jacques Halbronn Judaisme . le temps du MIPEPJ (1966-69)Correspondance avec sa soeur cadette. Vers un troisiéme temps réformateur.

Posté par nofim le 8 juin 2023

 jacques  Halbronn  Judaisme . le temps du MIPEPJ (1966-69) Correspondance avec sa soeur cadette. Vers un troisiéme temps.

 

A la veille de la Guerre des Six Jours, en 1966, nous avions déjà engagé un certain processus qui n’allait que se trouver enteriné alors.  Cela donné lieu à la création du Mouvement International pour l’Epanouissement du Peuple   Juif, dont nous fimes la promotion grâce à  une ronéo sur laquelle nous avions imprimé  un « Manifeste ». En 1978, ce fut le lancement du Cercle  d’Etude et de Recherche sur l’Identité Juive dont la devise était « ne nous soumettons pas aux modéles dominants que sont le sionisme et le religieux, à savoir deux espaces spécifiques dont on a pu observer qu’ils étaient la cible d’un certain antisémitisme: Israel, les synagogues. Actuellement,  c’est un temps de synthèse, qui passe  par une exigence réformatrice (cf notre texte  Le triple échec du judaisme contemporaine, 2023).et non par une mise à distance.  Ci dessous, une plongée dans le premier temps  Le second temps est accessible par la lecture des Cahiers du CERIJ (dépôt à la Bibliothèque de l’Alliance Israélite Universelle) Ne pas confondre avec le  Centre d’Etudes et de Recherches Interdisciplinaires sur les Jbala)

 

 

 

 

 

                Écrits de 1966 :

« J’annonce le destin des Juifs (.) Le  Juif est une puissance qui existe avant toute existence. Il n’est pas façonné par l’Histoire, c’est l’Histoire qui -construite par lui- est à présent mûre pour lui/ » « La solution finale. Qui sait, qui a dit, qui peut résoudre le problème de la présence des Juifs en ce monde ? Il ne fait aucun doute que le simple rassemblement d’une partie des Juifs en un seul point du globe, même si ce point est la terre qu’ils n’ont jamais abandonnée ne résout pas la question  juive. Il ne fait aucun doute que l’antisémitisme n’a pas vécu, n’est pas anéanti même s’il  a changé de voix et de héraut. Et comment n’y aurait-il pas une transformation de l’antisémitisme s’il y a une transformation de l’histoire, de la situation des Juifs ? Chacun sait que si les Juifs disparaissaient ou refusaient de travailler, l’humanité s’arrêterait, n’avancerait plus (.) Juifs du monde entier, adhérez au Mouvement International pour l’Épanouissement du peuple juif qui s’est donné pour mission de rendre les Juifs dignes d’Israël et Israël digne des Juifs « Le peuple juif a déjà renoncé à sa conviction millénaire. Il a suffi qu’une partie des Juifs se rassemblent et n’agissent pas miraculeusement/ Il est habituel à présent de considérer la question  juive comme historique et tout à fait élucidée. Les Juifs, dans et hors d’Israël, se persuadent qu’avec la fin de leurs croyances surgira la fin de leurs maux. ‘(…) ils devront se regrouper et vivre d’une manière que seuls ils pourront souhaiter. Un Juif qui vit comme un non Juif se rogne les ailes et se perd. Qu’est-ce qu’y Juif ? Un Juif  n’est ni l’adepte d’une religion, ni l’homme fortuit d’une nation/ Être Juif n’est pas un choix, c’est une différence avec la charge qu’elle exige d’assumer/  Un Juif est le descendant d’un peuple qui fut- de toute éternité – distinct. En  face de lui est le non Juif. Ils se sentent -et cela est normal- étrangers l’un  à l’autre. Ils en souffrent parfois et refusent cette évidence. Car on n’accepte pas ce qu’on ne comprend pas. La religion juive et l’antisémitisme sont les symboles de cette scission constante. La religion juive ne fait que représenter des convictions antérieures à elle-même, elle n’a pas créé le Juif. Elle n’est née et n’a  été adoptée que parce que le Juif ressentait sa différence par rapport aux hommes qui l’entourent, qui semblaient être ses pareils le Juif sublimait sa certitude en la supériorité de son destin. Le vrai Juif est la religion elle-même, il n’a pas besoin d’elle. L’antisémitisme est le sentiment des non Juifs de leur différence à l’égard des Juifs et il s’est manifesté de manières diverses

 Le peuple juif.

