jacques Halbronn Sociologie des Entre sois. IIe Partie

Posté par nofim le 17 mai 2021

 

 

Sociologie des Entre sois. Seconde Partie. Le relativisme.

 

par Jacques Halbronn

 

Toute communauté, quel que soit le critère autour duquel elle s’est constituée, est amenée à produire un certain discours « identitaire » susceptible de renforcer les liens en son sein. Ce discours est donc aménagé en conséquence et vise à établir du consensus. Il semble toutefois qu’une telle façon de procéder est avant tout à usage interne. Et d’ailleurs, que se passerait-il si l’on faisait entendre simultanément tous les « entre soi » en circulation ? Quelle cacophonie !

On pourrait donc parler d’un droit pour tout groupe à élaborer, à faire circuler sa propre vision des choses.

Certaines communautés se plaignent, souvent à juste titre, de devoir de facto adopter le discours identitaire d’une communauté qui ne serait point la leur. On pense à « Nos ancêtres les Gaulois ». Les femmes, notamment, exigent de disposer d’un discours qui leur soit propre, qui présente les choses de leur point de vue. Elles protestent d’ailleurs à l’encontre de formulations qui les engloberaient sous la même bannière que les hommes. Elles dénoncent les pièges du langage, préférant parler des sciences humaines plutôt que des sciences de l’Homme sans parler de la féminisation accrue des noms de métiers, à l’instar de ce qui existe déjà depuis longtemps pour les avocates ou les institutrices, les romancières et les présidentes. D’ailleurs, les langues ménagent généralement une telle distinction : en anglais on dira « his » ou « her » selon que le sujet est un homme ou une femme, ce qui ne se pratique d’ailleurs pas en français où le possessif s’accorde avec le « genre » de l’objet et non du sujet. On peut dire indifféremment -en français et plus largement dans les langues dites latines- d’un homme ou d’une femme: « sa voiture » et les équivalents pour d’autres langues de la même famille.

Cela dit, l’égalité des « entre soi » ne revêt, selon nous, qu’un intérêt thérapeutique pour que personne ne se sente frustré. Mais est-ce que cela présente un quelconque intérêt « scientifique » ? Le probléme, c’est justement quand l’on commence à qualifier d’entre soi tout discours tenu par un membre d’un autre groupe. On tendrait ainsi à tout relativiser : l’entre soi devient un quant à soi, un chacun pour soi tendant vers une forme d’autisme. Quand un groupe s’est senti brimé dans ses prises de parole, il peut avoir envie de prendre sa revanche, de façon toute aussi abusive.

Le risque qui se présente, on l’aura compris, est de conduire à une remise en cause de la démarche « scientifique » que l’on voudra réduire à un entre soi parmi tant d’autres entre soi existants. On pense au jugement du roi Salomon à propos du conflit entre deux mères. Celle qui sait pertinemment que son enfant est mort ne verra aucun inconvénient à ce que l’on envisage de tuer l’enfant survivant.

Or, dans le cas de l’entre soi féminin, il nous apparaît qu’en leur fors intérieur, la plupart des femmes sont conscientes des limites de leur Entre soi quand il s’agit notamment de tenter d’expliquer comment on en est arrivé là. Elles qui sont nourries dans tant de domaines de la production masculine. Elles ne vont quand même pas se forcer à ne lire que des auteures (sic) et renoncer à apprécier les apports « masculins » alors que dans l’autre sens, les hommes pourraient fort bien se passer tout à fait de l’apport féminin sur le plan général de la culture.

En conclusion, il faut certes apprécier à sa juste mesure une nouvelle mise en perspective de l’Histoire des femmes si cela peut éviter, autant que faire se peut, le ressentiment.

Citons un texte de Lilly Scherr qui semble bien résumer les enjeux :

- « Elles deviennent à part entière co-auteurs de leur propre Histoire (…)Elles redonnent à l’histoire écrite comme à l’histoire orale cette mémoire de femmes dont elles ont été amputées. Participant à cette histoire, la femme juive va enfin apparaître. Confinée dans un rôle, dans une fonction, elle s’est vécue comme mutilée dans son essence (sic)» ( Les femmes et la mémoire juive »(1993) in Lilly Scherr. Une historienne juive insoumise » Dir Michèle Bitton, et Michèle Hassoun, Ed BLM  2005)

Annexe :

Sylvie Tissot (dir.), « Les espaces de l’entre-soi », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 204, 2014

 

« Sylvie Tissot définit l’entre-soi comme un « groupement de personnes aux caractéristiques communes », notion impliquant une mise à distance plus ou moins active et consciente de groupes opprimés ou opprimants. L’entre-soi est donc abordé dans ce numéro comme une catégorie de l’action, qui implique la définition des « autres », ceux que l’on met à distance et celle des « semblables ».

Claire Gellereau,

« Sylvie Tissot (dir.), « Les espaces de l’entre-soi », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 204, 2014 », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, mis en ligne le 01 décembre 2014, consulté le 17 mai 2021. URL : http://journals.openedition.org/lectures/16303 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lectures.16303

 

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jacques Halbronn Relecture de la Nouvelle Alliance au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne

Posté par nofim le 17 mai 2021

 

Relecture de la Nouvelle Alliance au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne

par Jacques Halbronn

 

Pour commencer, il importe de comprendre que les Livres des principaux Prophétes s’adressent la maison d’Israel, l’interpellent, d’où la célébre formule, si mal comprise, du « Ecoute Israel » qui sonne comme un avertissement , formule étrangement devenue profession de foi pour les Juifs (Shma Israel) alors que cela s’adresse à leurs adversaires.

Selon nous, le texte de Jérémie XXX1, 31 (cf en annexe) oppose Jupiter et Saturne, à savoir deux conceptions du pouvoir, l’une qui passe par l’obéissance à un chef,(Jupiter) l’autre par une programmation collective.(Saturne)

« Je ferai pénétrer ma loi en eux, c’est dans leur coeur que je l’inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. (..) Et ils n’auront plus besoin ni les uns ni les autres de s’instruire mutuellement en disant: « Reconnaissez l’Eternel! » Autrement dit, Dieu renonce à passer par Moïse, par un chef et entend s’imposer directement. C’est repris dans le « Ecoute Israel » ; Que les commandements que je te prescris aujourd’hui soient gravés dans ton cœur’ »

On voit bien que le régime saturnien est bien plus rigide et contraignant que le régime jupitérien ; on penserait de nos jours à une dystopie où l’on grefferait des « puces » dans la tête des gens.

La « Nouvelle Alliance » dont se targuent les Chrétiens serait donc saturnienne puisque c’est l’ancienne alliance, plus souple, qui est réservée aux gens d’Israel mais cette nouvelle alliance a au moins le mérite de ne plus laisser place à la faute. alors que les Judéens – les Yehoudim, les Juifs (judaisme) – sont toujours sous le régime jupitérien de l’Ancienne Alliance lequel n’implique pas des commandements « gravés », « écrits » dans les cœur de chacun.Selon nous il est grand temps que les Juifs cessent de réciter le « Shéma Israel »

De même, les Juifs doivent se référer au premier chapitre de la Genése alors que les chapitres suivants concernent la maison d’Israel. On nous objectera qu’à l’époque, la maison d’Israël n’existait pas puisqu’elle n’apparaîtra qu’à la mort du roi Salomon. Nous répondrons que les narratifs sont marqués par l’époque où ils sont rédigés et non par celle qu’ils sont censés décrire. On ne saurait concilier un Adam androgyne et un Adam en couple (avec Eve) Par ailleurs, si la sécession eut lieu à la mort de Salomon, elle avait des causes très anciennes fondées sur une différence de statut des populations qui formeront le Royaume d’Israel lesquelles se sentaient colonisées par la maison de Juda.

