jacques halbronn De l’importance des dates pour la recherche astrologique.
La question des dates se révéle tout à fait déterminante pour le champ astrologique alors qu’elle a pu paraitre aléatoire pour la « Nouvelle Histoire » d’un Marc Bloch:
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» A l’encontre de cette histoire dite « événementielle », Simiand affirmait qu’il fallait « écarter l’accidentel pour s’attacher au régulier ; éliminer l’individuel pour étudier le social, entendu comme activité collective ». Cette dispute, qui avait débuté sous la forme d’un conflit entre disciplines, affecta fortement la recherche historique à partir des années 1930, sous l’impulsion des Annales, la nouvelle revue fondée par Marc Bloch et Lucien Febvre. Ce dernier prit ses distance avec l’histoire événementielle en inaugurant ce qu’on appelle l’histoire des mentalités, alors que Marc Bloch impulsa une histoire sociale comparative du Moyen-Age à nos jours »,
Une telle orientation de la recherche historique témoignait du désintérêt pour toute forme d’astrologie et d’astronomie, ou encore d’hémérologie. Il ne semblerait pas utile de connecter les dates entre elles en vue de mettre en évidence des intervalles de temps qui se représenteraient, ce qui conduirait à quelque rapport à la numérologie. On était donc très loin du modéle biblique des 7 années. (cf le Livre de Daniel). Les romanciers pourraient continuer à forger de pseudo-chronologies tout comme la science politique pourrait jongler avec les calendriers électoraux, constitutionnels, d’un pays à l’autre. C’est donc tout un pan du corpus chronologique que l’exploration historique du XXe siècle se condamnait à ignorer, à laisser pour compte, l’ »abandonnant aux astrologues du type Barbault (Les astres et l’ Histoire, 1967). Un Albumasar mille ans plus tôt avait pourtant montré le bon exemple en produisant des périodes de durées égales à partir des conjonctions de Jupiter à Saturne, ce qui était de bien meilleur aloi que l’indice cyclique du dit Barbault, basé sur un bouquet de cinq planétes, dont trois inconnues des Anciens et donc dont la connaissance aura été absente tout au long de l’Histoire de l’Humanité jusqu’à la fin du XVIIIe siècle pour Uranus, jusqu’au milieu du XIXe siècle pour Neptune et jusqu’au deuxiéme tiers du XXe siècle pour Pluton. L’astrologie aura d’ailleurs été victime collatérale de cette « longue durée » prônée par l’Ecole des Annales, ce qui l’aura conduite à intégrer des planétes dont les cycles sidéraux respectifs étaient de 81, 165 et 248 ans au lieu des 28 ans de Saturne, la planéte la plus lente connue jusqu’alors, base du cycle de 7 ans (28/4).
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« La longue durée (ou temps long) est un concept utilisé en histoire par l’École des Annales. Il a été élaboré par Fernand Braudel en 1949 dans sa thèse sur La Méditerranée et le Monde méditerranéen à l’époque de Philippe II où il introduit ce nouveau concept permettant une approche nouvelle des faits historiques. À côté de l’histoire traditionnelle (c’est l’histoire dite évènementielle, condamnée par l’école des Annales) « à oscillations brèves, rapides, nerveuses » et de l’histoire cyclique et conjoncturelle (histoire économique et sociale) caractérisée par des phases lentes, il introduit l’histoire quasi immobile qui s’intéresse aux phénomènes extrêmement longs (évolution des paysages, histoire de l’homme dans ses rapports avec le milieu). »
Nous avons montré en revanche qu’il était vain de découper un cycle planétaire en 12, pour tenir compte des signes zodiacaux, ce qui générait toute une série de distorsions et qu’il valait mieux se limiter comme Albumasar à 4 voire à 2 types de périodes, ce qui facilitait singulièrement le processus de comparaison et de connexion entre périodes et facilitait notamment l’épreuve de falsifiabilité demandée par Karl Popper.
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« La falsifiabilité, au sens où l’entend Popper, désigne la capacité d’une théorie scientifique de se soumettre à une méthode critique sévère, comportant des tests expérimentaux cruciaux susceptibles de la réfuter. »
Il nous semble éminemment souhaitable d’améliorer l’ergonomie du modéle astrologique à savoir une série de séquences de même durée et de significations nettement opposées, quand elles se font suite. Il importe de mettre à distance un corpus astronomique foisonnant et étouffant, qui favorise en fait une forme d’astromancie articulée sur la « carte du ciel » et le thème natal, lequel place la femme-mère au centre de l’image que renvoie toujours de nos jours l’Astrologie. Place à une astrologie « masculine », que chacun peut comprendre et qui n’exige même pas de recourir aux éphémérides lesquelles ne servent que pour dresser le thème natal. Il importe que le chercheur ait en tête un corpus important de dates qu’il soit en mesure de « caser » dans le cadre de la succession de périodes de 7 ans, au vu et au su de tous. On est à cent lieues de ces manuels qui prétendaient mettre l’astrologie scientifique à la portée de tous -comme le Manuel de Maurice Privat paru chez Grasset en 1935- le terme « scientifique » signifiant avec une lourde charge de données astronomiques véhiculées par les éphémrides. Nous sommes en faveur d’une astrologie « partagée », c’est à dire qui s’appuie un savoir « public », accessible à tous, et qui ne dépende pas du témoignage individuel et personnel, autour du kaléidoscope constamment en mouvement du thème natal. Il y a 50 ans environ, nous avions donné les bonnes vraies orientations pour bâtir une astrologie désenclavée, sortie de son ghetto (Clefs pour l’Astrologie. Ed Seghers 1976, traduction espagnole, Madrid 1978 Las claves de la Astrologia).
JHB 01 03 24