• Accueil
  • > Archives pour janvier 2025

jacques halbronn Le mimétisme théologique/ Pluralisme et syncrétisme

Posté par nofim le 31 janvier 2025

jacques  halbronn   Le mimétisme  théologique / pluralisme et   syncrétisme. 

 

 On peut raisonnablement penser que telle religion aura fait l »objet d’un processus mimétique, d’une façon ou d’une  autre. Peut-on pour autant que tout ce qui se référe à un même concept désigne ipso facto un même objet? D’aucuns se permettent en effet d’affirmer qu’il n’y a qu’un seul Dieu comme dans la parabole des aveugles et de l’éléphant. 

A la vérité, on  ne saurait exclure la possibilité de création de dieux de natures fort différentes. Dire que le dieu des Chrétiens ou des Musulmans est le même que celui des  « juifs »  est un propos assez récurrent et quelque peu abusif pour l’excellente raison que celui qui emprunte ne prend pas nécessairement la mesure de ce qu’il entreprend! 

Selon nous, il semble bien que l’on voit cohabiter un dieu très impersonnel  et un dieu très personnel et qu’il serait  syncrétique de vouloir en tenter la synthèse.  Nous préférons, tout au contraire, insister sur l’existence de formes très différenciées même si elles  ne s’affirment pas comme telles. Entre ces deux extrémes, se situe le dieu biblique, au sens du chapitre Ier de la Genése, tel que nous l’avons décrit dans un récent texte, le dit chapitre ayant été d’ailleurs  « charcuté » à l’envi et défiguré pour lui faire dire ceci ou cela; On passe ainsi d’un dieu créateur et à un homme créateur (de dieux), à l’imitation du premier.

Dès lors quelle valeur accorder à de telles créations? C’est toute la question de la créativité de l’erreur  (cf notre contribution aux Eloges, Ed Lierre & Coudrier, 1991 (avec Alain Kieser  et Anne Rose). Le seul dieu qui nous intéresse est transcendental, à savoir qu’il accomplit des travaux au  delà des possibilités humaines ordinaires que l’on qualifie volontiers de  « miracles » mais il peut tout à fait exister de pseudo-miracles et pour nous les seuls vrais miracles  ne sont pas ponctuels mais structurels, durables, à l’instar  de la « Création »,  ce qui n’est pas le cas de la traversée de la Mer Rouge (Livre de l’Exode) ou des guérisons opérées par  Jésus.(Evangiles).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB 31 01 25

Publié dans ASTROLOGIE POLITIQUE, syncrétisme, théologie | Pas de Commentaire »

jacques halbronn Le dieu adamique

Posté par nofim le 31 janvier 2025

jacques halbronn Critique  biblique. Le  dieu  adamique

 

L’emploi du terme Adam fait l’objet de diverses interprétations. D’aucuns n’hésitent pas à traduire par le générique « homme »; « humanité »  alors qu’il s’agirait bien plutôt de la « création » d’une nouvelle forme  d’être faisant pendant à la « création » du Ciel et de la Terre, qui correspond à l’émergence d’un nouveau « cosmos » se rajoutant au préexistant. Pour nous, Adam est celui que l’on désigne selon un critère géographique assez inadéquat, comme « Juif » ou « Israélite », en référence  aux deux royaumes (« maisons »)  se constituant à la mort de Salomon.  Le personnage d’Adam, dont l’image sera très vite brouillée, dès les chapitres suivant le premier,  est dès les versets 26 et 27 marqué par un passage insolite du singulier (Oto) au pluriel (Otam) Mais  le texte ne nous explique même pas ce que désigne le mot « Adam », sorte d’ OVNI.

 Genése  I 

כו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ.  26 Dieu dit: « Faisons Adam à notre image, à notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail; enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s’y meuvent. »
כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ:  זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם.  27 Dieu créa Adam à son image; c’est à l’image de Dieu qu’il le (Oto) créa. Mâle et femelle il les (Otam) créa.
כח וַיְבָרֶךְ אֹתָם, אֱלֹהִים, וַיֹּאמֶר לָהֶם אֱלֹהִים פְּרוּ וּרְבוּ וּמִלְאוּ אֶת-הָאָרֶץ, וְכִבְשֻׁהָ; וּרְדוּ בִּדְגַת הַיָּם, וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבְכָל-חַיָּה, הָרֹמֶשֶׂת עַל-הָאָרֶץ.  28 Dieu les (Otam) bénit en leur (lahem) disant « Croissez et multipliez! Remplissez la terre et soumettez-la! Commandez aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, à tous les animaux qui se meuvent sur la terre! »

 

 Selon  le  Rav Yehiel BRAND, « Adam est le premier homme que D.ieu a créé ; il n’était pas juif. Le peuple hébreu est devenu juif à proprement parler quand ils ont reçu la Torah au mont Sinaï, 2448 années plus tard. »
Nous  ne souscrivons pas à une telle présentation/ La Loi instaurée par le Créateur est déjà en oeuvre dès le premier chapitre de la Genése et cela englobe Adam qui en est le vecteur central. La réception au Mont Sinaî figure dans le Livre de l’Exode, axé autour des « Beney Israel »,et nie ipso facto que le plan divin ait pu se mettre en place dès le départ.  Ce  serait là une vision israélo-chrétienne existentielle  alors que notre approche se veut structurelle, déterministe.
La prophétie de Jérémie  fausse nos  représentations  (ch. XXXI, 31) car ce qu’on appelle nouvelle alliance est l’alliance première alors que ce qu’on y appelle ancienne alliance est postérieure! Pour nous, le plan divin entendait qu’Adam suivrait des lois aussi rigoureuses que les astres qu’il avait établis, dans les premiers versets du chapitre I. La réception sinaitique est typique  de l’esprit de ce qui est ici présenté comme première alliance. Il y a donc  inversion.  Le Shema Israel rappelle  la première  véritable  alliance qui inscrit les commandements « dans le coeur ».  Selon notre terminologie, la vraie première alliance est de l’ordre de la Subconscience alors que l’autre alliance « sinaitique »  est de l’ordre de la Surconscience. L’Histoire a montré qu’en effet, les hommes sont plus avertis  quant à  la Surconscience que quant à la  Subconscience et de nos jours, c’est bien cet ordre de la Subconscience qui est nié par une humanité en quête d’un dieu « personnel », s’adressant aux humains alors que la subconscience -dont l’astrologie est l’émanation par excellence- fait l’objet d’un déni alors qu’elle est le fondement même de la création d’Adam.

 

 

Jérémie  XXXI

 

ל הִנֵּה יָמִים בָּאִים, נְאֻם-יְהוָה; וְכָרַתִּי, אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל וְאֶת-בֵּית יְהוּדָה–בְּרִית חֲדָשָׁה.  30 Voici, des jours vont venir, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle,
לא לֹא כַבְּרִית, אֲשֶׁר כָּרַתִּי אֶת-אֲבוֹתָם, בְּיוֹם הֶחֱזִיקִי בְיָדָם, לְהוֹצִיאָם מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם:  אֲשֶׁר-הֵמָּה הֵפֵרוּ אֶת-בְּרִיתִי, וְאָנֹכִי בָּעַלְתִּי בָם–נְאֻם-יְהוָה.  31 qui ne sera pas comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les tirer du pays d’Egypte, alliance qu’ils ont rompue, eux, alors que je les avais étroitement unis à moi, dit le Seigneur.
לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם.  32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d’Israël, au terme de cette époque, dit l’Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c’est dans leur coeur que je l’inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.
לג וְלֹא יְלַמְּדוּ עוֹד, אִישׁ אֶת-רֵעֵהוּ וְאִישׁ אֶת-אָחִיו לֵאמֹר, דְּעוּ, אֶת-יְהוָה:  כִּי-כוּלָּם יֵדְעוּ אוֹתִי לְמִקְּטַנָּם וְעַד-גְּדוֹלָם, נְאֻם-יְהוָה–כִּי אֶסְלַח לַעֲוֺנָם, וּלְחַטָּאתָם לֹא אֶזְכָּר-עוֹד.  {ס} 33 Et ils n’auront plus besoin ni les uns ni les autres de s’instruire mutuellement en disant: « Reconnaissez l’Eternel! » Car tous, ils me connaîtront, du plus petit au plus grand, dit l’Eternel, quand j’aurai pardonné leurs fautes et effacé jusqu’au souvenir de leurs péchés.

