Le phénoméne Café-philo: les dérives

Posté par nofim le 7 avril 2015

Notre enquête sur les Cafés philo à Paris

par  Jacques Halbronn

 

Que se passe-t-il dans les café philo, à quoi joue-t-on?

Quel est le profil des animateurs, à quoi servent-ils?

Il nous est apparu que certaines dérives entrainaient

les café-philo dans des directions  quelque peu décalées et

hybrides..

En l »espace d’une  huitaine de jours, nous avons suivi quatre

rencontres de ce type, dans des cadres différents. Les

animateurs sont les suivants:  Jean-François Paquelier,

Rafael Prudentio,  Bruno Magret,  Jean-Luc Berlet, Maxime Fellion,  mais

d’autres personnages souvent co-animent et nous les

mentionnerons en temps utile.

En fait, on peut se demander si l’on peut trouver

actuellement à Paris  de « vrais » café philo où il y a de

vrais débats. Notre diagnostic, c’est que les gens n’ont

plus le goût et le sens du débat et c’est pour cette raison

qu’il y a ces dérives qui visent à occulter  une certaine

carence de la démarche dialectique et maieutique.

 

I La dérive littéraire

Un des traits les plus étranges que l’on peut observer

actuellement  concerne les intitulés des sujets. On notera

d’abord qu’ils sont généralement votés une fois qu’une

demi-douzaine de propositions ont été  exprimées. Mais

sur quoi va-t-on voter?  Sur des phrases, des  slogans, des

maximes,des formules sibyllines, hermétiques et que l’on ne prend pas la peine de préciser

avant le vote.  En fait, on pourrait parler d’un processus

oraculaire.

On va donc se réunir autour de ces quelques mots souvent

articulés sous une forme interrogative.  De deux choses

l’une, ou bien on éléve le débat et l’on cherche quelle

est la question philosophique sous-jacente  ou bien

l’on décortique minutieusement la formule lancée et

c’est alors que l’on bascule dans la fibre littéraire, poétique,

comme le fait Maxime Fellion, partenaire de Jean-Luc Berlet.

et l’on se met à cogiter, on se  demande alors pourquoi tel mot a été utilisé et

pas tel autre. On est dans l’analyse de texte qui se voudra

rigoureuse quant à son respect de l’intitulé , comme s’il

émanait de quelque grand penseur. On cogite sur une

formule sans aucune connaissance du contexte, ce qui

est contraire à l’idée de commentaire sérieux..

En réalité, nous avons affaire à des pratiques d’autodidacte

qui se sont maintenues alors que l’intéressé- est parvenu à accéder à un

savoir consistant tout en perpétuant des modes de

fonctionnement de vaches maigres.  C’est le système D :

on  fait de nécessité vertu et on triture inlassablement

une formule dérisoire  lancée un peu par jeu comme

thème de débat à l’instar de ces danseurs qui se

trémoussent devant vous, à la demande,  quand vous

leur suggérez de représenter tel état d’âme.

 

 

II  La dérive psychologique

On change de stratégie avec Bruno Magret qui considére

désormais que la raison d’être de son café-philo est

de susciter des témoignages  liés aux drames que vivent

les participants. On est dans le ressenti, dans le partage

des expériences, des vécus. La philosophie se met  ici

au service de la  psychologie, ce qui est censé la rendre

plus vivante. On n’est plus dans le débat mais dans le

témoignage. La montagne philosophique accouche d’une

souris.

 

III  La dérive pédagogique et livresque

L’animateur  introduit le sujet au prisme de l’Histoire de

la Philosophie. C’est le cas d’un Jean-Luc Berlet et d’un

Rafael Prudentio qui  développent assez longuement

leur exposé en rapport avec le sujet  voté ou choisi.

On peut se demander si les personnes ayant un bon

bagage en fait de lectures philosophiques – on pense

aussi à Sabine Miniconi, proche de Jean-Luc Berlet-

sont réellement doués pour le débat philosophique.

Rafael Prudentio  a un art consommé pour resituer

chaque prise de parole dans le cadre des grandes

questions philosophiques .

On se demandera toutefois  si les professeurs de philo

sont de bons philosophes ou s’ils ne peuvent philosopher

que par procuration, comme des musiciens qui ne font

de la musique qu’en jouant celle des autres.

 

 

IV  La dérive  écologico-politique

D’autres  café-philo  sont l’occasion pour leurs animateurs

de faire passer certains messages qui s’éloignent souvent

très nettement du théme initialement proposé. On pense

au café philo de Jean-François Paquelier, secondé

par l’écologiste Romain. On nous y parle des échéances

urgentes auxquelles nous sommes confrontés  à propos

de l’avenir  de la  planéte.

 

VI La dérive  ésotérico-traditionnelle

Nous avons aussi droit à des café-tao avec Jean-Luc

Berlet  et à des café-destin (sic) avec Yves Massey

qui fonctionnent sur le mode du « débat »  mais avec

un référentiel censé être assez bien circonscrit. (Karma,

Divination etc). Dans le même genre, nous placerons

les « leçons de philosophie » de Maxime Fellion, articulées

autour du Livre de la Genése. Dans ce cas de figure,

la philosophie prend appui sur des traditions.

 

VII  La dérive  disciplinaire  et éducatrice

Enfin, nous avons des réunions qui mettent en avant

le respect de la prise de parole. On ne doit pas

interrompre celui qui parle, on doit parler à son tour,

c’est à dire sur la base d’une liste qui se constitue au

fur et à mesure en levant le doigt. Le rôle du modérateur

est de prendre bonne note de ces demandes de prises

de parole.

On doit impérativement éviter les « joutes » verbales, les

échanges un peu musclés. On ne se répond les uns aux

autres que selon un protocole plutôt pesant. A un désordre

sur le fond du débat  vient faire pendant un ordre sur

le déroulé de celui-ci.  Et bien entendu, celui qui enfreint

ces régles se voit rappeler à l’ordre.

On apprend à bien se tenir.  Un des instigateurs ce  ce

genre est un éducateur.

Dans ce cas de figure, on ne s’écoute pas les uns les

autres. Les prises de parole sont discontinues. Le seul

repére est la phrase de départ mais non ce qui se dit.

 

 

VIII La dérive psycho-divinatoire

On peut enfin s’interroger sur le protocole de nombre de ces cafés philo. Il semble

que la régle du jeu non écrite consiste à associer deux  mots, de procéder par binome.

On pourrait carrément mettre des mots dans une corbeille et en tirer deux au hasard.

Une autre piste  voudrait que la formule choisie par tel ou tel participant fasse l’objet

d’un traitement psychanalytique ou encore divinatoire. Pourquoi  le dit participant a-t-il

choisi d’associer, de relier ces deux mots, qu’est ce que cela nous dit sur sa problématique

personnelle? Une fois le sujet choisi, tout le groupe se focaliserait sur  son interprétation et

la personne concernée  réagirait d’une façon ou d’une autre.

 

 

 

Conclusion

Pour notre part, il serait nécessaire   au bout d’une heure de

café philo,  de voter cette fois sur  la problématique

qui mérite d’être au centre de la seconde  heure et d’élire

ceux qui semblent les mieux placés pour exposer les

positions antagonistes, après que durant la première

heure- puisque le temps de deux heures est devenu

la norme-  tous les participants et tous les avis ont

pu s’exprimer.

Il convient notamment d’éviter une instrumentalisation

des cafés philo par des personnes qui n’ont pas de

dispositions pour être animateurs mais qui ont des

motivations  qui les conduisent vers ce type d’activité.

qui en font des moyens et non des fins.

On regrettera que ces animateurs n’aient pas une bonne

écoute de ce que joue dans ces réunions, prisonniers

qu’ils sont d’un savoir souvent obsoléte auquel ils

veulent absolument  rapporter ce qui se dit alors que le café

philo est un lieu  qui devrait être ouvert à de nouvelles

réflexions, inédites.

L’animateur ne doit pas être confondu avec  ceux qui

s’imposent dans le débat par la qualité de leurs propos

et  de leurs commentaires. Et c’est là que le bât blesse.

