en 1985 notre Monde Juif et l’Astrologie. chez Arché. sur le Moyen Age Ajoutons que Labouré ne cite pas notre étude « .Pierre d’Ailly: des conjonctions planétaires à l’Antéchrist »pourtant bien référencée.
Par ailleuurs, nous connaissons avec certitude les sources d’André Barbault quand dans Connaissance de l’Astrologie ‘Ed du Seuil), il cite (p. 56) les Remarques Astrologiques de Morin de Villefranche puisque nous disposons de la correspondance que nous avons entretenue avec lui . Or, pas un mot de Barbault sur la source de son savoir bibliographique remarquable alors que l’ouvrage était inconnu de Selva et de Hiéroz!, grands spécialistes de Jean-Baptiste Morin et de son Astrologia Gallica En1961 (de la psychanalyse à l’astrologie, ed Seuil), Barbault opposait Ptolémée à Morin sans signaler les dite Remarques et pour cause.
Un autre cas assez mystérieux concerne Pierre Brind’amour qui se sert abondamment d’un ouvrage dont nous avions souligné toute l’importance sans mentionner notre nom, à savoir celui d’Antoine Crespin. Signalons que Brind’amour reconnait qu’il a été conseillé pat l’auteur du présent texte -(Nostradamus astrophile1993, p. 478) Mais peut être dans ce cas n’en a t-il eu connaissance que par un intermédiaire. (cf Nostradamus, Les premières Centuries ou Prophéties, Édition etcommentaire par Pierre Brind’Amour, Genève, Droz, 1996) On aimerait bien connaitre de quelle façon Brind’amour a découvert l’intérêt que représentait Crespin pour les études nostradamoloigiques si ce n’est pas des « fuites » dues à la circulation de nos travaux avant soutenance ( cf Halbronn Documents inexploités sur le phénomène Nostradamus, Ed Ramkat 2002 et bien entendu notre thèse d’Etat Le texte prophétique en France, Ed du Septentrion. 1999)
On aimerait bien connaitre de quelle façon le Québécois Brind’amour – qui cite par ailleurs nos recherches dans son Nostradamus Astrophile, 1996, aura découvert l’intéret que représentait Crespin pour les études nostradamoloigiques si ce n’est pas des « fuites » dues à la circulation de nos travaux avant soutenance ( cf Halbronn Documents inexploités sur le phénomène Nostradamus, Ed Ramkat 2002 et bien entendu notre thèse d’Etat Le texte prophétique en France, Ed du Septentrion. 1999). Abordons un autre nostradamologuque qui n’aura pas reconnu sa dette envers nous, à savoir M. Bernard Chevignard qui publia aux Editions du Seuil les « Présages de Nostradamus. » en 1999. Le manuscrit dont il se servit était conservé à la réserve de la Bibliothèque de Lyon-La Part Dieu. Nous ne figurons pas dans ses « Remerciemens » (p. 8). A la p. 19,Chevignard note qu’il s’agit d’un « manuscrit de plus de sept cent pages composé par Jean-Aimé de Chavigny à partir de 26 almanachs et pronostications -1550-1567 dont les originaux ont pour la plupart disparu »Chevignard publie son ouvrage en juin 1999, notre soutenance de thèse d’Etat avait eu lieu en janvier de cette même année (Paris X Nanterre, parue aux Presses Universitaires du Septentrion) Cette thèse comporte une étude relative au dit Recueil ( tome III, pp. 980 et seq.) Or, si on lit Pierre Brind’amour que signale Chevignard dans sa bibliographie (p. 469) consacre un développement au dit Recueil –Nostradamus astrophile Presses Universitaires de l’Université d’Ottawa, Ed. Kilncksieck, 1993 pp. 501- 502, ), à partir du manuscrit conservé à Lyon, qu’il décrit ainsi. »L’ouvrage est une suite d’extraits nostradamiens en prose, portant chacun un numéro d’ordre (..) Ce document avec ses milliers d’extraits (..) sera l’une de nos principales sources pour l’étude de Nostradamus ». Autrement dit, Brind’amour n’avait pas compris que le dit Recueil n’était pas une suite d’extraits mais bien’ comme le note Chevignard, » la reproduction de 26 almanachs et pronostications ». Or, nous nous souvenons fort bien d’avoir eu un entretien à Lyon avec M.. Chevignard et Pierre Guinard (à ne pas confondre avec Patrice Giuinard) au cours duquel nous avions montré- qu’il ne s’agissait pas d’extraits mais bien du texte des dites publications annuelles avant publication, sans les annexes techniques. Sans notre rencontre providentielle, Chevignard, en serait resté à la formulation de Brind’amour et n’aurait pas rédigé sa présentation comme il le fit!., Notons qu’en 2002, nous publierons certains fac similés (Documents Inexploités sur Nostradamus, Ed Ramkat, Feyzin) dont notamment toute la production pour l’n557.
Rappelons à toutes fins utiles que c’est nous qui avons prouvé la paternité de Giffré de Réchac sur l’Eclaircissement de 1656 (cf notre post doctorat, EPHE, 2007) et la publication des Sixains sou le nom de Morgard, ce que l’on omet de signaler.(cf Documents inexploités,)
Auteur par ailleurs du CATAF , le Catalogue Alphabétique des Textes Astrologiques Français (en ligne depuis 2000 sur le site du CURA), il est clair que nombreux sont ceux qui ont pu y puiser de la documentation sans s’y référer, d’autant que nous y fournissons les cotes des bibliothèques
Signalons enfin un procédé assez indélicat consistant à citer le texte utilisé dans la bibliographie, sans le mentionner dans le cours de l’ouvrage On pense
Eustache Lenoble (1643-1711): Un Bilan
sur l’Astrologie à son déclin
(Avec des extraits de son Uranie, ou les Tableaux des Philosophes)
par Patrice Guinard
Nostradamus;
Jacques Halbronn (avec Gérard Morisse): Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique Revue française d’Histoire du Livre n°132 Editions Droz , 2011 pp. 51 – 202
Patrice Guinard Historique des éditions des Prophéties de Nosradamus (1555-1615). Revue française d’Histoire du Livre n°129, 2008
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