Selon nous, ce conflit va se perpétuer du temps de Jésus, le Judéen, lequel entend reprendre le contrôle de la maison d’Israel:

Evangile de Mathieu XV, 24 Jésus répondit «  Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ».

Pour nous, l’on assiste à un conflit entre Jésus, le Jupitérien et le peuple de nature saturnienne et pour nous Jésus ne fait pas partie du peuple, pas plus que Moïse car les chefs sont extérieurs au peuple.Ils sont missionnés auprès de telle communauté qu’ils vont prendre en charge.

Rappelons que dans le Livre de l’Exode ( Ch III), Dieu dit à Moise d’aller parler à « ce peuple » , ce qui signifie que Dieu ne l’y inclut point. Les chefs sont toujours en butte aux attaques du peuple, au risque de se faire lyncher, comme on peut le voir dans le cas de Moise

Cette dualité, elle est mise en scène dans l’opposition entre les deux fils d’Isaac, Esau (associé à Edom que nous rapprochons d’Adam), l’ainé et Jacob (qui deviendra Israel et ce n’est pas un hasard. Ce sera le nom sous lequel le Royaume du Nord sera désigné. Il est vrai que le Pentateuque, tel qu’il nous a été conservé, est fortement marqué par la maison d’Israel, Moise ayant affaire aux « fils d’Israel » – Benei Israel », lors de la Sortie d’Egypte . Dans le Livre de la Genése, on nous montre le puiné l’emportant sur l’aîné, Jacob sur Esaü et même Moise sur Aaron.

Au sein du monde juif, nous distinguerons les personnes qui veulent former un peuple, ce qui les place en position saturnienne et celles qui sont vouées à s’occuper, dans le monde, de populations qui leur sont étrangères, puisque les Jupitériens ne sauraient se laisser embrigader. Ce qui règle la lancinante question des problèmes d’appartenance.

On voit que notre modèle astrologique éclaire de façon remarquable les Ecritures « Saintes »mais cela vaut aussi dans l’autre sens  quand on sait dans quel état de délabrement se trouve l’astrologie actuelle. Il est temps que l’on y fasse le ménage -comme Jésus dans le Temple de Jérusalem, et que l’on s’y limite aux deux planètes, Jupiter et Saturne., les plus lentes connues dans l’Antiquité. 12 et 28 années terrestres, de révolution totalisent 40 ou 4×10 mais ces chiffres ne font sens que par rapport aux données terrestres (un an : 365 jours), ce qui n’est pas un point négligeable et nous en dit long sur l’histoire et la conception de notre systéme solaire…

En ce qui concerne le commandement du Shabbat (un des X commandements exposés dans le Livre de l’Exose (Xxe chapitre), l’on est en droit de se poser des questions tout comme sut le Septiéme Jour de la Création, décrit non pas dans le premier chapitre du Livre de la Genése mais au début du deuxiéme chapitre auquel il est renvoyé pour justifier le Shabbat :.

1 Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu’ils renferment.

2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite.

 

Ce Septième jour nous apparaît comme une pièce rapportée. Le nom même de Shabbat renvoie à Saturne- Shabtaï selon le Sefer Yetsira, Livre de la Création- (en anglais, Samedi se dit Saturday) et c’est donc la planète du peuple face à l’élite jupitérienne.. L’esprit du Shabbat est celui d’une extrême passivité, ce qui correspond au régime saturnien. En ne faisant rien, on ne risque pas de commettre de fautes.

Exode XX :

ז זָכוֹר אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת, לְקַדְּשׁוֹ.

7 (4) »Pense au jour du Sabbat pour le sanctifier.

ח שֵׁשֶׁת יָמִים תַּעֲבֹד, וְעָשִׂיתָ כָּל-מְלַאכְתֶּךָ.

8 Durant six jours tu travailleras et t’occuperas de toutes tes affaires,

ט וְיוֹם, הַשְּׁבִיעִי–שַׁבָּת, לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ:  לֹא-תַעֲשֶׂה כָל-מְלָאכָה אַתָּה וּבִנְךָ וּבִתֶּךָ, עַבְדְּךָ וַאֲמָתְךָ וּבְהֶמְתֶּךָ, וְגֵרְךָ, אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶיךָ.

9 mais le septième jour est la trêve de l’Éternel ton Dieu: tu n’y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes murs.

י כִּי שֵׁשֶׁת-יָמִים עָשָׂה יְהוָה אֶת-הַשָּׁמַיִם וְאֶת-הָאָרֶץ, אֶת-הַיָּם וְאֶת-כָּל-אֲשֶׁר-בָּם, וַיָּנַח, בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי; עַל-כֵּן, בֵּרַךְ יְהוָה אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת–וַיְקַדְּשֵׁהוּ.  {ס}

10 Car en six jours l’Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils renferment et il s’est reposé le septième jour; c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du Sabbat et l’a sanctifié.

 

Les Juifs ne sauraient donc honorer le Shabbat qui est le jour de la maison d’Israël à condition de préciser que le vendredi soir n’est pas le Shabbat lequel se déroule en plein jour. C’est d’ailleurs le samedi que l’on lit le Pentateuque. Le vendredi soir devrait être selon nous dévolu à la lecture des Livres des Prophètes Jérémie, Isaïe, Ézéchiel encore que même ces ouvrages aient été « trafiqués » comme dans le cas des additions à Isaïe dit (Deutéro Isaïe, à partir du chapitre 40)

 

Annexe :

 

 

ל הִנֵּה יָמִים בָּאִים, נְאֻם-יְהוָה; וְכָרַתִּי, אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל וְאֶת-בֵּית יְהוּדָה–בְּרִית חֲדָשָׁה.

30 Voici, des jours vont venir, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle,

 

 

 

לא לֹא כַבְּרִית, אֲשֶׁר כָּרַתִּי אֶת-אֲבוֹתָם, בְּיוֹם הֶחֱזִיקִי בְיָדָם, לְהוֹצִיאָם מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם:  אֲשֶׁר-הֵמָּה הֵפֵרוּ אֶת-בְּרִיתִי, וְאָנֹכִי בָּעַלְתִּי בָם–נְאֻם-יְהוָה.

31 qui ne sera pas comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les tirer du pays d’Egypte, alliance qu’ils ont rompue, eux, alors que je les avais étroitement unis à moi, dit le Seigneur.

לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם.

32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d’Israël, au terme de cette époque, dit l’Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c’est dans leur coeur que je l’inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.

לג וְלֹא יְלַמְּדוּ עוֹד, אִישׁ אֶת-רֵעֵהוּ וְאִישׁ אֶת-אָחִיו לֵאמֹר, דְּעוּ, אֶת-יְהוָה:  כִּי-כוּלָּם יֵדְעוּ אוֹתִי לְמִקְּטַנָּם וְעַד-גְּדוֹלָם, נְאֻם-יְהוָה–כִּי אֶסְלַח לַעֲוֺנָם, וּלְחַטָּאתָם לֹא אֶזְכָּר-עוֹד.  {ס}

33 Et ils n’auront plus besoin ni les uns ni les autres de s’instruire mutuellement en disant: « Reconnaissez l’Eternel! » Car tous, ils me connaîtront, du plus petit au plus grand, dit l’Eternel, quand j’aurai pardonné leurs fautes et effacé jusqu’au souvenir de leurs péchés.

 

 

Genése Chapitre II

א וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, וְכָל-צְבָאָם.

1 Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu’ils renferment.

ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה.

2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite.

ג וַיְבָרֶךְ אֱלֹהִים אֶת-יוֹם הַשְּׁבִיעִי, וַיְקַדֵּשׁ אֹתוֹ:  כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ, אֲשֶׁר-בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת.  {פ}

3 Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu’en ce jour il se reposa de l’œuvre entière qu’il avait produite et organisée.

