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Jacques Halbronn sur le numéro spécial « L’Astrologie » de La Tour Saint Jacques, 1956 et celui de Questions de 1985 « Astrologies »

Posté par nofim le 28 décembre 2021

Jacques  Halbronn  sur le numéro spécial Astrologie de La Tour Saint Jacques (dir Robert Amadou), 1956 et celui de Questions de 1985 

 

 

 

A  30 ans de distance, 1956  et 1985 quelle image de l’astrologie ressortait de ces deux collectifs.  Ce qui  frappe, c’est le fait qu’en 1956, les textes dus à des universitaires sont en majorité  alors que trente ans plus tard, le milieu astrologique semble s’être replié sur lui-même au vu du profils des auteurs. Qu’on en juge; Marie Madeleine Davy, François Secret,  Serge Hutin, Wilhelm  Knappich, Jacques Hartlaub, Jean Porte, Michel Gauquelin. Une exception: André Barbault  et son « Bilan de l’astrologie » Il y est question de deux écoles, la  « symboliste » et la « physiciste. Selon nous, un tel clivage suppose que sur le contenu du savoir astrologique, il n’y aurait pas matière à débat et que seules les grilles d’explication des fondements de l’astrologie distingueraient les uns et les autres/

A  contrario dans le numéro de « Questions de » de  Marc de Smedt, la liste des intervenants est plutot inversée et les universitaires l’exception:  les astrologues y sont sur-représentés: Yves Lenoble,  Yves Christiaen, Daniéle Rousseau,  Paul Cissou,  Max Duval, Jean Carigand, Daniel Giraud,  Pierre Delebarre. Didier Racaud. Françoise Fouchou Lapeyrade, Christian Lazaridés, André Savoret, Robert Ambelain. Comme en 1956, le nom de Robert Amadou est avancé dans ce numéro de 1985 lequel confirme le profil des contributeurs. Nous diagnostiquons un repli du milieu astrologique sur lui même et l’on note l’absence d’un Michel Gauquelin. 

L’article de Barbault, en 1956, s’extasie sur les résultats Gauquelin, publiés l’année précédente (1955) sous le titre L’Influence des astres, alors axés sur trois planétes, Mars, jupîter et Saturne, en ce que cela recoupait étonnamment la tradition astrologique au niveau symbolique. Pour Barbault, de telles statistiques validaient l’astrologie dans son ensemble alors qu’elles ne couvraient, en tout état de cause, que le dispositif des maisons et non celui des signes. Avec le recul d’une bonne soixantaine d’années, la perplexité est recommandée. On peut certes songer à la triade chère à Georges Dumézil, en rapport avec l’organisation sociale des castes. Mais pour notre part, nous sommes en faveur d’une astrologie solaro-saturnienne, d’une anthropocosmologie  avec d’une part le cycle des saisons propres à notre terre et à notre humanité, fonction du Soleil, et d’autre par, un cycle saturnien découpé en phases de 7 ans par son passage sur les axes équinoxiaux et solsticiaux, relayés par les étoiles fixes situés au sein de la bande zodiacale (autour de l’écliptique).  Même si Jean Pierre Nicola englobera ces trois planétes, quelques années plus tard dans son RET, comme correspondant au stade « E » ( pour Existence) avec les trois transsaturniennes (Uranus, Neptune et Pluton) pour le stade T( pour transcendance), nous n’adhérons plus à une telle triade, entre temps portée à 5 facteurs par Gauquelin, avec addition de  deux  féminins,la Lune et de Vénus car nous pensons qu’il existe une frontière entre Jupiter et Saturne, entre le 6 et le 7. Pour nous, Saturne n’a pas le même statut astrologique que Jupiter, il est un prometteur et non un significateur (ce que sont également les signes zodiacaux). En tout état de cause, l’astrologie est porteuse d’une typologie diachronique et non synchronique, c’est à dire d’une succession d’états psychiques et non d’une caractérologie socio-professionnelle. C’est dire à quel point, les travaux Gauquelin, qui ignorent le cycle saisonnier- ne sont pas en mesure de valider notre astrologie solaro-saturnienne. Quelque part, ce que tentait de réaliser Gauquelin (décédé en 1991), c’était tout de même une certaine validation du thème natal (horoscope) et en cela sa « néo-astrologie »  ne pouvait qu’être bien accueillie à ce titre et c’est bien en ce sen que Barbault s’en félicité. Gauquelin serait le grand réformateur du thème natal encore qu’il n’ait guère fait école dans ce sens, la pratique actuelle du thème natal ne se limitant pas aux maisons. Or, c’est bien là que l’on aurait du instaurer une frontière en laissant la problématique zodiacale à l’astrologie mondiale, prévisionnelle. Mais paradoxalement, André Barbault aura jugé bon de ne pas tenir compte du positionnement des conjonctions planétaires sur le Zodiaque, préférant, dans le sens de Kepler, se centrer sur les seules relations entre planétes si bien qu’entre Gauquelin et Barbault, le Zodiaque nous apparait comme le dindon de la farce, validé ni par l’un ni par l’autre.

 

 

 

 

JHB  28 12 21

 

 

 

 

 

 

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jacques Halbronn Retour sur son ouvrage Papes et prophéties. Décodages et influence, Ed Axiome, 2005

Posté par nofim le 27 décembre 2021

jacques  Halbronn  Retour sur son ouvrage  Papes et prophéties. Décodages et influence,  Ed Axiome, 2005  A la mort de Jean Paul II, la prophétie des papes revint sur le tapis et nous eumes l’occasion d’extraire de notre thèse d’Etat Le texte prophétique en France  nos développements sur « Saint Malachie ». ouvrage dédié à Louis Chatelier (chaire d’Histoire du Catholicisme) qui dirigeait notre post doctorat lequel sera soutenu en 2007 à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes Ve section, consacré au Dominicain du XVIIe siècle Jean de Réchac. interpréte des Centuries de Nostradamus ( Eclaircissment des véritables quatrains, 1656) A cette occasion, nous étions d’ailleurs revenus sur le cas Nostradamus. Ce qui était intéressant était notamment la question des sources de la dite « prophétie des papes », laquelle n’apparut qu’à la fin du XVIe siècle et en fait fut contemporaine de la fabrication des Centuries, dans ces mêmes années des plus fécondes pour la constitution du corpus nostradamico- malachien, voué à une remarquable fortune jusqu’en ce début de XXIe siècle.  Dans les deux cas, l’exégése aura consisté à valider d’un côté des quatrains, de l’autre des « devises ». »