 

 Si l’on relit  Genése I, il y a une interpolation avec les versets 20 à 25 qui empêche de percevoir le continuum  entre  la création des astres et celle d’Adam qui en reléve directement dans son mode de fonctionnement. En fait, l’image même d’Adam s’en trouve brouillée car elle est présentée  sans aucune préparation sans que l’on nous précise son rôle si ce n’est qu’il est à la ressemblance du Créateur.

 

 

טז וַיַּעַשׂ אֱלֹהִים, אֶת-שְׁנֵי הַמְּאֹרֹת הַגְּדֹלִים:  אֶת-הַמָּאוֹר הַגָּדֹל, לְמֶמְשֶׁלֶת הַיּוֹם, וְאֶת-הַמָּאוֹר הַקָּטֹן לְמֶמְשֶׁלֶת הַלַּיְלָה, וְאֵת הַכּוֹכָבִים.  16 Dieu fit les deux grands luminaires: le plus grand luminaire pour la royauté du jour, le plus petit luminaire pour la royauté de la nuit, et aussi les étoiles.
יז וַיִּתֵּן אֹתָם אֱלֹהִים, בִּרְקִיעַ הַשָּׁמָיִם, לְהָאִיר, עַל-הָאָרֶץ.  17 Et Dieu les plaça dans l’espace céleste pour rayonner sur la terre;
יח וְלִמְשֹׁל, בַּיּוֹם וּבַלַּיְלָה, וּלְהַבְדִּיל, בֵּין הָאוֹר וּבֵין הַחֹשֶׁךְ; וַיַּרְא אֱלֹהִים, כִּי-טוֹב.  18 pour régner le jour et la nuit, et pour séparer la lumière des ténèbres. Dieu considéra que c’était bien.
יט וַיְהִי-עֶרֶב וַיְהִי-בֹקֶר, יוֹם רְבִיעִי.  {פ} 19 Le soir se fit, le matin se fit, – quatrième jour. (…..)
כו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ.  26 Dieu dit: « Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail; enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s’y meuvent. »
כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ:  זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם.  27 Dieu créa l’homme à son image; c’est à l’image de Dieu qu’il le créa. Mâle et femelle furent créés à la fois.

 

JHB 31 01 25

Publié dans anthropocosmologiz, ASTROLOGIE POLITIQUE, Bible, théologie | Pas de Commentaire »

jacques halbronn La dialectique individuel/collectif, clef de l’astrologie septénnale.

Posté par nofim le 30 janvier 2025

jacques  halbronn    La dialectique individuel/collectif; clef de l’astrologie septennale.

Tout se passe comme si nous étions programmés – robotiquement (cf  le   film  « Companion » ) – selon un certain logiciel qui nous ferait alternativement passer d’un esprit  grégaire (Panurge), égalitaire,  à la nécessité de nous désigner des esprits d’élite, de les repérer, de les reconnaitre. Cela reléve de la dimension subconsciente  qui nous anime en paralléle  avec la dimension  surconsciente, résultats des élucubrations (trop) humaines. venant se surimposer (superstructures).  En fait, il y a bien là à l’oeuvre un processus d’alternance, d’aller retour diachronique, qui nous fait passer d’un nouvel ordre à un ancien ordre et vice versa, ce qui renvoie à la prophétie jérémienne de l’ancienne et de la nouvelle alliance (ch XXXI, 31) En phase cardinale, ce serait le régne de la Subconscience alors qu’à mesure que le sablier des 7 ans s’écoule, on repasserait au régne de la Surconscience.(phase fixe, puis mutable de Saturne) Nous allons sous peu démarrer avec l’entre de Saturne dans l’un des 4 signes cardinaux (le bélier qui n’est pas plus déterminant que les 3 autres) et donc nous trouver plongés dans les lois de la Subconscience, lois que notre humanité n’a pas élaborées mais qui lui ont été révélées (cf le Mont Sinai) et pendant près de 3 ans, la Subconscience nous conduira spontanément  à nous regrouper  autour de personnages  au charisme remarquable avant, tôt ou tard, de vouloir nous en débarrasser, à la fin de la dite phase en cherchant à les humilier, à les rabaisser, à les réduire à des numéros (cf le tatouage dans les camps de concentration). Nous sortons précisément d’une telle période  qui aura voulu faire triompher la volonté populaire, quantitative. Vox populi, vox Dei.  Mais, place  au retour des lois d »en haut et rejet des lois d’en bas! En phase cardinale,  les yeux se décillent et les gens  voient clairement les  vrais  guides, on recherche le qualitatif. JHB 

 

 

 

01  02  25

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans ASTROLOGIE POLITIQUE, POLITIQUE, psychosociologie, RELIGION | Pas de Commentaire »

jacques halbronn Les mimétismes inversés, contre nature.

Posté par nofim le 30 janvier 2025

jacques  halbronn  Les mimétismes inversés 

 

 L’étude des comportements de  genre rencontre un obstacle épistémologique du fait des mimétismes contre nature. Chez les hommes, cela conduira à  s’intéresser à l’accueil et chez les femmes à l’émission, d’où des situations fausses et des « ratages » professionnels. 

Le mimétisme féminin explique la propension des femmes à parler à tout bout de champ. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est nullement dans leur nature qui est plutôt passive, réceptive  mais vient d’une copie du comportement masculin tel qu’il est perçu à tort ou à raison.  Dès lors, une fois qu’il y a eu prise de conscience d’un tel syndrome, l’on peut penser que ce rapport à la parole pourra changer.  Ce qui conduira à renoncer à des profession d’enseignantes, de conférencières. On tend à confondre émission (active)  et transmission.(passive),  réflexion  et répétition. Telle femme se prétendra ainsi « philosophe » alors qu’elle ne fait qu’interpréter des livres de philosophie, et de faire de l’Histoire  de la Philosophie..

Quant au mimétisme masculin, il va affecter  une tendance contre nature-chez eux,  à stocker, à emmagasiner, à s’encombrer de toutes sortes d’objets ainsi collectionnés. D’où des pseudo vocations de bibliothécaires, de libraires chez les hommes.

Autrement dit, il convient d’être prudent avant d’affirmer que tel comportement serait typiquement masculin ou féminin alors qu’il s’agit d’une imitation de l’autre sexe. Il y aurait  donc du ridicule à poursuivre dans une direction mimétique : copie du père chez la fille, de la mère chez le fils, par exemple. Autant de rôle de composition assez malheureux quand une femme entend philosopher  comme un homme, au nom de quelque  idéologie égalitaire. Il ne s’agirait donc pas d’une pathologie congénitale  mais d’une dérive culturelle.   

De la même façon, sur le plan  linguistique, certaines langues ont adopté les traits d’une autre langue alors que l’on aurait pu croire que tel modus operandi les caractériserait. Dans le cas de l’anglais, notamment, certaines particularités ne tiendraient nullement au génie de cette langue mais à une copie souvent maladroite du modéle français.

 

 

 

 

 

JHB 31 01 25

Publié dans FEMMES, psychopathologie, psychosociologie | Pas de Commentaire »

jacques halbronn Epistémologie. Quel modéle pour l »astrologie?

Posté par nofim le 29 janvier 2025

jacques  halbronn   Epistémologie. Quel modéle pour l »astrologie?