Mes idées lorsqu’on aura besoin d’elles et tant qu’on aura besoin d’elles. Il apparaît que ce qui distingue le peuple juif des autres peuples est que le lien est plus puissant entre le Juif qui naît et son peuple que pour tout autre peuple. Extrait «  Israël apparaissait à David comme la seule issue : former un peuple de génies, les Juifs Un chef  Les  Juifs se trouvent dans une situation exceptionnelle, celle où un chef est nécessaire/ (…) Cela demande  de sa ^part une aptitude à percevoir tout ce que ce peuple Juif a de profond, à extraire de chacun tout ce qu’il mérite de donner.    

   Lettre aux  Juifs d’Israël Ils ne doivent pas copier ce qui se passe autour d’eux.  (..) Israël est-il un peuple ? Pas si on le compare  avec les communautés qu’on appelle peuple. (..=) Qu’on le veuille ou non, c’est lui  (le Juif) qui provoque l’antisémitisme. Par sa conscience qu’il est différent.*

Genèse de ma  pensée J’avais préparé un  exposé (fin 65-début 66 à Assas)  sur la question juive (..) et j’avais soutenu que les Juifs étaient persécutés parce qu’il y avait en eux des caractères qui faisaient qu’ils devaient l’être, (…) Cette analyse était confirmée par mes analyses du  souffre-douleur. (…) L’antisémite ne créait point de Juifs, il en était la conséquence. Les Juifs ont toujours eu conscience de la différence. Différence qui n’était pas simplement  celle de l’étranger. Différence  mal déterminée, mise sur le compte de la religion, attitude encouragée en cela par une volonté de la part des non juifs d’apporter de même une raison à leur hostilité confuse.

 

 

05. 02. 66 Lettre  à un éditeur

 