On doit évidemment distinguer entre la dimension rétrospective et la dimension prospective de ce double corpus. Pour le passé, les « faussaires, dans le cas de la prophétie des papes, se seront contenté de compiler des Histoires de la Papauté et   pour les devises à venir, à partir donc du XVIIe siècle,  nous avons montré qu’ils s’étaient servis d’un passage du Livre de l’Ecclésiastique.(cf « la clef des dernières devises,  pp. 171  et seq). Il est intéressant pour l’historien des textes de retrouver une origine commune à un ensemble de formules plutôt que de proposer une diversité de sources. C’est ce à quoi nous parviendrons dix ans plus tard, en 2015 avec notre étude consacrée notamment à la genése du Tarot (cf « Histoire des Livres d’Heures. La fortune du « Kalendrier et Compost des Bergers » en Angleterre et en Italie autour de 1500, in Revue française d’Histoire du Livre). En 1993, quand nous publiames nos  : « Recherches sur l’histoire de l’astrologie et du tarot »   avec L’astrologie du Livre de Thot (1785). A (Trédaniel, 1993), nous b’avions pas encore trouvé cette « clef ». Dans le cas de Nostradamus, nous avons publié en 2011 dans la même Revue   »une nouvelle approche de la bibliographie centurique ». Nous avons affaire ici à un processus de remplissage, consistant à produire une certaine quantité de quatrains, chaque cenrurie en comprenant en principe, comme leur nom l’indique, une centaine, ce qui allait aboutir à une « miliade ».  Comme le montrait déjà en 1987, Chantal Liaroutzos, certains quatrains du « second volet » des Centuries ont été inspirés de la Guide des Chemins de France de Charles Estienne (vers 1550) et l’on aurait du déjà à l’époque se demander si Michel de Nostredame aurait pu recourir à un tel expédient lequel correspond, bien plus vraisemblablement, à un laborieux travail de « remplissage. D’ailleurs, les quatrains attribués à Nostradamus ne sont, selon nous, point de son fait, même s’ils dérivent, pour certains, de ses textes en prose, parus d’abord dans ses almanachs annuels.. JHB 27 12 21

 

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jacques Halbronn Retour sur son étude « Comparaison du Tétrabible attribué à Ptolémée et de la Mathesis de Firmicus Maternus.

Posté par nofim le 27 décembre 2021

jacques Halbronn Retour sur son étude « Comparaison du Térrabible attribué à Ptolémée et de la Mathesis de Firmicus Maternus
(parue dans Homo Mathematicus. Actas del Congreso Internacional sobre Astrologos Griegos y Romanos (Benalmadena 2001), Malaga 2002

 

Vingt ans après, nous avons  voulu faire le point sur l’avancée de nos recherches au cours de la période écoulée. Nous notons (p.148) que nous avions envisagé la permutation  Mercure Vénus, vu que la balance correspond plutôt à une activité commerciale (étymologie mercurienne) alors que la Vierge correspond plutot à une valeur vénusienne  (cf p. 148). D’ailleurs, le signe des gémeaux est souvent représenté sous la forme d’un couple, notamment dans la vignette des Pronostications de Nostradamus.(cf notre article Astrologie, dans l’Encyclopaedia Universalis). A l’époque nous n’avions pas observé l’interpolation de Saturne au sein d’un dispositif  qui ne le prévoyait pas initialement car Saturne est un curseur censé s’imprégner du Zodiaque au cours de son cycle.(cf  nos « Nouvelles recherches sur les origines de l’exposé  des maitrises planétaires dans la Tétrabible de Prolémée » (ffévruer 2021. Or, comme on dit, on ne peut pas être au four et au moulin.  Saturne n’a pas à être associé à un signe zodiacal puisqu’il circule dans le zodiaque. Pour faire de la place à Saturne, il aura fallu supprimer l’exaltation des luminaires et créer de fait deux dispositifs à partir d’un seul. Autrement dit, initialement,  on avait deux séries de six signes, l’un s’articulant sur l’équinoxe  de printemps (exaltations) et l’autre sur le solstice d’Eté (domiciles).  Notre méthodologie  archéologique nous permet ainsi de nous situer en amont du dispositif (tardif) transmis dans la Tétrabible.  Dès 1969, nous  nous étions penchés sur ce dispositif, soit depuis plus d’un demi- siècle (cf nos Mathématiques Divinatoires, Paris, Trédaniel, 1983). Nous avions relevé chez Manilius,  la mention de divinités non planétaires, ce qui nous a incité à penser que le dit dispositif  ne se référait pas aux planétes mais aux dieux. Ce n’est que par la suite que l’on aura astronomisé ces « maitrises » planétaires tout comme l’on aura inversé Mercure et Vénus de façon à les aligner sur les données astronomiques, ce qui exigeait de placer Mercure avant Vénus par rapport au Soleil. 

