Jacques Halbronn Linguistique comparée au prisme du « sheva ».

Posté par nofim le 11 juin 2025

Jacques  Halbronn  Linguistique comparée au prisme du « sheva ». 

On  notera que le français est la seule langue latine ayant maintenu la pratique orale  du « sheva » et des « diphtongues.   L’article défini au masculin du  français sert de préfixe se collant devant un nom, on rend  en français le « e » (sheva) par une apostrophe, quand on opte pour une  transcription phonétique ( je vais manquer l’train)  le pronom personnel à la première personne du singulier, « je » subit le même sort « J’pense ». Il reste que l’anglais, en suivant l’exemple matriciel du français, utilise l’apostrophe pour ses formes négatives, mais ce n’est pas le « e » qui est alors impacte mais le « o »: passage du « ne » au  « no ».I do not  I don’t, I cannot, I can’t  etc.  En ce qui concerne le son diphtongué, « nasalisé » l’on retrouve en anglais le « an » du français dans « want », can’t, et le « on » dans « don’t.

En espagnol, on trouve des traces de diphtongaison dans la conjugaison à la première personne du pluriel : vamos viendrait de ‘vamons », le tildé   » servait à signaler qu’une lettre avait été écartée pour économiser de la place dans un texte. Ce trait ondulé s’est ensuite imposé comme une abréviation dans les écrits latins, chez nos voisins les Goths et dans l’alphabet cyrillique où il répond au nom de titlo. » Selon nous, cette abréviation de l’écrit aura fini par  générer une abréviation de l’oral, d’où la perte de nasalisation par comparaison avec le  français: le « ons  » du  français faisant ainsi pendant au « os » de l’espagnol.

En allemand, on trouve des traces de nasalisation: le « ein » et le « nein » allemands devaient à l’origine ressembler à l’oral  au « un » et au « non » du français; Le « ein » allemand s’oppose au féminin au « eine » mais cela conduit à prononcer le « e » final de « eine » et à renoncer à nasaliser le masculin « ein »

En  ce qui concerne les langues sémitiques, elles ont perdu l’emploi du pronom personnel dans la formation du passé et du futur, à la différence du français qui  se sert du verbe avoir et de l’infinitif comme nous nous en sommes expliqués ailleurs. C’est ainsi que tant l’hébreu que l’arabe utilisent le préfixe « t » à la première personne  du singulier du passé  alors que ce préfixe est réservé à la deuxiéme personne. D’ailleurs, à la première personne du pluriel, c’est bien le pronom personnel  en « n » qui est utilisé pour marquer le passé.

Ce bref  tour d’horizon devrait avoir montré que le français aura mieux su maintenir ses codes de prononciation que les autres langues référées ici. Mais des  traces demeurent avec les mots en « n » de l’allemand et les mots en « os » de l’espagnol. Il importe,  en  tout cas, de comprendre que l’écrit  ne fournit pas  ipso  facto  ses  codes  de prononciation, d’autant que cela dépend du contexte, si l’on admet que l’écrit reléve d’une neutralité qui peut  basculer, dans le positif  et le négatif, dans le passé et le futur. Sellon nous, l’écrit ne saurait  anticiper sur son usage..Dans le  cas de noms propres, convient-il de respecter les pratiques locales? Signalons  le rôle des diphtongues nasales en tant que marqueur d’une proposition négative, à commencer par le « non »  du  français  ou le  préfixe « in/im » dans impossible, inouï etc Seul le  français respecte la fonction nasale du « n », (initiale de  « nasal »  comme par hasard! Dans les autres langues, le n préfixal ou suffixal  est prononcé à tort.

 

 

 

 

JHB 13 06 25

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