« Les Juifs ont un passé qui progressivement les a  rendus  des « génies ». Les Juifs ne sont pas des hommes. L’Etat d’Israël peut devenir l’état le plus puissant du monde. L’antisémitisme et le racisme apparaissent fondamentalement différents. Opposés. L’antisémitisme est la conséquence de la mentalité juive. Le racisme est la conséquence de la mentalité blanche. Les peuples persécutés au nom d racisme n’ont pas acquis les facultés des Juifs. Il faut séparer fortement mentalité et capacités cérébrales. Les facultés des Juifs ne sont pas dues à l’antisémitisme mais à la dispersion. Elles ne disparaîtront donc qu’avec la dispersion. Qu’avec l’imitation par Israël des autres États classiques.  (..) Même si l’antisémitisme persiste. Le peuple juif doit apprendre à savoir ce qu’il peut attendre de lui-même. On peut comprendre la nature du peuple juif à trois niveaux différents. Soit le peuple juif n’est pas peuple, soit il n’est que Peuple, soit il est le Peuple. Certains considèrent le peuple juif comme une réalité artificielle et produite par une société malade : si cette société  guérit, le Juif disparaît. Certains se veulent à croire que le Peuple Juif est un peuple comme les autre et qui va,  à présent qu’il en a la possibilité, être accepté au sein des nations. Enfin, certains mettent le Peuple juif à part, peuple élu, qui sera  le guide des  hommes parce que Dieu lui a fixé cette mission. Ces trois conceptions sont à la fois exactes et incomplètes. Il est exact que le Juif a développé des traits, à certaines époques, en certains endroits, qui  sont ceux d’un persécuté, d’un souffre-douleur. L’exemple des camps de concentration nous montre, à l’extrême, ce qu’un homme peut devenir (.) Il est exact que le Juif peut se comporter,  à certaines époques, pendant un certain temps, comme tout être, quel qu’il soit sans qu’aucune différence ne soit perceptible. L’exemple de l’Etat d’Israël aujourd’hui nous le montre de même que  (..) sous David ou Salomon. Il est exact que le Juif a exercé sur les hommes une énorme influence, dans tous les domaines et surtout par sa religion qui est le fondement d’un grand nombre de civilisations. Mais ces trois conceptions sont incomplètes, elles ne sont pas suffisamment approfondies. Il  existe un autre conflit lorsque l’on tente de définir le peuple juif. Le juif est-il une réalité historique ou une réalité physique ? Les trois conceptions signalées considèrent le peuple juif comme réalité historique, soit causée par l’antisémitisme, soit, comme tout peuple, par les événements qui parcourent son histoire, soit comme  tribu sémitique transcendée et choisie par Dieu. Or, il est possible de considérer que le Juif est une réalité physique. Le Peuple Juif existe avant son Histoire, est cause et non produit de son Histoire. Il n’est pas plus absurde d’affirmer  qu’un peuple normal devient différent sous quelque influence que cela soit que de penser que s’il est différent, c’est qu’il a  toujours été différent, sinon consciemment, du moins physiquement. Expliquer par la force de l’habitude l’évolution historique n’est pas plus raisonnable que la supposition selon laquelle le Peuple Juif  n’a fait que  réagir ou fait réagir par sa nature différente  et qu’il n’est resté fidèle à sa religion que parce que cette religion était l’expression de lui-même.

 

 

 

Oxford  le 25 08  66 « Le Dieu  juif n’est pas le dieu Chrétien »

 

Chère sœur Il reste que je crois que j’aime les Juifs et qu’ils m’aiment et me respectent. Je ne te cacherai point que c’est en Israël que je désire passer mes jours car j’ai foi en la valeur et en l’avenir du peuple juif. Quant à Dieu, il me faut tout de suite te rappeler  que le Dieu juif n’est pas le Dieu chrétien et que je ne suis athée que pour le Dieu chrétien? Malheureusement, vivant dans une société chrétienne, le véritable esprit  de notre peuple et de notre  religion s’est effacé et nous  avons oublié  qui nous étions. Le Dieu Juif est le Dieu des Juifs; celui qui protège et conduit le peuple juif par l’intermédiaire du Messie. Ce n’est point un Dieu cosmopolite, pour tout le monde, c’est le Dieu du peuple juif, du peuple Juif réuni à nouveau et qui mènera un jour le peuple juif au-dessus des autres. (….) Je sens que le renouveau du peuple Juif est proche. Ralliez mon panache blanc! Chaque Juif est grand, non par son intelligence, mais par sa conscience de peuple, son socialisme et son acceptation d’obéir à celui en qui il croit. (…) Je pense que je ne me marierai pas, mes enfants seront le peuple Juif, la vanité du père, quand on y pense, est profondément  ridicule. Chaque Juif est grand, qui suit son chef.

     Décembre 66 Mon peuple d’Israël, je suis fou de ne pas aller vers toi. Je suis faible. Et pourtant, je vois en moi une force énorme.  (…) Que serai-je en Israël ? On  ne m’attend pas. Seul ? Non mais mieux qu’en France ? (.) Mes parents ne m’en empêcheraient pas. Mais je hais l’anonymat. (…) Mon peuple d’Israël, je serai dans ton sein avant que l’Hiver ne repasse deux fois »   