 

JHB 27 12 21

 

 

 

 

 

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jacques Halbronn su l’impact de sa brochure L’astrologue face à son client. Les ficelle du métier.. 1995

Posté par nofim le 27 décembre 2021

jacques Halbronn su l’impact de sa brochure L’astrologue face à son client. Les ficelle du métier.. 1995
Il a plus de 25 ans paraissait une sorte de pamphlet, mettant en boite, une démystification, au sens figuré, de la condition d’astrologue avec des dialogues ravageurs sur des dessns de Larissa Halbronn, son épouse. L’ouvrage sera apprécié notamment par le critique australien Geoffrey Dean qui en donnera une traduction anglaise qui sera mise en ligne. Nous en avons retrouvé un exemplaire annoté dont nous ignorons l’auteur. Il pourait s’agir du regretté Daniel Cobbi récemment décédé qui nous l’avait retourné Dans cette brochure, nous exposion nos résultats de recherche su ls phases de sept ans (pp.27 et seq) sur les mêmes bases que nous présentons actuellement Cela vient compléter notre Astrologie selon Saturne, autre brochure parue à la même époque mais se limitant au passage de Saurne sur le point vernal tous le 30 ans sans parler de la réédition en 1993 de nos Clefs pour l’astrologie. Quel regard porton nous à la fin de 2021 sur une telle approche qui circula largement dans les stands du Salon de l’Astrologue qui nous servait de caisse de résonance. En réalité, il ‘agissait bien d’une préparation lucide au métier d’astrologue, au nom de ce que nous appelion à l’époque « cosmothérapie ». On peut parler d’une psychanalyse de l’astrologue sinon de l’astrologie.
Le mieux est encore d’extraire troi dialogues assez ravageursl:

1 L’astrologue: Goutez moi ce petit cocktail planétaire fait spécialemet pour vous, que perso n’a jamais bu avant vous
La dame: Cela change de la fabrication en série testée et retestée. Echapper une heure à la consommation de mase, en absorbant n’importe quoi, une fois par an.

2 La dame Mon astrologue va me dire ce que je suis et ce qui va m’arriver car je n’ »en ai aucune idée
L’astrologue: J’espère qu’elle comprend ce que je veux dire parce que moi je ne sais pas de quoi je parle

3 Madame, heureux de faire votre connaissace, tout ce que je vous dirai est dans votre thème. Je n’invente rien.
La dame: J’adore les gens qui ne lancent pas ce qui leur passe par la tête.

Quelques réflexions actuelle: ce qui est intéressant ici, c »est la restitution d’un certain quant à soi du client. On s’interroge sur le cynisme de l’astrologue et sur la désinvolture du client. Que faut il préférer que l’astrologue abuse de a crédulité de son client ou qu’il s’abuse lui-même. Notre devise était : le thème astral n’est pas un outil d’information mais de communication. C’est à dire que l’astrologue peut s’exprimer sous couvert du thème et non asséner ce qu’il a appris dans les manuel ou dans les cours. Or, le principe des cours d’astrologie est-i de préparer les élves à gérer la demande d’astrologie ou de décrypter ce qe le thème natal recéle? Dans un cas, la formation peut se limiter à quelques heures d’appenissag du langage astrogique requis pour que le transfert puisse s’opére, dans l’autre, cela peut trainer pendat des années…Au fond, le vrai probléme n’est-il pas le contre -tranfert quand l’astrologue veut par acquis de conscience adhérer, être à la hauteur de l’attente de son client. Bref, le bon astrologue est- il celui qui croit ou bien celui qui ne croit pas à l’astrologie, estil celui qui libére son client de son addiction ou qui l’y enferme?
JHB 26 12 21

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Jacques Halbronn Les publications de l’équipe Alan Leo en France 1906-1909

Posté par nofim le 27 décembre 2021

Publcations de la BURA. Bibliothèque Universitaire de Recherche Astrologique
Jacques Halbronn Les publications de l’équipe Alan Leo en France 1906-1909
On s’interessara aux petits volumes (rouges) que nous avions fait rééditer en 1987 (Ed Trédaniel). C’est dans ce cadre que naitra en 1909 la première Société Astrologique de France (SAF) -cf notre dossier sur la plateforme SCRIBD, on n’a pas encore alors découvet Pluton. La question qui se pose est la suivante: quel aura été l’impact de cette « importation » sur le développement de l’astrologie en France (cf La vie astrologique en Franc, il y a cent ans, Paris, Trédaniel 1992, avec Pätrick Curry et Nicholas Campion) Chaque volume comprenait le même texte :’Qu’est ce que l’Astrologie? »

L’astrologie est l’âme de l’astronomie. (..= L’astrologie et l’astronomie allaient de pair (..)Une croyance en cette science ne peut être confiée que sous le sceau du secret qu’à son ami le plus sûr »

On commeencera par le volume intitulé ‘L’astrologie de tout le monde.
par Alan Leo
Sur les planètes au delà de Saturne: Uranus: « il y a encore un nombre considérable d’humains encore incapables de répondre aux vibrations d’Uranus. ‘octzve supérueure de Mercure’. Neptune: On discute de la question de savoir si Neptune posséde réellement une influence appréciable sur la présnte race (..) Selon toute probabilité, Neptune prendra la place de la planète Vénus lorsque cette étoile aura rempli sa mission
Notre commentaire: cette théorie des « octaves supérieures » est apparemment décalée par rapport à l’attribution d’Uranus à l’un des domiciles de Saturne et de Neptune à l’un des domiciles de Jupiter qui a été largement adoptée. Deux écoles semblent avoir existé, l’une commençant par Mercure et Vénus, l’autre par Saturne et Jupiter pour intégrer Uranus et Neptune!. Si l’on avait donné la priorité à Mercure et Vénus, nous n’aurions pas encore actuellement les signes mercuriens et vénusiens sans attribution par rapport à Uranus et Neptune.

