Jacques Halbronn L’astronomie a introduit la mythologie en astrologie/
Posté par nofim le 10 septembre 2021
Bulletin de la BURA (Bibliothèque Universitaire de Recherche Astrologique)
Jacques Halbronn L’astronomie a introduit la mythologie en astrologie/
Dans son Histoire du Ciel (1739 Iere écidtion), Noël Pluche traite de l’idolatrie :
« La vraie origine du mal, la vraie source de l’idolatrie & de toute superstition est l’abus du langage de l’astronomie & des figures de l’écriture ancienne (..) Ce n’est point l’idolatrie qui a livré à l’astronomie les noms que celle-ci employe mais c’est l’astronomie ou la connaissance des besoins de l’homme par l’inspection du Ciel qui a inventé les noms, les caractères & les figures que la cupidité & l’ignorance ont convertis en autant de puissances dignes de respect ou de crainte. En un mot, le Ciel des Poétes ou le premier fond de toute la Mythologie Payenne n’est dans son origine qu’une écriture très innocente mais prise grossièrement mais prise grossièrement & dans le sens qu’elle présentait à l’oeil au lieu d’estre prise dans le sens qu’elle était destinée à présenter à l’esprit »
Nous comprenons ce texte au prisme de nos propres travaux sur l’emprunt abusif et la notion d’instrumentalisation. Pluche reproche aux astronomes de s’être en quelque sorte amusés à habiller leurs objets d’études d’éléments empruntés à ce qu’il appelle le « Ciel Poétique ».
Les historiens de l’astrologie commettent le plus souvent l’erreur d’attribuer aux astrologues le « mérite » des dénominations des planétes et des signes et il est vrai que les astrologues en ont fait leur « pain bénit » mais il s’agit là en réalité de ce que nous avons appelé la manifestation d’un prêt/emprunt abusif » . Sachant qu’il convenait se relier l’anthropologie à la cosmologie, ils ont cru bon de récupérer le bébé avec l’eau du bain (de culture) pour paraphraser une formule de Kepler recommandant à propos de l’astrologie de ne pas « jeter le bébé avec l’eau du bain ».
L’astrologie est ainsi depuis longtemps malade d’une telle situation qui vient surcharger son savoir alors même que les astronomes savent fort bien que ces dénominations sont purement utilitaires comme lorsque l’on décerne des prénoms différents aux membres d’une fratrie.
En vérité, l’astrologie devrait limiter son emprunt à l’astronomie à la seule planéte Saturne et ne considérer l’écliptique qu’au prisme des axes équinoxiaux et solsticiaux comme le proposait Eustache Le Noble, en 1697 dans son troisiéme livre de son Uranie ou Tableaux des Philosophes à propos duquel Hervé Patrice Guinard aura commis des contre sens.
JHB
10 09 21
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