jacques Halbronn Anthropocosmologie II. Saturne et le Ciel (aigle) Jupiter et la Terre (taureau)
Posté par nofim le 25 mai 2021
Anthropocosmologie II
Saturne et le Ciel (aigle), Jupiter et la Terre (taureau)
Par Jacques Halbronn
La planète désignée sous le nom de Saturne se distingue de la planète désignée sous celui de Jupiter du fait de son plus grand éloignement par rapport à notre Terre. Cela indique qu’elle s’éloigne davantage de la réalité terrestre que ne le fait Jupiter. Nous suivrons en cela la démarche de Jean Pierre Nicola lequel tend à situer les planètes au prisme de leur position astronomique.
Sur cette base, nous pourrons dire que Saturne n’est pas aussi « pénétrant » que Jupiter, ce qui lui permet de faire abstraction de toutes sortes de « réalités », de différences qui apparaitront comme négligeables du point de vue de Saturne. En ce sens, Saturne serait en analogie avec l’axe équinoxial, dont le nom même implique une égalité entre le jour et la nuit.
Ce sera donc quand Saturne passera sur l’axe équinoxial à 0° bélier ou à 0° balance qu’il sera le plus impactant quant aux valeurs qui lui sont propres.
D’un point de vue systémique, nous avons cependant plusieurs options : soit de considérer le passage de Jupiter sur l’axe solsticial, soit de se contenter de dire que lorsque Saturne est faible lors de son passage en solsticial, c’est « bon » pour Jupiter en ne tenant pas compte du cycle astronomique de Jupiter, ce qui serait en effet économique mais ne tiendrait pas compte du cycle de Jupiter lequel serait dès lors fonction de celui de Saturne. Cela nous semble en effet une bonne chose que d’exposer une telle alternative plutôt que de l’éluder car nous pensons que l’astrologie reléve d’abord d’une démarche théorique et qu’il ne suffit pas de parler de « résultats », de « preuves » car une piètre théorie peut-elle être « sauvée » par telle ou telle corrélation ?
Il importe de peser le pour et le contre. Soit un seul cycle pour 2 tempéraments, le saturnien et le jupitérien, soit deux cycles qui multiplieront forcéments les cas de figure, les combinatoires. Que l’on nous comprenne bien, au niveau épistémologique, il ne s’agit pas ici de penser nécessairement le systéme solaire comme un processus « naturel » mais au contraire comme une construction sinon de notre humanité du moins d’une humanité autre, bien plus avancée et dès lors qu’il y a construction, l’important c’est l’ergonomie, selon le principe du rasoir d’Occam.
Celui qui fabrique un dispositif le fait en rapport avec ses besoins et non en vue d’intégrer toutes les données existantes, tous les moyens du bord ! C’est une tentation que de plaquer sur un « créateur » telle ou telle contrainte qui ne serait pas de mise comme si l’on voulait minimiser sa part de libre arbitre. C’est comme chez ceux qui veulent à tout prix que l’astrologie contemporaine se serve des planètes situées au-delà de Saturne et qui n’ont commencé à nous être connues que depuis la fin du XVIIIe siècle comme si c’était là une obligation. C’est ignorer le processus de créativité des arts et des techniques voire du Droit (notamment constitutionnel) ou de la Linguistique. Certes, pour un astronome, les choses se présentent autrement mais pour un astrologue, on se place dans une démarche d’instrumentalisation qui confère au « créateur » une certaine liberté et donc une imprévisibilité. Il est donc regrettable que les astrologues ne pensent pas assez en termes de « dessein intelligent » en matière d’astrologie alors que dans leur vie pratique, il est probable qu’ils s’accordent cette faculté de conférer aux objets la fonction de leur choix.
C’est tout le problème du mode d’emploi comme dans le cas du dispositif des maitrises planétaires. D’aucuns s’en servent pour l’étude du thème natal alors que l’intention de ceux qui ont produit au départ le dit dispositif l’ont probablement pensé en tant qu’outil prévisionnel.