L’Horoscope en détail. par Alan Léo & H. S. Green
« Certains occultistes modernes affirment qu’il y a encore trois autres planètes non découvertes, une intramercurielle et deux autres au delà de Neptune.Des astronomes pensent avoir aperçu la première de ces trois planètes et l’ont nommée Vulcain mais son existence est contestée par d’autres L’existence de la seconde est(laquelle doit se trouver immédatement après Neptune) est aussi acceptée par un petit nombre d’astronomes mais sa découverte n’est pas encore définitive. (..) Les nombreuses centaines d’astéroides ayant leurs orbites entre Mars et Jupiter n’ont pas encore été étudiées par les astrologues mais quelques articles les concernant sont publiés sur Modern Astrology »

L’aaalyse raisonnée de l’astrologie par Alfred H. Barley et Alan Léo.
« Je vais me servr de l’Encyclopédie de Chambers(vers 1859) :  » Même Tycho Brahé et Kepler n ‘ont pu résister à cette fascination. Kepler remarque la faiblesse de l’astrologie comme science mais ne peut se décider à démentir qu’il existait une certaine relation entre les positons des planètes et les qualités des personnages venus au monde sous elles. Le système de Copernic porta le coup de grâce à l’astrologie (..)La passsion que les ignorants de tous les pays pour les sciences divinatrices est entretenue par la publcation d’une multitude d’almanachs contenant des prédictions astrologiques bien que les auteurs de celles-ci n’croient plus »

Uranus et Neptune: Nous nous abstiendrons de parler de ces deux derniers corps puisqu’ils gouvernent des fonctions de l’existence seulement soupçonnées par la science orthodoxe
De la relation de la prophétie à l’astrologie

 

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Jacques Halbronn Le cycle de 15 ans s’articule sur l’axe solsticial. IIe partie

Posté par nofim le 27 décembre 2021

Jacques Halbronn Le cycle de 15 ans s’articule sur l’axe solsticial. IIe partie

 

La grande question qui se pose pour l’astrologie EXOLS est de déterminer si le commencement du cycle de 15 ans correspond à l’axe équinoxial ou à l’axe solsticial. Nos recherches sur le terrain nous conduisnet à répondre que le dit cycle est lié à l’axe solsticial qui est à la fois l’alpha et l’oméga, la fin et le commencement, l’ouroboros, le serpent qui se mord la queue. Dès lors, le point médian serait équinoxial. Au regard de la procréation, la naissance serait donc équinoxiale et la conception solsticiale, soit un point très ténu, à l’image d’un croissant de lune, symbole reprise par l’Islam mais aussi auparavant par la Chrétienté si ce n’est que la naissance n’est pas la conception, la conception correspondant plutîôt à l’Annonciation. Ce serait donc une erreur que de placer la naissance de Jésus au solstice d’hiver. En ce qui concerne le judaisme, on y privilégie l’axe équinoxial Pâques- Nouvel An (Jour du Pardon) soit printemps-automne; Quant au Shabbat, il est lié à une donnée équinoxiale par analogie avec la tombée du jour, le milieu de la nuit étant Minuit. En ce sens, le Shabbat serait en analogie avec Pessah, au printemps. (aube, crépuscule, temps intermédiaire qui est celui de la naissance, à mi chemin entre conception et circoncision ou confirmation religieuse Bar mitzwa).
Il convient donc de percevoir le passage de Saturne sur l’axe solsticial comme le début embryonnaire d’une nouvelle période de 15 ans (cf les deux semaines de 7 ans du Songe de Pharaon, interprété par Joseph). Au bout de 7 ans, le peuple (Saturne) passe en bloc au niveau équinoxial, qui est celui de la maturation, de l’éclosion mais avec en perspective la mort (et la résurrection avec un nouveau cycle de 15 ans. PAssage du printemps à l’automne, de la naissance à la mort (les feuilles mortes) Inversement, la phase solsticiale engloberait symboliquement le passage de l’hiver à l’Eté. le passage de Saturne sur l’axe équinoxial nous apparait comme un aboutissement de la dynamique du cycle lequel ensuite tendra progressivement à dépérir à l’approche de l’axe solsticial suivant. On dira que le solstice  est l’avant garde, le temps des pionniers, ce qui a pue de visibilité  et l’équinoxe, l’arrière garde, lorsque le vin  est tiré, qu’il n’y a plus qu’à constater.

 

JHB 24 12 21

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Jacques Halbronn Le Prince doit connaitre le cycle du peuple

Posté par nofim le 23 décembre 2021

Jacques  Halbronn  Le  Prince  doit connaitre le cycle du peuple

 

Dans de précédents textes, nous avions écrit que le peuple dépendait du cycle du Prince mais désormais nous soutiiendrions plutôt l’inverse, notamment à l’aune de Machiavel, l’auteur d’un essai justement intitulé  « Le prince » dans la traduction depuis l’italien (toscan). En fait, le Prince n’est pas directement dépendant du cycle de Saturne mais il doit impérativement en tenir compte pour gouverner le peuple. En ce sens, l’astrologie telle que nous l’avons rétablie en sa véritable mission, son bon mode d’emploi, est la science qui nous donne les clefs de la Société, laquelle fonctionne selon une série de périodes de 15 ans, elles memes constituées de deux phases de 7 ans. Il convient de nous référer à la prophétie des Alliances, dans le livre de Jérémie (ch XXXI; 31). Le Prince reléve de l’Ancienne Alliance et le peuple de la Nouvelle Alliance, la première laisse une certaine liberté de manoeuvre alors que la seconde est hyper contraignante et donc tout à  fait  prévisible, comme le mécanisme d’une horloge. Or, force est de constater que cet art de gouverner par l’astrologie s’est perdu, frélaté, corrompu et qu’à sa place régne une astrologie  sans valeur, comme le déclarait André Breton. (il parlait d’une prostituée)

Mais il importe par ailleurs de comprendre un autre processus qui concerne les rapports entre les hommes et les femmes, ce qui correpond à une autre constante de notre condition  terrestre et qui reléve d’une sorte de processus de gravitation. Là encore, nous trouvons une piste dans la Bible, dans le premier livre du Pentateuque, la Genése (en hébreu Toldoth, terme que l’on trouve au début de son chapitre V, lequel chapitre ouvrait initialement le dit Livre de la Genése, terme grec qui rend Toldoth (Léda, naissance, Hag haMolad; fête de la Nativité)

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א זֶה סֵפֶר, תּוֹלְדֹת אָדָם:  בְּיוֹם, בְּרֹא אֱלֹהִים אָדָם, בִּדְמוּת אֱלֹהִים, עָשָׂה אֹתוֹ.  1 Ceci est l’histoire des générations de l’humanité. Lorsque Dieu créa l’être humain, il le fit à sa propre ressemblance.
ב זָכָר וּנְקֵבָה, בְּרָאָם; וַיְבָרֶךְ אֹתָם, וַיִּקְרָא אֶת-שְׁמָם אָדָם, בְּיוֹם, הִבָּרְאָם.  2 Il les créa mâle et femelle, les bénit et les appela l’homme, le jour de leur création.