ד אֵלֶּה תוֹלְדוֹת הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, בְּהִבָּרְאָם:  בְּיוֹם, עֲשׂוֹת יְהוָה אֱלֹהִים–אֶרֶץ וְשָׁמָיִם.

4 Telles sont les origines du ciel et de la terre, lorsqu’ils furent créés; à l’époque où l’Éternel-Dieu fit une terre et un ciel

 

La Bible serait donc traversée par l’opposition entre Jupiter et Saturne, que l’on retrouve dans la mythologie. Les Judéens rejettent Saturne comme c’est le cas lorsque Saturne Kronos est exilé de l’Olympe par son fils Jupiter- Zeus. Saturne est à rapprocher de Satan, ce qui conduit à un certain manichéisme. Cette conflictualité est constamment présente comme si ces deux dieux s’étaient partagés le monde, à la façon de Pluton (Hadés) et de Cérés (Démeter) On trouve face à face deux pratiques du pouvoir, le jupitérien qui est celui d’un chef élu que l’on suit du fait de son charisme et le saturnien qui est celui d’une Société qui fonctionne selon un programme préétabli  comme annoncé dans la Prophétie de Jérémie, la dite prophétie (Ch XXXI)) portant selon nous la marque de la maison d’Israel, laquelle refuse toute idée d’élite au nom de la formule anglaise « bottom up », un pouvoir venant du bas. Cela donne deux formes d’astrologie, une jupitérienne et une autre saturnienne, la première laissant bien plus de liberté que la seconde mais aussi plus de possibilités de fauter et on a pu voir, avec la pandémie, à quel point Saturne est en mesure de prendre le dessus et d’imposer une uniformité de comportement..

 

JHB

17 05 21

 

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Jacques Halbronn Sociologie des Entre sois. Seconde Partie. Le relativisme

Posté par nofim le 15 mai 2021

 

Sociologie des Entre sois. Seconde Partie. Le relativisme.

 

par Jacques Halbronn

 

Toute communauté, quel que soit le critère autour duquel elle s’est constituée, est amenée à produire un certain discours « identitaire » susceptible de renforcer les liens en son sein. Ce discours est donc aménagé en conséquence et vise à établir du consensus. Il semble toutefois qu’une telle façon de procéder est avant tout à usage interne. Et d’ailleurs, que se passerait-il si l’on faisait entendre simultanément tous les « entre soi » en circulation ? Quelle cacophonie !

On pourrait donc parler d’un droit pour tout groupe à élaborer, à faire circuler sa propre vision des choses.

Certaines communautés se plaignent, souvent à juste titre, de devoir de facto adopter le discours identitaire d’une communauté qui ne serait point la leur. On pense à « Nos ancêtres les Gaulois ». Les femmes, notamment, exigent de disposer d’un discours qui leur soit propre, qui présente les choses de leur point de vue. Elles protestent d’ailleurs à l’encontre de formulations qui les engloberaient sous la même bannière que les hommes. Elles dénoncent les pièges du langage, préférant parler des sciences humaines plutôt que des sciences de l’Homme sans parler de la féminisation accrue des noms de métiers, à l’instar de ce qui existe déjà depuis longtemps pour les avocates ou les institutrices, les romancières et les présidentes. D’ailleurs, les langues ménagent généralement une telle distinction : en anglais on dira « his » ou « her » selon que le sujet est un homme ou une femme, ce qui ne se pratique d’ailleurs pas en français où le possessif s’accorde avec le « genre » de l’objet et non du sujet. On peut dire indifféremment -en français et plus largement dans les langues dites latines- d’un homme ou d’une femme: « sa voiture » et les équivalents pour d’autres langues de la même famille.

Cela dit, l’égalité des « entre soi » ne revêt, selon nous, qu’un intérêt thérapeutique pour que personne ne se sente frustré. Mais est-ce que cela présente un quelconque intérêt « scientifique » ? Le probléme, c’est justement quand l’on commence à qualifier d’entre soi tout discours tenu par un membre d’un autre groupe. On tendrait ainsi à tout relativiser : l’entre soi devient un quant à soi, un chacun pour soi tendant vers une forme d’autisme. Quand un groupe s’est senti brimé dans ses prises de parole, il peut avoir envie de prendre sa revanche, de façon toute aussi abusive.

Le risque qui se présente, on l’aura compris, est de conduire à une remise en cause de la démarche « scientifique » que l’on voudra réduire à un entre soi parmi tant d’autres entre soi existants. On pense au jugement du roi Salomon à propos du conflit entre deux mères. Celle qui sait pertinemment que son enfant est mort ne verra aucun inconvénient à ce que l’on envisage de tuer l’enfant survivant.

Or, dans le cas de l’entre soi féminin, il nous apparaît qu’en leur fors intérieur, la plupart des femmes sont conscientes des limites de leur Entre soi quand il s’agit notamment de tenter d’expliquer comment on en est arrivé là. Elles qui sont nourries dans tant de domaines de la production masculine. Elles ne vont quand même pas se forcer à ne lire que des auteures (sic) et renoncer à apprécier les apports « masculins » alors que dans l’autre sens, les hommes pourraient fort bien se passer tout à fait de l’apport féminin sur le plan général de la culture.

En conclusion, il faut certes apprécier à sa juste mesure une nouvelle mise en perspective de l’Histoire des femmes si cela peut éviter, autant que faire se peut, le ressentiment.

Citons un texte de Lilly Scherr qui semble bien résumer les enjeux :

- « Elles deviennent à part entière co-auteurs de leur propre Histoire (…)Elles redonnent à l’histoire écrite comme à l’histoire orale cette mémoire de femmes dont elles ont été amputées. Participant à cette histoire, la femme juive va enfin apparaître. Confinée dans un rôle, dans une fonction, elle s’est vécue comme mutilée dans son essence (sic)» ( Les femmes et la mémoire juive »(1993) in Lilly Scherr. Une historienne juive insoumise » Dir Michèle Bitton, et Michèle Hassoun, Ed BLM  2005)

JHB

15 05 21

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Jacques Halbronn Quel paradigme pour l’astrologie?

Posté par nofim le 15 mai 2021

 

 

Quel paradigme pour l’Astrologie ?

par Jacques Halbronn

 

Depuis longtemps, nous avons eu tendance à rechercher le mode d’emploi de toutes sortes de dispositifs, ce qui supposait que l’on n’y avait pas nécessairement accès, que les dits mode d’emploi avaient pu se perdre et qu’il fallait soit les retrouver, soit les reconstituer, à moins de se contenter de perpétuer, d’entériner certains usages en vigueur.

Mais l’idée même de mode d’emploi, terme français calqué sur le latin modus operandi

suppose qu’il s’agit d’un appareil, d’un outil mis en quelque sorte sur le « marché » et ayant fait l’objet d’une conception en bonne et due forme. Le mode d’emploi est censé précéder et déboucher sur une pratique.

Or, pour beaucoup de gens, ce serait la pratique qui précéderait le mode d’emploi. Il est vrai, certes, que la situation peut s’inverser dès lors que le mode d’emploi ne serait plus disponible voire qu’il n’a jamais existé. Dans ce cas, on est contraint à retrouver le dit mode d’emploi « bottom up », en passant de l’aval vers l’amont un peu comme un Champollion déchiffrant les hiéroglyphes égyptiens en s’aidant de la pierre de Rosette au milieu du XIXe siècle.Il est clair que si l’on ne dispose pas du « bon » mode d’emploi, on ne sera pas en mesure de faire « marcher » tel dispositif, tel appareil , sauf si justement on finit bien à force par s ’en faire une idée assez juste.