Comme dans la vie politique, il y a un président qui

est le garant des institutions et le chef de gouvernement

qui est l’homme de la situation, comme c’est le cas en

Allemagne ou en Italie. En France, la « cohabitation »

fait également apparaitre une telle dualité tout comme

le changement périodique de Premier Ministre ou tel

remaniement..

 

JHB

07 03

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Carl Jung sur l’alchimie

Posté par nofim le 20 mars 2015

Carl Gustav Jung ou la totalité de l’homme futur : l’alchimie …

www.ina.fr/audio/PHD99213330

Carl Gustav Jung ou la totalité de l’homme futur ; sixième partie d’une série de huit . Aujourd’

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Christian Gourdain La divination

Posté par nofim le 15 mars 2015

Parapsy 2015 – Le métalangage théorique de la divination …

https://sites.google.com/…/christiangourdainvoyance/…/parapsy2015-lemet…

28 févr. 2015 – Par CHRISTIAN GOURDAIN à Parapsy 2015. La divination est avant tout un discours, un métalangage basé sur une conception théorique et …

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Michael Howard on Mathématiques Divinatoires by Jacques Halbronn 1983

Posté par nofim le 10 mars 2015

  1. This essay is a reflection on a Tarot History Forum post by « Huck » at http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=11&t=873#p12778. It also is an attempt to raise to a more general level discussion some issues initiated by Marcos (mmfilesi) about tarot, chess, and geomancy. I will give links at the proper points.
    My immediate impetus, besides « Huck’s » post just mentioned, is some thing else. I have been looking at Jacques Halbronn’s 1983 book Les Mathematiques divinatoires. Its first three chapters are about tarot, geomancy, and the I Ching, looking at the structure of each. He sees each of them as binary, and the first two even as « manichean », in that there are fundamental divisions between « good » elements and « bad » ones.
    TAROT
    Halbronn has five good vs. five bad in tarot (p. 46). In 4 cases the sum of the numbers of the Marseille cards is 22. In the fifth case, involving the unnumbered Fool, Halbronn assigns the number 11, as the average between two natural and frequent placements, 0 and 22; That number is also the average of all the numbers, with 10 below and 10 above.

    Positive/Negative 6Lover/16Maison-Dieu 7Chariot/15Devil 9Hermit/13Death 10Fortune/12Hanged Man 11Strength/11Fool

    The images are also complementary (pp. 48-49). The Lover card has a flash from above resulting in conjunction; the Maison-dieu has a flash from  above resulting in rupture. The Hermit wears a heavy cloak, while Death is as nude as he can be. The Chariot shows victory; the Devil is a similar configuration showing enslavement of the losers. Strength shows a person confronting and mastering an animal; the Fool shows the person running away from an animal. The Wheel of Fortune signifies changes; the Hanged Man signifies immobility, a dead end.
    Halbronn also identifies 7 other pairs that are complementary in the sense that each completes the other in adding up to 22; he doesn’t attach « positive » or « negative » labels to the members of the pair.

    21World/1Bateleur 20Judgment/2Popess 19Sun/3Empress 18Moon/4Emperor 17Star/5Pope 14/Temperance/8Justice

    But I find it tempting to go further than Halbronn. It seems to me that maybe even these seven consist of good/bad pairs, with a few assumptions.  First, you have to make all of Pope, Popess, Emperor, and Empress « bad » cards. I think that is a reasonable assumption, if you assume that the Popess = the Church. Humanists mostly endured these figures as evils that they had to endure, and small business people such card makers probably had no use for them at all. Sometimes they were already undifferentiated, although probably for a different reason: the « four papi ». Humanists regularly castigated all four (unless one of them happened to be the superior of the humanist’s patron). By Etteilla’s time, it was acceptable to simply replace all of them (except the Bateleur, who as Magus would have been too dear to his heart) with others that were quite different, which he did even before the Revolution.  And second, I think a case can be made for putting Justice, even though a virtue, in the « bad » camp. Justice is bad if taken to an extreme, either without enough mercy or with too much mercy. Temperance, i.e. Moderation, is better, as not only a virtue in itself but as that which guides all the other moral virtues (from Aristotle). Alternatively, if we see the mixing of water with wine as symbolic of the Eucharist, it becomes Mercy, which traditionally complements the severity of Justice.
    So we get:

    positive/negative 21World/1Bateleur 20Judgment/2Popess 19Sun/3Empress 18Moon/4Emperor 17Star/5Pope 14/Temperance/8Justice

    To these one could add the four suits, of which two, coins and cups, are « good », and two, batons and swords, are « bad ». This sometimes shows up in the sequences, which are sometimes reversed, for trick-taking purposes, and it is certainly true for the interpretations, starting with Etteilla, the larger numbers being worse than the smaller ones for batons and swords. I think the same is true of the pictures on the Sola-Busca number cards.
    Such a structure of the tarot would be in line with the prisca theologia (ancient theology) doctrine of the times (16th-18th centuries), of a pre-Greek, pre-Hebrew theology common to all civilized nations, which the « dualist » Zoroaster was one of the first to put in writing.
    GEOMANCY
    Halbronn’s second chapter is about geomancy. That system of divination seems to be an Arab invention. It borrows much of its terminology from astrology. Another source suggests that it may be a « poor man’s astrology », a way of casting a pseudo-horoscope without having to know anything about the stars at the time of the querent’s birth (see the « poor man’s astrology » quote at http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=11&t=505&hilit=geomancy#p6957), You just need a way of randomly generating a few numbers, and some rudimentary mathematical ability: specifically, being able to add a few single-digit numbers and recognize whether they are are even or odd. After the first ones, moreover, all you’re adding is 1′s and 2′s.
    I won’t go into the details, as you can read about them anywhere, but here is a digest. The sequence starts with four « mothers ».Then, going row by row, you get a « daughter » configuration by adding the dots in each row of two of the « mothers ». If the result is 1, you put one dot in the « daughter » row; if it’s 2, you put  2 dots. If it’s 3, you put 1 dot; if it’s 4, you put 2 dots. Then you get a « niece » (sometimes « nephew ») by adding dots again, and from them four final figures: two witnesses, a judge, a conciliator. There are exactly 16 possible « binary tetragrams » generated by such means:

    Michael Howard  on Mathématiques Divinatoires by  Jacques  Halbronn  1983 dans ASTROLOGIE cattan-figureslist