 

En 1986; dans  « La pensée astrologique » (parue en préambule de l’Histoire de l’Astrologie de Serge Hutin, Rééd  Artefact), nous avions émis la thèse d’une auto-programmation de l’Humanité et d’une instrumentalisation du systéme solaire, dans notre étude des  résultats Gauquelin, ce qui avait scandalisé  Patrice Guinard qui voyait d’un mauvais oeil l’idée d’une astrologie  fabriquée par nos sociétés, 

Cette position prenait d’ailleurs le contre pied de la question de « l’influence des astres » (titre du premier ouvrage de Michel Gauquelin, 1955)L Aujourd’hui, nous penchons pour un troisiéme type d’explication, à savoir une programmation voulue par les « dieux » ou si l’on préfére par des extra-terrestres ou en tout cas par une civilisation technologiquement très avancée, ce qui nous raméne dans le champ de la théologie et du premier chapitre du Livre de la Genése  » Elohim créa le ciel et la terre », puis, un peu plus loin  » Elohim  créa Adam ».  Pour nous, créer signifie produire quelque chose de nouveau venant s’ajouter à un état antérieur.  C’est ainsi que nous comprenons les 3 premiers versets du Livre de la Genése. l’hébreu marque ici un passé: (« hayita ») וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ

א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ.  1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם.  2 Or la terre n’était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l’abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux.
ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר.  3 Dieu dit: « Que la lumière soit! » Et la lumière fut.

 Les juifs  devraient être désignés comme le peuple d’Adam et surtout pas comme le peuple d’Israel! Adam est présenté dès le premier chapitre de la Genése, le seul  ayant une véritable valeur car dès le deuxiéme chapitre, on bascule dans un discours  frelaté. L’astrologie ne se conçoit ni dans le cadre d’une évolution  « naturelle », ni dans celui d’une transmission lamarckienne des caractères acquis, résultat d’un façonnage des hommes. Elle ne reléve ni d’un dieu trop impersonnel (celui de la Science, de la métaphysique), ni d’un dieu par trop personnel (celui des Chrétiens et des Musulmans)

 

 

 

 

JHB 31 01 25

Publié dans ASTROLOGIE POLITIQUE, théologie | Pas de Commentaire »

jacques halbronn Du devoir de désenchantement de l’Historien

Posté par nofim le 29 janvier 2025

 

Jacques Halbronn à l’attention du Pr. Dominique Lecourt

 

Du devoir de désenchantement de l’Historien

 

Projet de mémoire en vue  d’une  HDR   devant  l’Université Paris VII Diderot, année 2007-2008

 

 

Si l’avenir apparaît souvent comme un horizon mystérieux, il nous apparaît que notre rapport au passé le serait encore davantage. L’on assiste de nos jours à une fuite en avant qui cache une certaine impuissance à appréhender les programmations que J’ Humanité a générées  pour elle-même et sur elle-même, au cours des âges.

L’invasion de la Technique alimente, par ricochet, une  impression  de  gratuité voire d’inutilité de tout un pan des activités humaines.  La suprématie de la Science tend  à présenter l’Humanité comme une sorte d’Alice au Pays des Merveilles, découvrant    un

monde étrange. Il est temps, nous semble-t-il de restituer à l’Homme toutes ses responsabilités quant à son devenir et Je devoir de !’Historien n’est-il pas, dès lors, de démystification ?

Un peu à la façon de Claude Bernard voire de Descartes, toutes proportions gardées,  faisant Je bilan de mes recherches  depuis plus de 30 ans, je parviens  à   trois

grandes problématiques épistémologiques au carrefour des domaines de !’Histoire des traditions, de la linguistique, des neurosciences   et de l’anthropologie.

 

 

Annonce du plan

 

-autour de la question de la  réception

-autour de celle de la norme

-autour de la diversité

 

 

Dans les trois  cas, j’insisterai sur les obstacles épistémologiques correspondants.

 

 

 

Toujours à propos de la fonction  des  langues,  nous réfléchirons  aux  conceptions de Marshall Macluhan : la langue sert-elle  à  véhiculer  la  pensée  d’un  locuteur  ou est­ elle, elle-même,  porteur  d’un savoir?  C’est là  toute  la  question de la  morphosémantique et du rapport signifiant/signifié que nous revisiterons, en repensant la signification de la versification. L’approche morphosémantique que  nous  prônons  ne  s’applique  qu’au noyau « verbal » (par opposition à nominal) de la langue dont les éléments,  somme toute  peu  nombreux,  subissent diverses  préfixations  et  suffixations  (flexions)  Corollaire  d’un tel questionnement: certaines langues  ont-elles  mieux  préservé  que  d’autres  leur contenu sémantique intrinsèque?. Force est de constater que les langues ne sont pas interchangeables, elles  véhiculent en quelque sorte des « sagesses »,  des sapiences, et  on ne saurait donc être surpris d’observer à quel point le discours philosophique  est tributaire de la langue utilisée 14, ce qui  rend  d’autant  plus difficile toute traduction.  Il  y aurait une philosophie, une épistémologie de la langue – comme il en est une de  la textologie – et qui consiste non pas  seulement  à  décrire une  phonologie  saussurienne mais qui vise à restituer  des  circuits,  des  parcours  sémantiques,  en  se  laissant guider par les dérivations préfixales comme dans l’exemple fourni plus haut, propre au français: provenir, devenir, parvenir,  qui  peut  être  complété  par  survenir,  advenir,  convenir, revenir et les substantifs : avenir, aventure, convention, provenance etc. Le locuteur du français est ainsi invité, plus ou moins implicitement sinon subconsciemment, à des associations de mots, qui  ne  sont  pas  seulement  dictées par des  similitudes  aléatoires (au sens de la versification), des homophonies ou des synonymies, mais bien par une armature objective de la langue, qui devient matière à réflexion. A contrario, dans des langues fortement hybrides et syncrétiques,  du  fait  de  leurs  emprunts  à  d’autres langues, de telles chaînes sémantiques  ne fonctionnent  plus avec la  même  efficace,  ce qui nous  renvoie à la  notion de  norme,  en contrepoint de  celle de dysfonctionnement.  Mais  qui dit dysfonctionnement implique  qu’il ait existé  un stade antérieur,  ce  qui    ouvre

ipso facto un champ d’investigation et de réflexion pour l’historien, ce qui n’est pas sans

évoquer  une démarche psychanalytique.

Plutôt qu’une conception linéaire de stades successifs chère à Simondon, nous préférons l’idée d’une diversité d’expériences qui se poursuivent parallèlement et qui maintiennent ainsi des alternatives, seule garantie contre les impasses qui peuvent se présenter, parfois très tardivement, face à telle option. La raison d’être de  la multiplication des clivages ne doit pas être nécessairement recherchée en termes de complémentarité au sein d’un même système mais du fait d’une diversité de projets mis en concurrence et ne devant pas interférer entre eux, une telle politique d’expérimentation sociale constituant une « assurance » en cas d’échec de telle ou telle voie suivie.

Nous prônons une approche synchronique du fait de la diversité spatiale des expériences que nous préconisons mais en  même  temps,  nous  veillons,  par  notre  théorie du récepteur, à ménager la part de la diachronie, en évitant de tomber dans le travers  de  quelque  progrès teilhardien unitaire.

•• (par  exemple  chez  Heidegger

 

 

 

Dès lors, nous débouchons sur une certaine philosophie de !’Histoire et sur une nouvelle idée de la personne humaine : d’une part en ce que toute invasion d’un pays par un autre conduit à compromettre l’entreprise engagée, parfois de très longue date,

par le pays dont l’intégrité est menacée, ce qui remet en question le droit d’ingérence et d’autre part, si l’individu est perçu comme porteur d’un « être » et pas seulement d’un « avoir » (cf supra)’, cela signifie qu’il n’est pas interchangeable et donc qu’on ne peut l’éliminer sans avoir à craindre un appauvrissement du capital humain, même chez un tout jeune enfant.