 

Encore faut-il être certain qu’il y a eu au départ un mode d’emplo, lié à ce qu’on appelle ‘dessein intelligent » et non un phénomène se développant de lui-même à l’instar d’un arbre qui pousse, qui croît

Dans le cas des langues – un domaine auquel nous avons consacré beaucoup de temps (cf notre dernier mémoire « La dialectique de l’oral et de l’écrit » (en ligne sur SCRIBD ) nombreux sont ceux qui ne croient pas qu’il ait pu exister au départ, un plan, un programme et qui considérent qu’il serait vain d’en chercher un. Ces linguistes préférent penser qu’il s’agit d’un processus qui prendrait progressivement forme.Toute la question est de savoir si la forme est un préalable ou un aboutissement. Il y aurait, pour certains linguistes, passage de

Notre approche pourrait être définie comme technologique en ce sens que nous ne recherchons pas du subconscient vers le conscient alors que nous soutenons la thèse inverse, à savoir glissement du conscient vers le subconscient. Dans un cas, la démarche exige de remonter aux origines et dans l’autre d’attendre que les choses se décantent, se dévoilent.

Encore convient-il de déterminer quel est le profil de l’auteur du « mode d’emploi » en vigueur pour faire fonctionner un systéme donné. S’agit -il des hommes ou des « dieux » ? Dans le premier cas, le mode d’emploi doit relever d’un certain niveau de conception technologique attesté historiquement, « datable ». Dans le second cas, en revanche, il peut s’agir d’un savoir qui serait « supérieur » aux compétences « humaines » connues et reconnues. Mais l’on peut aussi, tout à fait, admettre que le savoir qui sous-tend un tel mode d’emploi appartient aux « mystères » de la Nature.

En pratique, il n’est pas si simple de trancher entre ces trois scénarios. Qu’est ce qui peut faire préférer celui-ci plutôt qu’un autre ? On donnera un exemple pour commencer à poser le probléme : si en allant sur Mars l’on devait découvrir des maisons en bon état ou en ruines, on s’interrogerait. De même, quand il y a mort d’homme, il importe que la police, la Justice en déterminent les causes : suicide, meurtre, maladie, accident etc. Cela fait le succès du genre « policier » en littérature ou au cinéma. Un meurtrier pourra vouloir masquer, maquiller son action en quelque chose de « naturel » car cela ne sera pas jugé pareillement. Il y a des coincidences, des recoupements qui permettent de conclure à de la préméditation, à une intervention venant interférer avec le cours normal et vraisemblable des choses.

Récapitulons : face à une situation donnée, il nous faut choisir entre trois grilles de lecture : soit les choses auront suivi leurs cours, soit les hommes sont intervenus, avec les moyens du bord, soit ce sont les « dieux », qui ne sont assimilables ni à la Nature ni au niveau technologique le plus probable au regard du développement techno-scientifique propre à notre Humanité terrestre. C’est dire que nous sommes ici confrontés à des considérations d’ordre théologique avec trois grandes options :

1 un dieu originel dont tout découlerait et qui serait le fondement même de la « Science » grecque.

2 notre humanité s’organisant, se structurant, selon un processus empirique que l’on pourrait qualifier de darwinien.

3 le dieu biblique qui serait intervenu dans la formation de notre Humanité, de notre Ciel et de notre Terre (début du livre de la Genése).

Si l’on aborde la question de l’astrologie, il nous apparaît qu’elle ne peut être appréhendée que sur la base de la troisième option vu que son existence ne semble pouvoir relever ni de la Nature, ni d’une construction « terrestre » du fait même du rôle dévolu aux astres lesquels restent encore en ce début de XXIe siècle hors de notre portée. Sans ce troisième paradigme, l’astrologie est vouée à l’échec et ce pour plusieurs raisons , ce qui nous raméne à la quetion du « mode d’emploi ». De deux choses l’une, notre Ciel a -t il été constitué pour régir notre Humanité ou bien s’est-il développé sans aucune préoccupation de cet ordre ? La plupart des astrologues considèrent que nous dépendons de la totalité des astres compris dans le système solaire puisque ceux-ci constituent notre environnement de facto. Ces astrologues continuent à affirmer que l’astrologie serait comme l’ aboutissement d’un phénoméne « naturel » et ils se heurtent au rejet, au scepticisme, de la part des astronomes , des astrophysiciens qui ne voient pas comment nous pourrions avoir été reliés au dit systéme solaire, que ce soit du point de vue de la physique ou de la technique.

Mais l’astrologie n’est pas forcément mieux acceptée dans le monde religieux (cf notre ouvrage Le monde juif et l’astrologie, Milan, Arché, 1985) car celui-ci voit dans l’astrologie une forme de résistance, d’obstacle, de rébellion, de concurrence face à une certaine idée de Dieu. Il y aurait une dimension luciférienne dans la doxa astrologique.

A ces problèmes vient s’ajouter l’ignorance du vrai mode d’emploi des textes traditionnels et du bon traitement des données astronomiques. D’où l’intérêt de comprendre quel est le projet de ces dieux créateurs non pas de l’univers mais de notre monde. Nous pensons que ce projet devait suivre un certain nombre de principes  assez proches de ceux que nous instaurons pour organiser la Cité. Il faut que le schéma directeur soit accessible et compréhensible depuis des millénaires. Il est donc hors de question d’intégrer des facteurs invisibles à l’oeil nu. Notre ciel utile doit pouvoir se présenter comme un « tableau de bord » offrant une bonne lisibilité. A contrario, la plupart des astrologues actuels ne semblent nullement gênés par l’utilisation de données récemment découvertes -à partir de la fin du xVIIIe siècle- et invisibles à l’oeil ni, inconnues des Anciens. Par ailleurs, l’astrologie n’est pas censée générer du désordre mais de l’ordre, ce qui implique la mise en place d’une certaine verticalité du pouvoir, comme celle que nous instaurons nous mêmes dans nos sociétés. Cela signifie que le système mis en place organise une certaine hiérarchie sociale et non une anarchie où chacun aurait son propre thème astral.

On voit donc que les obstacles sont de plusieurs ordres  puisque les astrologues eux mêmes sont « égarés », comme dirait Maimonide, que les théologiens ne parviennent pas à lire correctement le Livre de la Genése -ce qui donne des traductions, des interprétations faussées et enfin que les Scientifiques ne sont pas disposés à accepter l’idée d’un réaménagement, d’une reprogrammation de notre humanité alors même que dans un avenir pas si lointain nous serons en mesure de réaliser des changements dans notre environnement, ce qu’on appelle l’anthropocéne. On a l’impression que les scientifiques n’aient pas intégrés notamment la notion d’instrumentalisation qui confère à un matériau donné une destination nouvelle, à la façon d’un sculpteur transfigurant alchimiquement un bloc de marbre. Autrement dit, la Science a tout intérêt à prendre la mesure de toute forme d’architecture susceptible de former une Création dans la Création.

 

 

JHB

15 05 2

Publié dans ASTROLOGIE, LINGUISTIQUE, RELIGION, SCIENCE | Pas de Commentaire »

jacques halbronn Pour une épistémologie du mode d’emploi.

Posté par nofim le 14 mai 2021

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Jacques Halbronn Pour une anthropocosmologie du ternaire: Mars, Jupiter, Saturne

Posté par nofim le 14 mai 2021

Pour une anthropocosmologie du ternaire : Mars Jupiter Saturne

Par Jacques Halbronn

Nous pensons que le cœur du système solaire est ternaire : Mars, Jupiter et Saturne. De fait, au delà de Saturne, les planètes sont invisibles à l’oeil nu et en deça de la Terre, elles sont « scotchées » au Soleil avec des maxima d’élongation pour Mercure et Vénus, ce qui produit une sorte de groupe aux possibilités « séquentielles » limites : pas d’opposition entre Soleil, Mercure ou Vénus etc.