      11  mars  1967 La Bulgare Oh ; tu es  français. Oui. J’aime beaucoup la France. Est-ce que je parle bien français ? Oui. J’ai Lu beaucoup de livres sur la France. Louis XIV. Montjoie. Saint Denis. C’est cela. Bretagne, Corse, Normandie,  Bavière. Non. Non ? Provence, Savoie. C’est cela. Tu connais la Bulgarie ? Non, je ne connais pas du tout la Bulgarie, ni les Bulgares. Tu es dépaysé ? Pas tellement. Tu sais, je suis de ton  côté, d’Orient, moi aussi. Pas français. Juif   A ma sœur « Roch »   « Tant qu’Israël ne sera pas en mesure de guider le monde,  Israël attentivement recevra les leçons de ceux qui lui sont nécessaires. Tant que le MIPEPJ n’atteindra pas une ampleur internationale, il ne s’agira pas d’échafauder des entreprises hors de proportion. 

 

30 mars 1967 «Ce journal coïncide (…) avec ma déclaration d’indépendance. / Je me suis laissé un an avant de m’installer en Israël.

Un an pour construire. Je ne ressens pas de soulagement. La tension, la souffrance restent en moi. Il   faut trancher la question

  Juillet 67  Les Israéliens ont gagné la bataille militaire. La bataille politique est au moins aussi importante.  Les Juifs du monde  entier doivent savoir que leur rôle dans cette dernière bataille sera décisif à court et à long terme : ils gagneront la bataille politique. Que tous les  juifs qui ont tiré les leçons de l’histoire du peuple juif se rendent en Israël, permettent à Israël de conserver les territoires  acquis en les occupant, en les défendant si besoin est. Ceci est l’appel à une quatrième  Alyah.

 

 

Fin 67 ?  « peuple du Verseau » « ère des poissons »

