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jacques Halbronn Le chef et le peuple.

Posté par nofim le 31 juillet 2021

 

Le chef  et le peuple

Par  Jacques  Halbronn

 

On ne saurait sans abuser englober le chef dans la communauté dont il s’occupe. Dans Exode Ch. III, Moise est missionné vers le peuple hébreu mais il n’est nullement dit qu’il en fasse partie. Va vers mon peuple, dit l’Eternel  et non Va vers ton peuple.

 

 

י וְעַתָּה לְכָה, וְאֶשְׁלָחֲךָ אֶל-פַּרְעֹה; וְהוֹצֵא אֶת-עַמִּי בְנֵי-יִשְׂרָאֵל, מִמִּצְרָיִם.

10 Et maintenant va, je te délègue vers Pharaon; et fais que mon peuple, les enfants d’Israël, sortent de l’Égypte. »

יא וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה, אֶל-הָאֱלֹהִים, מִי אָנֹכִי, כִּי אֵלֵךְ אֶל-פַּרְעֹה; וְכִי אוֹצִיא אֶת-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, מִמִּצְרָיִם.

11 Moïse-dit au Seigneur: « Qui suis-je, pour aborder Pharaon et pour faire sortir les enfants d’Israël de l’Égypte? »

 

 

Quant à la parabole du Bon Pasteur, il est clair que le berger n’est pas assimilable aux moutons sur lesquels il doit veiller.

Dès lors, l’élite dirigeante fait-elle partie du peuple  auquel elle est liée ? Nous ne le pensons pas. Il importe de préserver la conscience d’une dualité structurelle  entre le chef et le peuple. Nous ne suivrons donc pas ceux qui entendent intégrer le chef au sein du peuple ou même en faire le représentant car la mission du chef digne de ce  nom serait plutôt de prendre le contre- pied des pratiques en vigueur, ce qui ne peut que créer des tensions, des résistances,  durant une partie du processus de réforme, de révolution. On pense à un chirurgien devant mener à bien une opération plus ou moins délicate et se pose la question de l’anesthésie à transposer au niveau politique.

Autrement dit,  l’élite intellectuelle, artistique, scientifique, politique, religieuse,  ne sera pas « à l’image » des groupes qui en dépendent, pas plus que la création ne le sera par rapport au ( à son) Créateur.

En fait, cette élite  ne forme pas vraiment une communauté à la différence de ceux qu’elle a vocation à encadrer. La dimension communautaire, en effet,  serait, selon nous, propre  à un certain tropisme et liée à une forme de résistance ou au contraire de fascination face au chef. C’est ainsi que les immigrés auront bien plus tendance à se regrouper que les habitants « de souche » comme on peut le voir,  entre autres, pour les communautés juives, fortement marquées objectivement par des points communs quant au parcours de leurs membres.

Nous dirons que le chef  a vocation à être seul contre tous et va donc apparaitre, d’une façon ou d’une autre, comme « étranger » alors même qu’il sera en mesure d’intervenir voire d’interférer avec l’évolution du groupe concerné.

Il importe selon nous, de prendre conscience des clivages structurels  et catégoriels. En effet, la gestion des dits clivages sociologiques s’avère finalement plus simple à mener à bien que les tensions interindividuelles. En niant l’existence des différences  de statut social liées au sexe, à l’âge, au rôle, l’on se condamne à des mises en cause personnelles de mauvais aloi, au niveau psychologique.

 

 

Quelque part, celui qui, selon tel ou tel critère, est extérieur – ou se met à distance-  par rapport  au groupe serait mieux en mesure de le faire avancer, évoluer, outre le fait qu’il en capte mieux les failles. Mais l’on ne s’étonnera pas qu’il y ait là un dilemme.

 

BNF

31 07 21.

 

 

 

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Eustache Le Noble (1643-17110 et les axes équinoxiaux et solsticiaux en astrologie

Posté par nofim le 31 juillet 2021

 

Bulletin  de la BURA (Bibliothèque  Universitaire de Recherche Astrologique)

 

 

 

Eustache Le Noble(1643-1711) et les axes équinoxiaux et solsticiaux en astrologie.

Par  Jacques  Halbronn

 

L’article  de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert –qui parait à partir de 1751 -comporte un article « Précession des équinoxe que nous reproduisons et qui se termine par une pique contre les astrologues  qui reprend un argument avancé dans l’introduction à la Logique de Port Royal, environ un siècle plus tôt. La « Logique de Port-Royal » est « le nom habituellement donné à l’ouvrage d’Antoine Arnauld et Pierre Nicole, intitulé La Logique ou l’art de penser et publiée pour la première fois en 1662, à Paris sans nom d’auteur ».

Article de l’Encyclopédie :

PRÉCESSION des équinoxes, ou simplement Précession, s. f. est un terme dont on se sert dans l’Astronomie pour exprimer le mouvement insensible, en vertu duquel les équinoxes changent de place continuellement, & se transportent d’orient en occident, c’est-à-dire, comme disent les Astronomes, in antecedentia, ou contre l’ordre des signes. Voyez Équinoxes.

Il est prouvé par les observations astronomiques, que les poles, les solstices, les équinoxes, ont un mouvement retrograde, & vont continuellement d’orient en occident : par ce mouvement les points de l’écliptique reculent continuellement contre l’ordre des signes, de la quantité d’environ 50 secondes par an ; & ce mouvement retrograde est appellé précession ou rétrocession des équinoxes.

Or, comme les étoiles fixes sont immobiles, & que les points des équinoxes sont retrogrades, il s’ensuit que les étoiles doivent toujours paroître de plus en plus à l’orient par rapport à ces points, & qu’ainsi les longitudes des étoiles, qui se comptent depuis le premier degré d’aries, c’est-à-dire, depuis le point de l’équinoxe de printems, doivent croître continuellement. Voyez Longitude & Étoile.

C’est pour cette raison qu’aucune constellation n’est aujourd’hui au même endroit où les anciens astronomes l’avoient placée : du tems d’Hypparque les points équinoctiaux étoient aux premieres étoiles d’aries & de libra ; mais ces points en sont à présent fort éloignés ; & les étoiles qui étoient alors en conjonction avec le soleil au tems de l’équinoxe, en sont aujourd’hui distantes vers l’orient d’un signe entier, c’est-à-dire, de 30 degrés ; ainsi la premiere étoile d’aries est à présent dans la portion de l’écliptique appellée taurus : la premiere étoile de taurus est dans les gémeaux ; & les gémeaux sont en cancer. Voyez Signe & Constellation.

Les équinoxes qui retrogradent continuellement vers l’occident, reviendront enfin au premier point d’aries après plusieurs années ; & toutes les constellations reprendront alors leur premiere situation par rapport aux points des équinoxes ; la durée de cette révolution est de 25816 ans, selon Tycho ; de 25920, selon Riccioli, & de 24800, selon M. Cassini.

Les anciens, & même quelques modernes, ont cru faussement que les points des équinoxes étoient immobiles ; & ont attribué le changement de place des étoiles par rapport aux équinoxes, à un mouvement réel dans l’orbe des fixes, qu’ils supposoient tourner fort lentement sur les poles de l’écliptique ; selon ces Astronomes, les étoiles font leurs révolutions autour de ces poles en 25920 ans ; après quoi elles doivent revenir à leur premiere place.

Les anciens appelloient cette période l’année platonique, ou la grande année. & ils croyoient (mais sans aucun fondement) que quand cette période seroit finie, toutes choses recommenceroient dans leur premier état, & reviendroient dans le même ordre où elles étoient arrivées. Voyez An.

La précession des équinoxes fait que le tems qui s’écoule depuis un équinoxe de printems ou d’automne jusqu’à l’équinoxe suivant de printems ou d’automne est un peu plus court que le tems que la terre met à faire sa révolution dans son orbite. Voyez An.

Selon M. Newton, la cause physique de la précession des équinoxes vient de la figure de la terre, qui est, comme l’on sait, celle d’un sphéroïde applati vers les poles, & qui est telle, à cause de la rotation de la terre autour de son axe.

Ce phénomene vient en effet de la figure de la terre ; mais quelque ingénieuse que soit la théorie de M. Newton à ce sujet, elle laissoit encore beaucoup à desirer, & pour dire le vrai, elle étoit très-fautive & très-imparfaite. C’est ce que j’ai fait voir en détail dans l’ouvrage que j’ai publié en 1749, & qui a pour titre, recherches sur la précession des équinoxes, & sur la nutation de l’axe de la terre dans le système newtonien ; dans cet ouvrage j’ai résolu le premier exactement cet important problème d’astronomie physique, j’ai fait voir 1°. qu’en vertu de la figure applatie de la terre l’action du soleil & celle de la lune devoient produire dans les points équinoctiaux, un mouvement retrograde uniforme ; 2°. qu’outre ce mouvement l’inclinaison de l’orbite de la lune sur l’écliptique, & le mouvement de ces nœuds devoit produire une nutation dans l’axe, & une petite équation dans la précession, telles à-peu-près que M. Bradley les a observés. Voyez Nutation. Depuis ce tems j’ai fait voir dans les mémoires de l’académie des Sciences de 1754, que les mêmes lois de la précession & de la nutation auroient lieu, quand même les méridiens ne seroient pas semblables. Je renvoie le lecteur à ces différens écrits. (O)

En vertu de la précession des équinoxes, la différence entre le calendrier de l’horison & l’ordre des signes du zodiaque dans l’écliptique est très-considérable. Dans l’horison, le 21 de Mars répond au premier degré du bélier ; & ce premier degré touche l’équinoxe du printems, ou l’intersection de l’écliptique sur le premier degré de l’équateur au point de l’orient. Vous y trouverez de même le 22 Juin marqué vis-à-vis le premier degré de l’écrevisse, où arrive le point de l’écliptique le plus déclinant de l’équateur ; & c’est le solstice d’été. Vous y verrez ensuite le 23 Septembre placé vis-à-vis le premier degré de la balance, & à l’autre intersection de l’écliptique sur le 180 degré de l’équateur ; ce qui est l’équinoxe d’automne. Enfin on y voit le 22 Décembre placé vis-à-vis le premier degré du capricorne, où l’écliptique décline le plus de l’équateur avec le pole austral ; & c’est le solstice d’hiver. Si de dessus le bord de l’horison terrestre vous portez les yeux sur le globe terrestre, vous y trouverez à la vérité la marque abrégée du bélier auprès de l’intersection sur le premier degré de l’équateur ; mais les étoiles mêmes du bélier, & la figure de l’animal qui les embrasse dans son étendue, sont 30 degrés plus éloignés vers l’orient. Toutes les marques abrégées des autres signes sont placées sur tout le reste de l’écliptique, comme elles sont marquées dans l’horison. Mais les signes même, ou les animaux avec leurs étoiles commencent 30 degrés plus loin vers l’orient.

Les premiers astronomes eurent soin de poser les premiers degrés des signes du bélier, &c. aux points des équinoxes & des solstices. C’est ainsi qu’on comptoit depuis long-tems, & ils étoient persuadés que les étoiles qu’on voyoit dans ces points ne les quittoient jamais. Cependant peu-à-peu l’on s’est apperçu que la premiere étoile du bélier s’écartoit d’un degré du point de l’équinoxe vers l’orient, dans l’espace de 70 ans ; & enfin que tous les signes sont présentement avancés de 30 degrés vers l’orient. Mais ces points conservent encore aujourd’hui les noms des signes qui n’y sont plus.