Michel Gauquelin était du moins dans un premier temps (L’influence des astres, Paris, Dauphin, 1955) à isoler Mars, Jupiter et Saturne, ce qui venait recouper la « triade » des castes. Quant à Jean Pierre Nicola, il avait fait de ces trois planètes le groupe média, « E » du RET sans pour autant éliminer les deux autres.

Revenons donc sur cette ternarité dont nous avons déjà largement décrit les fonctions et les séquences pour Jupiter et Saturne.

Quid de Mars, au cycle le plus court des trois ? Au prisme d’une certaine lecture biblique des premiers chapitres du Livre de la Genése, nous dirons que nous avons affaire à la Femme (Eve) alors que les deux autres planètes correspondraient aux deux types d’hommes, que nous avons décrits dans nos précédentes études à savoir le jupitérien et le saturnien. Si Saturne est lié à la Lune et Jupiter au Soleil, nous dirons que Mars est lié à Vénus, ce que vient confirmer la mythologie. Nous serions donc tentés de remplacer le dieu Mars par la déesse Vénus ou par Cérés, dont le nom – lié à la Sicile d’où l’astre fut aperçu pour la première fois – fut justement proposé et adopté pour le premier astéroide découvert, en 1801 entre Mars et Jupiter, s’inscrivant dans le tableau de la Loi de Bode. Et d’ailleurs, les autres astéroides découverts dans la foulée dans les premières années du XIXe siècle- portent tous des noms de déesses : Pallas, Junon, Vesta. Nous serions donc en présence d’une présence féminine affirmée, au cycle nettement plus rapide que celui de ses partenaires Jupiter et Saturne, ce qui d’une certaine façon est limitatif, ne permettant pas de donner du temps au temps, avec des échéances trop rapprochées les unes des autres. Moins de deux ans pour la révolution de Mars.

Dans la Bible, Dieu après avoir créé un être à son image, à la fois, nous dit-on, mâle et femelle, semble avoir changé d’approche en faveur du couple, ce qui ferait de l’homme de la seconde catégorie un être moins parfait, plus fragile du fait qu’il doive compter avec une partenaire censée l’aider et mettre fin à sa solitude.

Dans les Evangiles, il est question de la naissance miraculeuse de Jésus, né d’une femme, Marie, et d’une divinité (cf l’Annonciation). Pour nous, cela indique que la femme peut aussi bien donner naissance à un homme de la seconde catégorie qu’à un homme de la première catégorie, dont ferait partie Jésus. La femme – ou en tout cas une certaine femme – serait polyvalente permettant ainsi de produire, le cas échéant, tant l’androgyne à l’image du « Créateur » que l’homme ou la femme ordinaires.

Nous trouvons donc de la sorte une passerelle entre théologie, astronomie, astrologie.

En ce sens, l’astrologie ne tendrait aucunement à prôner l’idée d’une similitude entre les sexes mais une complémentarité. Par ailleurs, les femmes sont dotées d’un cycle qui leur est propre, appelé « menstruation »puisqu’il est mensuel du moins jusqu’à la ménopause. D’ailleurs, il y aurait aussi à propos de la planète Saturne une dimension féminine, puisque nous l’associons à la Lune, du fait notamment de leurs chiffres respectifs (sur la base d’un jour pour un an)

Les deux cycles planétaires utiles en astrologie restent ceux de Jupiter et de Saturne, déjà mis en vedette, il y a environ 1000 ans par l’astrologue musulman, Albumasar (cf l’ouvrage de Richard Lemay) auteur de la théorie des « grandes conjonctions » qui fut le fer de lance de l’astrologie mondiale pendant des siècles et en ce sens, André Barbault en incluant en Astrologie Mondiale les planètes au delà de Saturne (Uranus, Neptune et Pluton) aura fait fausse route. Quant au premier groupe – que l’on appelle « l’escorte solaire », on sait qu’il constitue à lui seul une sorte de « planetarium » dans le thème natal, ces trois astres  inséparables restant toujours assez proches les uns des autres., ce qui les disqualifie au niveau cyclique.

JHB

14 05 21

 

 

 

 

 

 

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Jacques Halbronn Sociologie des Entre sois. L’identité

Posté par nofim le 14 mai 2021

 

 

Sociologie des entre-sois. Première partie

L’identité.

 

Par Jacques Halbronn

Nous entendons par « entre soi » un ensemble de pratiques et de discours propres à un groupe donné.

I La création d’un entre soi

Le leader est celui qui crée des entre soi, introduit des habitudes nouvelles qui constitueront à la longue un certain socle , un modus vivendi. L’Entre soi apparaît donc au départ comme une innovation mais du fait de son appropriation par le groupe concerné,il tend à glisser vers le statut de tradition, oubliant de surcroit ses conditions d’émergence  avec la conviction qu’il s’agit de l’émanation même du groupe alors que c’est bien plutôt la marque de sa dépendance par rapport à l’initiateur du dit Entre Soi. Rien de ce à quoi le groupe s’est attaché ne lui est véritablement propre. Le groupe voudrait que le dit Entre soi se révélât irréversible et définitif et voit d’un mauvais œil toute tentative de remplacement, de substitution alors même qu’à l’origine l’Entre soi en question est le fait du « Père » fondateur. D’une certaine façon, l’Entre Soi est né de la rencontre entre un leader et un groupe de personnes tout comme un enfant est le résultat de la formation d’un couple. Cela s’oppose au « bottom up » (du bas vers le haut) alors que le peuple ne fait que renvoyer, en se l’appropriant, au leader ce qu’il a introduit.

II Causes et conséquences de l’Entre Soi.

Cela dit, les personnes qui se rassemblent autour d’un Entre soi ont dès le départ des points communs. Qui se ressemble s’assemble. D’une certaine façon, la mise en avant d’un certain Entre soi nous apparaît comme une « couverture », un « prétexte »  laissant l’impression de la poursuite d’un certain objectif à atteindre alors qu’il s’agit de se retrouver entre personnes présentant objectivement un certain nombre de points communs. Cela dit, l’Entre-Soi, en tant que tel , est voué à développer certains traits de comportement -on parlera donc d’effets – venant s’ajouter, se combiner aux causes décrites plus haut, ce qui structure la spécificité de chaque/tout Entre- soi.

Selon l’adage qui veut que l’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre l’Entre Soi contribue à produire un certain nombre de limitations qui sont la contre- partie de certains choix, de certaines priorités, l’adoption d’habitudes qui offrent des avantages et des inconvénients.

Or, il nous semble que l’on assiste à une forme de déni de l’Entre Soi caractérisant une personne donnée comme si l’Entre Soi dont on est en quelque sorte l’adepte, par choix ou par nécessité – on pense notamment au cas anatomique, organique  des femmes- ou à un « club » de personnes présentant les mêmes addictions.(Alcoolique Anonymes) ou les mêmes origines ethniques, religieuses, géographiques, linguistiques etc.

Le débat que nous entendons ouvrir est celui du poids des entre-sois sur leurs membres. C’est ainsi que nous pensons que la pratique d’une langue donnée constitue un entre soi et que l’apprentissage d’une langue est formateur d’une certaine structure mentale. On ne pratique pas le français et l’anglais sans que cela produise certains effets générés respectivement par le génie de chaque langue.

Inversement, un Entre soi donné, favorisera certaines tendances et inversment risque d’en bloquer d’autres. Autrement dit, un Entre Soi, quel qu’il puisse être, n’est nullement inoffensif ni indifférent pour le pire comme pour le meilleur.

