Jacques Halbronn Enquête sur la dissolution du GERASH en 1986 et sa reprise par le CEDRA à partir des archives de la BURA (Bibliothèque Universitaire de Recherche Astrologique)
Posté par nofim le 20 octobre 2021
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Jacques Halbronn Enquête sur la dissolution du GERASH en 1986 et sa reprise par le CEDRA, à partir des archives de la BURA (Bibliothèque Universitaire De Recherche Astrologique)
Nous avions déjà signalé que lors de la dévolution des biens du GERASH au CEDRA, cette dernière association n’était pas encore déclarée au Journal Officiel. C’est là un point qui aurait mérité d’être sérieusement pris en compte. En fait, c’est dans la précipitation que le CEDRA aura été crée car Maurice Charvet ne s’attendait pas à la réunion d’une Assemblée Générale Extraordinaire dont la fixation de la date aura déclenche la création du CEDRA. Une anomalie ressort de l’examen des archives de la BURA qui conserve le dossier juridique concernant la dite dissolution, lequel comporte notamment les piéces fournies par Maurice Charvet et Louis Saint Martin, est la question de la résolution du Comité d’Animation à laquelle se référe la Préfécture de Lyon en date du 18 novembre 1986. On y lit que M. Saint Martin est « »président par interim du GERASH nommé à ce poste lors de la réunion du comité d’animation du 13 septembre » et que la dissolution a eu lieu en date du 20 septembre. Apparemment cela ne choquait pas la Préfecture du Rhône que les deux dates soient aussi rapprochées! Or, l’on dispose d’une document signé « pour l’ensemble du Bureau et par délégation », par Louis Saint Martin et adressé à l’Assemblée Générale extraordinaire du GERASH du 20. 09 86 » Il y est dit que la solution de la Dissolution peut être évitée. « Dans le cas où l’Assemblée Générale Extraordinaire convoquée pour le 20 09 86 refuse la dissolution du GERASH, le Bureau du Comité d’animation lors de sa séance du 13 09 86 soucieux de ses responsabilités et dans un esprit de cohésion propose à l’Assemblée souveraine en la matière, le Bureau suivant; Délégue à la Présidence Louis Saint Martin, Vice Président Jacques Halbronn, Secrétaire; Arthur le Bau, Délégué à la Trésorerie Patrick de Jabrun »/.Autrement dit, M. Louis Saint Martin n’a pas été élu « président par interim » du GERASH si ce n’est qu’à la condition expresse qu’il n’y ait pas de dissolution. Or, à partir du moment, où dissolution il y a, M. Saint Martin ne saurait en aucune façon se présenter comme Président par interim car ce serait totalement contraire à l’esprit de la proposition. Ce point semble avoir échappé à la Préfecture du Rhône, représentée par Mme Muriel Ducottet. On rappellera que le Comité d’animation de septembre a été convoqué par Jacques Halbronn es qualité et que si ces qualités n’étaient pas reconnues, la convocation du dit Comité d’Animation ne serait pas valable et donc ipso facto la convocation de l’Assemblée Générale. Il apparait que Jacques Halbronn n’a proposé une délégation de la présidence que dans le contexte d’une non-dissolution. Abordons le compte rendu de l’Assemblée Générale Extraordinaire du samedi 20 septembre 86 co signé par Louis Saint Martin et Jean Hennequin en cette même date: il y est question de « M. Louis Saint Martin président par interim sur décision du Comité d’Animation du 13 septembre 1986″ C’est probablement sur la base de ce compte rendu que la Préfecture du Rhone se sera appuyée dans la lettre adressée à Jacques Halbronn signalée plus haut. Autrement dit, dès lors qu’il y avait décision de dissoudre, M. Louis Saint Martin perdait toute légitimité à se référer au Comité d’animation. Et c’est bien là qu’il y aura eu un tour de passe passe. Mais ce qui nous éclaire sur la chronologie des événements en ce 20 septembre 86 c’est que M. Saint Martin était