    (Image from http://www.renaissanceastrology.com/astrologicalgeomancy.html#B) Out of these 16, 8 pairs can be formed, in which the pattern of each is the reversal of the pattern of the other. (In the above, the reversal of the one in the lower right is the one in the lower left; otherwise, they are next to each other. And if you can’t make out the words, don’t worry; I’ll give them as we go.) Not only do the paired designs complement each other geometrically, but in most cases the words associated with the pairs are related and form binary oppositions between « internal » and « external », of which the internal are « good » and the external « bad ». Halbronn says (p. 59) « L’interioritie serait [i.e. were] benefique et l’exteriorite malefique ». (He cites Hadji Kamballah, La Geomancie tradionnelle, p. 16.)  The « internal » are called « dakhila » in Arabic, and the « external » are « kharidjah ».
    So we have
    Fortuna Major = nosrat ou-i-dakhilah = internal victory. while  Fortuna Minor = Al nosrat ou-i-kharidjah = external victory.
    Well, right away there is a problem: it is not clear how « external victory » is bad. In fact, Halbronn or his source is oversimplifying. As presented by anthropologist Wim van Binsbergen (http://www.shikanda.net/ancient_models/BINGHAMTON%201996.pdf, found by Marcos), the Arabs actually had four conditions: good, good-neutral, bad-neutral, and bad. Fortuna Minor is actually « good-neutral », good but not as good as Fortuna Major. So we must reformulate Halbronn’s generalization: the two sides of the opposition are better and worse relative to each other.
    Let us go on.
    Caput  Draconis (Head of the Dragon) = internal threshold Cauda Draconis (Tail of the Dragon) = external threshold
    One is internal expansion of consciousness; the other is outward expansion into illusion, as good vs. bad (I get this from http://www.shikanda.net/ancient_models/BINGHAMTON%201996.pdf, p. 15).
    Next:
    Aquisitio [Acquisition] = taken internally Amissio [Loss] = taken externally
    The other pairs (p. 57) are
    Puer [Boy]/Puella [Girl], Tristitia [Sadness]/Loetitia [Joy], Carcer [Prison]/Coniunctio [Union], Rubeus [Red]/Albus [White], and Via [Road]/Populus [People].
    Rubeus and Albus are aggressive masculine and gentle feminine. Carcer means Prison, i.e. Separation, the opposite of Conjunction. Prison is negative, joining together usually positive. Tristitia is Sadness, Loetitia is Joy.  For Via, i.e. Road, and Populus, i.e. People, one is the journey and the other a destination, i.e. a city (one meaning of the Arabic, as listed by van Binsbergen). For this last, it’s not clear from these words whether either one is positive or negative.
    GEOMANCY AND TAROT
    Halbronn does not propose that tarot originated from geomancy. One might wonder whether the divinatory tarot in Balogna of the mid-18th century, with its single-word card interpretations, might have been influenced by geomancy. But the words (Decker, Dummett, & Depaulis, Wicked Pack of Cards p. 49) are different, and there is not much bad/good dichotomizing.
    I also wonder if there are any parallels between the structure of geomancy and that of lot books. Geomancy had a lot of prestige in the late Middle Ages and Renaissance. For example, three of the dozen or so small book collections enumerated by Susan Connell in her article, « Books and their owners in Venice » (Journal of the Warburg and Courtauld Institutes 35 (1972), pp. 163-186) contained a book listed as « geomantia ». Other systems might not have wanted to blatantly contradict this system.
    The influence of geomancy on the « books of destiny » of 18th-19th century France and England is more probable.Van Binsbergen cites a « Napoleon’s Book of Fate » that explicitly uses a five row 32 figure geomantic system. He explains that 32 figures is « sufficient to accomodate all lunar mansions » (p. 53). This book, which he knows from a 1925 English edition, « does not seem to be older than the nineteenth century. » Such a system also exists in « the standard commentaries on Dante », he adds, unfortunately without citing examples. Perhaps they are older.
    In any case, Etteilla, although ignoring the « internal/external » distinction, manages to incorporate most of the words, or at least ideas, attached to the 16 traditional geomantic figures into his number-card keywords (for Etteilla’s list in various translations and versions, see my posts 15, 18, and 20 at http://www.tarotforum.net/showthread.php?t=180963&page=2 and 21 at http://www.tarotforum.net/showthread.php?t=180963&page=3).
    Another system is in the « Spiel Der Hoffnung » of 1799. Its words are different from those of geomancy and Etteilla, but still has the good/bad dichotomy (http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=11&t=844&start=10#p12089).
    One way tarot might have arisen from geomancy is exemplified in the Michelino of 1420s Milan. This is where Marcos’s posts, starting at around http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=11&t=365&hilit=binary&start=200#p6944, are very helpful. He says that  Petrus Albanus wrote a major text of Geomancy at Pavia in the 14th century, probably the one listed in the Visconti Library inventory (http://trionfi.com/0/l/11/ ) as « Geomancia » (it is at http://books.google.es/books?id=fwY6AAAAcAAJ&pg=PT43&dq=geomantia&hl=es&ei=jVjcS5PKOIGiOOH7oYUH&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDYQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false. I get this from the « Geomancy » thread, short but very meaty.)  Given Filippo Visconti’s superstitious nature, it is hard to imagine that he wouldn’t have known it.  Petrus’s structure looked like this, in the excellent diagram that Marcos constructed:

     dans divination

    (from http://forum.tarothistory.com/download/file.php?id=421)
    As you can see, it has a « relatively good/relatively bad » dichotomy for all the pairs except Via/Populus, for which both are « good-neutral ». (Marcos gives the specific passage in Albanus at http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=11&t=365&p=6953&hilit=albanus.jpg#p6953.)
    For another schema, I have already given the link to the Arabic-based one on p. 15 of http://www.shikanda.net/ancient_models/BINGHAMTON%201996.pdf. As far as I can tell, the results for our purposes are the same as in Petrus.
    In another text, Bartholomew of Parma, 128-1300, Populus is positive and Via negative (Huck at http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=11&t=505&hilit=geomancy#p6957). The journey is bad, the goal is good (http://a-tarot.eu/p/jan-10/geo3.jpg).

    geo3 dans HISTOIRE

    It is easy to imagine the Michelino constructed with an eye to his sort of geomancy. For one thing, in each, 12 figures go together, the Olympian gods in one, the mothers-daughters-nieces in the other, with four of a nonconforming character.
    Another similarity (not dealt with by Marcos) is that in both geomancy and the Michelino there are 8 « better » figures and 8 « not as good » figures. In the Michelino, 8 are in the « good » suits of « virtues » and « virginities », and 8 in the « not as good » suits of « riches » and « pleasures ».
    I don’t see that the similarity extends any further than this. It might have, with individual cards corresponding to individual geomantic figures, but since we are not trying to do geomancy with the cards (we’re just playing a game), such a schema (although Marcos gives us one just as a possibility) is not necessary.
    Then we come to an ur-Cary-Yale, if there was one (before 1440), with 16 trumps. Does it have a similar binary structure,  in the sense of « better » and « worse »? Its cards, as Marcos observes, are mostly in the « good » category. But even here I think we can make a distinction between more or less good. The seven virtues and the Petrarchan Chastity (i.e. the lady on the Chariot) are very good. The other cards–Emperor, Empress, Love, Death, Fame, Time, and Judgment, to which I add Fortune–are good sometimes, bad sometimes.
    CHESS
    We also have, in both the Michelino and the CY, something else, the parallel with chess, which also has 16 figures and many other binary features. Unlike geomancy, chess isn’t a system of divination, and so while it has features that might make for dichotomies between « good » and « not so good », these, unlike in a divinatory system, can be ignored. if desired.
    For chess there first of all is the black team and the white team; black is customarily associated with evil (even though in chess the white group is the aggressor). For each group, there is a good side–right–and bad side–left–for which there are two of the special pieces for each rank (royalty, bishops, knights, rooks).
    There is also the division into two rows: special pieces and undifferentiated pawns.
    Huck has compared the pairing of pieces between the two sides to a similar pairing of tarot cards in two early decks, the Cary-Yale and the Charles VI. The pairs are not the same as in geomancy, but there is no reason why they should be. It’s the structure that matters.
    I myself have analyzed the 22 card early tarot in terms of Giotto’s binary opposition of 7 virtues to 7 vices (http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=12&t=848#p12119), deriving not from any divinatory system but from the struggle between virtues and vices in Prudentius’s Psychomachia. In a sense, the other part of my analysis, Petrarch’s 6 Triumphi, also has its binary oppositions: Love with its good and bad aspects, followed by Chastity good, followed by Death, bad, and Fame, good, Time, bad, and Eternity, bad or good.
    Halbronn does promote the idea that tarot originated from chess, based on the similarity of « Mat » to « Mate » (Arabic for « death ») and « Fil »–he says that’s a name for the Rook, or Elephant–to « Fol » (a rather tenuous connection, I think). Another consideration, which seems to me to apply to ordinary cards as well, is that three of the courts correspond to three of the special chess pieces. He says these ideas are not original with him, they are in a 1950 book by R. Ambelain, Les Tarots.
    And of course chess as played in India, with four sets of royalty, parallels the four suits in cards.
    THE I CHING
    Halbronn’s third chapter is on the I Ching. I don’t know much about its binary structure except that its configurations are made up of open and closed lines and go in pairs, too. I don’t read French well enough to follow Halbronn’s analysis without a lot of work. Wikipedia notices similarities between geomancy and the I Ching, and also differences: the I Ching uses binary trigrams, as opposed to geomancy’s binary tetragrams. The eight trigrams form four complementary pairs, in comparison to geomancy’s sixteen tetragrams forming eight pairs (image from http://en.wikipedia.org/wiki/Geomancy).