La diversité s1nscrit dans un processus de prévoyance, d’assurance- sait-on jamais ? - et de ce fait elle détermine une énorme dépense d’énergie qui peut sembler vaine, dont on pourrait faire l’économie, tant que les risques encourus ne se concrétisent pas. Le fait d’appréhender ces mesures de prudence comme ne faisant pas sens et pouvant être évacuées serait-il un des traits dominants de la mondialisation actuelle?

 

 

CONCLUSION

 

Nous avons développé une dialectique entre trois modalités « molles » et trois modalités « dures », autour des notions de science, de technique et de savoir. Philosophiquement, le triple pôle « mou » correspond à un champ plus difficile à appréhender, qui risque même d’être négligé, on pourrait le qualifier d’ésotérique, dans toutes les acceptions du terme, du fait de l’importance accordé à la créativité du récepteur, à une forme d’intuition inductive. A contrario, le triple pôle « dur » serait exotérique, plus accessible, mais ne faisant pas assez la part du récepteur, qui  serait

« en creux». C’est donc à un rééquilibrage épistémologique que nous nous attelons ici et qui débouche sur l’opposition entre deux modèles civilisationnels, ce qui signifie, pour

le moins, la mise en oeuvre d’une alternative, ce que l’on pourrait résumer par le débat entre Bio-conscience et Techno-science. La conclusion paradoxale à laquelle nous parvenons est la suivante: l’Humanité doit réaffirmer et assumer sa propre technicité pour ne pas être à la merci d’une technicité externe qui est certes générée par elle au nom d’une volonté de diversification comportant certains aspects pervers, qui voit les solutions de rechange devenir la nouvelle norme. Vaut-il mieux, comme nous le proposons, « techniciser » l’Homme ou, comme le propose Simonondon, tenter d’humaniser la Technique ?

 

  1. LA RECEPTION

 

En 1986, je publiai sous le titre « La pensée astrologique »1 un modèle qui connaîtra un certain impact 2• L’idée dominante du paradigme que j’ai depuis largement développé et amplifié consiste à montrer le rôle structurant du récepteur par rapport à l’émetteur, tant et si bien que l’émetteur n’est pas conscient, ni responsable du devenir de ce qu’il

émet et que cette émission n’a somme tout qu’un rapport assez vague avec les qualités intrinsèques de l’émetteur. On ne peut plus prévoir la réception à partir de l’émission, si  ce n’est de façon   extrêmement diffuse. Encore faut-il distinguer une réceptivité  passive,

purement répétitive et  reproductrice, qui ne serait que le calque, le miroir de l’émission,  et une réceptivité active, pro-créative, dans le plein sens d’un terme qui  a été vidé  de son sens, qui opère véritablement des choix, qui sélectionne et qui transforme. L’une va évidemment surévaluer l’émetteur alors que l’autre en relativisera   l’importance.

D’où l’importance que j’accorde aux neurosciences, qui sont la clef de voûte de tout processus réceptif lequel ne se réduit aucunement à l’examen de l’émetteur. On pense ainsi aux discours sur l’influence des astres sur l’Homme,    le problème ne se posant pas

tant au niveau de la possibilité pour les astres de laisser leur empreinte sur  l’Homme  mais à celui de l’aptitude de l’Homme à déterminer et à  décider  d’une autoprogrammation signalétique à laquelle il se conformera à partir de son observation, de sa captation (visuelle) du Ciel.

J’en arrive à l’idée selon laquelle l’on assiste à des déterminismes et à des causalités croisées,  ce qui remet  en  question  une  représentation linéaire  de  la  diachronie. D’où

l’importance que j’accorde à la notion d’instrumentalisation, qui ne se réduit pas à de la projection, ce qui supposerait une réalité intérieure préalable alors qu’il s’agit de puiser dans la réalité extérieure, non dans son essence mais dans ses manifestations les plus superficielles   de nouvelles  pistes de progrès, celui-ci étant perçu comme une  nécessité

dans une stratégie de prévoyance impliquant de ménager toujours des alternatives,  ce qui nous semble la clef de la réussite de l’espèce humaine et de sa survie en dépit des différents défis rencontrés. Autrement dit, l’on n’affronte les défis extérieurs qu’en se confrontant à des défis intérieurs, et c’est ce point qui nous semble avoir été négligé par le darwinisme.

J’accorde  ici une  grande  importance  à la notion .de Mémoire  qui  est  une  expression

privilégiée de la réception. La Mémoire évoque mais aussi convoque le passé et  lui donne sens. Certes, elle recourt au passé comme à une matière mais cette matière -

pour renouer avec une dialectique bergsonnienne – n’existe au fond que par ce qu’on en fait, c’est ce qui la définit et la détermine   a  posteriori.

‘ (in Histoire de l’astrologie, Paris, Artefact

2 {cf S. Fuzeau Braesch. L’astrologie. La preuve par deux, Paris, Robert Laffont, 1992).

 

Ce qui nous améne à relativiser la notion de source. On distinguera la source première et la source seconde, avec ce que cela implique de filtrage, de décantation, qui est le véritable point de départ d’un processus structurant. Ce qui importe ce n’est pas tant qu’un matériau préexiste dans une potentialité quasiment infinie mais ce qu’il en advient. D’où un triptyque: provenir/devenir/parvenir, le provenir étant la source première, le devenir la source seconde et le parvenir la mémoire rétrospective, à un moment donné, du devenir. Mais il faut ajouter une source troisième, qui est le principe de répétition de la source seconde : les choses ne sont alors que parce qu’elles ont déjà été.

Nous dirons que dans une série, le point de départ est aléatoire et ne fait pas stricto sensu partie de la dite série. Ensuite, intervient un processus de recyclage constant  et  d’ajustement  comme  nous  l’avons  montré  dans  notre  thèse  d’Etat3,  qui

couvre une longue durée, de la fin du XVe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale.  Nous avons étudié de près la démarche critique qui se développe notamment à partir du XVIIe siècle – qui voit la naissance de la critique biblique    avec notamment  le

Traité théologico-po!itique de Spinoza -   en ce qui concerne la restitution du  passé

historique. C’est également le cas avec mes travaux sur la fortune des Centuries de Nostradamus  4. Le point de départ d’un phénoméne aussi fort, en termes de  rééditions

et de commentaires, est relativement second et l’on a tort de laisser entendre que c’est ce point de départ qui est la cause de ce qui en est sorti ultérieurement.

La notion de cycle est essentielle à notre propos: ce qui est au départ n’est pas encore cyclique puisqu’il n’y a pas encore eu répétition et ce qui est à la fin n’est plus cyclique puisque cela ne sera pas suivi de répétition. Le cycle n’est ni de l’ordre de la naissance, ni de l’ordre de la fin des choses mais il implique une mémoire pour qu’il puisse continuer à  se reproduire, ce qui relève du domaine  neuropsychologique.

 

 

Le texte prophétique en France, formation et fortune, Paris X, Nanterre, 1999)

4 (Le Dominicain Giffréde Réchac et la naissance de la critique nostradamienneau XVIIe siècle,

Post Doctorat, EPHE Ve section, 2007).

 

 

  1. LA NORME

 

Un autre volet de mon mémoire d’habilitation concernera l’observation suivante à savoir que le travail de l’historien  est à la merci de l’erreur,  de la carence  et  du mimétisme,  ces trois notions étant sous tendues par la question de la norme. Obstacle épistémologique majeur,  en  effet,  que  d’établir  une  norme par  rapport  à  laquelle l’on

pourrait parler de faute, de manque 5 Il se manifeste à trois niveaux: un décalage diachronique, quand on ne dispose que de vestiges d’une époque plus ou moins  ancienne – et nous avons montré que même des publications datant des XVIe-XVIIe siècles     ne   nous   sont  parvenues   quevfort   incomplètement,  fait   aggravé   par les

contrefaçons – un décalage spatial, quand on a affaire à des pratiques mimétiques, profanes 6 et un décalage qualitatif, quand il y a recours à des modes de substitution, ce qui renvoie aux apports techniques.