venu avec la déclaration sus mentionnée et que par la suite, il aura été convaincu un peu plus tard dans la journée, d’adopter une autre position par Charvet contredisant la dite déclaration. Une lettre de Saint Martin adressée à Charvet, en date du 12 juin 1985 donc bien avant les événements décrits révéle déjà une certaine animosité de Saint Martin à l’encontre de Halbronn mais à l’époque, Charvet « chargeait » Halbronn.Or, entre temps, il semble qu’il ait changé de posture en lui proposant la vice-présidence. L’erreur de ceux qui entendaient dissoudre et transmettre les biens au CEDRA, crée entre la réunion du CA et l’AG, aura été de tabler sur Louis Saint Martin au nom de sa prétendue nomination lors du CA. Cela générait un vice de forme. Il aurait bien mieux valu nommer une personne sans se référer à une quelconque résolution du CA de par l’autorité de l’AGE ou bien de s’en tenir à la personne de Jacques Halbronn, lequel avait de par sa fonction, convoqué le dit CA, lequel autrement n’aurait pu se réunir à moins de passer par une procédure à la demande du dit CA, ce qui n’avait pas été le cas. Mais revenons au mois de juillet 1986 et à la réunion du CA du 26 juillet dont nous disposons d’un compte rendu. signé Aurore de Lauberie et N. Patouchinsky. Il y est question de la désignation d’un président provisoire en remplacement de M. P. Louaisel . démissionnaire. « Le président de séance propose A. de Lauberie (Cercle local GERASH de Paris) qui accepte ». Mais le 30 juillet 86,quatre jours plus tard, Aurore de Lauberie envoie sa démission aux membres du CA et à J. Halbronn. « Je vous prie de trouver ci joint ma démission du poste de déléguée aux fonctions de Président du GERASH qui ait été confiée par vote du Comité d’animation lors de sa réunion du 26 juillet 1986. PS. Une clause des statuts de l’association que je viens de déclarer ne me permet pas en effet de donner suite à cette délégation ». Il est ici fait référence à une autre association créée par Aurore de Lauberie dont les statuts ne lui permettraient pas, dit elle, d’accepter la dite délégation. Le dit CA décrétait que « toutes les activités du GERASH sont suspendues (activités du Minitel, parution d’Astralis). Or, assez étrangement, Aurore de Lauberie réapparait en septembre lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire du dit GERASH comme assurant le secrétariat de la réunion. On peut raisonnablement supposer des liens avec Maurice Charvet dans les deux circonstances. Mais cela n’empâchera pas Aurore de Lauberie de participer en 1988 au Colloque « la raison des maisons » organisé par le MAU de Jacques Halbronn. A noter également que Denise Daprey faisait également partie du Comité d’animation de droit en tant que responsable d’un nouveau cercle local, elle qui était par ailleurs Présidente de la Fédération de l’Enseignement Astrologique, dont Halbronn était l’instigateur en créant en 1979 le Syndicat National de l’Enseignement Astrologique (SNEA). D’une façon générale, l’élite du milieu astrologique restera fidéle à Halbronn, l’homme du Guide de la Vie Astrologique, et ce dès le congrès de 1987 à Paris et ce ne sont que des personnalité de second rang- des « anonymes » - qui constitueront le gros des troupes du CEDRA. La quantité mais pas la qualité. Cette année 86 coincida avec la parution de la réédition de l’Histoire de l’Astrologie de Serge Hutin, précédée d’un long exposé de J. Halbronn sur la pensée astrologique (cf les commentaires in « Aspects de l’astrologie » (n°1) par Alain Kieser et Michel Gauquelin) Dès lors Jacques Halbronn se retrouvait en charge de convoquer un nouveau CA en sa qualité de Vice Président élu par l’AG qui avait élu Patrice Louaisel comme président, lequel avait démissionné peu après. Or, il apparaitra que le poste de Vice Président n’était pas prévu dans