Nous inaugurons cette recherche par une tentative de définition  du peuple juif en tant que Peuple du Verseau. ‘(…) Si l’on commence par l’analyse du  peuple du  Verseau, c’est que c’est  la plus facile et la plus caractéristique. Il est aisé de distinguer, au sein des peuples et de l’histoire, le peuple le plus original, le plus différent, le plus étranger aux autres peuples (..) ce peuple est le peuple Juif. (..) Le Verseau est le signe de la double essence. Il possède l’’essence commune à chaque signe, il possède en sus un message, un excédent, qu’il doit extraire de lui-même, qui est partie de l’essence universelle et qui, en conséquence s’intègre à elle, lorsqu’elle a l’opportunité de d’exprimer. Double essence  qui, au niveau du peuple, s’exprime par la dualité Peuple juif/individu juif. Non seulement, le peuple Juif possède cette continuité historique  des peuples, fondée sur la tradition, la langue, le territoire, il vit en chacun de ses membres. / Double essence qui est apparue clairement pendant les 2000 ans de l’ère des poissons, période négative pour le Juif mais fort utile pour le chercheur/ Le juif possède la continuité comme le Peuple Juif possède la continuité alors que les autres peuples ne la possèdent qu’au niveau du  cadre,  non de l’individu. C’est ce  qui sauva le peuple  juif de l’anéantissement – comme ce fut le cas pour tant de peuples car l’individu juif subsistant, le peuple juif, le  cadre juif, fut secouru : il est naïf de croire que ce fut le processus inverse qui se produisit, c’est-à-dire que le cadre aurait  secouru l’individu : en fait  il y a eu échange fécond entre les deux peuples juifs, l’un conservant une image de lui-même qui resterait valable, l’autre subsistant sans le support nécessaire du territoire « fermé » et de la langue. De même est-il absurde d’affirmer que le peuple juif est un résultat  des circonstances, une création artificielle ; les lois universelles s’opposent à cette explication existentielle : rien ne naît par accident, rien ne réagit, ne résulte, il s’agit chaque fois d’une expression, de l’épanouissement d’une essence. De même qu’il serait tentant, de la part d’un Juif, après la lecture de cette analyse de déclarer que les peuples non juifs  sont de faux peuples, vides de sens, créant artificiellement  ceux qui naissent en son sein un éphémère et illusoire sentiment de réalité historique   (…) Or l’ère des poissons est terminée, l’on entre dans l’ère du Verseau (.) Le peuple juif va-t-il se rendre compte que l’ère que depuis 2000 ans il attendait est en face de lui ? Tant d’obstacles, d’erreurs d’interprétation s’opposent à cette prise de conscience. Peur de trahir Dieu, peur de se trahir lui-même. Le peuple  existe avant son histoire. Il la crée, il la modifie, il en dispose ? Si l’on s’en tient à une Interprétation superficielle de la Bible, la naissance du Peuple Juif débute par l’accord de Dieu avec Abraham ou par le don de la Torah, au mont Sinaï, D’après la logique astrologique, cette hypothèse  est inacceptable car une existence dépend d’une essence et si le peuple juif a  été « choisi », c’est qu’il existait auparavant. (…) Sous l’ère des Poissons, le Juif a refusé la religion de Jésus de Nazareth, cela s’est terminé par le massacre de six millions de juifs, prix à payer pour avoir le droit à la rédemption mais aussi signal d’alarme, indiquant une transformation de l’attitude du Juif dans le monde. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les Juifs ont « vécu » la religion des Poissons et s’en sont fortement imprégnés : les Juifs des camps de concentration sont morts en Chrétiens. Beaucoup de Juifs croient qu’ils ne sont Juifs que parce qu’ils ont  accepté la religion juive, sans elle, le Juif n’est pas Juif. Tout d’abord plutôt que de parler de religion juive, est-il préférable d’employer le  terme de religion mosaïque, religion de Moïse. Car il y a des religions juives ou  plutôt des religions car l’heure est venue pour le peuple juif de redevenir universel, d’épanouir toutes les ressources de ses pouvoirs de Verseau. Le Juif  est juif par son essence et c’est la partie historique et non religieuse qui l’a attaché au judaïsme. La deuxième partie a  profité de la vie de la première. Le Juif doit se désaliéner, retrouver la pureté » de l’essence, prendre un bain de purification pour aborder son ère.  Le Juif doit se présenter nu, accepter une conception nouvelle et plus riche de Dieu, puis qu’avec l’ère du Verseau  l’homme va développer des capacités qu’il ne possédait pas sous l’ère du Bélier. Que le peuple juif ne trahisse pas Dieu par l’idolâtrie, c’est-à-dire une conception finie et limitée de Dieu. Si le peuple juif accepte la religion du Verseau, il  montrera, triomphalement que son contact avec son essence et avec l’essence de Dieu ne s’était que provisoirement interrompu !

 

 

Fin 67

Qu’a dit Dieu à Abraham? Dieu dit à Abraham: tu vas engendrer un fils. Abraham répond que les astres ne le prévoient pas. Alors Dieu répond: ce fils, Isaac, que tu vas engendrer ; aucun astre ne le laissait  présager, ce fils (…) n’a pas de naissance, pas d’origine, il n’aura pas non plus de mort, il sera éternel, alors que les autres peuples disparaîtront les uns après les autres car ils sont nés sous les astres et mourront lorsque le cycle de ces astres sera terminé/ Le peuple d’Israël n respecte pas les lois de la Nature (origine et fin) (…) Le peuple juif est immortel, pas le Juif. LE Juif peut être massacré, le peuple juif ne le sera jamais car il est d’une matière divine que seul Dieu peut reprendre (…) Israël est né après la « Création », il échappe au mécanisme universel. Israël est la Deuxième Création de Dieu. C’est donc un peuple jeune et c’est pourquoi il a jusqu’ici été le souffre-douleur des autres peuples, déjà arrivés. Dieu a donné la Torah au peuple juif pour l’encourager à subir les épreuves. (//) Que chaque Juif donne cette même force à son prochain que celle que Dieu a donné à Israël par la Torah. Que la carte  astrale de chacun soit sa propre (petite) Torah. ‘Qu’on ne voie rien de sacrilège dans cette déclaration. Non daté:   Je considère que l’on peut établir à l’heure actuelle un peuple composé de génies. Car l’histoire des peuples influe sur leurs capacités physiques et intellectuelles e peuple est celui qui a subi au cours de l’Histoire un sort si particulier: Israël. Ensuite, je considère que ce peuple, on peut lui faire prendre conscience de sa nature.   Israël apparaissait à David comme la seule issue : former un peuple de génies, les juifs Les autres génies avaient peu de chance d’acquérir une descendance de même nature Pour un peuple de génies signifie d’une part que je considère l’histoire comme l’œuvre des génies. d’autre part qu’un peuple doit prendre conscience de l’importance des génies en son sein et axer son action pour évite leur gâchis. Enfin, qu’il est un peuple ne comportant que des génies, c’est à dire des individus capables de créer, lorsque les circonstances sont favorables à cet effet. Israël. 