Je noterai donc que l’historien est confronté à des documents souvent fautifs, à des collections lacunaires, à des emprunts déformés – ce qui renvoie à une problématique  de

réception (cf supra). Je souhaiterai  ainsi reprendre  un travail de linguistique7   à   propos

des emprunts de l’anglais au français, ce qui pose des problèmes de transmission et de mimétisme.

Dans le domaine qui est, professionnellement, le mien, que je qualifierai de Bibliographie Historique, la tentation est grande de réduire le corpus à ce qui nous en est parvenu et d’ajuster le discours sur le dit corpus, sans chercher à accéder à la « norme » inhérente, virtuellement, à celui-ci. Entre le travail du bibliothécaire et celui de l’historien   vient s’intercaler  celui du bibliographe qui a pour tâche de restituer les  divers

enchaînements, y compris les chaînons manquants. (8 J’aborderai ensuite, d’un point de vue anthropologique, la question qui m’a également fortement mobilisé, relative à la genèse de l’acte musical. Je suis frappé par la place considérable occupée par la technique  instrumentale  dans  le  domaine  de  la  production  de  son  alors  même  que

l’homme se caractérise par une aptitude « naturelle » à en générer. Il convient de réfléchir sur ce paradoxe  dès lors  que l’on engage une réflexion  anthropologique.   Aux fins    de restituer un état anthropologique aussi ancien que possible, il s’avère nécessaire  de  partir de ses dérivés techniques (au sens de technique   » dure »), si l’on admet que ceux­  ci ne sont que le calque d’une organicité  antérieure  (technique « molle ») sinon disparue  du moins enfouie (cf  infra).

5 cf notre « Eloge de l’erreur », in Eloges-(èri’coll) Paris, Ed Lierre et le Coudrier, 1990).

6 cf notre recherche  »Psychanalyse de l’étranger », in revue Conscience de, Ed. le Lierre et le coudrier, Paris, 1991), voir aussi nos textes sur le site Hommes-et-faits corn.

7 dirigé à Paris V par Louis-Jean Calvet - mais non soutenu - et qui s’intitule  »Linguistique de l’erreur et Epistémologie populaire » (1987-1989

8 cf notamment mes travaux sur l’origine du symbolisme du zodiaque et le fait qu’il ne nous soit parvenu que par le truchement de l’astronomie,  et sur la disparition des étoiles fixes dans la tradition  astrologique)..

Pour moi, les techniques (dures) sont à percevoir comme des prothèses, des palliatifs, venant combler des manques, des insuffisances  pour  des  membres handicapés d’une communauté. Ce serait en quelque sorte leur raison d’être d’origine. L’on se demandera, en revisitant Darwin, quelle fut l’incidence du progrès technique par rapport au progrès organique. Je m’intéresserai notamment au développement  de  la main et du bras, en dialectique avec la bouche, liée à la production de sons (cf  supra),  du souffle, ce qui nous conduira à reprendre une réflexion bergsonienne sur le corps et l’esprit. Ne suivant pas Gilbert Simondon9 dans l’appréciation de la Technique, nous percevons  donc   plutôt   celle-ci   comme un pis aller et  une entrave au  développement

de ce que nous appelons des techniques organiques ou « molles » par opposition aux techniques instrumentales ou « dures ». On notera que si les techniques dures se transmettent par déduction, les techniques  molles  se  transmettent  par  induction: l’enfant entend parler et il doit trouver par lui-même, par intuition, comment produire un son comparable sans que l’on puisse le lui montrer du doigt à la différence de l’apprentissage, par exemple, du piano, où tout le processus est  visible, tout  comme pour l’écriture. Les techniques molles sont liées à la bouche, les techniques dures s’articulent par le truchement de la main, située à distance des zones les plus sensibles du corps. De même, mémoriser puis réciter un texte ou une liste de mots (dans  sa  langue maternelle et a fortiori dans une langue étrangère) ne fait pas appel aux mêmes facultés que sa reproduction sur quelque support extérieur.(distinction  entre  savoir  « mou » et savoir « dur » cf infra) Il y a là  opposition  entre  bio-conscience  et  techno­ science.

Nous dirons aussi que la bio-conscience s’articule sur l’être et la techno-science sur l’avoir, ce qui signifie que dans le monde dominé et envahi par la technique, ce qu’est l’individu, et comment  savoir  ce qu’il est, devient  bien  moins important  que ce qu’il  a. La question n’est plus alors de déterminer    en quoi il est doué mais de quoi il est doté. Il

y a là un problème éthique et  économique.

A un autre niveau, nous parlerons de savoirs « mous » et de savoirs « durs » : la langue maternelle serait un savoir mou, interne alors que la langue étrangère apprise dans une grammaire serait un savoir dur,  externe.

L’intérêt heuristique de la notion de savoir mou 10 est de mettre en évidence le « non dit », l’allant de soi », qui permet de corriger les erreurs ou les imprécisions entre  »initiés »,

et donc de prendre conscience    des cloisonnements sociaux, « transparents », difficiles   à

franchir et qui ne sont pas réductibles à l’intégration de savoirs durs 11 Ce qui est  »mou »

relève d’une dimension difficile à appréhender quant à sa substance12 tout en étant bien présente par ses effets.

En fin de compte,  il ne faudrait pas que l’exception, le cas limite, soient perçus comme   la règle, que le pis aller devienne   une finalité.

 

 

Du mode d’existence des objets techniques, Méot, 1958

10 (voir Garfinkel, cf notre DESS d’Ethno-méthodologie, Le miileu astrologique, ses membres et ses structures, Paris VIII, 1995)

11 (voir l’habitus de Bourdieu

12 (cf Bergson, Matière et Mémoire, 1896

 

 

  1. LA DIVERSITE

 

L’historien est confronté  à un problème récurrent  de sélection et  de déperdition de l’information. Cette déperdition est en fait une nécessité de tout processus de réception, impliquant nécessairement une sélection, ce qui implique d’ailleurs que l’émission soit considérablement décantée de par la variété et la polyvalence qui la constitue.  Mais  cette  déperdition  si  elle  est  une  chose  positive  et  inévitable,  ce qui

permet de passer de la concurrence à la récurrence, de la juxtaposition à la succession, donc de la synchronie à une forme de diachronie,  nous apparaît, en revanche, comme  un écueil, pour l’historien qui obéit à d’autres impératifs que structuralistes à savoir de tenir un discours scientifique  quant à  la genèse des objets auxquels il s’adonne.

Nous insisterons sur l’importance de la socio-diversité comme un moteur de l’évolution de l’humanité, ce qui nous conduit à repenser la question de la diversité des langues et des cultures, laquelle ne nous apparaît pas comme une sécrétion   babélienne

ne remplissant aucune fonction mais au contraire comme génératrice de clivages et de cloisonnements permettant à la diversité de se déployer 13. Plus généralement,  nous  nous  portons   en  faux  contre  une  approche  « artistique »   et  « culturelle »,   si  ce    n’est

folklorique des pratiques sociales et prônons la recherche d’une certaine fonctionnalité,  ce qui évite ainsi de faire de la Technique le havre que voudrait en faire un Simondon  face à une humanité fatalement   vouée   à une poursuite de loisirs assez vains et   ayant

besoin de la Technique pour survivre et progresser. En cela, nous ne suivrons pas la dualité bachelardienne, opposant, de facto, le plan scientifique  et  le plan poétique  et cela fait partie intégrante de notre entreprise de   désenchantement.