 Le chapitre I  a été rajouté avec des erreurs de style puisque tantôt, il utilise le vav conversif (vaYomer) au verset 3 et tantôt il ne s’en sert pas comme c’est le cas au premier et au deuxiéme verset (Bara) 

 

 

 

La Genèse – Chapitre 1 - בְּרֵאשִׁית

א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ.  1 Au commencement, Dieu créa (bara) le ciel et la terre.
ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם.  2 Or la terre n’était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l’abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux.
ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר.   Mais  c’est le chapitre II de la Genése qui nous intéressera ici quand il est  question de la création de la Femme comme Ezer, c’est à dire comme Aide de l’homme. Mais c’est là une contre partie de l’aide que l’homme apport à la femme pour qu’elle puisse enfanter. La femme aidera en retour à trouver sa voie en jouant un rôle d’électrice, de « faiseuse de rois », non pas tant individuellement que collectivement.  De même que l’astrologie saturnienne régit toute l’humanité, directement ou indirectement, de même le rapport entre les sexes nous apparait comme une constante qui transcende tous les autres clivages et tout comme l’on est de nos jours dans le déni de la dualité cyclique, de même l’on a tendance actuellement à nier la portée de la  dualité homme femme.

 

JHB 23 12 21

3 Dieu dit: (Vayomer) « Que la lumière soit! » Et la lumière fut. 

 

 

 

 

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jacques Halbronn Astrologie EXOLS et cycle des saisons. Le calendrier des fêtes

Posté par nofim le 23 décembre 2021

jacques  Halbronn     Astrologie EXOLS  et  cycle des saisons . Le calendrier des fêtes

 

 

L’année civile commence depuis le XVIE siècle, en France, au mois de Janvier, à proximité du moment du solstice d’hiver (Soleil à zéro capricorne) et au lendemain de la fête de Noel, dite de la Nativité. Voilà qui confère à la solsticialité son caractère de nouveau départ, en route vers l’égalité équinoxiale, trois mois plus tard.

C’est en effet ainsi que nous percevons le temps solstiticial qui met un coup d’arrêt à un processus de plus en plus déséquilibré entre le jour et la nuit. Il y a bien là une dualité entre une équinoxialité dépassée par les événements et un ressaisissement solsticial qui enclenche un nouveau cycle de 15 ans(la moitié du cycle « astronomique », sidéral, de Saturne) puisque pour nous, un cycle astrologique est la moitié d’un cycle astronomique et comporte deux temps de 7 années (que l’on retrouve dans l’importance accordée à l’âge de 7 ans puis de 14 ans en anthropologie, ethnologie)/ Tout commence et se termine  au solstice, de celui d’Eté à celui d’Hiver et vice versa, mais non sur la base du passage du Soleil mais sur celle du passage de Saturne. Là encore, il y a une approche spécifique propre à l’Astrologie.Et ce ne sont pas non plus les 7 jours des phases de la Lune.

En bref, la phase solsticiale annonce chaque fois une nouvelle « ère » de 15 ans avec une naissance solsticiale se terminant par la mort équinoxiale, ce qui est plus proche de l’idée d’automne que de celle de printemps, tout comme l’automne précédé l’hiver  et le printemps l’Eté, non pas que l’automne prépare l’hiver mais qu’il laisse la place à l’hiver par une forme de sublimation où l’on passe de la pluie à la neige. 

Ainsi l’automne terminerait le cycle solsticial estival tout comme le printemps le cycle solsticial hivernal. Mais nous n’avons pas ici à nous aligner sur le cycle des saisons, au sens « solaire » du terme car pour nous les deux équinoxes se valent tout comme les deux solstices. Astrologiquement, c’est bien lors du passage de Saturne, tous les 15 ans sur l’axe solsticial -tant estival qu’hivernal – cancer que capricorne-qu’une mue sociale doit s’opérer. C’est en tout cas à ce moment là que cela devient possible, qu’il y a une »fenêtre » pour y parvenir. Le solstice incarne un élan nouveau et l’on retrouve cette idée avec la Nativité de Jésus alors que l’équinoxe  est dans la grisaille nocturne à l’instar de l’aube et du crépuscule. On notera que le Shabbat  commence à la tombée de la nuit, lorsque les premières étoiles se donnent à voir, ce qui n’est pas sans poser une question théologique que nous avons abordée ailleurs quant au statut de ce « commandements », de ce  moment dans la vie juive. C’est d’ailleurs à l’équinoxe que se célébre la Nouvelle année juive (Rosh haShana) mais aussi Pâques (Pessah). En ce qui concerne le cycle soli-lunaire,  la nouvelle Lune  (Solstice d’Hiver) fixe le début du mois juif (Rosh Hodesh) et cela correspond au solstice tout comme la Pleine Lune, à l’opposé. En ce sens, le véritable moteur de la vie juive serait bien le « Rosh Hodesh » mais aussi à mi parcours, au bout de 15 jours (pleine Lune, solstice d’Eté) Pour l’Islam, la lune croissante, c’est bien la Nouvelle Lune alors que la demi lune est équinoxiale, temps intermédiaire, commencement de la fin du cycle de 15 jours/15 ans. 

Cela dit, le solstice correspond à la conception et non à la naissance et donc placer la Nativité au solstice d’hiver serait un contre-sens. Le solstice, c’est à la fois un aboutissement et un recommencement. La naissance est un temps intermédiaire, équinoxial. En ce sens, la tombée du jour est équinoxiale et correspond à un temps d’accomplissement et non un début. Quand au début de l’année, il faudrait le situer au solstice et non à l’équinoxe, erreur commise dans le judaisme qui place le Rosh Hashana au début de l’automne.

 

 

 

 

 

JHB  23 12 21

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jacques Halbronn Etudes de sociologie politique: la Gauche et la Droite face à la question juive. Le cas Zemmour.