 

  Manifeste du Mouvement International pour l’épanouissement du peuple juif (MIPEPJ)

 

 

Extraits du Manifeste  (dans la foulée/folie de  la Guerre des Six  Jours) (..)

 

Au lendemain d’une grande victoire, l’erreur des Juifs serait  de penser que seule la dispersion était anormale et que la réunion est l’état naturel ‘ (.) (..) Il  n’y a pas de rupture au cours de l’Histoire juive entre avant et après l’acquisition de sa religion, il n’y a pas eu adoption. Le Juif conscient d’aujourd’hui n’accepte pas sa religion, sa Loi sous l’influence d’un prophète qui lui parla voilà trois ou quatre mille ans, pas plus que ne le fit le juif contemporain  ou d’Abraham. Sa religion est  partie (intégrante) de lui-même;  peu importe même qu’il admette cette religion (..) elle siège au  cœur de l’être (.) Mais l’étude de la religion juive  débouche sur d’autres horizons encore. Il reste en effet à tirer des conséquences du contenu de cette religion*. Non seulement, les Juifs ont pensé de même façon et avec la même constance la nature de ce contenu? Ils ont défendu  une  conviction millénaire : les Juifs sont le peuple élu  (…) sans en prendre directement   conscience, ce qui renforce la prédominance du naturel  sue la volonté. Non daté La  nature du  juif est plus profonde, plus naturelle, elle existe avant son Histoire et ne  fait que se teinter légèrement des influences diverses et successives qu’elle traverse et dont elle est souvent la cause. Il n’existe pas de transmission des caractères acquis au niveau d’un peuple vrai; le Juif transmet à son fils ce qu’il a reçu de ses ancêtres : son sang fécondateur, non ses habitudes. (…) Le peuple  juif est différent et supérieur aux autres peuples. Le terme Peuple en ce qui le concerne revêt un sens exclusif. Le Juif ne se sait pas Juif parce qu’il nait au sein d’un cadre qui lui impose de l’extérieur sa nature, le Juif se choisit  Juif parce qu’il est intérieurement Juif. Quant aux  conversions, elles n’ont point de signification par elles-mêmes : un non Juif se convertissant au judaïsme ne sera juif que si toutes les générations qui le suivent son  juives, Dans ce cas, cela indiquerait que lui-même descend de Juifs ; un Juif se convertissant à une autre religion ne perd pas sa nature de Juif car celle-ci réapparaît  irréductiblement dans les générations suivantes, sinon il n’était pas Juif originellement.  (..) Il apparaît que le peuple Juif doit être considéré comme un peuple de génies, comme le vrai peuple ; celui dont chaque membre arrive à la conscience nationale par’ son propre chemin (.) Le non Juif n’existe pas en lui-même mais s’intègre à une enveloppe appelée faussement peuple qui le colore illusoirement d’une nature superficielle et interchangeable qui, elle, justifie l’internationalisme. L’illusion tient à ce que le non -Juif possède l’avantage de la stabilité en temps de paix et qu’en temps de guerre, sa trace se perde immédiatement (quelques générations s’il doit quitter son enveloppe. Le Juif est cosmopolite parce qu’on a la possibilité de constater qu’il l’est. Seul le Juif n’est pas apte à l’internationalisme. (… ) Quant au peuple juif, sa source semble, (…) limitée au texte de l’Ancien Testament: mais les premières pages du livre ont une signification ésotérique et non historique : l’origine du peuple juif reste obscure. Dire qu’il s’agit d’une  quelconque tribu sémitique  est ne pas voir l’essence des faits : ce qui est différent a été différent : l’hypothèse la plus satisfaisante est que le peuple juif est un rameau indépendant de l’espèce humaine, que son origine ne doit donc point être greffée sur le tronc commun ou -si elle doit l’être- à une date extraordinairement antérieure à toute l’histoire connue de l’Humanité (…) Le Juif ne doit ni  chercher à s’assimiler individuellement ou collectivement, ni être