 

 » (cf aussi la pratique de la polygamie, à un autre niveau et les véritables enjeux de la procréation).

 

Commentaires  2025

Une question centrale , pour nous, à l’époque,  était la suivante; La  langue sert elle à véhiculer la pensée d’un locuteur ou est-elle elle même, porteuse d’un savoir? Et nous parlions de « morpho-sémantique » 

: »Vaut-il mieux « techniciser » l’Homme ou (..) tenter d’humaniser la technique? Nous référant à notre essai « La pensée astrologique » (  1986), nous insistions sur le rôle  structurant du récepteur par  rapport à l’émetteur.

 

JHB 29 01  25

Publié dans critIque, epistémologie, HISTOIRE | Pas de Commentaire »

jacques halbronn Identité juive écartelée entre surconscience et subconscience La conscience, comme équilibre entre surconscience et subconscience

Posté par nofim le 29 janvier 2025

Jacques halbronn Identité juive écartelée entre surconscience et subconscience La conscience, comme équilibre entre surconscience et subconscience

 

 

Entre les extrémes que sont la Surconscience et la Subconscience, il semble qu’il faille converger vers la Conscience. Jankelevitch a écrit sur la Conscience juive (Ed L’Herne) « Si les Juifs n’existaient pas, il aurait fallu les inventer, il aurait fallu fabriquer un peuple mystérieux et disséminé comme nous le sommes, par rapport auquel l’homme puisse avoir des sentiments qui ne ressemblent pas à d’autres, qui ne se laissent pas banaliser et qui subsisteront jusqu’à la fin des temps. […] L’homme juif est deux fois absent de lui-même et en cela on pourrait dire qu’il est l’homme par excellence. Qu’il est deux fois homme. Deux fois plus humain qu’un autre homme par ce pouvoir d’être absent de soi-même et d’être un autre que soi. L’homme n’est un homme que parce qu’il devient sans cesse ce qu’il est et parce qu’il est de ce fait sans cesse un autre. Mais il y a dans le fait d’être juif un exposant supplémentaire d’altérité qui réside dans le fait d’échapper à toute définition. Nous, qui revendiquons notre judaïsme, qui tentons de le retrouver en nous dans sa dimension essentielle, nous protestons lorsqu’on nous définit par cette qualité de juif, et nous estimons que c’est une des marques de l’antisémitisme de considérer le juif comme juif et de ne vouloir le considérer que comme tel. C’est une des marques de l’antisémitisme que de vouloir enfermer le juif dans son étroitesse juive, de ne le définir que par cette qualité – que pourtant nous revendiquons. » Mais l’on peut également aborder le probléme de la conscience astrologique synthèse entre un certain savoir astrologique (Surconscience) et une expérience personnelle du monde.(Subconscience) Dans un cas comme dans l’autre, l’on se heurtera à des obstacles épistémologiques, celui d’un surdéterminisme qui risque fort de fausser notre perception mais aussi celui d’une sorte d’indétermination, quand les repéres font défaut. En fait, il y a là de la cyclicité, en ce sens que les phases de solsticialité, au sens de l’astrologie EXOLS renforceront le poids de la Surconscience alors que les phases d’équinoxialité nous plongeront dans une quéte propre à la Subconscience. JHB 27 12 23

Publié dans Conscience, judaîsme, Juifs, subconscience | Pas de Commentaire »

jacques halbronn Les deux faces de la judéité: parce que juif ou en tant que juif? L’individu et le collectif. Cyclicité des conditions

Posté par nofim le 29 janvier 2025

jacques  halbronn   Les deux  faces de la judéité: parce que juif ou en tant que juif? L’individu et le collectif     

 

IL y a bel et bien une dialectique  cyclique à propos de la question  juive et Sartre la formule assez justement d’où notre distingo  entre le « parce que »  et le « en tant que »:

wikipedia

« Selon Jean-Paul Sartre, le Juif est un homme tenu pour juif par les non-juifs : c’est le regard d’autrui qui fait du Juif, un Juif. Ce n’est pas l’histoire ou la religion, ni le territoire qui unissent entre eux les « enfants d’Israël ». Pour Sartre, les Juifs sont tout à fait assimilables sauf s’ils se définissent eux-mêmes comme « ceux que les autres nations ne veulent pas assimiler », définition liée à l’antisémitisme. Selon Sartre, pour mettre un terme à l’antisémitisme ce n’était pas le Juif qu’il fallait changer mais l’antisémite. Sartre estimait qu’il y a un antisémitisme latent chez les esprits qui se veulent ouverts, et que l’on peut distinguer même chez le démocrate libéral une nuance d’antisémitisme : le démocrate est hostile au juif dans la mesure où celui-ci s’avise de se penser comme juif. » 

Soit le Juif en tant qu’individu peut jouer un rôle de leader et cela ne tient pas au fait que l’on sait ou non qu’il est Juif, on est dans le « parce que ». Entendons par là c’est la compétence qui est la sienne personnellement de par son hérédité juive, sur un plan subconscient. Soit, il est appréhendé en  tant que juif, membre d’une certaine communauté mais alors il n’est pas perçu dans son individualité,  soit c’est celle-ci qui importe et sa qualité  de  Juif est peu ou prou occultée si ce n’est qu’à certains moments, un certain télescopage puisse se produire entre ces deux cas de  figure, ce qui nous conduit à prendre conscience d’un processus cyclique à l’oeuvre

 

. En ce qui concerne l’Astrologie  septennale, on dira qu’en phase cardinale, c’est le « parce que » qui compte au niveau subconscient alors qu’en phase mutable, c’est le « en tant que » au niveau conscient qui l’emporte. Il y a donc  une façon de être Juif dans le registre de la Subconscience et une autre façon dans celui de la « Surconscience » (cf l’exposé de notre distingo)

 

Jacques halbronn Identité juive écartelée entre surconscience et subconscience La conscience, comme équilibre entre surconscience et subconscience

Entre les extrémes que sont la Surconscience et la Subconscience, il semble qu’il faille converger vers la Conscience. Jankelevitch a écrit sur la Conscience juive (Ed L’Herne) « Si les Juifs n’existaient pas, il aurait fallu les inventer, il aurait fallu fabriquer un peuple mystérieux et disséminé comme nous le sommes, par rapport auquel l’homme puisse avoir des sentiments qui ne ressemblent pas à d’autres, qui ne se laissent pas banaliser et qui subsisteront jusqu’à la fin des temps. […] L’homme juif est deux fois absent de lui-même et en cela on pourrait dire qu’il est l’homme par excellence. Qu’il est deux fois homme. Deux fois plus humain qu’un autre homme par ce pouvoir d’être absent de soi-même et d’être un autre que soi. L’homme n’est un homme que parce qu’il devient sans cesse ce qu’il est et parce qu’il est de ce fait sans cesse un autre. Mais il y a dans le fait d’être juif un exposant supplémentaire d’altérité qui réside dans le fait d’échapper à toute définition. Nous, qui revendiquons notre judaïsme, qui tentons de le retrouver en nous dans sa dimension essentielle, nous protestons lorsqu’on nous définit par cette qualité de juif, et nous estimons que c’est une des marques de l’antisémitisme de considérer le juif comme juif et de ne vouloir le considérer que comme tel. C’est une des marques de l’antisémitisme que de vouloir enfermer le juif dans son étroitesse juive, de ne le définir que par cette qualité – que pourtant nous revendiquons. » Mais l’on peut également aborder le probléme de la conscience astrologique synthèse entre un certain savoir astrologique (Surconscience) et une expérience personnelle du monde.(Subconscience) Dans un cas comme dans l’autre, l’on se heurtera à des obstacles épistémologiques, celui d’un surdéterminisme qui risque fort de fausser notre perception mais aussi celui d’une sorte d’indétermination, quand les repéres font défaut. En fait, il y a là de la cyclicité, en ce sens que les phases de solsticialité, au sens de l’astrologie EXOLS renforceront le poids de la Surconscience alors que les phases d’équinoxialité nous plongeront dans une quéte propre à la Subconscience. JHB 27 12 23

 

Léon Blum, le Front Populaire et son identité juive

  • wikipedia  « Léon Blum, juif de naissance, devient Président du Conseil en 1936 grâce à la victoire du Front populaire, une coalition de partis de gauche.
  • Sous son gouvernement, des réformes sociales majeures sont mises en place, comme les congés payés et la réduction du temps de travail.
  • Son identité juive a été utilisée contre lui par ses opposants, notamment par les ligues d’extrême droite, ce qui a contribué à son arrestation par le régime de Vichy en 1940″.