    220px-Family_Ba_Gua dans NOSTRADAMUS

    Considering that the I Ching is Chinese and the tarot is European, the Arabs’ geomancy might be the link between the other two, historically. The 8 trigrams are expanded one way in the I Ching, another way in geomancy. You can read more at Huck’s post http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=11&t=505&hilit=geomancy#p6940).
    KABBALAH
    Although neither a divinatory system nor a game, there are binary oppositions similar to those of geomancy in Kabbalah. The Seferotic Tree.has two sides, one of severity and the other of mercy, again associated with the colors red and white (for aggression and gentleness, just as in geomancy), starting with Chochmah and Binah. This characterization is especially clear in the Portae Lucis, (Gates of Light), as translated into Latin by Ricci and published in 1516 (http://www.literature.at/viewer.alo?viewmode=overview&objid=13463&page=). So we have Chesed/Gedullah, Love, with Gevurah, Severity; and Netzach, an agent of love/mercy, with Hod, an agent of severity/justice. The other four sefirot are mixed (for documentation, see my essay at http://latinsefiroth.blogspot.com/).
    And the terminology of the Sefer Yetsira somewhat corresponds to that of geomancy.  « Mother letters » which by this terminology suggest the generation of the rest, « single letters » and « double letters », like « daughters » and « nieces ». Also, the 32, the number of paths, is another power of 2.
    Both the Sefirotic Tree and the Sefer Yetsira are probably in some form earlier than any form of geomancy. However the details I have mentioned may have been post-geomancy. In general, however, are independent example of binary thinking (including a third, the synthesis), derived from the interaction of Hebrew and Greek thought. The Greeks had their own binary oppositions: hot/cold and dry/wet generated the four elements and humors; Aristotle even attributed to the Pythagoreans a doctrine of 10 basic pairs: « finite and infinite, even and odd, one and many, right and left, male and female, rest and motion, straight and crooked, light and darkness, good and bad, square and oblong » (http://history.hanover.edu/texts/presoc/pythagor.html#commentary2).
    CONCLUSION
    Admittedly, binary divisions are a natural, liable to spring up anywhere, without the necessity of prior history, especially good/evil, yes/no, and male and female: in Romance languages, everything is one or the other. This polarity makes a similar structure, in games and divination, a natural way of extending life into imagination. All the same, the specific ways in which these dichotomies are expressed in those areas in the time of the historical tarot makes the notion of mutual influence and history a suggestive one.
    For more on binary systems relating to tarot, the Sefer Yetsira, and the I Ching, see http://forum.tarothistory.com/viewtopic.php?f=12&t=880&start=0 of which this blog is the first post.

          Posted 20th October 2012 by

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Le signifiant comme outil, support

Posté par nofim le 27 février 2015

L’outil  comme signifiant  et sa  réparation ou son  remplacement  en cas de dysfonctionnement

par  Jacques  Halbronn

 

Le praticien est comparable à un garagiste.  Il n’est pas celui qui construit le véhicule  et il n’est pas non plus un usager ordinaire. Il

est censé intervenir en cas de panne – il dépanne- et si l’outil est bien conçu, cela ne devrait concerner qu’une petite proportion de ses

utilisateurs.  Le praticien se situe donc à un niveau  intermédiaire, assez  bâtard. Il lui incombe d’aider un usager qui peine à  faire

fonctionner un certain outil soit parce que l’outil est défectueux, soit parce que l’usager ne parvient pas à en saisir le mode

d’emploi. Cela doit rester l’exception.

Autrement dit,  le praticien  est lié à la présence d’une certaine pathologie. Si l’outil et l’utilisateur sont à la hauteur, nul besoin de

faire appel à lui.

Or, si l’on prend le cas de l’astrologie, force est de constater que l’astrologie dont on se sert généralement ne peut servir qu’au

praticien et constitue une sorte de check list pour déterminer la cause de la panne.

Mais selon nous il doit aussi  exister une astrologie « normale » bien plus simple dans sa conception et qui offre une bonne ergonomie

intuitive tout comme  une langue doit  présenter une ergonomie accessible à tous et dès le plus jeune âge (cf nos travaux sur

la didactique des langues). C’est cette astrologie  accessible à tous et n’impliquant pas l’intervention d’un « praticien » qui est au coeur de notre travail. C’est cette astrologie qui a du naitre il y a des milliers d’années et qui recourait à un outil cyclique extrémement

simple mais qu’il revenait à chaque utilisateur de s’en servir à bon escient et en connaissance  de  cause.

Pour parvenir à restituer et à reconstituer une telle astrologie des origines, il nous aura fallu évacuer cette astrologie de réparation qui

consiste à déterminer ce qui ne va pas bien plus qu’à envisager un  fonctionnement normal.

Que l’on nous comprenne bien, il est bien plus difficile d’établir – de deviner – ce qui est venu perturber un processus, de l’intérieur comme de l’extérieur, que  de chercher simplement à comprendre un processus donné.

L’astrologie du XXIe siècle devra donc se concentrer sur le normal et non sur le pathologique et ce faisant elle aura à simplifier

singulièrement son outil et à la restituer à sa forme originelle. L’astrologie réparatrice est une voie de garage:!

La normalité nous rapproche d’autrui, la pathologie nous en éloigne si ce n’est  pour ce qui est de la demande d’aide par rapport

au praticien supposé capable de réparer.  Ce qui est normal est simple, ce qui est pathologique est complexe. Il est bien plus

difficile de réparer que de faire marcher un appareil.

En  tant qu’historien, nous nous considérons comme un réparateur et pou ce qui est de restituer l’astrologie à sa normalité, il aura

bien fallu engager un processus de réparation qui n’est pas à la portée du premier astrologue venu.

Le terme d’astrologue recouvre des acceptions fort différentes et son usage exige de recourir à des adjectifs qui viendront

en préciser le sens. D’ailleurs, on a pris l’habitude dans le monde astrologique d’ajouter tel ou tel qualificatif après le mot

astrologie (ou avant dans les langues germaniques)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

27 02  15

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Histoire de l’astromancie

Posté par nofim le 18 février 2015

La très vieille  histoire de l’astromancie

par Jacques  Halbronn

 

 

L’astrologie actuelle  ne peut  se comprendre que si

l’on remonte très loin dans le temps, en un temps où

l’astronomie  était  dans les limbes,  et nous parlerons

alors d’astromancie plutôt que d’astrologie. L’astrologie

est sensiblement plus  tardive et nait avec l’astronomie

planétaire étant bien entendu que la connaissance des

luminaires est bien antérieure à  celle-ci (cf le premier

chapitre de la Genése). Nous  aurions donc  trois  stades

un stade où le ciel est perçu spatialement,  un stade

soli-lunaire  qui introduit une cyclicité et un calendrier

et un  stade  planétaire  qui s’articule sur une combinatoire

planéte/étoiles  fixes. Ensuite, nous basculons dans le

syncrétisme qui va mélanger ces  trois stades. Le premier

stade correspond  au  « thème » horaire dont le thème

natal n’est qu’un cas particulier, le deuxième à l’astrologie

des douze signes (cf les horoscopes des journaux)

et le troisiéme  à l’astrologie mondiale.

L’astromancie entretient un rapport symbiotique avec

la connaissance du ciel et il n’y a rien de surprenant

à ce qu’elle prenne en compte les nouvelles planétes

(satellites, astéroïdes, transsaturniennes) que l’on a

commencé à découvrir  depuis le début du XVIIe siècle,

avec la lunette de Galilée sans parler d’autres phénoménes

comme les éclipses (noeuds lunaires), les cométes, les nouvelles

étoiles (nova stella)etc). D’où ce paradoxe qui fait que

cette astromancie archaïque soit dévoreuse des

toutes dernières trouvailles de l’astronomie, en ce qui

concerne la description du ciel. En effet, l’astromancien

se doit d’appréhender le ciel dans sa  globalité car tout

y fait  sens.