livré uniquement à lui-même. Or paradoxalement,  la  tendance actuelle de l’État d’Israël va dans ces deux  directions à la fois. Sous l’influence des antisémites, l’État d’Israël veut montrer qu’il peut cultiver  la terre, remplir toutes les fonctions de la société,  (au risque) de créer un prolétariat juif gaspillant  le potentiel créateur de chaque Juif ;  par ailleurs, (on) veut que cet État soit composé  en majorité de Juifs, ce qui le condamne à  n’avoir qu’une envergure politique limitée par le nombre et par le territoire (…) Ainsi l’Etat présent d’Israël se comporte de manière incohérente au regard de son formidable patrimoine humain et ne veut voir que ce qu’il a sous les yeux et non ce qu’il pourrait construire, il tombe dans le mirage des « faits ». Deux phénomènes l’obsèdent : son territoire ‘historique », sa « religion ». Car il craint, en ne s’agrippant pas à ces deux idées  de ne plus être un État légitime. Comme si l’essence du peuple juif tenait uniquement à l’un ou à l’autre. (…) Le passé du peuple  juif ne  s’arrête pas à la Palestine, ni à la religion mosaïque. Il faut remonter beaucoup plus dans l’histoire. Aussi Israël n’a aucune raisons de se limiter  à  la Palestine ni  même de se concentrer autour d’elle.   Ainsi l’observateur sérieux qui revient d’un voyage en Israël  revient avec une série d’énigmes, de phénomènes, de questions – fécond ou non- à investiguer ? Mais il en devrait être de même pour n’importe quel voyage ; il n’y a pas davantage de  mystère juif que de mystère non juif car qui ignore l’un ignore l’autre. Ces interrogations qui sont loin de concerner uniquement la situation présente  en Israël puisque ce serait se condamner à ne rien pouvoir reconsidérer sont : pourquoi les Juifs ont-ils été dispersés, pourquoi sont-ils restés dispersés ;  pourquoi  les Juifs ont-ils  été persécutés, comment ont-ils  été persécutés, pourquoi les  Juifs possèdent-ils une religion originale, pourquoi l’ont-ils conservée- pourquoi existe-t-il un tel contraste entre la grandeur atteinte par certains Juifs  et le sort collectif Juif : est-ce que le sionisme est capable d’apporter une solution à la situation toujours provisoire  du Juif, l’installation en Israël doit-elle faire des Juifs des individus ordinaires ou du  moins  différents des Juifs de la Diaspora ou bien transcender les valeurs juives, comment ?  Que penser des prédictions bibliques quant à l’avenir des Juifs : peut-on employer le terme peuple dans le même sens pour les Juifs et les non –Juifs ; en fin de compte, le Juif se  distingue-t-il du non Juif ? S’agit-il d’une  « race » ou simplement  d’une  « religion » ou encore  d’un  « état social artificiel  et provisoire » ? Qu’est-ce que l’être non juif ? Pourquoi et comment a-t-on cinq millions de Juifs  au moins à l’époque du Troisième Reich ? Pourquoi aurait-on massacré l’ensemble de la population juive  du globe si les événements purement guerriers ne l’avaient empêché ? Quelle différence marquée par son histoire sépare le Juif de tous les êtres –hommes ou non –de cette planète ? Est-ce que le problème  juif est  un problème important ? On a répondu maintes  fois à chacune de ces questions : on a méconnu l’être juif d’une part, on a mal répondu  à chacune de ces questions d’autre part. Le grand tort des dirigeants  juifs-cela englobe l’ensemble de la population israélienne au moins, comme on l’a montré- n’est pas d’avoir échoué dans leur politique mais bien plutôt d’avoir trop bien réussi dans leurs objectifs, ceux d’une politique erronée : leur grand tort est d’essayer de faire progresser les Juifs : des êtres qu’ils ne connaissent pas, Il y  a constamment deux manières d’étudier les existants Juifs et les autres : l’une statique, l’autre dynamique. L’analyse dynamique non seulement complète l’analyse statique mais la détruit.

