Les deux facettes de la ségrégation : égalitarisme et refus de la différence.
Posté par nofim le 23 février 2015
Nouveaux regards sur les diverses formes de segrégation
par Jacques Halbronn
Toute approche cyclique se doit de considérer que les phénoménes présentent deux faces vouées à alterner. On insiste trop souvent sur
le cas de figure où il y a refus de parité, d’égalité mais il ne faudrait pas oublier l’autre option, celle où il y a refus de reconnaitre la
différence de l’autre. En fait, cela dépend du contexte.
Quand il s’agit de mobiliser massivement, la consigne doit être de ne pas distinguer les uns des autres car il s’agit de constituer un
ensemble d’un seul tenant. Dans le cycle de 7 ans, cela concerne ce que nous appelons la phase disjonctionnelle.
En revanche, quand il s’agit de choisir un leader, de saluer l’excellence, cette consigne ne fait plus guère sens car il s’agit alors
de découvrir les personnes d’envergure exceptionnelle, qui feront la différence, qui sauveront la mise par leur génie. Cet état de choses
correspond à ce que dans le cycle de sept ans, nous désignons sous le nom de phase conjonctionnelle.
C’est dire que les sociétés doivent apprendre à changer leur fusil d’épaule et de faire alterner leurs valeurs car aucune valeur ne saurait
valoir indéfiniement et en toute circonstance, contrairement à ce que d’aucuns croient pouvoir affirmer.
Appréhendons les questions de misogynie, de xénophobie, d’antisémitisme, à la lumière d’un tel modéle cyclique.
Qu’est ce au vrai, par exemple, qu’être « misogyne »? Est-ce affirmer que les femmes ne sont pas les égales des hommes ou au
contraire nier leur spécificité? Qu’est-ce qu’être antisémite? Est-ce affirmer que les Juifs sont différents ou au contraire leur
dénier une quelconque différence?
Il est clair que si l’on rassemble ce qui est dit au sujet de tel ou tel groupe, l’on trouvera les arguements les plus
contradictoires, dès lors qu’on ne les situera pas dans le temps.
Comme il est dit dans l’Ecclésiaste (Kohélet), il y a un temps pour chaque chose. Un temps pour insister ce qui se ressemble et
rassemble et un temps pour détecter ce qui distingue. Et il importe de savoir à partir de quand l’on va devoir basculer d’un discours vers l’autre.
Au regard de la théorie du cycle de 7 ans que nous promouvons – et dont nous avons largement traité tant par écrit qu’oralement
(sur la télé de la Subconscience)- une telle alternance offre un caractère heuristique remarquable et nous apparait comme un
facteur majeur pour percevoir l’alternance que nous observons au cours du cycle de 7 ans.
En fait, la prévision astrologique ne saurait se passer de tels critères. Le passage – le glissement – d’une rhétorique à une autre est ce que nous avons mission d’annoncer et de baliser au prisme du cycle de 7 ans et cela ne saurait laisser les sociologues indifférents.
On sait que l’astrologie ne saurait faire cavalier seul, qu’elle a besoin d’avoir un interlocuteur en face d’elle de façon à corroborer ou
au contraire à infirmer ses dires (cf la falsifiabilité de Popper).
C’est pourquoi le barométre de la ségrégation nous semble des plus utiles dès lors que l’on est en mesure de capter le changement progressif de ton et l’évolution du sentiment d’exacerbation lequel s’oriente tantôt dans un sens et tantôt dans l’autre.
Il suffirait pour cela de multiplier les sondages d’opinion afin de déterminer quel est le sens du vent, de la rumeur. De quoi se plaignent
les gens à un moment donné: est-ce de la non reconnaissance de l’égalité ou au contraire du refus d’admettre le mérite de certains comparé à celui d’autres?
De nos jours, la conscience de cette alternance est-elle réelleemnt marquée? On peut sérieusement en douter. Il semble que ce qui
excite les esprits soit surtout lié au refus de l’égalité des sexes, des races, des religions, des peuples, des langues etc. Or, cette sensibilisation ne considère qu’une des deux facettes du phénoméne que nous signalons.