Les Astrologues prétent à la balance des influences bénignes, au scorpion une impression de malignité, & aux autres signes des effets conformés à la nature des animaux ou des objets, dont ces signes portent le nom. Ils prétendent sur-tout que toute l’activité de l’influence se fait sentir au moment que tel ou tel signe commence à monter sur l’horison ; mais leur prétention est bien vaine, puisque, quand ils disent qu’un homme est né sous le dangereux aspect du scorpion, c’étoient réellement la balance, qui montoit alors sur l’horison ; que ce sont les gémeaux qui y montent, quand on dit que c’est le cancer, & ainsi des autres. Article de M. Formey, qui l’a tiré du spect. de la nature, t. IV. p. 378. »

 

 

Or, en 1697 , Eustache Le Noble (et non Lenoble), baron de Saint Georges, dans le sixiéme et dernier volume de son Uranie ou Tableaux des philosophes – qui connaitra des rééditions au début du siècle suivant dans le cadre des Œuvres complétes de l’auteur,  (cf notre étude sur l’Astrologie du Livre de Toth, Paris, Tredaniel, 1993. sur www.leslibraires.fr. … Suivie de « Recherches sur l’histoire de l’astrologie et du tarot ») aborde la question de la précession des équinoxes  dans la partie astrologique de l’Uranie,  Patrice Guinard, article

« Eustache Lenoble (1643-1711): Un Bilan
sur l’Astrologie à son déclin
(Avec des extraits de son Uranie, ou les Tableaux des Philosophes) »

Dans  son volume astrologique, Le Noble y prend ses distances  d’avec le symbolisme zodiacal dont il souligne le caractère purement de commodité, de méta-langage et il explique que ce qui compte ce sont les axes équinoxiaux et solsticiaux, qui divisent en 4 l’écliptique et qu’il importe de déconnecter d’avec le nom des signes et des constellations. Autrement dit, l’on peut certes continuer à utiliser une telle terminologie dès lors que celle –ci respecte la dite précession des équinoxe alors que les adversaires de l’astrologie, de l’Art de penser de Nicolle et Arnaud jusqu’à l’article de la Grande Encyclopédie, entendent par ce moyen  saper les bases mêmes de l’astrologie.

 

 

Article Précession :

« Les Astrologues prétent à la balance des influences bénignes, au scorpion une impression de malignité, & aux autres signes des effets conformés à la nature des animaux ou des objets, dont ces signes portent le nom. Ils prétendent sur-tout que toute l’activité de l’influence se fait sentir au moment que tel ou tel signe commence à monter sur l’horison ; mais leur prétention est bien vaine, puisque, quand ils disent qu’un homme est né sous le dangereux aspect du scorpion, c’étoient réellement la balance, qui montoit alors sur l’horison ; que ce sont les gémeaux qui y montent, quand on dit que c’est le cancer, & ainsi des autres. «

C’est dire que l’auteur de l’article et les éditeurs qui l’ont choisi pour cette tâche ignorent les propositions d’Eustache Le Noble- rééditées  en 1718 et 1726-  – et s’en tiennent à une idée figée du savoir astrologique, ce qui ne cessera d’être le cas jusqu’à nos jours, privilégiant la pratique générale en vigueur sur les travaux de recherche en cours. Le Noble écrivait notamment : « La division tropique évite de s’intéresser aux noms des signes et évite la question de la précession » (p. 59)

Mais une telle présentation exige en effet de la part des astrologues qu’ils n’accordent pas de signification aux signes zodiacaux mais seulement aux axes. C’est ce que nous avions proposé dès 1976 dans Clefs pour l’Astrologie en insistant sur l’importance du passage des planétes sur les dits axes « tropiques ».

D’ailleurs, à la fin du XVIIIe siècle, les études consacrées à la précession des équinoxes débouchant sur la théorie des ères précessionnelles  (cf Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, 1979 et Le texte prophétique en France, thèse d’Etat, Paris, 1999) ne s’appuyèrent-elles point sur le « point vernal »  c’est-à-dire sur l’un des pôles en question. Eustache Le Noble parle d’un « point équinoxial » et découpe le système entre 4 périodes s’étendant d’un équinoxe à un solstice et d’un solstice à un équinoxe ? Selon nous, l’on prenait la peine de noter à quelle étoile correspondait l’équinoxe de printemps dans l’hémisphère nord car c’est cette étoile qui « incarnait » ponctuellement le dit équinoxe et l’on avait noté que l’étoile équinoxiale changeait au bout d’un certain temps. En ce qui concerne les 4 étoiles fixes  royales, Aldébaran, Régulus, Antarés et Fomalhaut, elles furent probablement, à un certain stade, associées à ces 4 points.

Or, on aura jeté le bébé avec l’eau du bain quand au lieu de conserver la référence à ces quatre points saisonniers, d’aucuns, tel un André Barbault, et ceux qui emboiteront ses pas, décideront de n’accorder d’importance, en astrologie mondiale ni aux signes ni aux dits points, comme cela ressort de ce qui parut autour du cycle Saturne- Neptune ainsi qu’autour de ‘l’indice cyclique, suivant en cela  l’astrologie de Kepler (cf Gérard Simon ;, Kepler, astrologue astronome ; Paris ; Gallimard, 1979)

 

 

 

JHB

31 07 21

 

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Jacques halbronn La crise identitaire du monde contemporain. La question juive

Posté par nofim le 30 juillet 2021

La crise identitaire  du monde contemporain. La question  juive

Par  Jacques  Halbronn

 

Tout se passe de nos jours comme si l’on voulait mettre en doute tous les repéres identitaires passés, présents et à venir. On dévalue ceux d’hier et l’on ne donne pas cher de ceux de demain, ce qui fait qu’on ne sait plus qui est qui, si ce n’est au moyen de certaines étiquettes interchangeables et dont on nous souligne toute la relativité. On ne sait plus de quoi, de qui on parle et peut être ne veut-on pas le savoir.

Or, relisons le dialogue entre Dieu et Abraham à propos de Sodome, dans le Livre de la Genése. « Mais peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq : feras-tu, pour cinq, périr toute la ville ? » Il répondit : « Non, si j’y trouve quarante-cinq justes. » Abraham reprit encore la parole et dit : « Peut-être n’y en aura-t-il que quarante », et il répondit : « Je ne le ferai pas à cause des quarante. »

La question que nous posons est la suivante : comment Abraham peut-il détecter les Justes ? On ne prend pas la peine de nous l’expliquer comme si leur identification  allait de soi, que l’on savait de quoi l’on parlait.  Imaginons un tel débat de nos jours : ces justes qu’il nous faut dénombrer, comment les retrouver ?

On a l’impression étrange que là où nous aurions de déterminer des critères, l’on n’en dispose guère et là où certains critères semblent pouvoir s’offrir à nous, l’on s’empresse de nous expliquer à quel point  ils sont discutables comme avec la « théorie du genre ».

La thèse que nous défendrons ici est celle d’une perte de perception. Du temps de Sodome, on savait qui était et qui n’était pas « juste ». Aujourd’hui,  on dira a posteriori qu’Un tel est un « génie ». Le génie reste une valeur plus sûre que celle de « dieu » ou de « juste ».

L’astrologie pourrait se présenter comme permettant de se repérer à partir des signes zodiacaux  et des planétes selon certaines configurations. Mais l’on sait à quel point,  elle est mise à l’écart dans tant d’enceintes et de cénacles.

On peut certes être tenté par le recours à certaines « étiquettes » de provenance, par l’appartenance d’un individu à un groupe donné. L’on a même parfois recours à des signes ostensibles que les gens adoptent ou qu’ils sont contraints d’adopter. ( port de la rouelle, de l’ étoile jaune  pour les Juifs). L’on peut évidemment  utiliser des critères juridiques, géographiques, linguistiques.

Rappelons que selon le passage de la Genése relatif au salut de Sodome, les Justes ne seraient qu’une minorité, une aiguille dans un meule de foin mais tout de même repérables justement du fait de leur rareté. Il semble, en tout état de cause, que l’on soit jugé sur ses œuvres, ses « bonnes » actions, son bilan et donc  après coup, avec du recul.

Pourtant, certaines sociétés ont montré que la « valeur n’attendait pas le nombre des années » (Cid de Corneille) et que l’on parvenait à distinguer assez tôt l’élite à venir, par un processus de sélection voire d’élection, quand on donne leur chance à de nouveaux venus.

Pour nous centrer sur la question  juive, est-il possible d’attribuer aux Juifs des aptitudes particulières propres à tous ceux qui seraient marqués par une telle origine ? Est-ce que ces aptitudes seraient liées à une certaine culture, à une certaine pratique traditionnelle apprise, acquise, reçue ou bien, au contraire, l’individu Juif  s’affirmerait-il en dehors de tout cadre « judaique » de façon innée ? Dans ce cas,  on se contenterait de noter statistiquement que la proportion de « Juifs »  au sein de l’élite, dans les domaines les plus divers,  est assez  « remarquable », ce qui déterminerait une certaine probabilité, une propension, quant à cette population, à voir apparaitre des personnalités d’exception. Autrement dit,  le fait d’apprendre que la proportion  de Juifs – forcément minoritaires- au sein d’une certaine société  forcément « non juive »- est élevée, pourrait conditionner l’image que le jeune Juif se fait de lui-même, en dehors de toute considération « religieuse ». Mais ne faut -il pas penser qu’au sein même du monde juif,  seule une minorité pourrait faire l’affaire à moins de soutenir que c’est le monde juif dans son ensemble qui constituerait un « vivier » de génies, ce qui correspondrait à une certaine idée du « peuple élu » ?  Pour notre part,  nous pensons que le type « jupitérien » tel que nous l’avons cerné, au sein d’une anthropocosmologie » correspondrait à ce personnage du « Juste » d’autant plus que le nom hébraique de la planéte Jupiter est en corrélation étymologique avec celui de Juste :  Tsadiq  et Tsédeq.

Il nous semble que le Juste a le pouvoir de renouveler les structures de façon à éviter leur sclérose, de faire bouger les lignes et c’est cela qui permettrait de le repérer, de l’identifier. Et en même temps, comment le Juste ne rencontrerait-il pas de résistance comme le fera un patient que l’on veut opérer  sans anesthésie ? On comprendrait alors que le Juste peut générer une certaine hostilité.

Nous avons proposé en vue de repérer le Jupitérien un critère cyclique, celui d’une « recharge », d’un nouvel élan, impact,  tous les 12 ans (durée du cycle de cet astre). Reste un certain nombre de points en suspens dans le rapport entre Juif-Juste-Jupiter-Génie sur lequel nous travaillons depuis plus d’un demi-siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

30 07 21

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jacques Halbronn Nouvelle Défense et Illustration de la langue française.

Posté par nofim le 27 juillet 2021

Nouvelle  Défense et illustration  de la langue française.

 

 

En 2014, Fabian Bouleau publiait « Chienne de langue française. Répertoire tendrement agacé des bizarreries du  français » (Ed. Points) et cet ouvrage dénote une incompréhension du génie de la langue française, passe à côté de ce qui fait du français une langue puissamment musicale et  incitant ses usagers à une certaine créativité. C’est l’occasion de revenir sur toute une série de textes visant à repenser l’enseignement du français, notamment à des étudiants marqués par d’autres influences tant le français ne saurait être appréhendé à partir d’une langue étrangère au risque d’un procés comme celui  intenté, à sa façon, par Fabian Bouleau « professeur de français à Toulon » .