 

 

III La gestion des entre sois

Il est clair qu’un même société peut englober toute une série d’entre – sois qu’il va bien falloir faire coexister sans que cela donne lieu à trop de heurts, de tensions.Il y a débat entre ceux qui sont prêts à accepter de la diversité et ceux qui entendent la résorber autant que possible. Cela tourne autour de l’assimilation, de l’intégration,ce qui dépasse largement la question classique des « migrants » car, de toute façon, les personnes appartenant à des entre-sois différents auront entre elles des rapports d’étrangeté, quand bien même présenteraient -elles globalement des profils comparables. En ce sens, le débat autour des « étrangers » ne fait qu’occulter la tendance de toute société à générer en son sein de la diversité, y comprise quand la même langue, la même religion sont pratiquées. Un clivage incontournable est celui des hommes et des femmes, étant bien entendu qu’une personne peut relever de plusieurs entre soi à la fois, ce qui rejoint l’idée d’intersectionnalité.(cf Michèle Bittton, Michèle Hassoun, « Lilly Scherr Une historienne juive insoumise », ed BJM Lilly Scherr, Marseille 2005)

Il y a là comme un paradoxe en ce sens que l’on peut fort bien constituer un Entre Soi autour de tel ou tel objectif revendiquant par exemple un statut d’égalité avec d’autres Entre soi. L’existence de tel ou tel Entre soi ne signifie pas que l’on y soit en mesure d’atteindre tel ou tel objectif mis en avant, ne serait-ce que précisément du fait des origines des participants. En ce sens, un Entre Soi peut tout à faire alimenter des fantasmes. Mais après tout, pour quoi pas du moment que cela ne vienne pas nuire à un certain ordre social.

Cela dit, il y aura nécessairement des luttes entre divers Entre sois, chacun d’entre eux s’efforçant de se persuader qu’il incarne le progrès, l’avenir.

En tout état de cause, il est clair que nous ne vivons pas dans une société d’individus mais de membres d’Entre sois même si comme on a dit, une personne peut adopter les pratiques et les discours de plusieurs Entre sois. Les partis politiques sont des Entre sois visant à prendre le pouvoir ou en tout cas à le partager . Notons que tant le monde scientifique qu’artistique se structurent sur la base d’entre sois. De nouveaux entre sois sont toujours susceptibles d’apparaitre, à l’instigation de nouveaux leaders plus ou moins inspirés, capables de convaincre et de rassembler autour d’eux.

 

 

 

 

JHB

13 05 21

 

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Jacques Halbronn Le syncrétisme biblique dans le monde juif

Posté par nofim le 12 mai 2021

 

 

 

Le syncrétisme biblique dans le monde juif

 

par Jacques Halbronn

 

Nous avons déjà évoqué notre thèse selon laquelle les Israélites, les gens du Royaume du Nord nous auraient transmis « leur » Pentateuque alors que les Judéens nous auraient transmis les Livres des Prophétes, ce qui forme un étrange diptyque.

 

En ce qui concerne le Pentateuque, le Livre de l’Exode en est la preuve flagrante puisque tout le Livre met en scène les »fils d’Israel » (Beney Israel) et ce sont eux qui sont les témoins de la Révélation au Mont Sinai, ce sont eux qui construisent le Veau d’Or.

 

Nous avons, pour notre part, la faiblesse de penser que le récit de la Sortie d’Egypte, célébrée à la fête de Pessah, aurait été calqué sur l’Edit de Cyrus, ramenant les Judéens sur leur Terre au Vie siècle avant JC. La sortie d’Egypte serait une contrefaçon antidatée.

 

Nous voudrions ici insister sur la question du Shabbat dont il est question dans le dit Livre de l’Exode en nous demandant si cette pratique ne reléve pas de l’influence israélite. Or, le Shabbat renvoie au Livre de la Genése, qui serait le septième jour de la Création (Genése Chapitre II) alors que les six Jours de la Création relévent du Chapitre Ier.

 

Mais commençons par des observations d’ordre formel qui trahissent une tentative fautive de fabriquer un faux dans le style d’une époque révolue, notamment dans un usage erratique du vav renversif ou conversif. Si l’on s’en tient au premier chapitre de la Genése, on trouve un premier verset sans usage du dit Vav : Beréshit bara Elohim. Avec le Vav, on aurait «VaYivra » Elohim. Mais quelques lignes plus loin, retour du Vav Conversif : Vayomer Elohim : « Dieu dit ». Ici le futur devient du passé, en application du Vav conversif. Sans le Vav, on aurait mis « Amar », le passé de Omer.

 

Si l’on consiére les deux fils d’Isaac, l’on voit que Jacob est préféré et reçoit la bénédiction. Or, Jacob va être nommé Israel -épisode la Lutte avec l’Ange alors qu’Esau, l’ainé, se voit dépouiller de son statut de premier né. Or, On nous dit qu’Esaü sera lié à Edom, mot qui est de même racine qu’Adam (Aleph, Daleth, Mem)cet Adam dont on nous narre les mésaventures au Jardin d’Eden,aux chapitres II et suivants du Livre de la Génése avec l’épisode du Serpent tentateur.

 

Cet Adam n’est certes pas aussi glorieux que l’Adam du premier Chapitre où l’on nous dit qu’il a été créé, mâle et femelle, à l’image de « Dieu ». Or, coup de théatre, au Chapitre II, on nous dit que Dieu trouve Adam bien seul. Comment expliquer un tel revirement ? Selon nous, il s’agit de deux humanités différentes, celle des Jupitériens androgynes et celle des Saturniens, voués à une forme de grégarité, à un statut collectif. Les uns sont les maitres, les autres les esclaves.

 

Lilly Scherr, que nous avons eu comme enseignante aux Langues O (INALCO) au début des années soixante-dix, rappelle -sans le valider- qu’il existait dans le monde hassidique, une sorte de trio (cf Lilly Scherr. Une historienne juive insoumise, dir. Michéle Bitton et Michèle Hassoun, Ed. BJM (Bibliothèque juive de Marseille) 2005) à savoir le Tsadiq, le Hassid et sa femme.

 

« Le but de l’homme c’était de vivre chez son maitre » (La femme juive à travers les siècles. Les Nouveaux Cahiers, n°46 ; 1976, Numéro spécial « Femmes juives. Voix d’EL-les’ (sic) p. 59) Cela nous conduit à adopter une vision ternaire de l’Humanité , deux hommes et une femme et nous pensons aux premiers chapitres du Livre de la Genése. L’Adam du premier chapitre ne serait pas l’Adam des chapitres suivants. Le « premier » Adam est androgyne à l’image de son « Créateur » alors que le second Adam sera doté d’une compagne. On nous rappelle que « la Kabbale attribue elle aussi au tsadik des pouvoirs divins, dont celui de servir d’intermédiaire entre Dieu et le peuple juif ». La grande question, selon nous, est d’apprendre à distinguer entre les deux Adams. Les Juifs correspondraient au premier Adam jupitérien et les rédacteurs israélites du Pentateuque auraient juxtaposé un second Adam saturnien soit les deux histoires, celle de l’Androgyne et celle du couple qui engendre. Mais il apparaît que les Judéens seront parvenus, dans le texte biblique du Pentateuque, à contrer le parti israélite en faisant condamner le couple saturnien, expulsé du Jardin d’Eden.

 

Quid du Shabbat ? Il s’agit selon nous d’une invention des Israélites. Le nom de ce jour renvoie à Shabtaï, nom de la planéte que nous connaissons sous celui de Saturne. Le Shabbat marque l’arrêt du temps de la Création en six jours. Le Shabbat  saturnien

prendrait le contrepied du temps jupitérien.