L’astrologie actuelle nous apparait dès lors l’héritière

de cette astromancie qui s’articule sur le « thème » censé

dire ce qu’il en est à partir d’un temps donné, en un lieu

donné, d’où les maisons astrologiques. Comment

travaille l’astromancien?  Pas très différemment de tout

autre praticien de quelque autre forme de divination, à

commencer par la cartomancie. Même lorsque l’astromancien

fait des prévisions, il le fait à partir de la carte du ciel

considérée par un systéme de progressions, de « directions »

(et autres dispositifs  fictifs qui ne tiennent pas compte

de la réalité astronomique postérieure au thème). En ce

sens, l’on note que ‘l’astronomie dont se sert l’astromancien

est de position et qu’elle n’est pas cyclique même si de

nos jours les éphémérides sont confectionnées sur la base

d’une connaissance des cycles planétaires. Cela ne doit pas

faire illusion: l’astronomie ne sert ici qu’à restituer les

conditions d’observation  du ciel pour un temps et un

lieu donné et l’astromancien pourrait en principe se

contenter de regarder le ciel  qu’il a sous les yeux lord

de  sa consultation,  pourvu que celle-ci ait lieu de nuit.

L’habillage informatique de l’astromancie ne saurait

faire illusion  et tromper son monde.

Or, cette astromancie tend à vouloir se faire prendre

pour l’astrologie avec laquelle elle vit dans  une

certaine promiscuité. Au demeurant, l’astromancie

est bien plus foisonnante que l’astrologie cyclique et en ce

sens plus proche de’ l’astronomie que cette dernière. En

effet, l’astrologie cyclique qui combine une planéte et

une étoile pou restituer la structure soli-lunaire et sa

périodisation de sept jours en sept jours qui  devient

-avec Saturne- de sept ans en sept ans-  n’emprunte que

quelques données à l’astronomie, au niveau

quantitatif  mais ne s’en sépare point sur le plan

qualitatif, à savoir que cette astrologie cyclique  se base

sur une cyclicité astronomique réelle mais réduite à la

portion congrue.

L’astromancie ne saurait être une science en ce qu’elle

est avant tout divinatoire -ce qui confère au praticien

un rôle clef, même s’il existe moult  manuels d’initiation

et de perfectionnement.

Il est temps que l’astrologie cyclique se démarque de la

façon la plus nette de cette astromancie et que l’on ne mélange

plus les deux. Quant à l’astrologie des douze signes, elle

est une déviance, en ce qu’initialement, elle était vouée

à baliser le cycle soli-lunaire et non à diviser l’humanité

en douze familles. Encore une fois, l’on ne peut que

relever le fait qu’il existe une astrologie de l’espace

(astromancie,  types zodiacaux) et une astroogie du

temps (astrologie mondiale, astro-cyclologie etc). Nous

avons déjà dénoncé la tendance, chez certains

astrologues, notamment dans les réunions publiques, à tout

vouloir baser sur le seul thème natal ou d’événement

sans prendre la peine de tenir compte du suivi

chronologique; On trouve des formulations hybrides

qui ajoutent à la confusion quand on étudie les transits,

c’est à dire la rencontre entre un ciel de naissance avec

le ciel d’un autre moment, sans recourir aux  directions.

On est en plein syncrétisme et l’on accumule en un seul

et même corpus tout ce qui se présente comme un discours

sur le rapport des hommes aux astres.

Il convient d’insister sur l’impact de certaines coincidences

D’une part,  il est clair que la Lune et Saturne offrent une

parenté numérique autour du 28 et du 7 (d’où le rythme

hebdomadaire, du grec hepta, sept) mais, d’autre part, il est aussi

clair que le fait d’affirmer l’importance d’un septénaire est

une imposture car il n’y a aucun rapport entre les 7

jours ou les 7 ans du cycle Lune/Saturne et le fait

qu’il y ait sept »planétes », même si les jours de la semaine

se sont vus attribuer chacun une « planéte ». Ce Septénaire

est une construction artificielle qui  mélange les torchons

et les serviettes. Les luminaires ne sont pas assimilables

à des planétes et on les connait depuis bien plus longtemps/

Une astrologie à 7 « planétes »  ne correspond à rien: elle

n’est pas acceptable astronomiquement depuis que l’on

a découvert Uranus en 1781 (astre d’ailleurs visible à

l’oeil nu) et elle ne l’est pas davantage d’un point de vue

cyclique car l’astrologie cyclique travaille non pas sur

le sept mais sur le deux (avec un astre rapide et un

astre lent). Mais rappelons aussi que pour que puisse

s’instaurer des périodes de 7 ans,  en paralléle avec  celles

de 7 jours, seule Saturne fait l’affaire avec ses 28 ans de

révolution, à condition toutefois d’être relié à des points

fixes (étoiles) sinon  on a des périodes qui différent selon

qu’on relie Saturne à Jupiter, à Uranus ou à Neptune!

Seule Uranus fait apparaitre les phases de 7 ans quand

on divise par douze sa révolution de 84 ans mais on n’est

plus alors dans un schéma soli-lunaire de 4 phases.

Il n’est pas douteux, certes, que l’astromancie, comme

d’ailleurs toute forme de divination, a vocation à

appréhender les individus et les événements dans leur

spécificité. Mais telle n’est pas la raison d’être de l’astrologie

laquelle a vocation à faire ressortir des récurrences de

façon quantitative et statistique. Mais l’astromancie

n’ a pas plus à compléter en ce sens l’astrologie que toute

autre forme de divination puisque le ciel n’est pour

l’astromancie qu’un support..

 

 

 

JHB

18 02  15

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Sait-on prévoir l’avenir? Pour une approche processus par processus

Posté par nofim le 28 janvier 2015

De la prévision de ce qui est en train d’advenir.

par  Jacques  Halbronn

Quand une femme est enceinte, on peut prévoir qu’au bout du neuviéme mois, elle accouchera. C’est une prévision. Pour qui ne connait pas le processus de la gestation, ce pronostic pourra sembler étonnant. C’est en effet souvent l’ignorance des processus qui nous fait nous étonner et croire que l’avenir est déjà écrit dans tous ses plus infimes détails (mektoub) C’est aussi du fait des déficiences du savoir que l’on commet des erreurs sur le futur.

Dans bien des cas, ce qui est en cours, en train ne nous parvient pas à la conscience et rien n’indique à une femme enceinte qu’elle accouchera au bout de 9 mois si elle ne l’a pas appris par ailleurs, culturellement.

Ce qui peut interférer avec une prévision, ce sont des facteurs extérieurs, étrangers au processus. C’est pourquoi une prévision à long terme a de fortes chances d’échouer ou de ne valoir que dans les très grandes lignes.

Ce qui est le plus intéressnt ce sont donc les prévisions à court terme, celles qui à la fois sont en avance sur l’échéance et à la fois celles qui risquent peu d’être perturbées par des éléments extérieurs. On pense évidemment à l’avortement (IVG)  – au sens anglais du terme qui est plus large qu’en français « abort »- et qui implique que l’on arrête ce qui est déjà engagé, ce qui crée de l’imprévu.

Il est donc des forces subconscientes, souterraines qui sont en oeuvre et qui ont leur propre agenda et dont la connaissance nous permet de mieux baliser l’avenir sans que l’on puissse pour autant dire que tout est  inscrit par avance.

Il est clair que chaque processus fonctionne séparément et que la prévision ne peut se faire que du point de vue d’nn processus donné bien circonscrit. En cela, une prévision globale est une gageure. On ne peut prévoir que sur un certain segment mais l’on peut coordonner les informations propres à divers segments à condition que chacune des données prises en compte soit fiable par elle même. On n’arrive à rien en combinant des données peu fiables.

Voilà pourquoi notre rapport à l’astrologie se veut très nettement limité et qu’il nous semble chimérique de vouloir tout tabler sur la seule Astrologie.

On nous objectera probablement que l’astrologie est-elle ^même  un ensemble de processus et de paramétres. Chaque cycle planétaire couvrirait un champ qui lui serait propre. Un cycle par ci, un cycle par là.

Pour notre part, nous n’adhérons pas à une telle présentation des choses. Nous ne croyons pas en une astrologie « globale », « totale ». Certes, la diversité des facteurs planétaires et autres semble plaider en faveur d’une telle idée d’une astrologie multiple, polyvalente.