En introduction de notre étude, se référant à Joachim Du Bellay, rappelons, à toutes fins utiles, l’extraordinaire fortune des mots français au sein d’autres langues.(cf  Olivier  Bertrand,  Histoire des mots français, Garnier), Henriette Walter, le  français dans tous les sens, Paris, R. Laffont) On ne se lasse pas de noter à quel  point le français aura impacté une langue comme l’anglais, langue hybride s’il en est à cause de sa dépendance par rapport au français.(cf  notre production depuis 1987 initiée sous la direction de Louis Jean Calvet auteur  d’un «  Linguistique et Colonialisme ».

 

Cela dit, on ne saurait nier que le français peut déconcerter celui –-qui n’y aura pas été correctement initié, le mot n’est pas trop fort -dès sa plus tendre enfance tant pour la parler que pour la capter chez un interlocuteur. Cela exige un entrainement  particulier tout comme pour d’autres langues, à des degrés divers,  notamment lors du passage de l’écrit à l’oral. Si l’anglais est une langue synonymique, qui nécessite le recours à une tradition orale pour connecter des mots de nature différente au sein d’un même champ sémantique – ce qui tient notamment à ses emprunts, à commencer par ceux au français- le français serait une langue euphonique exigeant de la part de chaque locuteur une vigilance de tout instant à l’instar du travail musical.

A l’instar du poéte  qui doit « marier » les mots  de la meilleure  manière possible et tout le monde n’a pas la « bosse » de la poésie, le français est une langue qui souffrira grandement d’être utilisée par quelqu’un qui n’a pas l’oreille « musicale » exigée, tant pour s’exprimer que pour écouter. En ce sens, c’est une torture, le plus souvent, de devoir supporter un locuteur qui ne sait pas faire  « parler » le français.

Fabien Bouleau a certes raison du moins à un certain niveau, de se plaindre de l’existence de combinaisons problématiques en français mais rien n’oblige un locuteur à  y recourir de façon automatique. Bouleau regrette le manque d’automatisme(s) du français, et  néglige le rôle essentiel du locuteur dans le choix et l’agencement des mots, ce qui suppose une certaine créativité.  Bien parler le français, ce n’est pas ne pas commettre de fautes de grammaire, mais éviter les fautes de goût  comme celui qui ne saura pas s’habiller avec un certain sens de l’élégance.  Autrement dit, le français exige une certaine inspiration chez ceux qui y recourent, et c’est alors que la langue offrira une belle fluidité,  un bel et riche enchainement de sonorités. Le probléme, c’est que ceux qui voudront imiter  ce locuteur idéal risquent fort d’échouer, à l’instar d’un apprenti cuisinier, ne sachant pas doser correctement ses ingrédients. Le résultat risque d’être immangeable.  Parler le français est en ce sens une épreuve, dans tous les sens du terme. Mais il ne s’agit pas ici de l’écrit mais bien de l’oral car le français n’existe pleinement qu’ à l’oral  alors même que les emprunts qui lui sont faits passent par l’écrit et c’est pourquoi nous préférons la francographie à la francophonie, la francographie   étant une francophonie qui n’est pas passée à l’acte de l’oralité. Autrement dit, le français, au cours de son histoire, aura bien davantage rayonné par l’écrit que par l’oral.  L’anglais s’inscrit pleinement dans cette francographie alors qu’il ne participe guère à la dynamique de la francophonie, étant entendu que ceux qui se déclarent  « francophones » ne le sont souvent que fort piétrement et usurpent le titre. On reconnait leur insuffisance par la lourdeur de leur débit comme ce serait le cas d’un mauvais instrumentiste.  On a le français que l’on mérite.

Le « vrai » français évitera les fausses notes dont se plaint Fabian Bouleau. Les mauvais ouvriers se plaignent de leurs mauvais outils.  Il y  a certes des expressions mal fichues mais il faut savoir s’en servir à bon escient comme un réalisateur avec des comédiens peu inspirés.

On aura compris que le français exige un esprit de sélection à la fois des mots mais aussi des lettres et on a le droit de refuser certains mots comme de ne pas se servir de certaines lettres. L’apostrophe témoigne de l’existence d’une telle pratique de longue date. On dira « j’aime » mais ‘je l’aime » ou encore « j’t’aime » et d’ailleurs les anglophones nous auront parfois suivi avec leur  « don’t » avec tous ces « o » qui sont « mangés », ce qui fait très « chic ».

Or, nombreux sont les francophones qui condamnent une telle liberté de choix en traitant  ce style de relâché quand on se permet de ne pas s’attarder sur chaque syllabe « comme c’est écrit ». Mais ce sont là des francophones probablement contaminés par une autre langue ou tel patois ou dialecte qui n’a pas le même esprit que le français authentique, celui qui se parle et s’apprend par capillarité  et non pas celui qui s’enseigne comme le FEL, français langue étrangère . D’ailleurs, les étrangers ont le défaut de vouloir trop s’en tenir à la forme écrite de la langue concernée comme s’ils ne pouvaient pas se permettre de la parler « mal », en ne respectant pas  minutieusement  ce qui est  écrit noir sur blanc. D’ailleurs, souvent l’exercice de la dictée aura une mauvaise influence sur l’accès à une bonne oralité  tout comme un autre exercice scolaire qui est celui de la « récitation ». Même les chansons sont souvent engoncés comme chez un Guy Béart  alors que chez un Charles Aznavour ou un Raymond Queneau, on est vraiment en face de quelque chose de vivant.. Une formule comme « Si tu t’imagines Si tu t’imagines, si tu t’imagines, fillette, fillette
Si tu t’imagines qu’ça va, qu’ça va, qu’ça va durer toujours» est déjà de l’écrit marqué d’oralité. Le français est  une langue qui doit s’apprivoiser. Mais de toute façon, l’oral aura  marqué l’écrit par le jeu des apostrophes si bien que même les plus fanatiques de l’écrit sont dans l’oralité comme Monsieur Jourdain avec la prose, sans le savoir.

Certes, l’on butte  sur des formes  en et, en ez, en és, voire autrefois  en ed (ce qui est passé en anglais avec un « changed » issu de l’ancien français, le français moderne ayant adopté le « é », là encore une empreinte de l’oral sur l’écrit)  qui s’entendent pareillement. Ce qui est cause de bien des fautes d’orthographe mais cela permet d’unifier la langue, de la resserrer par des homophonies.

Autrement dit, il semble difficile de revenir en arrière en supprimant les apostrophes  ce qui « latiniserait » le français en le rapprochant de l’italien ou de l’espagnol. A ce propos, quid de ces lettres finales qui ne se prononcent pas et qui souvent sont des marqueurs de genre : petit  et petite,   grand et grande etc. ?

Le probléme, c’est  ne pas tant de parler le français que de le capter.  Tel locuteur se fera comprendre même dans un français pesant mais sera souvent incapable de saisir ce qu’un « vrai » francophone dira ne serait-ce que, par le biais des liaisons, les mots ne sont pas nettement séparés. Le français oral est fait de phrases plutôt que de mots isolés. D’où le  recours au « petit négre », à un français au ralenti,  pour se faire comprendre par l’étranger, ce qui explique que de nos jours, les personnes bilingues préféreront le volet non français, moins éprouvant.  Si l’hébreu est une langue difficile à lire, du fait de l’absence d’indication des voyelles,  le français est une langue difficile à comprendre oralement. Que l’on cesse donc de croire que le français parlé, avec toutes ses libertés, serait un français de seconde zone. Bien au contraire, c’est une langue très exigeante, demandant un long entrainement pour être bien maitrisée, c’est-à-dire, littéralement, bien « parlée ».  Pour les vrais connaisseurs, la langue française est dotée d’un charme très particulier et en quelque sorte inimitable, elle n’est évidemment pas une affaire qui se joue individuellement mais de façon chorale. L’art de la conversation à la française  se joue davantage dans la forme que sur le fond et en ce sens, l’on ne saurait louer la précision du français car c’est d’abord une langue poétique et c’est peut être pour cela qu’elle n’a pas besoin de mis en musique, tout comme elle n’a pas vocation à la rigueur des rimes, qui ne sont qu’une coquetterie comparée au foisonnement sonore du français bien parlé. Qu’aurait pensé  un Du Bellay de notre « Défense » ?

 

JHB

27 07 21

 

 

 

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jacques Halbronn Le péril d’une astronomie hérétique en Astrologie

Posté par nofim le 27 juillet 2021

 

 

Bulletin  de la BURA (Bibliothèque  Universitaire de Recherche Astrologique)

 

 

 

 

 

Le péril d’une astronomie hérétique en Astrologie

Par  Jacques  Halbronn

La  notion de pandémie, de virus nous apparait comme un élément moteur de l’impact astrologique collectif à condition de se situer sur le plan de la diffusion des rumeurs, de proche en proche mais surement pas en ce qui concerne les maladies physiques. Une telle diffusion prend nécessairement  du temps pour se déployer pleinement et reléve d’un processus de phases et non d’événements ponctuels.

Il y a deux types de phases, l’équinoxiale et la solsticiale, alternativement de sept ans en sept, à l’image d’un septennat. Selon nous,  la clef d’une telle alternance reléve des fonctions mémorielles avec à tour de rôle l’amnésie et l’hypermnésie, le désir d’oublier ou celui de se souvenir.  Telles sont, selon nous, les bornes, les limites de la prévision astrologique digne de ce nom, en termes de précision. Il y a un juste milieu à trouver entre la prévision trop vague et la prévision trop ponctuelle, trop précise. Barbault semble, tout au long de sa carrière, avoir oscillé entre ces deux extrémes.

 Dans un récent article paru dans l’Yonne Républicaine (L’astrologue André Barbault, né à Champignelles, avait-il prédit la pandémie actuelle ?), journal alors d’obédience communiste,  où Barbault avait publié, il y a plus de soixante -cinq ans, en date  du  Ier janvier 1953  un article sur la conjonction Saturne –Neptune, le journaliste signale notre point de vue : « A propos de la chute de l’empire soviétique, Jacques Halbronn, historien de l’astrologie, se dit « très sceptique sur la possibilité de l’astrologie de prévoir si longtemps à l’avance, alors que des échéances comparables ont lieu régulièrement selon la théorie du cycle de 7 ans qui est, selon nous, la véritable loi fondamentale de l’astrologie mondiale et de l’astrologie tout court. Et on a vu que Barbault, quelques années à peine avant les fameuses conjonctions du début des années 80, avait fait chou blanc. Alors, 36 ans à l’avance, cela ne passe pas. »

Citons le texte d’ André  Barbault  sur les pandémies en 2011 :

« Pour revenir aux pandémies et en remontant le siècle écoulé, les quatre crises de 1918, 1954, 1968 et 1982 sautent aux yeux, les deux considérables ayant été la première, la fameuse «grippe espagnole» qui a fait, dit-on, 25 millions de morts, et la dernière où s’est installé le Sida, lequel est encore plus dévastateur et continue d’être meurtrier. Depuis, il y eut aussi une faible poussée grippale en 2009, tout contre le dernier indice cyclique le plus bas (2010). Il se pourrait bien que nous soyons sérieusement menacés d’une nouvelle pandémie au cap de 2020-2021, à la pointe la plus basse de l’indice cyclique de tout ce XXIe siècle, avec le quintette des lentes rassemblées sur une centaine de degrés, une conjonction Jupiter-Saturne-Pluton pouvant plus particulièrement, et même spécifiquement, se prêter au «tissu» de ce déséquilibre. Il n’en demeure pas moins que cette configuration puisse aussi transférer son noyau de dissonances au terrain des catastrophes géophysiques, sans épargner en dernier lieu la scène des affaires internationales, Nature et Société étant indistinctement touchées. »

Yves Lenoble commentera ainsi en 2019 :

« André Barbault a effectué des projections sur le XXIe siècle dès les années 90,. Il annonce que la période actuelle de 2020 marquée par la triple conjonction Jupiter-Saturne-Pluton sera une période de crise et de sinistrose, notre continent européen y étant plus particulièrement sensible. Mais cette période de crise de 2020 se résout en 2026 quand Uranus devient sextile à Saturne-Neptune en Bélier et trigone à Pluton en Verseau. »

 

Le pari  hérétique de Barbault aura été , en astrologie mondiale,  de ne pas tenir compte du cycle des saisons- les axes équinoxiaux et solsticiaux- et de privilégier les aspects entre planétes, y compris les planétes qui n’ont été découvertes entre  la fin du XVIIIe siècle avec Uranus  et l’Entre -Deux Guerres, au XXe siècle, avec Pluton. Au lieu de suivre le cycle « naturel » d’une planéte,  Barbault  crée un artefact qui ne correspond à aucune réalité astronomique stricto sensu.