 

A contrario, les Livres des Prophétes sont anti-israélites et le célébre « Shema Israel » est une injonction s’adressant à la « maison d’Israel » (formule qui sera reprise dans les Evangiles, placée dans la bouche de Jésus- pour les mettre en garde. Ce n’est donc aucunement une profession de foi proposée aux Judéens. Ainsi, dans l’image des Israélites dans les livres des Prophétes diffère radicalement de celle distillée dans le Pentateuque.

 

Comment expliquer que ces deux livres puissent cohabiter au sein d’un même recueil, constitué de trois volets, le Pentateuque, les Prophétes et les Hagiographes ? Nous avons l’exemple des Prophéties de Nostradamus, qui comporte deux volets, correspondant à des camps opposés, dans la seconde moitié du XVIe siècle.(cf notre mémoire sur Nostradamus ;

 

sur SCRIBD Les légendes dorées du prophétisme, de Nostradamus à André Barbault, 2021)

 

On aura donc, dans une démarche typiquement syncrétique , mis ensemble des textes traitant certes du même sujet mais selon des angles d’approche diamétralement opposés. Une affirmation d’unité -telle qu’affirmée dans la dite profession de foi, aura si longtemps pu donner le change. A l’Ecoute Israel des Prophétes fait pendant le « Garde toi Tours de ta proche ruine »(IV, 46) du premier volet des Centuries, la ville de Tours désignant ici l’ennemi , dont la capitale était cette ville.(ce qui fut aussi le cas lors de la guerre avec la Prusse en 1870) On peut dire que l’office du Shabbat dans la synagogue comporte deux volets, celui du sixiéme jour, le vendredi soir et celui du septième jour, le samedi. On aura donc placé à la suite l’un de l’autre le récit judéen puis le récit israélite. Quant au « Nouveau Testament » qui est rajouté dans la « Bible » chrétienne, il s’efforce d’aboutir à une unité, Jésus proclamant «  je suis venu pour les brebis perdues de la Maison d’Israel ». On comprend l’insistance de l’Unité (le Ehad) dans le « Shema Israel »

 

 

 

JHB

 

12. 05.21

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jacques Halbronn Bilan de son activité dans le champ de la biblographie astrologique et prophétique

Posté par nofim le 12 mai 2021

Bilan de son activité dans le champ de la bibliographie astrologique et prophétique, depuis 1986.

Dans les Actes du Colloque en Histoire de l’Astrologie (L’Astrologie en Terre de France, en ligne sur SCRIBD) que nous avions organisé il y a 30 ans, dans la crypte de l’Eglise Sainte Anne de la Butte aux Cailles -75013 Paris – en 1987, nous avions organisé un Colloque sur la Lune, au Couvent dominicain Saint Jacques – nous avions consacré notre communication à dresser une Bibliographie de la littérature anti-astrologique français d’Oresme à Voltaire. En1986, nous avions, lors d’un Colloque à Bayeux, (La Cométe de Halley et l’influence sociale et politique des astres,) dressé une bibliographie sur les comètes (Les variations d’impact des comètes en France. Etude bibliographique fin Xve -fin XVIIIe siècles). En 2007, notre post doctorat portait sur le dominicain Jean de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle (EPHE Histoire du Cathlocisme) A cette occasion, nous avions rédigé un mémoire sous la direction de Louis Le Chatelier : » Le recours du clergé catholique français à l’anonymat dans le débat autoir de l’astrologie ( 1618-1710). En 1987, nous avions rédigé dans le cadre de la préparation de notre thèse d’Etat, qui ne sera soutenue qu’en 1999 mais, entre temps, sur un autre sujet Le texte prophétique en France Formation et fortune) sous la direction de Jean Céard, un mémoire intitulé Introduction bibliographique à l’étude de l’Astrologie Française, le dit mémoire sera mentionné fautivement (Paris XII devient Paris IX, 1987 devient 1989) dans sa bibliographie par Hervé Drévillon dans sa thèse de doctorat (1994 EHESS) : Lire et écrire l’avenir . Astrologie, prophéties et prédictions dans la France du XVIIe siècle. Cette « Introduction » était annoncée dans une étude accessible uniquement en anglais .(p  217) in The revealing process of translation and criticism in the History of Astrology, Astrology, Science and Sociery ; dir . P. Curry, 1987)

Enfin, nous sommes l’auteur du CATAF, le Catalogue alphabétique des textes astrologiques français (cf site du CURA) 

Nous avons notamment mis en évidence le rôle des membres de la Compagnie de Jésus, notamment à propos du Père Jean François dont le Traité de 1660 reparaitra sous le nom de R. Decartes (cf l’article de G. Bachelard). Mais d’autres Jésuites français avaient retenu notre attention comme le Père Nicolas Caussin Lettre à une personne illustre sur la curiosité des horoscopes-1649 et le Père Jacques de Billy ( Le tombeau de l’Astrologie Judiciaire)1657) Nous signalions aussi la participation au débat autour de l’Eclipse de 1654 de François d’Aix alias Théophraste Orthodoxe (cf le travail d’Elisabeth Labrousse, La Haye, Nijhoff, 1974, cf Nos Questions autour du texte sur l’Eclipse de 1654 attribué à Gassendi, in Gassendi et la modernité, Dir Sylvie Taussig, Brepols, 2008)

Entretiens curieux sur l’eclipse solaire du 12. Aoust 1654.

Mais nous n’avions pas alors réalisé quelle était la véritable identité de ce François d’Aix qui écrivait sous ce pseudonyme dont on nous disait qu’il était Jésuite. (cf Bibliographie de la Compagnie de Jésus de Sommervogel, tome I p. 100). D’aucuns avaient précisé que ce François d’Aix appartenait à la famille de la Chaize mais l’on nous avertissait qu’il ne fallait pas confondre ce personnage avec le Père Lachaise, confesseur de Louis XIV, dont le nom a été immortalisé par le cimetière qui porte son nom, diversement orthographié.

jacques  Halbronn Bilan de son activité dans le champ de la biblographie astrologique et prophétique dans ASTROLOGIE

François d’Aix de La Chaize

Chez Guillaume Barbier Imprimeur ordinaire du Roy, en la place de Confort, 1654 -

 

 

 

Or, nous pensons que c’est bel et bien le futur confesseur qui à 30 ans avait produit sous le pseudonyme de Théophraste Orthodoxe le pamphlet en question. On nous signale qu’un oncle de François d’Aix portant le même nom se serait caché sous le pseudonyme en question. Certes, on apprend que ‘La grand-mère, née Coton, avait un frère jésuite, grand-oncle de notre François, qui était devenu le confesseur du bon roi Henri IV puis de son fils Louis XIII » Mais cet oncle- certes Jésuite- ne portait nullement le nom de La Chèze. « L’abbé Pierre Coton est né à Néronde en 1564. Il fait ses études à Paris, à l’âge de 25 ans il rentre chez les Jésuites «  En tout état de cause, il ne pouvait pas publier le texte de 1654 . à 90 ans. Or, dans certaines notices introduisant l’ouvrage en question on peut lire :

« Entretiens curieux sur l’eclipse solaire du 12. Aoust 1654. Par Theophraste Orthodoxe (i. e. François d’Aix de La Chaize, l’oncle(sic) »

Que vient faire ici cet « oncle » qui serait un autre François d’Aix de La Chaize ?

Nous pensons que l’auteur de ces Entretiens n’est autre que le futur confesseur de Louis XIV. Certes, il eut un (grand) oncle qui occupa ce poste par le passé auprès d’Henri iV puis de Louis XIII.

