jacques halbronn Linguistique Repenser la dialectique signifiant/signifié
Nos récents travaux autour de la polysémie nous conduisent à remettre en question la nature de la relation entre signifiant et signifié, laquelle ne vaut que pour les langues qui pratiquent, favorisent le contraste, la contrastivité..
Signifiant et signifié, d’après un schéma de Saussure. En linguistique, le signifié et le signifiant sont les deux faces complémentaires du concept de signe linguistique développé par Ferdinand de Saussure et à sa suite par l’école structuraliste. Le signifié est la représentation mentale du concept associé au signe, tandis que le signifiant est la représentation mentale de la forme et de l’aspect matériel du signe.On distingue le signifié d’un signe de son référent, l’objet (ou ensemble d’objets) désigné par le signe. Au sein du signifié, on peut distinguer dénotation et connotation, la dénotation étant plus ou moins le sens littéral (qu’un dictionnaire cherche à définir) et la connotation l’ensemble des sens figurés potentiels ou dans un contexte donné »Le français, notamment, met en évidence le caractère très flou des frontières d’un signifiant lequel peut connaitre des variations faiblement perceptibles qui renvoient à des signifiés bien différents comme possible/impossible. Le passage du passé au futur – ce qui correspond à des signifiés opposés, comme celui du passage du féminin au masculin, du singulier au pluriel, sans parler des affixes (préfixes, suffixes) montre ce qu’il y a d’artificiel dans la démarche saussurienne. On dira que c’est le signifié qui permet de décoder le signifiant plutôt que l’inverse, comme on le dit généralement. La langue française, du fait de la complexité du passage de l’écrit à l’oral, génére des signifiants qui risquent fort de se confondre à l’oreille comme « je mangéais » (imparfait) et » je mang’rai » (futur), manger (infinitif », mangé (participe) – d’où les multiples faute d’orthographe qui sont moins fréquente dans d’autres langues où les signifiants sont plus tranchés ou encore « petit » (masculin » et petit’ (féminin) C’est le contexte qui permet de sortir de l’indétermination et non le mot lui même.
JHB 11 05 25
Cet article a été publié le Dimanche 11 mai 2025 à 15 h 30 min et est catégorisé sous LINGUISTIQUE.
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