 

Son idée –sa gageure – était de générer un cycle unique à partir d’un quintet  planétaire alors que nous choisissions de ne tenir compte que d’une seule planéte (L’astrologie selon Saturne, 1994. Ed La Grande Conjonction) dont l’impact varierait au passage des dits axes « tropiques » d’où notre réussite prévisionnelle pour l’année 1995, en termes de mouvement social majeur – ce qui n’a fait que se confirmer avec le nécessaire recul du temps-  laquelle réussite, à notre connaissance, n’a pas été saluée par Barbault dans sa revue L’Astrologue. Eh oui, il faut du recul pour prendre la pleine mesure d’une prévision et ce d’autant plus que l’impact peut s’étendre bien au-delà du moment de formation de la configuration déterminante –ce que signalait déjà en 1649 Nicolas Bourdin dans sa Défense face aux attaques du Jésuite Nicolas Caussin. C’est ainsi que le véritable impact de la conjonction Saturne-Neptune ne se produisit pas à l’est de l’Europe, dans la période initiée en 1952 avec la conjonction Saturne-Neptune-mais dans les années 1954-57 à l’Ouest de l’Europe, avec notamment le traité de Rome.La mort de Staline  en 1953 aura certes coincidé peu ou prou avec la dite conjonction mais là encore l’astrologie est-elle   censée traiter de la maladie ou de la pandémie, au sens physique du terme ?. Il est vrai qu’en  1982, faute de guerre mondiale, on a eu droit au SIDA. Barbault aura donc changé – ce qui est assez ingénieux – ses critères en préférant se baser sur les pandémies plutôt que sur les enjeux géopolitiques.

Certes, l’indice cyclique « monte » et « descend » – sur la base d’une répartition des planétes (cf l’article « Répartition » dans le Dictionnaire de Gouchon, 1935 mais déjà dans les Secrets du Zodiaque avec Robert Dax (alias Enkin), l’année précédente, se référant à Caslant et à Wronski) mais comment traduire ce « graphique » dans un langage sociologiquement pertinent ? Or, rien n’oppose davantage la formation de l’Union Européenne en 1957 (entre les ennemis de la veille) et la dislocation du Bloc communiste dans les « pays de l’Est » en 1989. Ce sont bien là deux cas de figure alternatifs liés au passage de Saturne d’abord  sur l’axe équinoxial (bélier- balance) et ensuite sur l’axe solsticial (Cancer capricorne) Là encore, nous opposerons une approche orthodoxe tant du point de vue astronomique que politique  à une approche hérétique, préconisée par Barbault, (indice cyclique pluriplanétaire, inconsistante au regard de la sociologie politique au prisme de  la formation et  de la décomposition des empires) doublement irrecevable, la notion de pandémie ne s’inscrivant pas dans une dialectique viable avec un temps A  et un temps B.

De même que le cycle Saturne –Neptune ne se voit confirmer que par sa coincidence fortuite avec le passage de Saturne aux équinoxes et aux solstices, de même, les pointes de pandémie doivent certainement  pouvoir s’expliquer autrement qu’au moyen de quelque indice cyclique bricolé. On voit que l’astrologie mondiale est à la merci de ce genre de superposition et d’occultation des vrais paramétres. D’ailleurs, Barbault ne sera jamais parvenu à intéresser les historiens à son modèle en un demi-siècle, depuis 1967 parce qu’au niveau conceptuel, il n’aura pas su proposer un niveau de lecture des sociétés qui soit compatible tant avec l’observation du monde d’en bas, celui des sciences sociales, que du monde d’en haut, celui des astronomes.

Barbault,  en tout état de cause,  aura opté pour une astrologie « ponctuelle » qui ne vaut que pour le moment où se forme une configuration au lieu d’adopter le modèle des phases. Son choix aura certainement été dictée par une certaine idée de la « précision » scientifique. Ce qui va à l’encontre d’un Albumasar qui découpait  le temps en périodes et ne se polarisait pas sur le seul instant d’une conjonction Jupiter-Saturne. Il est vrai que Barbault   aura  été victime de l’inflation planétaire contemporaine. Il lui  fallait absolument  répartir le temps entre toutes les planétes ‘lentes », ce qui exigeait que chaque configuration ait un temps limité d’impact, qu’elle ne tire pas toute la couverture à elle. C’est ainsi qu’au début de 1954, Barbault annonçait déjà la fin de l’impact de la conjonction Saturne-Neptune, passant le relais à la conjonction Jupiter-Uranus.  Pour notre part, dans l’Astrologie selon Saturne, nous nous étions contenté de noter que Saturne chaque fois qu’il passait à proximité du point vernal (fin poissons-début bélier), cela  enclenchait une nouvelle période tout comme Albumasar relevait dans quelle triplicité la conjonction Jupiter-Saturne se tenait. Barbault aura décidé de faire abstraction du repérage zodiacal- suivant en cela, à sa manière, les directives d’un Kepler, ce qui lui aura interdit l’accès à la dialectique si parlante pour tout le monde équinoxe-solstice. D’ailleurs, son indice cyclique, non seulement fait abstraction de la diversité zodiacale mais aussi de la diversité planétaire, mettant tous les signes dans le même sac et idem pour les planètes. C’est ainsi qu’avec son remède de cheval, Barbault aura pensé « sauver » l’astrologie de son symbolisme, tendance qu’à sa façon, un autre « maitre » de l’après-guerre, aura prôné, à savoir Jean-Pierre Nicola mais Barbault  aura été encore plus radical, révolutionnaire  et extrême que Nicola, son cadet

En fait, il ne faudrait pas oublier  que l’ indice cyclique de Barbault  ne saurait servir de référence fiable  car il n’est pas cyclique à proprement parler  mais composé de cycles et trop de cycles tuent le cycle. Autant  pour la combinatoire Saturne Neptune, est on en droit de parle de cycle, avec un retour tous les 36 ans  tout comme il y a un retour conjonctionnel  Jupiter-Saturne tous les 20 ans,   autant cet « indice cyclique » ou de « concentration planétaire, n’offre pas une telle régularité, du moins sur le court et le moyen terme. Le cycle de Barbault est « tordu », « alambiqué »  alors que la régle d’or de l’astrologie  est de corréler la cyclicité astronomique avec la cyclicité événementielle mais pour ce qui est de la cyclicité astronomique,  cela frise la supercherie.

 

JHB

27 07 21

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jacques Halbronn : Gauquelin: une astrologie faite par les hommes et non par les dieux

Posté par nofim le 26 juillet 2021

 

 

 

Bulletin  de la BURA (Bibliothèque  Universitaire de Recherche Astrologique)

 

 

 

 

Gauquelin, une astrologie faite par les hommes et non par les dieux . Edition  augmentée

Jacques  Halbronn

 

L’astrologie mise en évidence par les recherches statistiques de Gauquelin correspond à une astronomie primitive, n’exigeant pas la connaissance des cycles planétaires et dépendant de l’heure de naissance, donnée également assez basique liée au passage sur l’horizon et non sur les axes équinoxiaux/solsticiaux. Nous avons largement commenté ce type d’astrologie en 1986 (« La pensée astrologique » in l’Etrange Histoire de l’astrologie  avec Serge Hutin, Ed Artefact)  et exposé de quelle façon les sociétés humaines avaient pu instrumentaliser certaines planétes, notamment  Mars, jupiter et Saturne (voir aussi notre postface aux Personnalités planétaires, Ed La Grande Conjonction-Guy Trédaniel, 1992)

Une telle astrologie ne saurait en aucune façon être confondue avec une astrologie axée sur les cycles planétaires appréhendés sur l’écliptique et qui, elle, reléve de ce qu’on appelle l’astrologie « mondiale » (Mundane Astrology). Nous avons présenté nos travaux, notamment en 1994 dans l’Astrologie selon Saturne. Ed La Grande Conjonction et en 1993 dans la nouvelle édition de Clefs pour l’Astrologie. Ed Seghers.

L’astrologie de Gauquelin s’articule sur une typologie, ce qui exige de distribuer les planétes connues de l’Antiquité entre un certain nombre de castes (cf Dumézil et la triade). On dira que c’est une astrologie spatiale, horizontale (c’est le cas de le dire) alors que l’autre astrologie serait plus dans la verticalité et le Temps. Ce qui n’exige pas le même nombre de facteurs planétaires. Selon nous, cette astrologie n’aurait besoin que de Saturne dont le cycle peut être divisé en 4 phases de 7 ans, en rapport avec les axes équinoxiaux et solsticiaux et sur un autre plan de Jupiter, avec un cycle de 12 ans, depuis la naissance de la personne alors que le cycle de Saturne serait universel et impacterait les populations de façon synchronique. Cela correspond donc à trois registres bien différents : outre la répartition typologique, à caractère socio-professionnel, nous avons  avec Jupiter une astrologie des chefs et avec Saturne une astrologie du peuple, la première étant bien plus individuelle que la seconde. Cette astrologie là serait l’œuvre des dieux et non pas des hommes et exigerait une bio-technologie supérieure, hors de portée de notre Humanité. Ces dieux correspondent à un autre type de divinité, qui n’est pas assimilable à la Nature (Deus sive Natura de Spinoza) mais qui n’est pas  non plus à la portée de notre humanité laquelle est censée être conduite par les »jupitériens » dotés de pouvoirs supérieurs, qui sont les gardiens de notre Humanité, devant la protéger contre le « Mal » c’est-à-dire la sclérose, la routine. D’où des rapports complexes entre l’élite jupitérienne et le « peuple »/

Rappelons que pour nous, le peuple passe alternativement par un état équinoxial  et un état solsticial, ce qui correspond à une désactivation et  à une réactivation des aires mémorielles du cerveau.