Le travail du bibliographe, tel que nous l’entendons englobe la question de la paternité des textes tout comme celle de leur datation puisque sur ces deux points, il peut y avoir débat. C’est ainsi que nous avons pu confirmé que Jean Giffré de Réchac était bien l’auteur de l’Eclaircissement des véritables quatrains de Nostradamus (1656), ouvrage souvent attribué à un certaine Etienne Jaubert tout comme nous avons pu montrer, ce qui avait échappé à Bachelard ( en 1937) que le traité paru sous le nom de Descartes était en réalité une réédition du Traité du Jésuite Jean François.(cf Jacques Halbronn, Gaston Bachelard et les Véritables Connoissances des Influences Célestes et sublunaires de R. Decartes  (site du CURA)

Le XVIIe siècle vit nombre d’auteurs prendre la peine d’écrire sur l’Astrologie de façon critique, ce qui témoignait de l’impact que celle-ci exerçait à l’époque. Le déclin de l’astrologie est marqué par l’absence des attaques.

En ce qui concerne notre œuvre de bibliographe, nous avons conscience qu’elle aura pu être d’une aide précieuse pour divers chercheurs qui n’auront pas eu à accomplir le travail en amont mais se seront contentés de « compléter » en aval.

12 05 21

 

 

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Jacques Halbronn Défense et illustration de la langue française. Une tradition orale préservée

Posté par nofim le 10 mai 2021

Défense et illustration de la langue française. Une tradition orale préservée

Par Jacques Halbronn

 

Est ce que la langue française a su préserver une dynamique perdues dans d’autres langues, sachant que la clef d’une langue dépend largement d’une tradition orale  et que celle-ci est soumise à bien des aléas ? Il est possible que le français ait été mieux épargné, au cours du temps, que d’autres langues, ce qui expliquerait sa prépondérance durable auprès d’autres langues prenant modèle sur elle, avec plus ou moins de bonheur ?.

Dans plusieurs cas, l’on observe que c’est en français que l’on est en mesure de trouver la clef de certains codes de prononciation des textes écrits. C’est ainsi que l’allemand a klein et kleine pour dire petit et petite mais qu’il prononce le « n » du masculin alors que le français, le plus souvent, occulte la consonne finale. Bien pis, l’allemand, va prononcer le « e » de ‘kleine » alors que ce ‘e » comme nous l’avons montré dans une prédente étude considère ce « e » non pas comme une voyelle mais comme un « marqueur » consonantique, impliquant la prononciation de la consonne finale. Autrement dit, l’allemand semble avoir perdu en route la clef de son dispositif que le français aurait su préserver, bien que considéré comme langue latine, ce qu’il n’est, en vérité que partiellement vu notamment qu’il n’utilise pas les voyelles « o » et ‘a » comme marqueurs de genre comme le font, entre autres, l’italien et l’espagnol, y compris pour les prénoms.

Nous sommes ici en présence d’un processus de réduction de la forme masculine notamment pour ce qui est de l’adjectif  (cf notre mémoire en ligne sur SCRIBD « Dialectique de l’écrit et de l’oral en français, 2021).1 Nous avons signalé que l’un des marqueurs de genre du français était lié au traitement de la consonne finale du mot considéré. En régle générale, le marqueur du masculin tend à la réduction, à la contraction par rapport au marqueur du féminin, comme on en a eu un exemple plus haut.

On illustrera ici notre propos avec le traitement français de la lettre « L ». Ainsi, on a belle et beau, le u se substituant en quelque sorte au L, au masculin. Autres cas : vieille et vieux, nouvel/ nouvelle/ nouveau/ nouveaux. . Mais dans les deux cas, le « le » ne disparaît au masculin que si le mot suivant – ce qui reléve du processus de liaison- commence par une voyelle. Sinon on dira, un bel objet, un vieil

abat-jour. En revanche, au pluriel, le L laissera nécessairement sa place au « U » : de vieux/beaux manuscrits. On pense évidemment au passage de « avec  elles » à « avec eux » sans parler de cheval qui donne chevaux, général, généraux etc ou encore de cruel à cruauté. La régle s’applique aussi pour les noms propres, ce qui est propre à Arthur Rimbaud est « rimbaldien » où Rimbaud est traité comme s’il dérivait de « rimbaldien » ! On a deux et duel, dualité, dualisme.

Mais « eu » retiendra aussi notre attention dans le cadre du rapport du français à d’autres langues latines. On trouve notamment une série de réductions  commme poco qui correspond au français « peu »,fuego et fuoco pour « feu », juego, gioco, pour « jeu » . Tout se passe comme si la lettre « g » ou la lettre « c » étaient rendues en français par un « eu ». Une fois de plus la lettre « u » est partie prenante dans le processus d’occultation de la consonne. Cette pratique se répercutera sur l’anglais : le « peu » français donnant le « few » anglais.

Passons à un autre cas autour de la forme en « ons » en français, notamment pour la conjugaison du verbe tant au présent, qu’au passé ou au futur : nous mangeons, nous mangions, nous mangerons. Qu’en est-il dans nos deux autres langues latines considéres ? On trouve en espagnol une forme en « o » en italien et en « os » en espagnol : andiamo, vamos (on connait le mouvement « Podemos » en Espagne) correspondant au français « allons » (comme au début de la Marseillaise)

La question qui se pose, dans cette approche comparative (cf notre mémoire également sur SCRIBD « Langue et culture.2 Essai de description critique du système du français à la lumière des relations interlinguistiques », 1989, est la suivante : est ce que le français doit ici comme plus haut, pour l’allemand, de référence ? Le cas de l’espagnol se prete le mieux à une telle réflexion en raison de la finale en « os » que l’on est tenté de rapprocher du « ons » français. On peut raisonnablement supposer que le « o » ait pu être doté d’un signe diacritique renvoyant à la lettre « n »et que ce signe ait été perdu en route en espagnol, tant à l’écrit qu’à l’oral. Ainsi, dans la Préface à César que Nostradamus aurait adressée à son fils en tête des Centuries ( Prophéties, Lyon, Macé Bonhomme, 1555), on trouve dans la même phrase «livres de prophéties  co(n)tenant chascu(n) ce(n)t quatrains » le « n » manquant étant remplacé par une sorte de « tildé » au dessus de la voyelle précédente. Or, si l’on supprime le « n », on arrive à la forme espagnole en « os ». Se pose par là même, la question de la prononciation de ces formes combinant voyelle et « n », ce qui

implique de produire une voyelle « nasale » spécifique que le français a conservée (en on, in, un, an) mais qui manque totalement à l’espagnol actuel qui ne dispose pas de tels phonémes.

Le probléme de la prononciation se pose d’ailleurs pour tous les mots se terminant en « on » comme nation, que le français rend comme un son spécifique alors que l’espagnol sépare carrément le « o » et le « n » comme en français quand on a « national » car dans ce cas, la forme longue ne respecte plus la « nasale » même en français. De même, en italien, constance correspond à « costanza », institut à Istituto avec la disparition du n de « con », de « in », à l’écrit comme à l’oral. On sait que l’italien accorde bien plus que le français l’écrit à l’oral, ce qui lui fait perdre le sens de la dialectique entre ces deux plans. Soulignons que le cas du « n » ne se pose ici qu’au masculin et non au féminin ni pour les dérivés. C’est donc bien le respect de la spécificité du marqueur du masculin qui est ici en cause et que seule, la langue française, sera parvenue à maintenir alors que la plupart des langues auront généralisé le traitement du féminin par le biais de la réduction. Dans le cas de l’italien et de l’espagnol, ce dispositif aura été remplacé, comme signalé plus haut, par un autre système celui des marqueurs « o » et « a » qui ne se retrouvent pas en français, l’allemand, lui optant, comme on l’ a vu plus haut, pour un usage de la lettre « e » (ein/eine) en tant que voyelle à part entière, ce qui ne devrait pas être le cas. Le résultat aura été celui d’un appauvrissement du clavier vocalique de nombreuses langues, en ce qui concerne l’usage des formes « nasales »3.

 

JHB

10 05 21

 

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