les statuts du GERASH. La Banque tenant les comptes de cette association fera parvenir le 8 aout une lettre précisant q u’elle a besoin du « rapport d’assemblée Générale modifiant les statuts pour la création d’un poste de Vice Président ». A notre connaissance, la proposition que Halbronn obtienne le dit poste émanait de Maurice Charvet. Le 2 mai 1986, nous recevions de P. Louaisel la lettre suivante, juste après l’AG du mois d’avril signalant que ce poste n’est pas prévu. Une autre lettre de Louaisel suivra en date du 9 mai dans le même sens où Louaisel n’envisage pas encore sa démission, ce qui sera le cas dans une lettre du 23 juin. « Cette lettre pour te dire que je te présente ma démission de Président du GERASH » Dans cette lettre Louaisel nous invite à venir récupérer chez lui les biens du GERASH que lui a transmis Charvet, concluant ainsi une présidence de deux mois. Apparemment, entre temps, Louaisel aura jugé bon de valider le statut de Halbronn puisqu’il lui propose de venir prendre les éléments qui lui avaient été confiés par Charvet en sa qualité de Président. Jetons à présent un regard sur les statuts du GERASH et notamment sur l’article 17 intitulé « Dissolution » On y lit « En aucun cas, les membres de l’association ne pourront se voir attribuer (…)une part quelconque des biens de l’association » Il n’y est effectivement pas prévu le poste de vice-président si ce ,’est que Véronique Guillet avait déjà occupé ce poste précédemment. Or, les biens du GERASH sont dévolus, selon l’AGE au CEDRA, dont les membres fondateurs Maurice Charvet – qui se présente d’ailleiurs dans sa correspondance de 1986 comme « Ancien président du GERASH » et Anne Claire Dupont sont issus du dit GERASH, dont ils n’ont démissionné que quelques mois auparavant et dont on a vu que la nouvelle association avait été crée pour la circonstance. Il aurait été plus sage de charger des personnes extérieurs au GERASH de se proposer pour la dévolution! Une lettre de Charvet à Halbronn, en date du 26 juin 1986 montre qu’à cette date il n’était encore nullement question de la dissolution du GERASH dans son esprit. Il songe avant tout à une modification des statuts et à l’élection d’un nouveau Comité d’Animation. Il convient de revenir en amont de l’AG de Nice: nous avons en main une lettre de Patrice Louaisel en date du 16 mai 1986 -il n’était pas encore démssionnaire – Louaisel propose une AG (ordinaire et extraordinaire) pour le 21 juin 86 à Crolles (Isère) avec pour ordre du jour: 1 Révision des statuts, 2 Questions diverses, soit avant le terme de juin 86.. Louaisel signale qu’à Nice, l’AG a refusé les statuts « proposés par son ex-président. On prévoit que la prochaine AG ordinaire élira un secrétaire et un trésorier. Au lendemain de l’AG de Crolles, Louaisel va démissionner et demander à Halbronn de prendre livraison des biens du GERASH que Charvet venait de lui faire livrer. Ainsi la convocation de l’AGE datait-elle de la réunion du CA du 27 juillet et non du 13 septembre et c’est le 13 septembre, une semaine avant, qu’il aura été proposé que Saint Martin soit pressenti comme Président, en cas de non dissolution mais cette information n’aura pas été communiquée lors de la convocation de l’AGE,début aout 1986, puisque cet élément n’était pas encore envisagé par le CA. (cf notre étude sur les réunions du CA du GERASH (depuis 1980) sur NOFIM)
Or Halbronn semble t-il n’avait pas été averti de cette journée de Crolles et
il ne figure pas dans le Compte tendu de Véronique Guillet alors même que Louaisel avait mentionné son « cas » dans l’ordre du jour puisque l’on sait qu’il remettait en question l’existence d’une vice présidence.
Mais cette élection ne sera plus objet de débat à Crolles et l’on se contentera de compléter le Bureau élu à Nice, avec un secrétaire général Arthur Le Bau.