En ce qui concerne l’astrologie de Gauquelin, il est clair qu’elle est l’œuvre de guides jupitériens étant parvenus à imposer un certain mode de fonctionnement à certaines sociétés antiques. Mais il semble bien que ce fonctionnement ait perduré et que l’on ne soit pas parvenu à le déconstruire jusqu’à présent bien qu’il ait existé toutes sortes de régimes politiques ayant proposé d’autres modes d’organisation sociale.    Il semble donc que cette astrologie de Gauquelin  correspond à un troisiéme stade; qui est celui du religieux sachant que l’organisation sociale est souvent articulée sur une dimension religieuse. On pense aux ères précessionnelles (cf notre ouvrage collectif  Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Paris, Albatros-Autre Monde, 1979)

En ce  qui concerne  les réactions des astronomes aux travaux de Gauquelin, on lire « L’Astrologie est-elle une imposture » de Daniel Kunth  et Philippe Zarka  (Ed CNRS  2018, pp 138  et seq)  On  y reléve un  biais de  sélection voire de publication dans les statistiques de Michel  Gauquelin/

Nous pensons  que l’astrologie  ne se conçoit que comme une création, une fabrication.  Si c’est l’oeuvre d’une communauté  ne maitrisant pas un certain niveau de biotechnologie, on peut parler d’imposture comme le font ces auteurs. En revanche, si c’est l’oeuvre d’une technoscience très avancée, bien au delà de ce que notre Humanité a pu ou peut accomplir, ce  serait un mauvais procès. En effet, sur le plan technique,  l’on peut très bien  attribuer telle fonction, telle couleur  à tel vecteur,  En fait, nos auteurs refusent  de se trouver en face d’un savoir « transcendantal ». Ils  veulent absolument que le Cosmos appartienne à la Nature. On serait donc en présence d’un débat théologico-scientifique avec des biais  particuliers.

 

 

 

JHB  06  02  22

 

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Jacques Halbronn Le Janus Gallicus et l’actualisation du texte prophétique

Posté par nofim le 26 juillet 2021

 

Le Janus Gallicus  et l’actualisation du texte prophétique

Par  Jacques  Halbronn

 

La thèse de l’actualisation du texte prophétique était au cœur de notre thèse d’Etat – Le texte prophétique en France. Formation et fortune. Presses Universitaires du Septentrion 1999. Nous en trouvons une assez remarquable illustration dans La Première Face du Janus françois contenant sommairement les troubles, guerres civiles & autres choses memorables advenuës en la France & ailleurs dés l’an de salut M. D. XXXIIII. jusques à l’an M. D. LXXXIX. fin de la maison Valesienne. Extraite et colligée des centuries et autres commentaires de M. Michel de Nostredame, jadis Conseillier & Medecin des Rois Tres-Chrestiens Henry II. François II. & Charles IX. A la fin est adjousté un discours de l’advenement à la Couronne de France, du Roy Tres-Chrestien à present regnant : ensemble de sa grandeur & prosperité à venir. Lyon, par les héritiers de Pierre Roussin, 1594.

 

 

On notera cette addition présentée comme telle : « A la fin est adjousté un discours de l’advenement à la Couronne de France, du Roy Tres-Chrestien à present regnant : ensemble de sa grandeur & prosperité à venir » Cela concerne le couronnement d’Henri IV au début de l’an 1594  Le nom d’Henri IV ne figure d’ailleurs pas expressément. Mais ce point est précisé plus loin «  A très Heureux  et victorieux et très Chrestien Henri IIII Roy de France & de Navarre.

Or, la « première face » s’arrête  à 1589. Autant dire que cette Première Face ne traite que marginalement du nouveau roi de France, ce qui est prévu pour une « Seconde Face » ce qui est sous entendu par le titre « Première Face ».

« Quant au second, qui est encore sous l’enclume & n’est achevé, il sera presque plein de vos  gestes, Sire, de vos trophées & victoires sur vos ennemis, de vos expéditions et conquestes »

On voit donc Chavigny  ajouter des éléments  à son ouvrage de façon à se mettre en accord avec l’évolution des événements, notant la « fin de la maison valésienne » et donc constatant, par la force des choses, l’avénement de la maison des Bourbons..

Rétroactivement,  cela met en perspectives la succession des additions incessantes en ce qui concerne le « premier volet » au cours des années 1588-1589 tout particulièrement.

Il importe de comprendre que le « Janus Gallicus » est composé de plusieurs documents et pas seulement des éditions centuriques. D’où le sous -titre « Extraite et colligée des centuries et autres commentaires de M. Michel de Nostredame ». Ces ‘autres commentaires » ce sont notament ce qui est contenu dans le Recueil des Présages Prosaiques, dont le manuscrit qui nous  est parvenu est datée de 1589, à Grenoble et c’est dans ce Recueil que le Janus a trouvé nombre de quatrains d’almanachs de Nostradamus jusqu’en l’an 1567.  D’ailleurs, le Janus se référe explicitement à l’almanach pour l’an 1563 dont il cite des passges en prose. Signalons aussi que certaines éditions des Centuries comportent des quatrains tirés de l’almanach pour 1561 (cf  R. Benazra, Répertoire Chronologique Nostradamique), ce qui implique un certain usage du Recueil des Présages Prosaïques.

Reste la question des quelques quatrains figurant dans le Janus et pris des Centuries VIII à X. Si l’on peut admettre que ces Centuries circulaient alors, cela ne signifie aucunement qu’existait alors un volume rassemblant en son sein les « dix centuries ». Il est bien plus probable que le Janus ait intégré des quatrains appartenant à ce groupe mais ce serait aller un peu vite en besogne que de conclure déjà à ce moment là à l’existence  d’une édition compléte du genre  de celle de Benoist Rigaud 1568 ! C’est selon nous, au lendemain de l’édit de Nantes de 1598 que l’air du temps se prétait à joindre  des centuries correspondant à des positions opposées politiquement,  dynastiquement, religieusement.

 

Mais déjà dans la Première Face, l’on aura placé le quatrain  VIII, 60  lequel s’en prend à la maison de Guise –d’où l’anagramme Norlaris pour Lorrain, comme il est d’ailleurs  expliqué en note dans le Janus, ce qui montre une certaine mise à jour  au sein même du Janus à partir des Centuries du camp opposé à celui de la Ligue.

 

8:60

Premier en Gaule, premier en Romanie,

Par mer & terre aux Angloys & Paris,

Merveilleux faitz par celle grand maisnie,

Violant terax damnera Norlaris.

alors que le quatrain III, 51,  tout comme le quatrain IV, 46 s’en prend à Tours, ville honnie par la Ligue..

3:51

Paris conjure un grand meurtre commetre

Blois le fera sortir en plain effect:

Ceux d’Orleans voudront leur chef remettre

Angers, Tours, Langres leur feront un meffait.

 

On peut ainsi se faire une idée de la fabrication du « Corpus Nostradamus » dans les années 1588-1594.

Terminons notre étude avec la question des 58 sixains  (cf nos Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus, 2002), lesquels semblent bien avoir eu comme raison d’être de venir compléter les 42 quatrains ajourés à la Vie centurie de façon  à former, au final, une centurie septiéme faisant le raccord entre les six premières et les trois dernières. Il semble que ce « raccord » doive être daté des années 1600-1605. Il est précédé d’une épitre à Henri IV signée d’un « parent » de Nostradamus. On ignore pourquoi  il s’agit cette fois de sixains et non plus de quatrains mais cela peut tenir à la récupération de l’œuvre  de Morgard (cf nos Documents Inexploités) vouée à être recyclée au sein de l’ensemble centurique, le fait qu’il s’agit de sixains montre qu’il s’agit là d’une récupération  comme dans le cas d’Antoine Crespin.(cf nos Documents inexploités, op. Cit)

Ainsi, cette centurie VII  aurait été un sas entre les deux volets et il faudrait donc dater l’épitre à Henri II se référant à une « milliade » de quatrains  de ces années 1600 et suivantes, ce qui n’exclue nullement que les centuries qui prendront  par la suite les numéros VIII à X  n’aient point circulé plus tôt dans les dernières années du XVIe siècle, sans ce numéro d’ordre et sans la dite épitre à Henri II mais dans ce cas, comment le Janus François serait-il en mesure de fournir le numéro de la centurie et du quatrain ? Voilà qui pose, décidément, la question d’une interpolation dans le Janus par rapport à son édition initiale. Il est vrai que le nombre de quatrains issus du « second volet » dans le Janus est des plus faible, cela expliquerait le caractère composite des dernières années couvertes par le dit Janus.

 

 

 

 

 

 

JHB

26 07 21

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jacques Halbron L’épanouissement du monde juif. Un parcours, un quéte

Posté par nofim le 23 juillet 2021

 

 

Jacques  Halbronn

L’épanouissement du monde  juif,  Un parcours,  une  quête,

Nous disinguerons trois temps, celui du MIPEPJ, celui du CERIJ  et celui d’Hebraiquetélé.

 

I Le temps du MIPEPJ

Avant la création  du Cercle d’Etudes  et de Recherche  sur l’Identité  juive (CERIJ (cf les Cahiers du CERIJ, en ligne sur la plateforme  https://fr.scribd.com/document/425752414/Cahiers-Du-Cerij-dir-Jacques-Halbronn), en 1978,  il y avait eu la création 12 ans plus tôt du Mouvement International pour l’Epanouissement du Peuple  Juif

 

Document de base à approuver exposant les conceptions mipepjistes/

Nous soutenons trois thèses :

le génie et le non génie  constituent deux espèces différentes

Le peuple  juif  est un peuple de génies

Le  génie, le juif doivent refuser d’être exploités et s’unir

Ces thèses admises, l’épanouissement  du peuple  juif est possible

 

 

 

Israel n’est pas encore né. Israel vivra lorsque l’être juif apparaitra sans écran. Israel n’a été jusqu’alors qu’un embryon  traversant les stades inférieurs de l’évolution  juive. Je propose un combat à ceux qui se savent Juifs et pour qui Israel n’est pas autre qu’eux-mêmes, à ceux qui connaissent l’art de la guerre. Laissons nos frères sommeiller jusqu’après la bataille. Ne croyez pas, compagnons d’armes, ceux qui clament ; Israel est petit, les Juifs ne croient plus en eux-mêmes, Israel n’existe pas. Car si Israel est petit, le monde l’est encore plus car Israel encore naissant a construit l’homme et sa puissance. Car si les juifs ne croient plus en eux-même, c’est parce qu’ils se sont égarés, que le guide avait disparu. Mais irions-nous croire  ces Juifs qui n’ont pas de voix, qui anonnent ce qu’on leur a appris dans des écoles, dans des pays qui ne sont pas les écoles, les pays des Juifs ?

Car si Israel n’existe pas, si Israel n’est pas Peuple en face de toutes les peuplades interchangeables, qui nous dira pourquoi Israel ne s’est pas évanoui comme ceux qui lui contestent la vie- après avoir plongé dans le creuser où tout devient boue ?

 

Le peuple juif est un peuple de génies car les Juifs n’ont pu se stabiliser, s’assimiler dans la dispersion, ils sont restés dans une situation provisoire (…)La constitution d’un peuple de génies par le rassemblement  des génies dispersés dans le monde est impossible, utopique car seule l’histoire permet à des individus  de pouvoir  vivre paisiblement, constructivement, en communauté, pour  un but collectif.

(..) D’où est issue la  religion juivr, a-t-elle  été imposée à des individus  ne constituant rien auparavant qui fût cohérent ? On a coutume, parfois de voir dans l’acceptation de la religion  juive la naissance des juifs. Ce qui signifie qu’avant cette époque, celle de Moïse et des tables de la  Loi, les Juifs ne se distinguaient en rien des autres peuple.

La religion   n’a pas  fait le Juif, c’est le Juif qui a peu à peu forgé sa religion La religion n’a pas été conservée pour des raisons culturelles mais c’est parce qu’elle a  été conservée par nécessité intérieure du Juif que la culture juive s’est maintenue. (…)Si le peuple juif n’était qu’une création artificielle et éphémère, interchangeable et élastique, un siècle après la dispersion romaine, le peuple juif aurait rejoint les souvenirs des civilisations perdues

 

 

Le peuple de l’astrologie = peuple juif.