Posté par nofim le 23 décembre 2021

jacques  Halbronn Etudes de sociologie politique:  la Gauche et la Droite  face à la question juive. Le cas Zemmour.

 

 

 

Nous dirons que le clivage s’opére au prisme du traitement de la différence. La gauche tendrait à nier les différences tandis que la droite  entendrait les assumer. Encore conviendrait-il  de distinguer dans les deux cas entre le centre et les extrémes donc deux façons d’être à gauche et deux façons de se situer à droite. Le cas du positionnement d’Eric Zemmour peut nous servir de terrain; son discours reléve t-il de la droite ou de la gauche; question que l’on est en droit de se poser même si Zemmour est généralement classé à l’extreme droite. On s’intéressera notamment à son rapport au judaisme en signalant que Zemmour ne saurait en aucun cas incarner celui-ci, du fait meme de la diversité de ses expressions.

Ainsi, Eric Zemmour aime-t-il à distinguer entre assimilation  et intégration. Or, selon nous, assimilation appartient au vocabulaire de la gauche et intégration à celui de la droite.

En effet, s’assimiler, c’est imiter, adopter les façons, les normes d’un groupe donné alors que l’intégration, c’est faire une certaine place à tel groupe au sein d’un ensemble dont on reconnait l’hétérogénéite. Dans le premier cas, on est à gauche alors que dans le second on serait à droite. En ce sens, le discours de Zemmour serait plutôt à  gauche, ce qui est le propre de ceux qui débarquent dans une nouvelle société, un nouveau milieu. Eric Zemmour déclare avoir voulu jouer le jeu de l’assimilation en étant éventuellement plus royaliste que le roi. Ceux qui ne se plient pas à une telle discipline s’exclueraient d’office. 

Certes, Zemmour parle-t-il de la France et c’est en ce sens qu’on aurait tendance à la situer à droite de ‘l’échiquier politique. Mais cette France a été coloniale, a débordé bien au delà de ses frontières « naturelles » et un tel colonialisme est de gauche si l’on s’en tient à notre définition, plus haut puisque la gauche est dans le déni des différences, des distances, des clivages de sexe, de race, de religion qu’elle s’efforce, autant que faire se peut, de minimiser, de relativiser. La France révolutionnaire voulait porter son message le plus loin possible et le monde communiste, au XXe siècle, aura été expansionniste.

Pour en venir à la question  juive, Zemmour ne correspond évidemment pas au Juif de « souche française », en raison de son Histoire familiale, lequel Juif serait plutot à droite et ne cherchant pas à se « fondre », à  ne pas détoner, prêt à assumer sa spécificité, sa différence, ne ressentant pas le besoin de donner des gages de sa « francité ». Quelque part, Zemmour n’est pas un xénophobe et encore moins un raciste puisque pôur lui rien n’empêche en principe de devenir Français sinon une certaine mauvaise volonté ou une sorte de  mauvaise foi. L’éducation serait la solution par excellence de cette assimilation qu’il appelle de ses voeux. Le probléme de Zemmour,c’est qu’il pose les problémes en termes de « volonté », ce qui le rend sevére envers les « mauvais éléves » de la classe qui ne travaillent pas assez! A droite, on est moins exigeant et l’on se méfie des imitations, d’une certaine promiscuité  de mauvais aloi. 

Certes, Zemmour est amoureux de la France et se veut souverainiste et c’est à ce titre que l’on voudrait le classer à droite mais en réalité, les gens de gauche ne sont ils pas également attachés à la France et à son rayonnement dans le monde sous tendu par une certaine idée d’universalité.? De Gaulle aura été l’homme de la décolonisation et aura raisonné comme un homme d’extréme droite car il ne croyait pas à l’assimilation de gens issus de religions et de cultures extra-européenne, d’où finalement son ralliement à la cause de l’Union Européenne ( Traité de l’Elysée, début 1963, au lendemain des Accords d’Evian de 1962) Il n’avait pas prévu l’immigration massive qui suivit, aggravée par le regroupement familial, sous Giscard et en tout cas pas l’exercice du droit du sol, conférant aux enfants nés en France, d’office, la nationalité française, phénoméne aggravé par le suffrage universel pour l’élection du président de la République.(Loi  constitutionnelle de 1962, appliquée à partir de 1965).

Il serait bon que la Droite incarne plus clairement les valeurs qu’elle est censée représenter. Elle ne saurait s’offusquer à la façon de Zemmour de la perte de certains  » territoires », de la formation de ghettos voire de quelque forme d’apartheid car cela évite les faux semblants chers à Zemmour qui s’en flatte.  S’il faut distinguer entre le Centre Droit et l’Extréme Droite, nous diron -dans une logique d’intégration, que dans un cas, l’on voudra affirmer et reconnaitre les différences et ne pas chercher à les dépasser et que dans l’autre, on voudra renvoyer chez eux les populations venues d’autres continents et notamment d’Afrique. Quant au clivage entre Centre Gauche et Extreme Gauche, l’on dira qu’au Centre Gauche, on adoptera un discours d’assimilation avec une certaine exigence d’acculturation minimale à la France alors qu’à l’extréme Gauche, l’on tendra à renoncer à une quelconque centralité française. En ce sens, nous pensons placer Zemmour au Centre Gauche lequel centre d’ailleurs est actuellement en crise avec le Parti Socialiste. Paradoxalement, Zemmour nous apparait comme le « sauveur » de ce Centre Gauche orphelin.