 

 

 

JHB 29 01 25

Publié dans ASTROLOGIE POLITIQUE, judaîsme, Juifs, RELIGION | Pas de Commentaire »

jacques halbronn Cyclologie astrologique des trois dieux/ Divinités dures/molles

Posté par nofim le 28 janvier 2025

jacques  halbronn  Cyclologie  astrologique  des  trois dieux, Divinités  dures /molles

 

De même que l’on associa les dieux du panthéon gréco-romain aux 7  jours de la semaine, nous nous proposons de relier les trois temps du cycle de Saturne à trois idées de la divinité. 

La phase cardinale est celle de la théologie  juive, biblique, telle que nous la comprenons, à savoir en phase avec le « plan divin », avec ce qu’il peut avoir de vertical. C’est le Deus Faber.

La phase  fixe  est celle de la cosmologie, d’un dieu du « big bang », de la Nature, du paganisme.

  La phase mutable est celle du peuple d’en bas, immanente et non transcendante. C’est l’Homme-Dieu,  Jésus. 

 

Tous les 2 ans et 4 mois (7 ans/3),l’on change de divinité, d’énergie. Comme dit l’Ecclésiaste, il y  a un temps pour chaque chose. Le passage d’une phase à la suivante est marqué par une certaine immédiateté mathématique. Le passage de Saturne sur un des trois secteurs qui découpent chacun  des quadrants saisonniers  se fait nettement sentir  et il importe de s’y préparer et de prendre les précautions qui s’imposent. C’est ainsi que lorsque Saturne entra en Gémeaux, en 1942, ce fut l’application de la « Solution Finale », à l’encontre des Juifs  lesquels sont portés par la phase cardinale qui précéde la phase fixe, laquelle est  décalée par rapport à la théologie biblique.. D’où un certain  basculement. Il ne faut donc pas s’étonner de ce que Saturne en Poissons, signe mutable, ait dominé le 7 octobre 2023 avec le massacre des Juifs, près de Gaza. 

On assiste ainsi à une dégradation de la tonalité de début de quadrant vers une négation croissante du plan divin. Avec les signes fixes, la référence à la Nature tend à effacer le rôle du dieu biblique et avec les signes mutables, nouvelle dégradation. Cela dit, à la fin de la présence de Saturne en signe mutable fait immédiatement suite le temps des signes cardinaux, ce qui est assez spectaculaire. Ainsi, le Débarquement  en Normandie eut lieu exactement au moment où Saturne entrait en cancer, signe cardinal.(juin  1944) Mais dès 1948, avec le  départ  des Britanniques  jouant les Ponce Pilates, Saturne  entrerait  en Vierge, signe mutable, ce  qui allait conduire à la partition de la Palestine mandataire, censée être le lieu du Foyer Juif  et les Arabes s’étaient mis en tête de poursuivre la solution finale initiée lors du passage de Saturne en gémeaux, Sept ans après le déclenchement de la Solution Finale!

Sur le web

« Le jour de la création d’Israël, au milieu de la liesse populaire, David Ben Gourion aurait glissé au jeune Shimon Peres, futur Premier ministre : Tu vois, aujourd’hui, ils dansent, mais, demain, ils verseront leur sang. Le 15 mai 1948, dès le lendemain de la déclaration d’indépendance, les troupes de plusieurs pays membres de la Ligue arabe (Égypte, Irak, Jordanie, Liban, Syrie, Yémen) envahissent la Palestine. »    Nous dirons que la phase cardinale  met en évidence des individus remarquables, des « prophétes » alors que la phase mutable s’intéresse aux peuples; On note que dans la Bible, Dieu promet à ses prophétes, d’Abraham  à Moïse, une abondante descendance.

« Dieu dit à Abraham : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, pour le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi un grand peuple, je te bénirai, je magnifierai ton nom : sois une bénédiction ! Par toi se béniront tous les clans de la terre » (Gn 12, 1. 3). »

En fait le  seul Dieu  qui fasse sens, selon nous, est le  Dieu « créateur » d’un systéme, d’un dispositif bio-tehnologique, celui évoqué par le premier chapitre de la Genése qui est pour nous la seule référence  au sein d’un Pentateuque récupéré par l’israélo-christianisme qui propose un dieu  qui intervient, par trop personnel, qui n’est en fait qu’ une projection , alors que le seul dieu, digne de ce nom, a mis en place un systéme astrologique cyclique qui n’implique aucune intervention  ultérieure. Par ailleurs, le dieu « originel », le « Premier Mobile »  est un dieu aveugle, par trop impersonnel, aléatoire, celui d’un SPinoza (Deus sive Natura) Face au dieu  « dur » de la Genése, on  a donc des divinités « molles », malléables. Un de nos correspondants (Charles  D.), marqué par le christianisme « mooniste », nous écrit que « l’homme hérite de la  créativité de Dieu » car  « Dieu n’a pas créé les êtres humains  comme des robots », précise-t-il.

 

 

 

JHB 31 01  25

 

Publié dans ASTROLOGIE POLITIQUE, théologie | Pas de Commentaire »

jacques halbronn Histoire du Foyer Juif, de la Roumanie (Paris,1856 ) à l’Algérie (Accords d’Evian, 1962), au rythme des guerres

Posté par nofim le 28 janvier 2025

jacques halbronn Histoire du Foyer Juif, de la Roumanie (Paris, 1856 ) à  l’Algérie (Accords d’Evian, 1962), au  rythme des guerres

 

 

 