Démonstration non scientifique, non astrologique (l’astrologie est très limitée en Astrologie des peuples)

 

On s’efforcera d’abord de justifier le choix du peuple  jui f en tant que peuple qui mérite d’être mis à part et dont les membres possédent des facultés de création qui permettent à l’humanité de progresser/. Ensuite, l’on montrera que le peuple Juif  est en face, aujourd’hui, d’une reconsidération de ses traditions, qu’il doit prendre conscience de sa nature profonde.  Le Peuple juif est né non point de son histoire mais avant son Histoire.

 

La  situation  aujourd’hui

L’observateur qui revient d’un voyage en Israël se croit le droit d’utiliser l’expression  Juif  israélien. Cela est condamnable non en tant qu’objet d’étude  mais parce qu’il ne sait rien du Juif, de l’être juif  pas plus ,semble-t-il d’ailleurs  que de l’être non juif ou d’autres  séries d’êtres. Il y a simple manque de cohérence dans sa pensée.

Que voit l’observateur superficiel ? Des existants présentant des caractères originaux mais ni plus ni moins  originaux que les caractères nationaux de chaque Etat, des structures  agricoles,  industrielles, propres à la région. Bref cela semble comparable à celle de toute étude politico-sociale. Ainsi, l’observateur conclut que dans les cadres actuels, le Juif israélien est ceci ou cela. Aucun doute ne traverse son esprit ; il a décrit  ce qu’il a vu, ce qui était. Voilà l’existant  juif ou mieux un des existants  juifs Il ne saurait être contesté  coutumièrement  l’exactitude de la description même sous les angles les plus délicats. Toutefois, l’erreur est évidente dans le principe même du travail entrepris ; il est inadmissible de ne pas situer l’existant juif  1967 dans son évolution de même qu’il est inadmissible  de ne pas déterminer  -ou chercher à déterminer -et en cas d’échec le reconnaître – la source de cette « évolution » même. Sinon  à quoi rime  cet effort de définition que l’observateur considère comme bien innocent ?         (…) Ainsi, l’observateur  qui revient d’Israel revient avec une série d’énigmes, de questions à résoudre.(…) Ces questions sont : quel est l’être  juif, que peut-il devenir, quelle est la politique préférable pour accentuer  l’évolution de l’être puisque toute politique doit avoir cet objectif ? Le grand tort des dirigeants juifs et cela concerne donc l’ensemble de la population israélienne (..) c’est d’essayer de faire progresser des êtres qu’ils ne connaissent pas,

 

Une politique  juive

Le Peuple  juif est formé d’individus juifs alors que les autres  peuples forment  des individus par l’emprise  de leur cadre sans que ces individus  aient conservé une nature indépendante. Le Juif  conserve des capacités  créatrices disparues sous l’emprise  du Social. (…) Le Juif  est un génie en puissance . Il est doué de la faculté de dépassement (par opposition à celle d’assimilation passive) qui  évite la dégénérescence -(…) mais la question se pose de déterminer les capacités des individus non à l’ombre de critères dégénérés  et manquant l’essence de l’individu mais à l’aide de critères neufs et indépendants de la culture non juive. L’astrologie est ce moyen  parfaitement objectif. L’Astrologie plonge au fond de l’être  et en dégage sa vocation unique (..) L’Astrologie, loin de détruire la liberté et l’indépendance humaine les rend effectives alors qu’elles ne l’étaient pas en n’obligeant pas l’individu  à suivre une voie qui ne le  concerne pas en profondeur (..) Une  véritable   démocratie  est enfin possible où ceux  qui sont les plus  capables d’épanouir les autres  soient  connus et suivis en sachant  que le  cours de l’histoire est un perpétuel renouvellement (..) L’astrologie  si elle  est répandue et pratiquée par tous les  citoyens d’Israel mettra obligatoirement les  meilleurs à  sa tête (pour une période  donnée) et puisera  dans les ressources  juives enfin mises à  jour les moyens de remplir  son  destin  biblique »

 

 

 

II

Le  temps  du  CERIJ (Cercle d’Etude et de Recherche sur l’Identité  Juive)

En 1978,  nous fondions  le CERIJ avec Claude Raphael Samama (http://plus.wikimonde.com › wiki › Claude-Raphaël_Samama, voir  ses  Réflexions nouvelles sur des questions juives. (Maison-neuve et Larose, 2007,

 

La première période ne dura que 2 ans et nous relançames le CERIJ dix ans plus tard  lors de la  dynamique  propre  au  judaisme laic, représentée notamment par Albert Memmi.  Les Cahiers du CERIJ connurent également ces deux temps (.https://fr.scribd.com/document/425752414/Cahiers-Du-Cerij-dir-Jacques-Halbronn)

Revenons sur les textes fondateurs du CERIJ, que l’on comparera avec ceux du MIPEPJ, 12 ans plus tôt, donc après la Guerre  du Kippour (1973) ainsi qu’une nouvelle expérience israélienne en 1976.

 

 

Genése  du CERIJ, par Jacques Halbronn

En Juin 78, le projet de constituer une association juive axée sur les problémes d’une diaspora moderne, avait été lancé. Un texte signalait qu’il fallait « trouver  un moyen terme entre le repli sur la famille des Juifs religieux et le nationalisme en un lieu  étroit, véritable lit de Procuste- qui fait passer l’essence juive par un moule singulièrement  apauvrissant »  (…) Lors d’un entretien avec Claude Samama, en novembre 78, l’idée de retenir le principe d’un refus de cette alternative comme point de départ  d’une association  était reprise et aboutissait à l’idée de « modéles dominants ». Le CERIJ s’est constitué autour de cette problématique.

Les premières réunions du CERIH firent bientôt apparaitre la nécessité d’un autre type de clivage, celle du vécu et celle des idéologies. L’une puiserait dans la mémoire et la sensibilité de chacun, l’autre cernerait  les grands mythes qui pésent sur le judaisme moderne. En d’autres termes, à la notion de « modèle dominant » comme axe dominant (..) allait se substituer , au cours des réunions,  un autre axe, celui d’un judaisme viscéral, naturel, vivant et celui d’une confrontation avec un certain terrorisme idéologique qui serait aussi bien celui du Sioniste que celui de l’Antisémite (au sens sartrien)

Comment le principe des « modéles dominants » se fond –il dans celui  que l’on a appelé des « orientations méthodologiques » ? En ce que la dialectique religieux/sioniste  se ventile précisément  entre le Vécu- le religieux- et l’idéologique –le Sionisme. On ajoutera que le religieux  est en dialectique, lui-même, avec l’assimilation tout comme le sionisme l’est avec l’antisémitisme.

Le Juif se trouve donc bien pris entre deux déterminismes : celui qui l’accroche à son passé et où il puise partie de son identité et celui qui lui propose des représentations du futur – l’aboutissement sioniste. On dira donc que leVécu est lié (..) à un héritage et l’idéologique à une interprétation  à usage collectif de l’Histoire du Peuple Juif,  à la fin du XIXe siècle.

Il va de soi que le sionisme – tout comme l’antisémitisme – se nourrissent du vécu juif pour le lire d’une certaine manière. On ne saurait nier, en particulier,  que les facteurs religieux inspirent certaines formulations sionistes (retour à Jérusalem) ou antisémites (peuple déicide) mais il n’y a pas, au sens strict, au XXe siècle, d’idéologie religieuse en tant que telle, à part entière, puisqu’il s’agit d’une donnée culturelle extrémement riche (…) Cela dit, il est certain que l’identité juive-sujet central de la réflexion du CERIJ- se forme à partir d’un certain nombre de représentations mais aussi – pourquoi pas – de qualités intrinséques qui n’ont que peu de rapport avec les modéles politiques du sionisme et de l’antisémitisme car on s’accordera pour reconnaitre que ni l’assimilation, ni la croyance religieuse ne donnent actuellement prise à un mouvement politique qui les incarnerait en tant que telles. Assimilation et pratique ou foi religieuse restent même pour les idéologies sioniste et antisémite des questions individuelles sur lesquelles on ne cherche pas à avoir vraiment prise »

 

Problématique : que signifie être juif en 1979 ?

La question nous viendrait déjà d’un héritage depuis toujours reprise : douter, réfléchir sur soi, entreprendre la quéte  de son identité., contester l’idéologie régnante et les définitions figées , se remettre en question sans cesse semble bien être une des constantes  d’une inquiétude  spirituelle  juive  qui traverse le temps.

La question n’est donc pas nouvelle. Elle se pose néanmoins aujourd’hui  avec une acuité nouvelle. Un nombre de plus en plus  grand de juifs  ne se satisfont plus  des réponses  apportées par les institutions officielles du judaisme et se reconnaissent moins  encore  dans ce qu’on pourrait appeler les « modéles dominants » , en tout cas dans les discours qui nous environnent. (…) Ce long passé religieux nous a pourtant transmis une tradition, une culture, une histoire qui nous marquent profondément et dont il ne s’agit pas de minimiser l’importance . La  question  est justement de savoir comment intégrer cet héritage dans une culture juive  actuelle et plus vivante. Le sionisme, l’autre pôle du discours moderne de l’identité juive peut-il jouer ce rôle ? Il ne constitue pas une idéologie monolithique et ses dimensions, les courants dont il est traversé, sont multiples. (..) Mais ce qui reste incontesté, ce qui fait l’unité des sionistes et qui constitue  le sionisme en modèle dominant dans lequel un certain nombre de juifs ne se reconnaissent pas, c’est qu’il pose l’Etat d’Israel comme le seul destin historique possible.

Les Juifs qui n’adhèrent pas à ce principe fondamental  de centralité et qui ne sont plus intégrés à la comunauté religieuse se trouvent ainsi , de fait, relégués à la périphèrie fautive et honteuse du judaisme. Si ces femmes et ces hommes juifs qui ne s’y retrouvent plus s’engagent alors sur la voie d’une assimilation plus ou moins radicale,forcée ou factice, c’est bien souvent au prix du refoulement de cette dimension constitutive de leur être, ce processus entrainant des conséquences néfastes pour leur personnalité et leur existence »

Le CERIJ  se propose justement –tel fut son premier texte- de « favoriser une réflexion de groupe sur les modéles historiques et psychosociologiques qui servent de référence à la conscience et à l’identité juive : promouvoir des recherches  concernant l’évolution des modéles . (…) Pour mener à bien ces travaux (…) il  a  été envisagé de constituer dans un avenir proche des groupes d’échange sur des thèmes liés à l’existence juive en tous ses aspects culturel,  éducatif, sociologique, psychanalytique.  Deux grandes méthodologies  y seront mises en œuvre : l’une ‘exitstentielle » permettant à chacun de faire le point avec lui-même ; de  mettre en jeu un discours qui n’est plus, le plus souvent,  conscient, de confronter son identité avec celle d’autres Juifs sans partir nécessairement  du principe que tous sont d’accord sur l’essentiel, bref de faire exprimer au réel  les  conditions cachées d’un certain imaginaire mais aussi de son univers symbolique où se jouent destin  et histoire collective. L’autre « épistémologique » en quête d’une  information aussi  lucide et complète  que possible sur les modéles  prédéterminés, préétablis, qui se sont accumulés et combinés sans fin. Par delà toute dérobade dans le dialogue indispensable avec le non Juif, sans refuser de préter l’oreille au discours  antisémite, quelles que soient les formes dans lesquelles il se love ou  peur de réveiller les problémes pour peu qu’on s’y arrête.