Cela dit, si l’on revient à son rapport à la question juive, cela nous semble assez problématique car là encore, il n’entend aucunement assumer sa spécificité, il serait même disposé à nier toute particularité de la présence  juive. La façon dont Zemmour a traité des Juifs « français » sous Vichy est caractéristique, selon nous, d’une refus de reconnaitre à la France le devoir de « sauver » les Juifs en tant que Juifs, – ce qui aura été son image et la raison même d’une présence juive « étrangère » en France – en tant que « foyer », peut être plus légitime et plus viable que celui de Palestine-sans introduire de clivage entre Juifs  juridiquement français et Juifs « étrangers ». En tant qu’homme de droite, Pétain aura pu souhaiter conférer aux Juifs en France un statut particulier mais de là à les livrer aux occupants  nazis et à la mort,  il y  a là une forme de trahison que rien ne saurait excuser. Que Zemmour semble excuser Pétain au nom de quelque formalisme juridique montre à quel point, il n’est pas un homme de Droite et tend à tout vouloir niveler.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB 23 12 21

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Jacques Halbronn Les études nostradamologiques entre 1989 et 2008, de Chomarat à Guinard

Posté par nofim le 20 décembre 2021

Jacques Halbronn    Retour sur deux approches bibliographiques concernant Nostradamus:   Chomarat (1989) et Guinard  (2008)

 

 

Vingt ans séparent ces deux démarches; de quelle façon ont évolué les traitements dans l’intervalle qui aura été marqué par les publications de Benazra, de Brind’amour, notamment. .

En 1989 paraissait  la Bibliographie Nostradamus (XVIe-XVIIIe siècles) de Chomarat, avec la collaboration de J-P. Laroche ( Ed  Valentin Koerner) suivie de peu, en 1990, du Répertoire Chronologique Nostradamique de  Benazra, préfacé par Jean Céard (Ed La Grande Conjonction- Trédaniel).  On se demandera ce qui a pu changer entre le « ton » Chomarat et le « ton » Guinard.

A  La  Bibliographie Nostradamus  1989

Chomarat signale l’édition des Présages Merveilleux pour 1558 dédiée à Henri II sans s’interroger sur la différence avec son épitre figurrant en tête du secon volet des Centuries;  Il  signale des almabachs pirates  des années 1560 et il reproduit la page de titre de l’un d’eux,  avec une vignette semblable à celle de lrédition Macé Bonhomme 1555 ou Antoine du Rosne 1557. En ce qui concerne une édition italienne de 1564 des Presagi /Pronostici de  Michele Nostradamo,  dédié au Pape Pie IV, Chomarat n’en signale pas l’original français.

A propos des Prophéties de Crespin (1572), Chomarat ne signale pas toute une série d’adresses comportant des fragments des quatrains. 

Chomarat  sur la période de la Ligue (pp. 77-80)  ne s’explique pas sur le fait que ne paraissent pas à l’époque les Centuries  VIII-X avec l’Epitre à Henri II.  Il ne s’arrête pas sur l »édition à 4 centuries, parue en 1588 si ce n’est pour signaler des « manques » par rapport aux éditions des années 1550. Pour l’édition 1605, Chomarat ne signale pas le probléme posé par les 58 sixains sous le titre de Prédictions admirables pour les ans courans en ce siècle.

 

B  L’Historique des éditions des Prophéties 2008 

Tout  au long de  cet ensemble de 270 pages, Guinard  se   refusera à  reconnaitre que les éditions  de la Ligue sont en fait les matrices des éditons 1550 et non l’inverse et il s’en tiendra à cette position jusqu’à sa mort, survenue en septembre 2021. Tout comme Chomarat, il ne veut pas tirer les leçons de l’absence des Centuries VIII-X sous la Ligue alors que celles-ci étaient censées être parues dès 1568 et auraient donc disparu de la circulation jusqu’au début des années 90 du XVIe siècle.

  En  2011, paraitra dans la même revue qui avait accueilli en 2008 l’Historique des éditions des Prophéties de Nostradamus (1555-1615) de Guinard, la mise au point de Jacques Halbronn « Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique ». On abordera essentiellement la dimension critique de ces différents travaux (cf  notre mémoire ‘le Dominicain Giffré de Réchac et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle », 2007)

On s’arrêtera sur le volet « Bibliographie » (pp. 135  et seq) On note l’absence totale  de référence à nos travaux notamment en 1997  Les prophéties et la Ligue, en 1999  Le texte prophétique en France. Presses Universitaires du Septentrion (1999), nos  Documents inexploités sur le phénoméne Nostradamus . Ed Ramkat 2002 ou notre articile paru dans la revue Réforme Humanisme Renaissance, 1991 sur une attaque réformée (1561) sans parler de la longue série d’études parus sur Espace Nostradamus (ramkat.free.fr) en 2003-2004. On notera qu’en 2011, la Revue Française d’Histoire du livre qui avait accueilli trois ans plus tôt l’Historique de Guinard publiera  avec un avant propos de Gérard Morisse, « Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique »  Révolution copernicienne: au lieu de placer les éditions ligueuses en gravitation autour des éditions du vivant de Nostradamus, Halbronn  proposait l’inverse: ce sont les éditons centuriques du vivant de l’auteur qui sont calquées sur les éditions posthumes, le second volet l’apparaissant pas avant la décennie 1590 avec une Epitre d’inspiration protestante..

Entre 1989  et 2008 s’est installé  un certain besoin  de valider les dates d’édition en ne se contentant plus des dates indiquées. Il faut désormais des recoupements, des témoignages. Après 1990,  la recherche dans ce domaine est quelque peu déniaisée et cela aura notamment tenu à nos propres interpellations. Patrice Guinard est parfaitement au courant de ces nouvelles exigences. Comment y répond-il? Il explique qu’il a dépouillé en 2005 un très grand nombre de catalogues. (pp. 12-16)  Il conclut que ces catalogues sont loin d’être exhaustifs et que bien des ouvrages ont pu passer sous les radars.

