Jacques Halbronn Méthodologie de l’anthropocosmologie

Posté par nofim le 24 juin 2021

Méthodologie   de l’Anthropocosmologie

Par  Jacques  Halbronn

 

L’Anthropocosmologie telle que nous la concevons  part du constat anthropologique pour aborder le plan cosmologique. En d’autres termes, il importe de faire apparaitre, de dégager un phénoméne comportant une dimension à la fois cyclique et dialectique compatible avec la recherche d’une corrélation avec certaines configurations liées, d’une façon ou d’une autre, à notre systéme solaire

Si un tel travail préalable et préparatoire n’est pas réalisé,  l’on sort ipso facto du champ de l’anthropocosmologie lequel associe observations sur nos sociétés  et cyclicité. Quand nous avons abordé l’astrologie, nous disposions d’entrée de jeu de deux ancrages anthropologiques : nos études sur le génie et sur le colonialisme. Les premières traitaient de la conflictualité entre le génie (cf nos textes datant de 1966 et au-delà)  et le peuple, les secondes  traitaient de la  formation des empires alternant avec leur effondrement. Dans les deux cas, il s’agissait de phénoménes récurrents ayant toujours existé et n’étant pas propres à notre modernité.

Il importe de souligner le fait que pour l’anthropocosmologie, ce que nous pouvons observer « sur terre » prime sur ce que nous pouvons observer « dans le ciel », étant entendu que notre compréhension de l’humain  est censée dépasser ce que nous appréhendons du céleste lequel ne saurait être décrypter que par le moyen de corrélations entre les deux plans, terrestre et céleste. Autrement dit, nous ne partons aucunement du postulat  selon lequel le systéme solaire dans son ensemble, y compris les astres découverts depuis la fin du xVIIIe siècle, devrait impérativement servir à l’astrologie. Ce qui importe, c’est l’usage que les hommes font des astres et non l’inverse.

En ce sens, la démarche statistique de Michel Gauquelin, engagée depuis la fin des années 40 (selon les parutions de son Laboratoire à partir de 1949, avec la parution en 1955 de son Influence des astres) peut-elle s’inscrire épistémologiquement dans le cadre de l’anthropocosmologie ? Le fait est que Gauquelin n’adopte pas ici une démarche dualiste, puisqu’il présente trois planètes, Mars,  Jupiter et Saturne (auxquelles vont s’ajouter par la suite la Lune et  Vénus, mais pas Mercure (cf notre commentaire sur ses travaux in La pensée astrologique, en préambule  à la réédition de l’Histoire de l’Astrologie de Serge Hutin Ed. Artefact 1986). Il reste que Gauquelin part d’un découpage qui ne doit rien, au départ,  à l’astrologie, à savoir des catégories socioprofessionnelles reconnues- ce qui ne serait pas sans rapport  avec la division sociale en caste (cf Georges Dumézil et la  « triade ») et qu’il les relie avec  les positions natales correspondantes.

Qu’en est-il de la méthodologie d’André Barbault, au prisme de notre anthropocosmologie ? Il s’agit ici de ce qui s’appelle Astrologie Mondiale. Dans sa Crise Mondiale de 1965 (Albin Michel, 1964), Barbault s’intéresse à un certain nombre d’événements dont il cherche à rendre compte astrologiquement. Mais selon nous, Barbault ne prend pas la peine de définir les dits événements au prisme d’une dialectique cyclique qui ferait sens même en dehors de l’Astrologie. Autrement dit, la  cyclicité se trouverait du seul côté du cosmos. Or, pour nous, il ne peut y avoir mise en corrélation que si les deux domaines à connecter présentent structurellement des analogies. Si l’on prend à présent un autre ouvrage paru 3 ans plus tard,  Les Astres et l’Histoire, Pauvert, l’on note que Barbault part du constat selon lequel, le XXe siècle  aura été marqué par deux Guerres Mondiales et il propose, à la suite d’Henri Gouchon (et en remontant plus loin d’Eugéne Caslant et de Wronski) de rechercher ce qui pourrait être commun à ce binome terrestre. Se posent alors deux problémes :  ce binome terrestre est-il récurrent à l’aune de la « longue durée » de l’Histoire de l’Humanité d’une part et de l’autre, à quelle structure astrale peut-on le connecter ? Or, il nous semble difficile de valider anthropologiquement les deux guerres mondiales en question, ne serait- ce que parce  cela n’est pas attesté pour d’autres périodes. Barbault note toutefois qu’il fait alterner dans son graphique, les temps où la courbe monte et le temps où la courbe descend. Mais le dit graphique, –nous explique-t-on- est la résultante des cycles de 5 planétes (de Jupiter jusqu’à Pluton) selon que les dites planétes se regroupent ou se dispersent. La concentration  conduirait à un élargissement des conflits et la répartition des dites planétes sur tout l’écliptique à un processus de repli identitaire menaçant de ce fait les réalisations à grande échelle. Le probléme du graphique est qu’il ne se présente pas sous la forme d’une sinusoïde régulière, ce qui nous semble devoir être le propre de la réalité astronomique. A contrario, quand Barbault étudie l’histoire de l’URSS, au moyen d’un cycle Saturne-Neptune (cf  Défense et Illustration de l’astrologie, Paris, Grasset, 1955), nous disposons bien d’un paramétre régulier, de 36 ans en 36 ans. Mais alors Barbault ne nous précise pas de quelle dualité cyclique il s’agit au regard de l’Histoire. A quoi tient un tel défaut ?Au fait que Barbault n’entend pas structurer le cours des astres selon les données terrestres, ce qui est au cœur de la méthode anthropocosmologique. Il préfère étudier séparément les deux plans en connectant pas Saturne et Neptune mais sans introduire de dialectique, ce qui aurait pu être le cas s’il avait pris en compte le Zodiaque  tropique avec l’alternance équinoxes- solstices/. En effet, l’Anthropocosmologie implique ce type de connexion entre ce qui se passe dans le ciel et au niveau de la Terre selon le principe de la Table d’Emeraude, ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.

C’est ainsi que, comme l’a montré, à sa façon, dans sa Théorie des Ages, Jean-Pierre Nicola,  les  cycles planétaires correspondraient analogiquement à nos cycles de vie. Autrement dit, l’anthropocosmologie mettrait en évidence  une structure commune entre les deux plans –une sorte d’interface.

 

JHB

24 06 21

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