 

 

Le CERIJ  est né d’un constat et d’une volonté . Il se voudrait ce lieu où s’expriment les individus qui ont jusqu’ici leur judaisme dans le silence d’une solitude où ; non reconnus par les leurs, ils ne sont pas forcément acceptés  par les autres. »

Bibliographie :  site  Hommes et faits . J. Halbronn » Pour une approche ésotérique de la question juive » »

 

Lors de la deuxième période du CERIJ, à partir de 1989 et son ralliement à la mouvance judéo-laique,  le CERIJ se fit connaitre avant tout par l’organisation de Colloques –« journées d’études’ – dont nous avions l’expérience, dans le champ astrologique depuis 1974. Ces Colloques du CERIJ étaient des événements de la vie du judaisme laïc comme en témoignent les Cahiers du CERIJ qui s’articulaient dessus. Cet impact du CERIJ allait trouver son point culminant lorsque le président d’une autre association, Elie Garbarz, demanda à Jacques Halbronn de devenir Secrétaire général de Liberté du Judaisme et  dans la foulée, Halbronn fera appel à son ancien professeur à l’INALCO Doris Bensimon, une vingtaine d’années auparavant qui présidera longtemps l’association.

Quand on examine la série des Cahiers ( en ligne sur SCRIBD),  on s’arrête sur le numéro du premier semestre 1994 indiquant comme directeur de publication  Jacques Halbronn  et directeur  de la rédaction Claude Raphael Samama, la revue, produite par Antonia Leibovici (AdR) étant publiée par les Editions de la Grande Conjonction dirigées par Halbronn, le siège du CERIJ se situant dans les locaux des dites Editions.  Halbronn  publiera des textes dans les Cahiers sous des pseudonyme : Sophie Escher,  Emile Carcassonne.

Il nous faut donc sensiblement relativiser le role de Claude Samama dans la dynamique du CERIJ jusqu’ici d’autant que Luc Boudal un des collaborateurs techniques des Editions de la Grande Conjonction  sera en charge de la réalisation technique jusqu’en 2002  En 2000, un Colloque interdisciplinaire sur la Dualité sera organisé qui conclura la série des Colloques organisés par Halbronn. Parmi les colloques :

1992  Quelle Unité pour la Communauté Juive de France ? »

1994 La paix des Juifs

1995  Discours identitaire et antisémitisme

1996 La condition minoritaire des Juifs

2000 Penser la  ‘Dualité »

 

Revenons sur la « plateforme du CERIJ’  figurant dans chaque numéro des Cahiers où ressort l’idée d’un judaisme à la  française comme « solution » à la sortie des « modéles dominants » de la synagogue et du sionisme. On lira à ce propos, sous la plume de Claude Samama,  les » Réflexions nouvelles sur des questions juives/ Du singulier à l’universel » (ed Maisonneuve & Larose, 2007) qui débute par une « analyse spectrale de l’identité judéo-française contemporaine » suivie par « la production intellectuelle juive français » et « Pour une laicité juive à la française », avec de nombreux textes parus dans les Cahiers du CERIJ.

 

 

 

Commentaires  sur la série des Cahiers du CERIJ (Dépôt légal, BN 8° 02F 4353

1990-1991

Double question Un paradigme « cérijien ».

1       On notera que nous pensons devoir dialoguer avec les « antisémites »

2       Le sionisme fragilise- t-il la diaspora ?

Quéte individuelle ou collective ?

 

1992-1994

Le Colloque de 1992, premier rassemblement de représentants de diverses associations juives laiques avec une présence « non juive » Trouver une représentation  juive intégrant toutes les sensibilités juives, dépassant les clivages. Savoir qu’Un tel est Juif  sans déterminer ce que cela signifie. Parler de « culture » juive. La France lieu privilégié de la présence juive ?

Le Colloque « Discours identitaire et antisémitsme (13 juin 1993) note le refus de la fuite vers le ghetto ou vers Israel.

 

 

1996-2004

Le Colloque de Juin 1996 « La condition minoritaire des Juifs » était marqué par une synergie CERIJ-LDJ Il importe de repenser les bases des différentes formes de judéités  Le sionisme de Herzl  fut applaudi par les antisémites. Si le texte français du Judenstaat parut après le texte allemand, il n’en fut pas moins probablement premier tant Herzl entendait s’adresser aux Juifs de l’Ouest avant  les juifs de l’Est non pas pour qu’ils s’expatrient mais pour qu’ils aident les juifs qui en avaient le désir ou le besoin.  Penser, donner du sens à  la dialectique Juif-non Juif et accepter la spécificité  structurelle juive, pas une religion ni un Etat comme les autres..

 

Treiziéme et dernier numéro des Cahiers du CERIJ  2005-2006   Récapitulatif des 12 numéros parus (nouvelle formule) Le site  www.cerij.org  animé par Claude Raphael Samama  ne semble plus être actif

 

La plateforme  du CERIJ reste inchangée si ce n’est qu’elle   ne mentionne plus le nom de Jacques Halbronn et de Claude Samama.  Il y a rupture/ En fait, la rencontre entre Halbronn  et Samama était basée sur un malentendu. La notion de modéle dominant pour Samama  avait en réalité perçue comme obstacle à l’intégration des Juifs dans la société française, lui qui venait d’Afrique du Nord (Sfax, en Tunisie) et qui avait vécu 14 ans sous le protectorat français – ces modéles dominants, Israel et a synagogue risquaient de détoner, de mettre en péril une assimilation en métropole, avec une approche différente des communautés. Pour Halbronn, le probléme se situait à  un autre niveau, à savoir une fausse réponse à la conscience juive. et d’ailleurs, paradoxalement,  Halbronn, de famille de souche française (Alsace, Avignon,  Rhénanie,  Pyrénéees ), avait vécu dans sa vingtaine, une expérience israélienne et hébraisante forte. (1967-1969)/ La France restait pour Samama l’horizon identitaire non pas seulement en tant que Juif mais en tant qu’issue d’une expérience migratoire  familiale. Ambiguité que nous avions relevée: l’immigration des Juifs   récemment arrivés en France tant d’Afrique du Nord que d’Europe Centrale ou de l’empire ottoman,  se référait plus à une image de la France qu’à une volonté de s’inscrire dans une histoire de la présence  juive en France, dans la logique de l’Emancipation de la fin du XVIIIe siècle, une Emancipation qui au demeurant n’était pas une immigration culturelle ou géographique  pour des populations depuis longtemps insérées dans le tissu social  français et chrétien., ce qui notamment  conduisait à vivre l’antisémitisme autrement.

 

Troisiéme Temps  Hébraiquetélé

 

Nous  avons créé en 2014  une télévision du  CERIJ  sur Internet, HEBRAIQUETELE LA CHAINE DE L’IDENTITE JUIVE …

https://hebraiquetele.blogspot.com › 2015/12 Dans ce cadre, nous avons  interviewé, à l’occasion de salons du Livre Juif  un grand nombre de personnalités dont Benjamin Duvshani.

 

En 2013, nous avions commencé à fréquenter régulièrement les synagogues « libérales » et avons amorcé une « critique biblique ».(cf sur SCRIBD notre mémoire sur la notion d’Alliance qui nous aura conduit à une remise en cause de la pratique religieuse en vigueur.  En effet, l’on ne peut s’en prendre à un modèle sans l’avoir étudié en profondeur car sans cela, le dit modèle risque fort de se perpétuer indéfiniment. De même, avons-nous revisité les conditions d’émergence du christianisme, notamment  autour du clivage entre les deux royaumes qui se firent face à la mort de Salomon, la maison d’Israel  et celle de Juda, ce qui nous a conduit à nous interroger sur la pertinence du nom d’Israel pour nommer l’Etat « juif ».

En 1966, on l’a vu, nous avions rapproché le Juif de notre description du génie et certains traits nous étaient  apparus communs à ces deux phénoménes. De fait, il nous semble heureux, méthodologiquement, de procéder par rapprochement voire par analogie plutôt que de rester polarisé sur un seul et même domaine. Traiter du génie, quelque part, était plus facile à gérer que de traiter du Juif. De même nous avons récemment proposé de rapprocher le Juif du type « jupitérien », ce qui constitue une approche ternaire ayant valeur heuristique , selon une démarche inter/trans-disciplinaire. En montrant la conflictualité entre le monde jupitérien et le monde saturnien,  nous apportions un nouvel éclairage à la problématique de l’antisémitisme.  La fonction du Jupitérien – dont le personnage de Jésus nous semblait une illustration édifiante-  a vocation  à libérer une société des « modéles » dont elle est tributaire et bien entendu, cela ne va pas sans résistance de la part des membres du groupe concerné. Bien entendu, le Jupitérien –le génie-le Juif  ne peuvent être que minoritaires  et dispersés pour mener à bien leur mission « salvatrice ». S’ils ne disparaissent pas, c’est qu’il y a là un systéme qui maintient  et perpértue cette dialectique Jupiter-Saturne, et l’on pourrait dire qu’il s’agit là d’un plan « divin «  si l’on  entend par divin non pas la Nature (Deus sive Natura) mais une Création dans la Création, le Jupitérien  introduisant un troisiéme niveau de création. Or, c’est le deuxiéme niveau qui exige de repenser la théologie car le Dieu de la Bible n’est ni l’homme comme créateur ni le premier moteur mais un état intermédiaire. Il nous aura donc fallu –comme on peut le voir, plusieurs décennies pour trouver la bonne perspective. Déjà en 1966, l’astrologie était présente dans notre discours  et nous disposions peu ou prou de toutes les pièces du puzzle sans effectuer toutes les corrélations nécessaires, du fait que cette astrologie aura dû entre- temps se transformer profondément. L’interdisciplinarité exige en effet de faire avancer les différents domaines en présence et de n’en figer aucun.

On aura compris que le rapport Juifs non Juifs est dialectique et que la notion d’intégration des Juifs au sein de quelque communauté que ce soit implique la conscience d’une certaine dualité, point qui était déjà au cœur du Colloque « Discours identitaire et antisémitisme » en 1993 (cf supra)

Il nous apparait que l’on ne peut se contenter de prendre ses distances avec tel ou tel modèle dominant mais d’en faire la critique de fond notamment en ce qui concerne la pratique synagogale avec éventuellement son renouvellement.

 

 

JHB

29 07 21

 

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jacques Halbronn L’édition génante des Grandes et Merveilleuses Prédictions. Rouen, Raphael du Petit Val, 1588

Posté par nofim le 23 juillet 2021

 

L’ édition génante des Grandes et Merveilleuses Prédictions. Rouen, Raphael du Petit Val  1588

 

par Jacques  Halbronn

 

 

Daniel Ruzo  atteste  (Testament de  Nostradamus,  1982, p. 358, n° 47 ) de l ’existence d’une édition  qu’il a eu entre les mains -et dont il  fournissait la page de titre -mais dont on a pour l’heure, à  notre connaissance, perdu la trace, depuis sa mort  tout en disposant d’une description assez précise reprise dans les bibliographies de Chomarat (1989) et Benazra (1990). En 1997, dans une communication au Colloque paru sous le titre Prophétes et prophéties, ENS) : Les prophéties et la Ligue, nous avions tiré un certain nombre de conclusions, à partir de l’information selon laquelle, certains quatrains n’y figuraient pas alors qu’on les trouverait dans d’autres éditions centuriques et notamment le quatrain IV, 46  « Garde toi Tours de ta proche ruine » dont l’apparition nous semblait due à la situation politique du moment, à savoir une mise en garde contre le camp d’Henri de Navarre centré autour de cette ville, tout comme le « Ecoute Israel » figurait dans les Livres des Prophétes, au sein de l’Ancien Testament avec une fortune assez étonnante jusqu’à nos jours, Israel désignant le camp adverse, celui de la maison d’Israel  face à la maison de Judée (Beyt Yehouda)  du fait de la sécession survenue à la mort du roi Salomon, au Xe siècle avant l’ère chrétienne.