Guinard propose trois périodes: « celle des premières éditions (1555-1563), celle des éditions Benoist Rigaud (c 1568-1585), période des éditions « complétes » du texte et la période ligueuse (c 1588- 1600) celle des éditions tronquées et atrophiées parues après les assassinats de  Guise et de Henry III, et de la rédaction des éditions Rigaud,de  Benoist, en fin de carrière, puis des héritiers » (p. 15) Guinard réplique à notre communication de 1997 lors des Journées Verdun Saulnier, à la Sorbonne – meme s’il n »en donne pas les références précises (il nous désigne simplement comme « speculateur » : »il s’en prend à  notre argument (quatrain IV, 46) sur le » Garde toi Tours de ta proche  ruine »(p. 84): « Il  n’y a aucune raison de  penser  que cette édition ait pu censurer  des quatrains ou  des vers  en apparence  favorables aux ligueurs et hostiles à Henri IV dans le contexte politique des années 1588-93) (..) les quatre quatrains manquants  ont  été écartés pour des raisons de mise en page » car ils sont reproduits  dans l’édition de 1589″ A l’évidence, Guinard en reste à la thèse des éditions « tronquées » et non des éditions en train de se constituer sous la Ligue.Il ne s’agit pas de quatrains qui disparaissent mais de quatrains qui apparaissent alors.  Guinard ne nous explique pas pourquoi les centuries  VIII à X  ne paraissent pas sous la Ligue. Il lui faut donc supposer qu’on n’aura pas jugé bon de les rééditer depuis 1568, puisqu’il refuse la possibilité d’additions à la fin du siècle en faveur d’Henri IV et annonçant son couronnement à Chartres (début 1594) Guinard termine son exposé dans la RFHL avec « Florent de Crox, le plus doué des imitateurs de Nostradamus » (-p. 261), reconnaissant ainsi la possibilité de contrefaçons sinon de pastiches sans envisager que ces contrefaçons aient pu être récupérées pour produire les dites Centuries. Même  58 sixains, censés compléter les 42 quatrains de la Centurie IV,  seront finalement intégrés dans les éditions centuriques au début du XVIIe siècle. Il ne signale pas l’article de Chantal Liaroutzos  sur les emprunts du second volet à la guide des Chemins de France de Charles Estienne.(in revue Réforme Humanisme Renaissance, 1987). Guinard signale (p. 95) des références dès 1589 à certains quatrains du second volet, sans comprendre que le dit volet ne réléve pas de la Ligue. Le texte signalé par Guinard est par ailleurs du plus grand intérêt car il est très rare que l’on signale un quatrain avec sa référence précise (cf BNF,gallica Contre les fausses allegations que les plus qu’Achitofels, conseillers cabinalistes, proposent pour excuser Henry le meutrier de l’assassinat par luy perfidement commis en la personne du tres illustre Duc de Guise, p. 31,J. Pillehotte 1589): quatrain 60 de la huitième centurie ». Il faut remercier Guinard de cette donnée qui nous avait échappé, un des rares exemples d’une telle mention précise est à trouver dans l’Androgyn de 1570 qui est un faux.(cf notre étude «  Jean Dorat et la « miliade » de quatrains, Espace Nostradamus) Dont acte: il semble donc attesté que le second volet  ait été en circulation en 1589. On le retrouve à Cahors en 1590 comme le rappellent les diverses bibliographies dont celle de Guinard lui même:  « Dont il y en a trois cens qui n’ont encores jamais esté imprimées. Adjoustées de nouveau, par ledict Autheur. Centuries VIII. IX. X. Qui n’ont encores jamais esté imprimées. Cahors, Jacques Rousseau, 1590.  On peut même dire que c’est là la première référence précise authentique  à une édition centurique  avant la parution en 1594 du Janus Gallicus de Jean Aimé de Chavigny. Et cette référence est le fait non du camp ligueur mais de celui d’Henri de Navarre, rallié par Henri III, peu avant son assassinat en 1589, devant Saint Cloud.

En fait, Guinard avait trouvé une parade sur deux plans: Nostradamus aurait planifié la succession des éditions  et il aurait prévu les événements de sorte que le rapprochement entre un quatrain et un événement ultérieur ne permettrait pas de dater le dit quatrain!

En conclusion, nous réfutons  les deux premières périodes dont nous parle Guinard : aucune centurie n’est parue avant 1588 et les éditions qu’il mentionne sont toutes  non seulement antidatées mais sont des contrefaçons qui ne sont même pas posthumes, si ce n’est que certains quatrains ont probablement étré composés à partir de la prose de Nostradamus comme c’est le cas de celui qui mentionne le mot  » Macelin » (issu de ses épitres au pape Pie IV, traduites en italien) Quant à Guinard, il conclut (p. 130) ainsi son dossier : »  Cette étude invalide définitivement les hypothèses tendant à disqualifier les premières et authentiques éditions des Prophéties au profit d’éditions ultérieures(fin XVIe-début XVIIe) » en ne prenant pas la peine d’exposer les dites « hypothèses » ni même de mentionner dans sa bibliographie les travaux ainsi visés. En fait, Guinard n’a pas compris que c’est à partir des dernières éditions de la fin du XVIe siècle que furent réalisées les « premières » fausses éditions..Guinard asséne en effet l’argument suivant :  » Il aurait fallu que les prétendus faussaires élaborent en concertation  toute une série d’éditions antidatées toujours plus impeccables à mesure qu’on remonte dans le temps etc ».  En 2011, la RFHL  accueillit pourtant un dossier de notre part de plus de 150 pages intitulé « Vers une nouvelle approche de la bibliographie centurique »*Guinard n’aura pas suffisamment considéré l’approche iconographique à telle enseigne que la vignette qui ouvre son dossier est en fait empruntée aux faux almanachs parus du vivant de Nostradamus et diffère sensiblement de celles des vrais almanachs car vingt ans après la mort de Nostradamus, le souvenir- s’était perdu et l’on ne s’est pas assez méfié si bien que les éditions 1555-1577 véhiculent les vignettes des éditions pirates. Voir Bibliographie Nostradamus de Chomarat, p; 39, n°54 où figure la page de titre de l’almanach pour 1563 chez Barbe Regnault(Bibl municipale  de Lille). Guinard n’ a pas compris que le scénario des éditions 1555-1568  est une invention des faussaires pour conférer après coup une continuité aux additions successives: passage de 300 à 353, passage de 353 à 600 (2×300), passage de 600 à 639 (640-642) puis ajout de 300 quatrains formant le second volet avec des dates fictives  allant de 1555 à 1568.

 

 

 

 

 

JHB  21 12 21

 

 

 

 

 

 

 

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