Comme nous l’indiquions dans notre titre, nous optons présentement pour une approche « nouvelle » du probléme -c’est à dire en réalité à un retour à un état premier dont on aura perdu la conscience. En disant que Jupiter est le taureau, nous soulignons la dimension « terrestre » de Jupiter face à Saturne -l’aigle qui symbolise sa dimension « céleste » (cf le tétramorphe que l’on trouve notamment dans le Livre du prophéte Ezékiel). Ce faisant, nous rejoignons ce que d’aucuns, notamment en Belgique francophone (Vanaise, Hoyoux, Zeevaert alias Laurent d’Alés etc qui sont des précurseurs), ont appelé l’Anthropocosmologie (cf la création de l’INAC à Liége vers 1978, Colloque de Lille).
Nous dirons que Saturne est la manifestation du déterminisme astral alors que Jupiter correspond à la « résistance » terrestre au dit déterminisme. Nous avons par le passé mis en garde contre les relations astronomie-mythologie (cf Manilius qui dans son Astronomicon, associé des dieux non planétaires à certains signes zodiacaux) Préférer le terme « anthropocosmologie » indique bien- du moins dans notre esprit- une dualité fondamentale entre la Terre et le Ciel, ce qui renvoie au premier chapitre de la Genése et même à son premier verset se référant à une création du Ciel et de la Terre, ce qui devrait, désormais, être compris comme un binome où chaque facteur a ses « fondements », ses articulations propres. Cela nous renvoie au Livre de Jérémie (Ch XXXI) sur le passage d’une alliance de type jupitérien à une alliance plus contraignante de type saturnien.
Résumons- nous, face au déterminisme collectif saturnien se dresse un libre arbitre jupitérien échappant aux cycles célestes et donc quelque par imprévisible, ce qui n’empêche pas que les jupitériens ne puissent être affectés par les phases de la planète Saturne-Kronos puisque Saturne est fort en phase équinoxiale (passage sur l’axé belier-balance) et faible en phase solsticiale (passage sur l’axe cancer- capricorne), chaque phase durant 7 ans (ce qui renvoie à l’alternance vaches grasses, vaches maigres, la vache étant la femelle du taureau). On dira que la phase équinoxiale de Saturne est liée à la Nouvelle Alliance et la phase solsticiale à l’Ancienne Alliance, laquelle laisse libre cours aux Jupitériens. Nous avons cependant pu ou cru observer que les Jupitériens étaient marqués par un cycle de 12 ans, durée de la révolution de la planète Jupiter mais cela ne signifie pas nécessairement un lien céleste, il pourrait fort bien s’agir d’une horloge,interne comme l’entend Jean Pierre Nicola avec sa « théorie des Ages »…Tous les 12 ans – ce qu’a bien compris l’astrologie chinoises- se produit un renouvellement énergétique chez les Jupitériens mais évidemment cela part de l’année de naissance des uns et des autres sans qu’il y ait synchronie.
Pour illustrer notre propos, prenons les événements liés à l’année 1989 dont il a largement été question dans le milieu astrologique. A ce moment là Saturne passait sur l’axe solsticial., plus précisément à 0° Capricorne, entamant ainsi une période de 7 ans car Saturne n’agit qu’au moment de son passage mais bien jusqu’au passage suivant. Saturne va donc se fragiliser et cela sera l’occasion pour les Jupitériens de le terrasser, du moins pour un temps, d’autant que le bloc communiste est l’expression par excellence des valeurs saturniennes, donc communistes, propres à la Nouvelle Alliance qui ne laisse plus de place à la liberté individuelle. En ce sens, Barbault- qui est d’une certaine façon un précurseur, à sa façon, avait raison d’associer Saturne-Neptune au communisme et Jupiter-Uranus au capitalisme si ce n’est que Jupiter ne dépend pas stricto sensu de la planète Jupiter, ce qui est assez logique car les valeurs saturniennes relévent d’une mécanique céleste, ce qui ne saurait être le cas des valeurs jupitériennes. Nous dirons donc en conclusion, que les jupitériens sont programmés, biologiquement, sur la base d’un cycle de 12 ans, qui ne reléve aucunement d’un déterminisme collectif puisque chaque année, une nouvelle « promotion » démarre un nouveau cycle, au fil des naissances, des générations successives..
JHB
25 05 21
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