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jacques halbronn Psychosociologie et Linguistique . Les préalables à l’accès à un langage codifié.

Posté par nofim le 12 mars 2025

jacques  halbronn   Psychosociologie et  Linguistique . Les préalables à l’accès à un  langage codifié.

 

Quel est le mode d’emploi d’une langue, telle était la question que nous nous  étions récemment posée. Qu’est ce qui nous permet de qualifier telle ou telle situation, telle ou telle personne? Est-ce que cela peut s’enseigner? Prenons le cas des notions de supériorité et d’infériorité, comment pouvons-nous  nous les représenter? Est ce que cela ne doit pas être relayé par un certain vécu personnel? Ne faut-il pas avoir été confronté à certains cas de figure pour nous en faire une idée « claire », comme dirait Descartes.

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  »Selon Descartes, une idée claire est celle qui est présente et manifeste à l’esprit attentif, permettant ainsi de l’identifier sans confusion, tandis qu’une idée distincte est suffisamment précise pour ne pas être confondue avec d’autres idées. »

Mais  Descartes ne nous dit pas dans quelles conditions, l’on aura pu se forger une telle conviction. Or,  selon nous, le langage nous apprend à qualifier nos sensations, lesquelles doivent nécessairement précéder. Il en est ainsi pour la « sensation » de supériorité ou d’infériorité. Les  définitions qui sont proposées doivent impérativement pouvoir  se greffer sur un certain  vécu, se connecter avec notre expérience de la vie. Mais ce n’est pas le langage qui va précéder. On pense au mot « amour », qu’est ce qu’il peut donc bien signifier si l’on ne parvient pas à associer,  au moins grosso modo, la définition donnée à quelque sensation enregistrée dans notre psychisme? C’est la rencontre avec le monde  qui pourra instrumenter les mots, dans une dynamique dialectique.

Dans le cas de l’astrologie, par exemple, celle-ci foisonne, regorge de définitions, de « descriptions », liées aux signes, aux planétes, aux aspects etc. Mais le risque est  grand alors que l’on plaquer sur le monde des « a priori » à partir de la date de naissance, ce qui inverserait la problématique en ce sens que l’astrologie nous aiderait à qualifier le monde sans que nous le connaissions. Rapport du signifiant au signifié et  vice versa.

Prenons, à présent, la « question  juive ». Qu’est ce que l’identité « juive »? Qu’est ce que se sentir  « juif » ou encore  sentir qu’Un Tel serait bien Juif, pourrait  l’être, en tout cas?  Or, si l’on revient sur les notions d’infériorité et de supériorité (cf infra), de moins et  de plus,  cela est-ce que  cela  ne devrait pas nous renvoyer à des sensations de décalage entre moi et autrui, en termes d’intersubjectivité (Kant)? Si on entend parler de personnes dotées d’une certaine supériorité et que nous mêmes, nous avons éprouvé un certain décalage, vers le haut ou vers le  bas, envers autrui, ne serons-nous pas tentés  d’opérer certains rapprochements dans un sens ou dans un autre?Autrement dit, il faut avoir expérimenté une situation de supériorité ou d’infériorité  pour comprendre, appréhender  l’opposition posée, instaurée par le langage. Si nous entendons parler d’un « peuple élu »,  et que nous avons en tête quelques personnes remarquables, nous nous faisons, ipso facto, une certaine « idée » de ce que peut être un tel peuple.  La question qui se pose est la suivante: est ce que c’est parce qu’on est Juif que l’on est supérieir ou est ce parce qu’on est – ou que quelqu’un de notre connaissance – supérieur qu’il se pourrait que l’on fût  juif.

 

 

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 HENRI BERGSON
ESSAI SUR LES DONNÉES IMMÉDIATES
DE LA CONSCIENCE
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CHAPITRE I. De l’intensité des états psychologiques

L’INTENSIF ET L’EXTENSIF

Il est d’usage, aussi bien dans le langage courant que dans celui des psychophysiciens, de parler de l’intensité des états de conscience et de leur attribuer à tous, de manière indiscriminée, une nature quantitative, qu’il s’agisse d’états simplement à la surface de la conscience, comme la sensation de l’effort musculaire, ou des états engageant des zones bien plus profondes, comme certaines émotions esthétiques. Ce malentendu sur le caractère prétendument quantitatif des sensations profondes pourrait être dû au fait qu’on les mesure à l’aune des causes objectives qui les ont provoquées ou alors des réactions mécaniques ou cinétiques qu’elles engendrent. Mais les causes objectives et les réactions cinétiques sont périphériques à la sensation et quand nous parlons d’intensité, c’est de la sensation et d’elle seule que nous parlons.Or il convient de bien faire la différence entre d’une part ce qui revêt, à l’instar des nombres, le caractère d’une grandeur extensive, où il est implicite qu’une valeur de rang supérieur contient toutes les valeurs de rang inférieur (exemple : l’effort musculaire), et, d’autre part celui qui relève de l’intensité pure où il n’est pas pertinent, pour Bergson, d’appliquer des critères quantitatifs (exemple : le sentiment amoureux). »

 

 

 

JHB  12 02 25

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