Le point sur lequel nous n’avions pas assez insisté et qui avait été négligé par les bibliographes qui nous avaient précédé, tenait à l’enseignement que l’on devait en tirer en ce qui concerne la genése de la Ive Centurie, et notamment comment cela pouvait affecter notre traitement de l’édition Macé Bonhomme , Lyon, 1555.or, force est de constater que des décennies plus tard,  tout se passe comme si l’existence de cette édition ne changeait rien à au dit traitement  et déjà en 1996, Pierre Brind »amour (décédé peu avant) attachera plus d’importance à la production d’Antoine Crespin  (Prophéties à la puissance divine, Lyon, 1572) qu’à la dite édition de 1588 intitulée : Les Grandes et merveilleuses prédictions de M.Michel Nostradamus divisée en quatre centuries  dont la page de titre avait été introduite par nos soins dans le dossier iconographique du Répertoire Chronologique Nostradamique  (1545-1989) de Robert Benazra .(ed de la Grande Conjonction -Guy Trédaniel)

Les observations concernant cette édition auraient du faire davantage réfléchir(cf  Benazra  RCN, pp. 122-123.

 

Nous avions, en effet, la preuve de ce que l’édition Macé Bonhomme ne pouvait être considérée sérieusement comme l’édition princeps comme le déclarait la réédition de  1984 ‘(Ed des Amis de Michel  Nostradamus) : »la première édition enfin retrouvé » !’

D’aucuns pourront certes être tentés de soutenir que l’édition de 1588 serait « défectueuse » par rapport à celle de 1550. C’est d’ailleurs le discours généralement en  vigueur concernant les éditions « ligueuses » du « premier volet » Mais le fait que l’un des quatrains manquant et très vite « rétablis » correspond aux enjeux géopolitiques du moment rend cette thèse bien improbable ! Autrement dit,  l’édition 1555 serait postérieure à notre édition 1588 et ce sont les éditions suivantes dument recensées dans le RCN qui auraient servi à la fabrication de la fameuse édition lyonnaise Macé Bonhomme 1555 ainsi d’ailleurs que les éditions Antoine du Rosne 1557 pour les éditions à sept centuries. En ce sens, nous sommes en présence de trois éditions  « génantes », celle de 1561 , celle de 1555  et celle de 1588, toutes les trois remettant en question à divers titres la version officielle de la succession de la première vague d’éditions  centuriques, du vivant de Nostradamus, à savoir une édition à 4 centuries(Macé  Bonhomme) suivie par une édition à 7 centuries (Antoine du Rosne)

En fait, il aura certainement existé parmi les fausses éditions – car de toute façon tout est « faux » ici – mais il y a des contrefaçons de contrefaçons- une édition  à 3 centuries  et une édition à 6 centuries, englobant les quatrains additionnels à la IIIe centurie  plus, une édition à 7 centuries, englobant les quatrains additionnels à la Vie centurie et finissant par prendre la dénomination de VIIe centurie, alors qu’elle n’avait pas été dument « complétée » à la différence de la Ive Centurie, au sein d’un ensemble à six centuries se terminant par un « Legis cautio »à la fin de la Vie centurie.

A la différence de l’ensemble à sept centuries,(cf la référence du titre se référant à 39 articles pour l’année  1561) on ne dispose pas pour l’ensemble à  quatre centuries de l’indication d’une addition à la « dernière » centurie, en l’occurrence à la IIIe centurie si ce n’est cette édition 1588 Rouen Raphael du Petit Val qui témoigne de ce que l’on est pas tout de suite arrivé à 53 quatrains à la Ive Centurie, ce qui équivaut à reconnaitre un processus d’addition.

Selon nous, l’attribution de la dénomination Ive Centurie n’aura pu se produire que dans le cadre d’une édition à six centuries puisqu’alors, on avait bien constitué une quatrième centurie à 100 quatrains et non plus à  49 (Ed 1588) ou à 53 (Ed Macé Bonhomme 1555) Autrement dit, l’on aurait du mal à comprendre la mention « Ive centurie » dans l’édition 1555 alors que cela ferait sens dans l’édition à 6 centuries et dans celle à 7 centuries (Antoine du Rosne) Tout se passe donc comme si l’édition Macé Bonhomme aurait été prise d’une édition à six ou sept centuries en commettant l’erreur anachronique d’adopter la formule » Centurie IV »Dès lors, l’édition Macé Bonhomme serait postérieure aux éditions à six et sept centuries comportant une centurie IV digne de ce nom ! On aurait voulu reconstituer un stade premier de l’élaboration du premier volet et l’on s’y serait mal pris. Non pas, certes, que ce premier stade n’aurait pas existé mais c’est sa reconstitution qui aurait été fautive.

L’édition  1588 Rouen Raphael du Petit Val  renverrait à une édition à trois centuries augmentée de quelques dizaines de quatrains mais mentionnerait à tort « quatre centuries » car la notion même de Centurie iV  ne peut exister qu’au sein d’un ensemble à six ou sept centuries, comportant une centurie IV pleine et entière.

On aura compris que nous nous trouvons en face d’un processus de reconstitution de la part des faussaires relativement tardifs  d’un scénario dû à une première génération de faussaires mais sans que ceux-ci  disposent encore de toutes les pièces du dossier.  Et nous en arrivons au discours actuel assez surréaliste de la succession des additions avec une première édition à « 4 centuries » (mais le titre ne comporte pas la mention ‘4 centuries à la différence de l’édition 1588 dont il est ici traité) suivie d’une seconde édition à 7 centuries –et ce, sans même de transition au niveau d’un ensemble à seulement six centuries, mentionnant une addition de 300 quatrains.

Michel Chomarat écrit à  ce  sujet (in Prophéties en temps de crise) de façon totalement fictive :

« En 1557, Michel Nostradamus se décide à donner au public, et ce toujours à Lyon, une édition plus complète avec 300 nouvelles prophéties qui n’ont encore jamais été imprimées, soit en fait les Centuries I à V complètes, 99 quatrains de la Centurie VI et 40 quatrains de la Centurie VII. C’est l’imprimeur Antoine du Rosne qu’il choisit pour publier cette nouvelle édition dont les exemplaires connus, comme pour 1555, sont extrêmement rares »

En réalité, les dites «  300 nouvelles  prophéties » englobaient les quatrains de l’addition à la IIIe centurie intégrés au sein d’une Ive centurie, niant ainsi de fait la dite addition intermédiaire, déjà bel et bien « imprimée », ce  qui aurait fait quelque peu désordre.
(cf  nos études « Le casse tête de la chronologie  nostradamique »  et les éditions génantes  1555  et 1561  sur le site NOFIM. Unblog.fr
23  07 21

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jacques Halbronn Le casse tête de la chronologie nostradamique

Posté par nofim le 22 juillet 2021

 

Le casse tête de la chronologie  nostradamique

Par Jacques  Halbronn

 

Ceux qui s’aventurent dans le labyrinthe des  éditions centuriques  s’exposent à révéler leurs limitations intellectuelles. La plupart de ceux qui se risquent à une telle entreprise risquent fort de se couvrir de ridicule et de faire apparaitre cruellement leurs limitations et leur manque d’autonomie mentale. La postérité ne manquera certainement  pas de se gausser  de l’ impuissance de toute une génération  condamnée à entériner les manœuvres d’un milieu de libraires qui les ménent par le bout du nez et qui doivent bien s’amuser s’ils les voient s’accrocher à des leurres qu’on leur aura tendus

Le cas de l’édition Antoine du Rosne 1557 est un véritable pont aux ânes et c’est en fait tout un milieu qui risque de ne pas se relever d’une sorte de consensus (ou d’omerta) dans l’erreur.

N’importe quel chercheur digne de ce nom ne saurait ignorer que l’édition 1557  a été produite après l’édition 1561, comme d’ailleurs le pressentait Robert Benazra, dès 1990 (RCN).

Les 39 article ajoutés à la « dernière » centurie visent à l’évidence un appendice qui deviendra par la suite connu sous le nom de « septième centurie ». En fait, il se pourrait que ce soient les auteurs du second volet débutant avec une huitiéme centurie qui auraient entériné une telle appellation de septième centurie, tant il est vrai que nous étions en présence  d’un ensemble de six centuries et d’un autre de trois centuries mais l’idée de « miliade » aura conduit à proposer au final dix centuries.

Mais ce subterfuge  n’était en fait que la suite d’un premier subterfuge sans lequel on n’en saisit pas bien la portée.

C’est tout le probléme de cette « génante » édition à 4 centuries (Macé Bonhome) qui constitue un précédent puisque déjà une addition à une troisiéme centurie – et l’on n’a pas retrouvé l’édition princeps à 3 centuries – était devenue par la suite une Centurie IV tout comme on a vu pour la centurie VII.

Mais cette centurie IV aurait du apparaitre comme une addition à l’instar des 39 articles qui donneront ensuite une Centurie VII. Or, l’on n’a pas trace non plus d’une édition annonçant une addition de 53 quatrains à la dernière centurie du premier ensemble de trois centuries. Autrement dit, il nous manque deux stades :

-le stade des 3 centuries

- le stade de l’addition à la dernière centuries, la IIIe.

Et avec l’édition Macé Bonhomme, on en est à un stade ultérieur – ce que ne signalent ni Benazra, ni Brind’amour, ni Gérard Morisse dans leurs éditions respectives  de la dite édition.

Ce stade d’une centurie  appelée quatrième alors même qu’elle ne comporte pas le nombre de quatrains requis  est assez étrange, à vrai dire d’autant que dans les éditions 1557, cette anomalie est corrigée avec une centurie IV « compléte » suivie de deux autres Centuries, ce qui donne un tout de six centuries dont on n’a pas d’exemplaire mais dont la présence du quatrain latin à la fin de la Centurie VI témoigne amplement. Et à nouveau le scénario d’une addition de quatrains se présente mais cette fois la centurie VII ne sera pas complétée dans l’éditions 1568 à dix centuries si bien que l’on se trouve au final avec  deux centuries en souffrance, la quatrième dans le cas de l’édition Macé Bonhomme et la septième dans le cas de l’édition Antoine du Rosne.

On peut donc se demander quelle est la véritable portée de l’édition Macé Bonhomme à 4 centuries si ce n’est que l’on nous signale une édition 1588 chez Raphael du Petit Val, à Rouen portant en son titre ‘quatre centuries ». Malheureusement, cet exemplaire est manquant et l’on ne sait même pas si les quatrains étaient numérotés au vu des descriptions qui nous en sont parvenus (cf Daniel Ruzo Testament de Nostradamus, Rocher, 1982) Ce qui est patent, en tout cas, c’est qu’à un certain stade il fut décidé  que  l’on mettrait en circulation une édition à 7 centuries datée de 1557 et l’on peut dès lors  penser que dans le cadre du même projet naquit l’idée d’une édition à 4 centuries chez Macé Bonhomme. Ce sont donc là deux contrefaçons de contrefaçons. Cela donnait une cohérence avec deux éditions jumelles  chacune dotée d’un appendice de quelques dizaines de quatrains et c’est dans ce panneau que sont tombés des nostradamologues qui risquent de tomber de haut, honteux de leur niaiserie affichée

 

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JHB

22 07 21

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