Il est vrai que Charvet dans sa proposition de nouveaux statuts d’exclure les nouveaux arrivants au CA, à savoir Daisy Van de Vyn, Aurore de Laubertie, Denise et Martine Daprey mais aussi Jean Hennequin.LEs nouveaux statuts donneraient en fait tout pouvoir d’exclusion au président. Nous disposons dans ce sens d’une lettre de protestation à l’encontre du nouveau projet adressée aux membres du CA. Reste la question d’Astralis dont Maurice Charvet était le dernier rédacteur en chef au moment de la dite dissolution. L’importance accordée par Charvet à Astralis ressort du fait qu’il associera très vite le nom du CEDRA à celui d’Astralis, ce qui assurait une certaine continuité. Mais, coup de théatre, à la suite d’une demande de référé émanant de Louis Saint Martin et Maurice Charvet, une ordonnance sera rendue en date du 21 décembre 1989 et on y lit « Disons que ces biens seront placés sous la responsabilité de M. Halbronn qui en sera séquestre et ne pourra en disposer sauf accord des parties ou si une décision de justice en décide autrement ». Autrement dit la revue Astralis faisant partie des dits biens, il ressortait que le CEDRA ne pouvait jusqu’à nouvel ordre, disposer du nom de la dite revue. Or, le procés n’eut lieu qu’en 1992 et donc le CEDRA se servira du nom d’Astralis mais aussi de sa présentation matérielle faite à l’identique des numéros parus dans le cadre du GERASH, pendant ces trois années dans l’illégalité sans parler de l’appel suspensif qui interviendra ce qui prendra encore un certain temps. Il sera d’ailleurs sommé par voie d’huissier par Halbronn de renoncer à une telle pratique! Cette initiative de 1989 aura été bien malencontreuse pour Charvet le mettant en situation fausse. On peut se demander finalement comment la justice a pu conclure en première et en appel en faveur de Saint Martin et Charvet. Comme le notait notre avocate: Il s’agit d’un inventaire ni daté, ni signé qui plus est concerne l’ancien président du GERASH, M. Louaisel ». Il apparait que le GERASH de Charvet aura été tenté de récupérer l’activité du MAU en recrutant de nouveaux cercles locaux parmi les collaborateurs d’Halbronn en province, c’est à dire ceux et celles avec lesquels il co-organisa des colloques dans les années 1982-86 (cf le guide de la Vie astrologique, pp.) et c’est aussi ce qui se produisait du point de vue de la FEA de Denise Daprey. Il s’agissait d’intégrer ces différentes entreprises au sein d’un cadre plus formel. Rappelons qu’entre 1976 et 1986, le MAU avait suscité des activités de colloque en cheville avec les responsables locaux à Reims, Lille, Nice, Genève, Tours, Tournai, Toulon, Bruxelles, Toulouse, Metz, Strasbourg, Amiens, La Rochelle, Nantes, Orléans et même Lyon, etc/
Annexe: Le Bulletin du GERASH numéro 26 12 mars 1986 Le séminaire de Nice 18-20 avril 1986 Samedi 19 avril : 9h30 Les revues astrologiques spécialisées de langue française, de l’Echo du Merveilleux à Astralis 20h30 Assemblées générale extraordinaire et ordinaire On note un délai de plus d’un mois entre la date de convocation et la date de tenue des assemblées alors qu’en septembre, le délai ne sera que d’une semaine. Pour toute information; à communiquer dans le Bulletin du GERASH Contacts Maurice Charvet/Anne Claire Dupont » c’est à dire les membres fondateurs en septembre 1986 du CEDRA. (cf article 17 des statuts du GERASH) Notons qu’Halbronn était membre du GERASH depuis 1983 (cf sa carte de membre validée par anne Claire Dupont), à la veille du Congrès qu’il organisera l’année suivante à Lyon,à la Bourse du Commerce.
Extraits des statuts du GERASH
Article 11 le Comité d’Animation se réunit à la demande du président ou des deux tiers de ses membres. Note: le CA a toujours été convoque pendant la période concernée par Jacques Halbronn, en sa qualité de Vice Président, remplaçant le Président démissionnaire (cf la Constitution américaine)
article 14 L’Assemblée générale élit pour un an (…) le Bureau » Note: il ne revient pas au CA d »élire le Bureau. et donc, le CA n’a pas pouvoir d »élire un membre du Bureau.
Bibliographie Astralis Bulletin du GERASH n°28 (octobre 86) soulignant que Saint Martin n’avait été proposé par le CA uniquement en cas de non dissolution et 29 annonçant le prochain congrès du GERASH pour les 27-29 mars 1987. comprenant une Assemblée Générale. au Couvent des Dominicains Paris XIIIe
Post face au prisme de l’astrologie EQSOLS
Selon nous, on ne saurait comprendre le délire pseudo-juridique de l’année 1986 où l’on bafouait allégrement les statuts de l’association GERASH, où l’on élisait des délégués au Bureau sans passer par une AG sans faire jouer notre grille. On est alors avec un Saturne dans le Sagittaire, le dernier stade équinoxial avant le basculement solsticial en capricorne, lequel se produira au tout début de 1988 avec la reprise en main sous notre direction autour du Colloque « La raison des maisons », à Paris et qui ouvre une période d’ordre jusqu’en 1996 avec le passage de Saturne en bélier, ce qui coincidera avec un nouveau temps anarchique jusqu’à notre congrès de 2004 à Paris, correspondant à l’entrée de Saturne en cancer, l’autre pôle solsticial.
JHB 30 10 21
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