jacques Halbronn Le signe solaire : typologie ou cyclologie?
Posté par nofim le 8 février 2021
Le signe solaire: typologie ou cyclologie?
par Jacques Halbronn
Nous avons récemment mis en évidence le clivage majeur entre astrologie du mouvement diurne, astrologie géocentrée des maisons et astrologie zodiacale, où chaque plauète progresse à son propre rythme., du moins pour les planètes au delà de l’orbite terrestre et nous pensons que l’une s’est formée bien avant la seconde car elle exigeait un savoir astronomique sensiblement moindre. On peut dire que Gauquelin a exhhumé une astrologie primitive qui ne venait pas l’autre astrologie.
Il faut comprendre en effet que pour l’astrologie » rotationnelle », toutes les planètes du système solaire passent, se succèdent, dans le ciel au cours de 24 heures.à l’instar de ce que l’on appelle l’Ascendant. D’où toute l’importance de la connaissance de l’heure de naissance. Autrement dit, empiriquement, la vitesse de révolution d’une planète n’entre pas ici en ligne de compte, et la Lune ou Pluton sont sur un pied d’égalité, ce qui aura facilité l’intégration des astres les plus lents dans le thème natal.
Mais force est de constater que ce thème astral regroupe en un seul et même schéma les deux savoir astrologico-astronomiques en superposant signes et maisons..On bascula progressivement alors dans le syncrétisme astronomico-cosmographique. Or, il importe de bien séparer ces deux catégories, l’une se prêtant à la typologie et l’autre à la cyclologie même si l’on aura tenté de se servir des pointes de maisons à des fins prévisionnelle (directions primaires) et inversement de se servir des positions du soleil dans le zodiaque à es fins caractérologique!
En effet, on peut dès lors tout à fait s’interroger sur la raison d’être de la typologie zodiacale dans la mesure où cela relève non pas du mouvement diurne mais du mouvement annuel de la Terre autour du Soleil. Car, pour nous, la prévision cyclique se caractèrise par un facteur en mouvement passant par un certain nombre de phases, qui peuvent se réduire à deux, au minimum, chaque changement de phase nourrissant, sous -tendant un certain discours prévisionnel. D’où la dualité entre signe solaire et signe ascendant. Mais d’un point de vue systémique, l’Ascendant devait déterminer une typologie – et notamment dans le cas d’une planète se levant, « ascendante », à la naissance – et le signe solaire un calendrier
On aura compris que nous contestons l’usage du signe solaire comme facteur typologique comme cela se pratique couramment. Il revient à Michel Gauquelin d’avoir fondé une véritable astropsychologie non pas fondée sur le zodiaque mais sur le lever d’une planète, parmi les cinq qu’il a isolées. (Lune Vénus, Mars, Jupiter, Saturne). Car une telle typologie doit être pluriplanétaire puisque la variable est spatiale, sous tendant notamment une catégorisation socioprofessionnelle alors que l’astrologie prévisionnelle a besoion d’une diversité dans le temps, fournie par les aspects et/ou par les signes zodiacaux. Autrement dit, comme nous l’avons montré dans notre récent étude consacrée au dossier de Serge Bret Morel sir les horoscopes de presse, une chose est la typologie, une autre la cyclologie prévisionnelle. Et c’est le mélange des genres qui fait problème, à partir du moment où, comme le proposait Marie- Louise Sondaz, à la fin des années trente du siècle dernier, où l’on articule les prévisions planétaires sur le signe zodiacal au lieu de se référer aux maisons astrologiques construites à partir de la pointe/cuspide de la première maison..
On aura compris que le passage du soleil de signe en signe si c’ est structurellement un bon exemple de monoplanétarisme, avec un curseur passant par des états successifs, il ne saurait en aucun cas, en revanche, être instrumentalisé pour asseoir une quelconque typologie comme cela se pratique de nos jours communément. D’ailleurs, cette typologie ne saurait être que planétaire et non point zodiacale, la structure zodiacale à l’instar du cycle saisonnier dont elle émane ayant précisément valeur cyclique, ce qui implique une psychologie non point statique et constante mais évolutive et donc relative.
En ce sens, il est normal que Gauquelin n’ait rien trouvé en rapport avec le Zodiaque puisque le zodiaque n’a pas vocation à fonder un ensemble de types mais à déterminer des changements comportementaux, d’une phase à l’autre. C’est dire que les résultats de certains statisticiens concernant une typologie zodiacale – on pense à ceux d’un Didier Castille, ne sont pas épistémologiquement viables.(-cf La Population Française au Rythme du zodiaque par Didier Castille, site du CURA) Notons qu’il est de tradition de présenter le zodiaque comme marqué par l’évolution vers une plus grande spiritualité, quand on passe du bélier aux poissons, du premier au dernier signe.
Ajoutons que le polyplanétarisme de Gauquelin ne correspond aucunement à celui du thème astral car pour lui une personne ne reléve que d’une seule et unique planète si ce n’est que ce n’est pas la même pour tout le monde. Les aspects ne valent qu’au niveau zodiacal dans le ciel mais non pour une même personne, car l’astrologie n’a pas vocation à étudier les conflits intérieurs si ce n’est lors du passage d’une phase à une autre.
JHB
09 02 21
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