Vient nécessairement un temps du reflux, quand l’on s’aperçoit que l’on ne peut pas mettre tout le monde dans le même sac, à la même
enseigne, que ce serait contre-productif et l’on sait que de tels revirements peuvent être observés dans le champ du discours
politique et ce sur des périodes relativement brèves. D’aucuns font mine de s’en offusquer de crier à la trahison des programmes, des
valeurs. Mais la roue tourne et pour paraphraser Montesquieu, ce qui est bien à telle date ne l’est plus au delà.
C’est ainsi qu’actuellement, nous passons en phase conjonctionelle, ce qui implique de reconnaitre l’apport des plus doués, des esprits supérieurs, de ceux qui peuvent servir de moteur, de locomotive. C’est ainsi que certains de nos propos qui ont pu choquer – être qualifiés de misogyne, de xénophobe- peuvent au contraire se révéler utiles pour parvenir à distinguer le bon grain de l’ivraie (Evangile), à ne pas prendre
des vessies pour des lanternes, mélanger les torchons et les serviettes.
Car qui est antisémite, par exemple? Celui qui entend distinguer les Juifs des autres peuples ou celui qui leur nie leur différence?
L’antijudaïsme chrétien n’est-il pas fortement marqué par un certain déni de la mission d’Israël mais n’est ce pas aussi le fait des négationistes face à la Shoah que certains voudraient banaliser, relativiser? Et qui est misogyne, celui qui entend comprendre ce
qui différencie les hommmes et les femmes ou celui qui nie qu’il faille les distinguer? On sait que le probléme se pose actuellement au
regard de la laïcité (cf la manifestation du 11 janvier 2015) : est-ce qu’il n’y a pas plusieurs façons, alternativement, d’envisager
les rapports entre les différentes communautés, populations? Ne doit-on pas osciller entre un discours intégrateur qui ne veut
voir aucune tête dépassser et un discours qui entend rendre à César ce qui est à César (Evangile) et qui reconnait par exemple
la place des Juifs dans la société française, comme semble le souligner le Premier Ministre – et la perte que cela représenterait si ceux-ci
-même une partie seulement d’entre eux – s’en distançaient
Ne touche pas à mon pot (juif) La France a donné des
signaux forts de la conscience et la chance qu’elle a
de disposer d’une présence juive importante, ce qui
avait déjà été le cas lors de la Révolution Française.
. Le paradoxe, c’est que le 11 janvier ne débouchera pas, du moins
dans l’immédiat, sur un quelconque égalitarisme mais bien plutôt sur l’appréciation de l’apport des uns et des autres. Si unité il y a , elle se constitue en fait
contre la communauté islamique, comme marginalisée,
excentrée et la pluie des Césars qui vient de tomber
sur le film Timbuktu -qui campe des musulmans
intolérants- ne laisse aucune équivoque à ce sujet.
Aucune société ne peut ignorer la nécessité de ne pas figer ses positions. L’on sent bien qu’en ce moment la France a besoin pour réussir de mobiliser ses éléments les meilleurs, les plus brillants, et que l’heure n’est pas/plus à un égalitarisme mou.
Certains astrologues, comme Guy Taillade, ne parviennent
pas à accepter cette succession de revirements de l’opinion,
des mentalités mais c’est là précisément tout l’enjeu
épistémologique que de mettre en évidence une telle
cyclicité au lieu de parier sur une longue durée qui
ne se préte guère aux statistiques en raison même de
la rareté des occurences et des récurrences que cela
implique. C’est en fait pour justifier l’usage des planétes
lentes que les astrologues sont entrainés dans une
telle représentation surdimensionnée.
JHB
25 02 15
Publié dans ASTROLOGIE, Conscience, Culture, FEMMES, judaîsme, PSYCHOLOGIE, SOCIETE | Pas de Commentaire »