Mais telle n’est pas notre approche. Nous pensons que l’astrologie doit se concentrer sur un seul et unique cycle et que c’est dans cet esprit qu’elle a été conçue puisque pour nous l’astrologie est une construction bio-technologique  et non l’expressions terrestre d’une structure céleste où chaque astre aurait un rôle à jouer comme le pense un Jean-Pierre Nicola.

L’astrologie n’apporte qu’une certaine information à partir d’un certain cycle et c’est déjà très bien ainsi.

A partir de là, d’autres informations, extra-astrologiques, sont susceptibles de venir compléter le tableau tout en accordant à l’astrologie  – une astrlogie épurée-  une place éminente.

Plus généralement,  nous avons divers moyens pour explorer l’avenir mais il ne s’agit jamais que de prendre conscience de ce qui ne l’est pas. C’est nous qui serions en retard  plutôt que les autres qui seraient en avance.

Il est clair que si j’écoute un morceau de musique pour la première fois, je ne saurai pas prévoir la succession des mouvements mais c’est bien là le fait de mon ignorance, de mes lacunes. Maintenant, si l’oeuvre est peu connue, rares seront ceux qui seront capables de décrire la suite des événéments. Parfois, cette suite ne dépend que de très peu de gens voire d’une seule personne qui est en mesure de prendre des décisions et qui ne les communique pas tout de suite à tout le monde.  Il faut alors être dans le secret des dieux!

Le dilemme est donc le suivant: soit l’on  est dans la précision globale  sur une période très courte soit l’on est dans les grandes lignes sur une période bien plus longue.

L’astrologie reléve  d’une connaissance des grandes lignes mais elle peut baliser des décennies, des siècles et fournir des repéres fiables et viables et ce en dépit de données extérieures manquantes et qui le seront d’autant plus que l’échéance sera éloignée.

Les autres formes de divination sont plus dans le court terme et plus on attend, plus la « prédiction » deviendra incertaine y compris dans les grandes lignes. Rappelons que la plupart des pratiques astrologiques ne valent pas mieux, notamment celles qui s’articulent sur des thèmes (de naissance ou autres).

Il y a des probabilités qui permettent  incontestablement de déterminer ce qui va se passer dans tel domaine spécifique, c »est vrai pour l’alternance du jour et de la  nuit, pour les marées, pour les saisons, pour l’approche de la mort du fait de l’âge, du fait de l’application de la constitution, d’un calendrier électoral programmé de longue date etc

Le grand enjeu pour l’astrologie du XXIe siècle est de fournir au moins un cycle viable. D’aucuns soutiendront qu’un seul cycle planétaire est nécessairement partiel. Ce n’est pas notre avis: nous sommes persuadés qu’à l’origine, un certain cycle aura été privilégié, et en quelque sorte « élu » par rapport aux autres. C’est ainsi que l’on doit aborder notre civilisation  judéo-chrétienne mais aussi gréco-latine. Le monothéisme nous enseigne de nous focaliser sur un seul vecteur et  la science grecque nous invite à une certaine exhaustivité. C’est ce qui distingue les sciences de l’homme des sciences dures mais l’on s’apercevra de plus en plus que même les sciences dures  impliquent des choix qui permettent de passer de la puissance à l’acte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

28. 01. 15

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Prévoir l’imprévisble par l’astrologie

Posté par nofim le 29 décembre 2014

La phase  disjonctionnelle  du cycle de 7 ans et  les nouvelles opportunités

par  Jacques  Halbronn

 

 

Ce texte comporte deux volets relatifs à deux descriptions différentes  de la phase disjonctionnelle.

 

I  La phase disjonctionnelle comme début du cycle de 7 ans

Dans la vie, il arrive que  des choses inattendues surviennent. C’est, selon nous, la marque de la phase première du cycle de 7 ans, ce qui

correspond au passage  de la puissance à l’acte qui implique des choix, des orientations entre une infinité virtuelle de possibles.

Vivre au mieux la phase 1 disjonctionnelle du cycle de 7 ans (grosso modo, autour de la moitié de chaque signe cardinal (cancer, balance, capricorne ou bélier), c’est se préparer à l’inespéré, à être surpris par ce que  la vie a à  nous offrir.

On demandera à notre lecteur de repérer ces moments magiques où nous est donné  ce que nous n’attendions pas ou plus, dans quelque domaine que cela soit. Le temps des cadeaux du ciel! On pourrait parler d’un temps providentiel, qui pourvoit à nos attentes.

A contrario, la phase seconde du cycle de 7 ans – qui dure 3 ans et demi environ à l’instar de la première- aura pour raison d’être d’exploiter au mieux le « fait accompli » de la phase première. Le temps n’est plus alors  celui de la surprise mais bien de la gestion au mieux de la nouvelle « donne ».

Autrement dit, l’astrologie servirait  à prévoir l’imprévisible. L’astrologue, au vu d’une phase première, n’hésitera donc pas à annoncer

un événement imprévu alors qu’au vu de la phase seconde, il se contentera de poursuivre sur la lancée de qui a été

précédemment enclenché.

Nous serons ainsi  tentés de relier la phase I au masculin et la phase  II  au féminin. Les femmes prolongeant et  reprenant ce qui a été

déclenché par les hommes.

En ce sens, la contribution féminine serait particulièrement manifeste en phase conjonctionnelle dont le rôle est de prolonger ce qui a été instauré de façon toujours surprenante, en phase disjonctionnelle, quand le signifiant est « nul » et s’ouvre à de nouveaux apports, inédits, à de nouvelles expériences.

Nous pourrions donner une longue liste de ces « divines surprises » que furent  la Guerre des Six Jours, Mai 68, décembre 89 ou le Printemps arabe de 2011 sans oublier 1940 où l’on a justement employé une telle formule à propos de l’arrivée de Pétain au pouvoir.

La difficulté en cette phase 1 consistera à être à la hauteur d’opportunités inespéréee, comme tombées du ciel. On parlera alors de « chance » à savoir saisir et d’aucuns y parviennent mieux que d’autres.

Ces aubaines (l’occasion fait le larron) nous ouvrent de nouvelles voies à suivre. C’est ainsi que paradoxalement, la prévision serait marquée par l’annonce de la surprise et après tout il est assez logique que le plus difficile à prévoir soit ce à quoi l’on s’attendrait le moins.

Cela exige pour que cela arrive, une certaine disponibilité, de faire le vide en soi pour accueillir ce que l’on n’attendait plus guère.

Comment expliquer un tel phénoméne?  On peut songer à l’intervention d’instances supérieures nous ayant choisis pour réceptacles ou

ayant décidé de nous récompenser pour nos mérites. Cela apporte du baume au coeur et  (re)donne du goût à la vie.

Ce sont de tels  moments qui structurent notre destin et déterminent  notre destination.

Il n’y a pas à chercher ici l’influence d’un Uranus dont les astrologues ont fait depuis 200 ans l’agent des surprises. C’est le nouveau cycle de Saturne qui enclenche cela et non quelque aspect d’un astre inconnu jusqu’à la fin du XVIIIe siècle!

Il y a là une nouvelle Histoire à écrire qui mettrait l’accent sur ces moments privilégiés qui jalonnent l’histoire des individus et des nations- ce qui est souvent lié d’ailleurs. Epistémologiquement, on se méfiera d’une Histoire articulée de facto sur la phase 2 du cycle de 7 ans et non sur la phase 1. La phase 2  en effet tend à rationnaliser ce qui a été engagé par la phase 1, ce qui tend à  fausser les

perspectives. Il y a donc ici matière à révolution copernicienne  dès lors que l’on mettrait désormais l’accent sur la phase 1, celle qui est la plus mystérieuse et en même temps la plus cruciale. Tous les sept ans, l’humanité aurait rendez-vous avec des événements surprenants qui seraient la marque d’une certaien Providence. Et en ce sens, l’astrologie serait la « science » de la Providence, une sorte de calendrier qui serait le théatre de « miracles », avec tout ce que cela comporte d’arbitraire et qui reléverait de la Grâce et c’est bien

cela que les hommes bénissent en Dieu que ce don    du  Ciel.