L’installation d’un Asile pour les Juifs à l’occasion de l’indépendance de nouveaux Etats, émergeant en raison du démantélement de l’empire ottoman, fut l’occasion d’une certaine pression exercée sur les populations locales et ce à 40 ans d’intervalle, en 1879 et en 2019. Citons en 1879, l’intervention de William Wadington lors du « Congrès des Nations » de Berlin et en 1919 l’accord Fayçal Weizman, dans le contexte de la « Société des Nations ».. I L’installation en Roumanie/ Carol Iancu Les Juifs en Roumanie: « Au lendemain de la guerre russo-roumano-turque de 1877, le ministre français Waddington propose au congrès de Berlin (1878) de subordonner la reconnaissance de l’indépendance de la Roumanie à l’octroi de l’égalité des droits civils et politiques aux Juifs. Au lieu d’une émancipation collective réclamée par l’article 44 du traité de Berlin, le parlement de Bucarest vote une loi qui permet seulement la naturalisation individuelle Dans sa « France Juive » Drumont (1886) s’en prendra à William Wadington (pp.462 et seq) Il cite notamment Gambetta: « J’engage votre gouvernement à s’exécuter, la France ne reconnaîtra pas l’indépendance de votre pays sans que vous ayez reconnu les droits civils à tous les Juifs sans distinction. M. Crémieux y tient. M. Waddington a pris au congrès de Berlin l’initiative de cette question, il y va de l’honneur de la France de ne pas la laisser éluder. Moi-même j’ai donné ma parole à Crémieux de l’appuyer, ainsi je ne peux encore une fois que vous engager à remplir sans délais vos engagements. » Rappelons qu’en 1870, le décret Crémieux avait conféré la nationalité française aux Juifs d’Algérie, en les alignant sur le statut des Juifs de la métropole.Il s’agissait pour les Juifs français ayant quelque influence politique donc d’obtenir du nouvel Etat Roumain, en 1879, l’ »émancipation » de ses Juifs. II L’installation en Palestine   Quant à l’accord  Fayçal-Weizmann de 1919,  il fut signé le 3 janvier 1919 entre l’émir Fayçal ibn Hussein, fils du roi du Hedjaz et futur roi de Syrie (1920), d’Irak (1921 à 1933) et du Hedjaz (1924 à 1925), et Chaim Weizmann, futur président de l’Organisation sioniste mondiale (1920 à 1931, 1935 à 1946) et de l’État d’Israël (1948 à 1952), à l’occasion de la conférence de paix de Paris de 1919, organisée pour négocier des traités de paix après la Première Guerre mondiale. Cet accord devait entamer une coopération judéo-arabe pour le développement d’un foyer national juif dans l’État de Palestine (alors occupée par le Royaume-Uni) et d’une nation arabe sur la plus grande partie du Moyen-Orient. Fayçal ben Hussein accepte, par cet accord, les termes de la déclaration Balfour à condition que les Britanniques tiennent les promesses d’indépendance faites aux Arabes pendant la guerre. Elles ne furent pas respectées et l’accord resta donc lettre morte. »ce qui n’empêcha sa mise en pratique sur le terrain. Société des Nations Article 6. Tout en veillant à ce qu’il ne soit pas porté atteinte aux droits et à la situation des autres parties de la population, l’administration de la Palestine facilitera l’immigration juive dans des conditions convenables et de concert avec l’organisme juif mentionné à l’article 4 ; elle encouragera l’établissement intensif des Juifs sur les terres du pays, y compris les domaines de l’État et les terres incultes inutilisées pour les services publics. Article 7. L’administration de la Palestine assumera la responsabilité d’édicter une loi sur la nationalité. Cette loi comportera des clauses destinées faciliter aux Juifs qui s’établiront en Palestine d’une façon permanente l’acquisition de la nationalité palestinienne. Article 8. Les privilèges et immunités des étrangers, y compris la juridiction et la protection consulaires, tels qu’ils étaient autrefois pratiqués dans l’Empire ottoman, en vertu des Capitulations et des usages, seront sans application en Palestine.’ » Dans notre ouvrage, « le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle » (Ed Ramkat 2002), nous avons montré que les Protocoles des Sages de Sion avaient été inspirés par la tenu des Congrès sionistes. Dans la France Juive, Drumont se référait déjà en 1886 au Congrès de Berlin (1878) comme ayant tenté de forcer l’Etat Roumain à procéder à l’émancipation des Juifs (…)  condition à l’indépendance du dit Etat. Donnant-donnant. Dialectique Décolonisation/colonisation. On peut d’ailleurs se demander si l’Emancipation des Juifs de France, en 1791, n’aurait pas fait, quelque part, l’objet d’un certain marché en contrepartie du maintien de Louis XVI sur son trône, ce qui englobait la tenue d’Etats Généraux, à la veille de la Prise de la Bastille.. Michel Winniock note qu’en 1787, « Mirabeau publie un ouvrage Sur Moses Mendelssohn ou De la réforme politique des Juifs. La même année, Malesherbes, chargé par Louis XVI de s’occuper des Juifs, après avoir fait promulguer l’édit de tolérance pour les protestants, commence une vaste enquête. » Quant à l’ Abbé Grégoire, il produit un Essai sur la régénération physique, morale et politique des juifs 1788) A propos de la répétition de certaines « solutions », signalons que la partition de la Palestine (ONU, novembre 1947) aura pour pendant celle de l’Inde et la création du Pakistan. Dans les deux cas, la Grande Bretagne était à la manoeuvre: Wikipedia « Le Pakistan est créé dans la nuit du 14 au 15 août 1947 au cours de la partition des Indes. Il est alors constitué de deux parties, communément appelées Pakistan occidental et Pakistan oriental, séparées entre elles par quelque 1 700 kilomètres de territoire indien. » Mais ne peut-on comparer de telles situations à celle qu présida à la création par l’ONU d’un plan de partage de la Palestine en novembre 1947 ? Tout se passe comme si l’indépendance d’une Palestine arabo-musulmane avait été conditionnée par l’acceptation de la constitution d’un Etat  hébreu, conjointement, 40 ans à peu  près après 1919 (cf  supra). Quid également de l’indépendance de l’Algérie ? Ne fut elle pas conditionnée par le sort des Juifs qui s’y trouvaient ?  Dans son ouvrage  La judéophobie musulmane en Algérie, avant, pendant et après la période  française (Presses Universitaires de Provence )  de  J. P. Liédo,  on peut lire :  »  Ne devrait-on pas reconnaître que les dirigeants du FLN ont tenu un double langage ? Puisqu’au même moment où le FLN pratiquait sur le terrain, le terrorisme le plus abject à l’encontre de civils ciblés uniquement en fonction de leurs origines ethniques  il s’adressait aux Juifs « fils de notre patrie », ou aux Pieds-noirs en leur reconnaissant la qualité d’« Algériens quelles que soient leurs origines », dans un certain nombre de Lettres dont les véritables destinataires ne pouvaient être que l’Organisation des Nations unies (ONU) et la gauche laïque européenne, et ce à des fins de séduction et de propagande. » pour donner le change. 

L’on observe comme pour la Roumanie, au lendemain du Congrès  de Berlin,  des  mesures  très restrictives  d’accés à la nationalité »

«L ’indépendance conduit à un exode : près de 130000 personnes gagnent la France, dans l’urgence, à compter de la signature des accords d’Evian. Les conditions d’accès à la nationalité définies par l’Etat algérien en mars 1963 sont très restrictives. Les images montrent des familles, emmitouflées dans des habits d’hiver (chaque personne ayant droit à une valise, la plupart font le choix de porter autant de vêtements que possible à même le corps). Ce mouvement massif se prolonge durant l’année 1963 (environ 21000 juifs parmi les 100000 français qui quittent l’Algérie), particulièrement après que l’annonce de la nationalisation des terres par Ahmed Ben Bella ait suscité un second exode d’européens. En 1966, la population juive d’Algérie est évaluée à 1300 âmes, d’une moyenne d’âge élevée, restant surtout structurée à Oran, où se situent deux des trois synagogues encore actives d’Algérie »

Dans  La République  des Ducs  ( Ed  Grasset, 1937), tome  II,  p. 271 Daniel Halévy signale le précédent de 1856, lors du Congrès de Paris  qui clot la  Guerre de Crimée. On comprend que la question  juive fut activée, actualisée par les guerres des XIX et XXe siècles,  aussi bien positivement (Guerre de Crimée, Guerre de 1870 (d’où le Congrès de Berlin), Première et Seconde Guerre « mondiale »), Guerre des Six jours (et annexion de l’ancienne  Jérusalem par l’Etat Hébreu) que négativement (cf la Shoah et la Seconde Guerre mondiale) Rappelons également à quel point l’Empire Ottoman aura chaque fois joué un rôle clef,depuis la Guerre de Crimée  julequel signalait le précédent de 1856, lors du Congrès de Paris  qui clot la  Guerre de Crimée/squ’à la Guerre d’Algérie et le « rapatriement » des Juifs en France (1962) On note que le mouvement sioniste ne parvint à ses fins qu’à l’occasion de la Première Guerre Mondiale (Déclaration Balfour etc)

 

JHB  23 02 25

Publié dans HISTOIRE, judaîsme, Juifs | Pas de Commentaire »

123456
 

Hertiuatipo |
L'actualité du droit d... |
Beats Pas Cher |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Lixueosche
| Kenpkcv
| Luivaterfoxs