 

II  La phase disjonctionelle comme phase II du cycle de 7 ans

Nous proposerons à présent la thèse inverse qui nous semble, en l’état, plus probable mais les faits décrits restent dans l’ensemble

comparables quelle que soit l’option choisie. En fait, ce qui va changer, c’est la description de la phase conjonctionnelle comme on le verra plus loin.

On dira donc dans le cadre de cette autre présentation que la phase disjonctionelle remet en question  un certain cours normal des

choses/  Elle introduit une interférence, une déviance, une distorsion un divorce , un départ en jouant sur les mots avec préfixe  dis/ di/des/dé.

Cette phase se terminera donc par un retour à la normale, par une régularisation, à une rétablissement, un retour -on se ressaisit- en jouant sur les mots avec préfixe  re/ré. correspondant à la phase conjonctionnelle. C’est le passage de la cigale à la fourmi.

Ce qui était somme toute toléré en phase disjonctionnelle ne l’est plus en phase conjonctionnelle. La récréation est finie

Contrairement à ce qui figure au premier volet de notre exposé, la phase conjonctionnelle ne va plus, dans ce cas de figure, prolonger la

phase disjonctionnelle mais au contraire en prendre le contre-pied.

Mais il convient, en définitive, de situer la disjonction APRES la conjonction, comme un relâchement. Après la disjonction, on commence un nouveau cycle de 7 ans.

On voit donc qu’il y a une philosophie différente de la vie selon que l’on adopte l’une ou l’autre des options. C’est dire que le discours que l’on tiendra sur les gens ne sera pas le même d’un scénario à l’autre.

Il est essentiel pour l’astrologie de disposer d’une théorie aussi cohérente que possible sachant que la réalité se préte à diverses

lectures, surtout à une échelle individuelle. Sur le plan collectif, la suggestion de l’astrologue sera forcément plus faible que sur le plan

individuel. Or, on notera que dans les siècles passés, l’astrologie était jugée à une grande échelle alors que depuis quelques décennies, elle ne fonctionne qu’à une petite échelle, celle de l’individu. Or, il est évidemment plus facile d’influer sur une personne que sur cent, de produire un événement que cent.  C’est pourquoi tout travail astrologique s’articulant sur un cas unique ne saurait être recevable et c’est en ce sens que dans le débat sur les horoscopes de masse et les thèmes personnels, nous préférons encore, épistémologiquement, les premiers.  L’astrologie du XXIe siècle sera synchronique et collective – c’est à dire fera des prévisions globales ou elle ne sera pas.

Le temps de l’astrologie individuelle est révolu. Entendons par là  que cela ne signifie nullement que l’on puisse utiliser un pattern

général pour appréhender une situation donnée mais en aucune façon, il ne saurait être question de croire au thème personnel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB

30  12 14

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Divinations dans le temps et dans l’espace

Posté par nofim le 28 décembre 2014

Les deux approches divinatoires

par  Jacques  Halbronn

 

Nous sommes confrontés à deux inconnues: le temps et l’espace et c’est ce qui motive que nous nous adressions parfois à un voyant ou à une technique divinatoire.

I  Le rapport à l’espace

La grande majorité des modes de divination ne traite point comme on pourrait le croire du temps mais bien de l’espace. On s’interroge

sur celui qui n’est pas présent, et plus généralement à ce qui se passe dans la tête d’autrui, ici et maintenant.  Autrement dit, la question qie nous posons et que nous nous posons en un instant T est la suivante:  dans quel état d’esprit se trouve « X »  dans le moment présent?

La consultation divinatoire – et nous  y incluons une grande part de la pratique astrologique de consultation- passe par l’envie de savoir ce que pense l’autre et notamment dans quelles dispositions il se trouve à notre égard, surtour quand les rapports se sont relâchés, que le contact s’est peu ou prou perdu depuis quelque temps.

Il ne faut guère s’attendre à davantage qu’à ce type de service, faute de quoi l’on risque fort d’être déçu.

II Le rapport au temps

Il existe des formes de mancies qui entendent traiter de cette autre inconnue qu’est le temps, c’est à dire l’avenir, le futur, qui se situent par conséquent au delà  de ce qui se passe au moment même de la consultation.

La numérologie semble assez bien correspondre à une telle demande de projection dans le temps et elle traite des situations qui vont se

succéder, selon un certain rythme.  Cela restera forcément assez général mais cela couvrira un champ autrement plus vaste que le seul

présent immédiat.  D’où l’intérêt pour un praticien de combiner un savoir en rapport avec l’espace et un autre avec le temps (cf notre récente interview de Patricia Roffay, tarologue et numérologue,  sur la chaîne  You Tube- Jacques Halbronn Astrologie. Décembre 2014)

Une autre discipline semblerait en principe assez  appropriée pour traiter du futur, c’est l’astrologie si ce n’est que seule une astrologie

cyclique fera l’affaire, c’est à dire une discipline en mesure d’avancer une série de dates balissant une quinzaine d’années, par exemple.

Or, la plupart des astrologues nous apparaissent, en fin de compte, et ce quel que soit leur clavier, limités à traiter du moment présent, même quand ils dressent le thème natal. En effet, ils lisent le thème natal comme s’il s’agissait du thème « horaire » et d’ailleurs, ils considèrent les transits qui actualisent le dit thème de naissance.  C’est une astrologie horaire qui ne se donne pas comme telle  mais qui ne fonctionne vraiment que sur le moment et en connaissance du contexte  existentiel présent.

A côté d’une telle astrologie, il existe une astrologie « cyclique »  qui se rapproche davantage de la numérologie- à moins que ce ne soit l’inverse- et que l’on retrouve dans l’astrologie de l’Inde avec les « dasas » qui attribuent à une succession de périodes une série de planétes.

Pour notre part, nous avons élaboré une astrologie articulée sur une série de cycles de 7 ans. Chaque période de 7 ans se divise en deux temps, le premier étant  assimilable à la semence, à l’ébauche et le second à  l’accouchement, à l’aboutissement.(cf le blog vidéo

facultelibredastrologiedeparis). Ce cycle est « mondial », il ne prétend pas à lui tout seul nous parler d’une personne en particulier et en ce sens,  son usage sera  complété par une pratique divinatoire « spatiale » au sens où nous l’avons définie plus  haut (tarot, I Ching, géomancie etc)

On signalera aussi le cas des praticiens qui se contentent de tenir compte de l’âge et du sexe de leurs clients, sur la base de généralités qui ont certes toutes les chances d’être à peu près justes mais  qui ne sauraient sérieusement s’apparenter au genre divinatoire. Nombreux sont au demeurant les devins qui tablent sur de telles informations basiques qui servent de garde fou tout comme lorsque l’on tient compte des moments de la journée ou des saisons de l’année.

En conclusion, on aura compris qu’à l’heure actuelle, les arts divinatoires sont surtout performants en ce qui conecrne ce qui est en train de se passer ici et maintenant et ne nous sont guère utiles pour éclairer un futur plus lointain que ce qui se profile lors de la consultation.

On évitera donc les « devins » qui se projettent dans le temps  et inversement  les numérologues qui veulent décrire notre caractère fixe alors qu’ils sont avant tout formés pour baliser les grandes tendances générales  qui se suivent cycliquement. En ce sens, il ne faut pas

attendre d’une seule et même technique qu’elle traite pertinemment à la  fois du moment présent et des échéances successives à venir sur plusieurs années.

 

27 12 14

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Le café philo aujourd’hui et sa dérive oraculaire.

Posté par nofim le 4 décembre 2014

La dimension  divinatoire du café philo. Les  dérives  actuelles.

par  Jacques  Halbronn

 

Quand nous avons abordé le milieu des café philo, nous étions à cent lieues de l’idée que le fonctionnement des café philo

dérivait vers une forme d’interprétation des oracles, nous qui étions justement familier de telles pratiques mais peu à peu les

ressemblances nous sont apparues en une sorte d’évidence.

Nous sommes conscients de présenter une grille de lecture qui ne sera pas sans surprendre certains et qui pose d’ailleurs la question

du rapport de la philosophie au langage et des piéges dont il conviendrait de se garder.

Le phénoméne existe depuis 1992 mais nous ne l’avons pas suivi de façon régulière.  Autant que nous puissions nous en souvenir, cela a du se produire  vers 2003-2004 (rue Mouffetard, et près du Métro Richard Lenoir) puis, récemment, tout au long de l’année 2014.

Nous mettons ici l’accent sur le choix des « sujets » et il nous est apparu que cela se portait volontiers sur des intitulés étranges, abscons, dégageant une certains « poésie » de préférence à des formulations simples.  Un récent exemple: entre le thème « masculin-féminin » et

le thème : » La pensée a-t-elle un sexe? »  – ce qui traite a priori de la même chose, les « votes » se portèrent massivement vers le second cas. Et nous invitons les chercheurs à expérimenter et à tester un tel constat en demandant au public de choir entre divers intitulés.

Il conviendrait donc de s’interroger sur une telle prédilection pour des formulations alambiquées,  quelque peu énigmatiques en précisant que le vote n’implique généralement aucune explicitation des dits intitulés. Les gens sont invités à voter sur ces « formules »

et l’on  nous a expliqué que cela prendrait trop de temps de préciser les choses par avance. Donc les gens font leur choix sur la seule

base de telles présentations

Passons à présent au déroulement du débat, que cela soit le jour même du vote ou une semaine sinon un mois plus tard. Une fois

le « sujet » – bien que ce terme nous semble quelque peu inapproprié en la circonstance! – établi, il importe, nous dit-on de s’y tenir

rigoureusement sinon religieusement. Les « interprètes » vont donc « plancher » sur  ces quelques mots souvent présentés sous forme interrogative.

En quoi consiste le « débat » ou si l’on préfére l’exercice, sinon le jeu (de salon)? A « comprendre » ce qu’un tel intitulé peut bien vouloir

signifier, à coup d’étymologies, de sémantique, d’associations d’idées, voire de jeux de mots et  on pense à l’interpréation des rêves tant

les intitulés  préférés  semblent relever d’une forme d’onirisme. Faut–il y voir là la manifestation d’une certaine culture ou pratique

psychanalytique qui basculerait vers quelque « clef des songes »?

En fait, pour l’historien des pratiques divinatoires, on est en terrain de connaissance. On pense aux propos « sibyllins », aux oracles, comme celui qui concernera Oedipe, aux formules mystérieuses de la Pythie. Le bon animateur, le bon « client » du café philo serait celui

qui prendrait très au sérieux la formule ainsi choisie par le collectif et certaines personnes se sont construites une réputation de par

leur habileté à décrypter ce qu’il faut bien appel des « oracles ». D’ailleurs les animateurs reconnaissent bien volontiers que lorsque

les sujets sont « lancés », on ne demande absolument pas à ceux dont ils émanent une quelconque explication/explicitation. Il faut, à la

limite, que celui qui a proposé la « problématique »  n’en ait même pas idée lui-même, comme si cela lui était venu soudainement, voire

médiumniquement, à l’esprit.  On n’est pas si loin des réunions  mondaines autour de Messmer!

Nous avons souvent, dans nos études de différents milieux, mis en évidence le décalage entre ce qui était censé être l’objet d’un groupe

et la réalité sur le terrain. Dans bien des cas,  ce qui soude un groupe n’a rien à voir avec ce qui est mis en avant officiellement à tel point

qu’il ne s’agit dans bien des cas que d’une couverture. Ainsi, il peut venir s’adjoindre au groupe des gens qui se fient à ce qui est

mis en avant mais ils se rendent compte assez vite qu’ils ont fait fausse route et qu’il y a eu instrumentalisation. La philosophie au bistrot aurait-elle ainsi été récupérée – et tel serait d’ailleurs la  vraie cause de son succès- par un besoin de jouer avec les mots, ce qui nous apparait comme assez régressif . Ce qui soude les gens en fin de compte, ce n’est pas la philosophie mais le langage, qui est un dénominateur commun beaucoup plus sûr car les gens savent parler s’ils ne savent pas philosopher. Philosopher serait une façon  de qualifier le langage et d’ailleurs déjà dans notre première rencontre avec les café philos, il y a une dizaine d’années, nous avions fait remarquer à nos amis (on pense à Feuillette) que les gens ne faisaient que puiser dans leur « savoir » sémantique comme si le langage

était porteur intrinséquement de vérité et l’étymologie si prisée dans  mainst cafés philo implique l’accés à une vérité (selon le sens grec)

A toute question posée, la plupart des gens se contentent de dire ce à quoi cela les fait « penser » mais il ne s’agit évidemment pas ici

du cogito cartésien mais d’une acception vulgaire du verbe.

Certes, nous ne nions pas que le langage ne soit porteur de quelque sagesse- nous avons abordé ce sujet dans des études

de « morpho-sémantique » mais  on sait fort bien, depuis Saussure, que les mots ne signifient rien par eux -mêmes, qu’ils ne sont

que des « signifiants », c’est à dire qu’ils peuvent signifier n’importe quoi et qu’ils ne sont que des outils mis à la disposition d’un groupe qui doit s’entendre sur les acceptions à leur accorder (les signifiés), ici et maintenant et non en allant consulter quelque dictionnaire

cristallisant la tradition des usages.  Si l’on a le malheur de proposer une acception inhabituelle de tel mot, on voit les sourcils se froncer. La « rigueur » est ici celle du « respect » de ce que les mots veulent dire ( Boileau et son chat)

Faut-il parler d’une philosophie du pauvre comme on parle d’une « table du pauvre »? Cela ne serait guère surprenant si l’on se référe aux lieux où se tiennent de tels cafés, à savoir des espaces où l’on consomme des mixtures, liquides ou solides qui consistent souvent

à ajouter quelque jus ou herbe à de l’eau chaude ou froide ou à servir des sandwichs et autres pizzas. Ce qui se ressemble s’assemble!

On ne sera donc pas surpris d’apprendre que dans certains cas, les cafés philos sont animés par des personnes qui ont une certaine

culture dans le domaine divinatoire, comme Marielle-Frédéric Turpaud., auteur de plusieurs ouvrages sur le tarot, la géomancie, le Yi King.  Récemment,  certains cafés philos ont donné naissance à des « cafés-tao »(liés à la sagesse orientale) voire à des café « destin »  traitant de l’énnéagramme ou de l’astrologie (au Ballon Rouge, dans le XIIIe arrondissement).

Dérive divinatoire ou dérive analytique, cela revient un peu au même: à savoir le surinvestissement du « tirage », du « sort » (des cartes et des sujets « sortis ») et l’on pense à un Jodorowsky, scrutant chaque détail d’une lame du Tarot. Selon nous, la philosophie commence par une émancipation par rapport aux mots, ce qui implique l’émergence d’un nouveau consensus ici et maintenant qui n’a que faire

des définitions du dictionnaire. Le philosophe, c’est quelqu’un qui jongle avec les mots – il n’en est pas prisonnier – mais cela n’a rien à voir avec la poésie et ses rimes  et l’on notera que certains cafés philo s’achèvent par des poémes (ceux de Gilles Rocca, notamment).  La

philosophie restitue au signifiant toute sa potentialité et le libère de la cristallisation du signifié.  Ce qui importe, in fine, c’est de trouver une dynamique, un certain envol, ce qu’on appelle élever le débat, ce qui n’est pas sans  faire songer à  une salutaire excitation.

JHB

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Bibliographie

Marc Sautet  Un café pour Socrate  : comment la philosophie peut nous aider à
comprendre le monde d’aujourd’hui  : Paris :  R. Laffont, 1995

Eugéne Calschi. Philosopher au café. 3e Colloque international. Ouverture et recherche de sens.  La Gouttière,  2003

Comprendre le phénoméne café-philo. Les raisons d’un essor étonnant en 30 questions-réponses  Dir. Yannis Youlountas

Préface d’Edgar Morin  Ed La Goutière, 2002

La Clairière. Café Philo-La Vieille Loye.   par Stéphane Haslé,  DMODMO   2008

Vous avez dit philosophie citoyenne? L’Agora.   Histoire et débats d’un café-philo dans le Tarn,  1999

Un café pour Sautet par Claude Courouve. 1997

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