 

Chère sœur

17 09 68

L’hébreu, voilà deux ans même, ma pensée se serait-elle penchée sur cette éventualité : apprendre l’hébreu ?. J’étais à Oxford, voilà 2 ans, je réfléchissais sur le problème du Génie. Avais-je alors l’idée que mes conclusions sur cette question me conduiraient à prendre conscience du destin du peuple juif, de mon appartenance au peuple juif, de mon destin. L’hébreu, langue qui vous est encore totalement étrangère. Imaginez-vous aisément que cette langue, je la parle, je l’entends, je l’écris, je la lis tous les jours. Cet hébreu n’est-il pas, à lui seul, un symbole d’une différence ? Israël   est bien un mythe. C’est-à-dire qu’il n’y-a rien à y trouver. Sinon, à y chercher. Là existe précisément la dialectique de l’émigrant. (..) Je commence à comprendre quelle force est nécessaire pour un Français, un Européen (il y  en a bien peu qui restent). Pour croire en Israël, il faut des défauts terribles : orgueil, destruction, prophétisme, mépris, entêtement, intransigeance et intolérance.  (…) Comme tout révolutionnaire, j’attends la crise

22 08 68

Chère Sœur

Croire  au peuple  juif, ce n’est pas y croire par la Bible, ce n’est pas foi. C’est intuition, c’est-à-dire conscience des profondeurs réelles du mot Juif dans le passé et dans l’avenir. (..) Je pense pouvoir faire bientôt  un exposé dans une Yeshiva. J’ai rencontré en effet et convaincu des étudiants d’une Yeshiva et la semaine prochaine je dois rencontrer leur rabbin. (..) Sans les juifs, il n’y a pas d’USA.  Les USA sont l’Israël d’il y a 150 ans. Bien sûr que je leur conseille de s’installer en Israël mais ce qu’il faut bien comprendre c’est que sur un plan  négatif, il suffit qu’ils partent, arrêtant le progrès. Israël pourra ainsi les rattraper.   

26 01  69 Jérusalem Il faut comprendre qu’il est encore plus pénible d’étudier à Jérusalem qu’en France (.)  Hébreu en France et Français en Israël.

 19 05 69 Je tarde de rentrer à Paris. (..) Me voici en Israël. Pourquoi suis-je parti là-bas ? J’ai bien réfléchi,  je suis parti pour oublier, pour fuir.  (..) Je ne suis pas parti par idéal mais par désespoir.

 

Jérusalem, le  26 mai  69

 

Chère Sœur Après 14 mois (plus deux mois après la Guerre des Six Jours)  d’expérience israélienne ; ma conclusion est négative ?  Je ne crois pas en Israël ; je ne veux pas devenir citoyen israélien ; je ne crois pas  Israël  digne de représenter  le Peuple Juif. Mais à part cela  je continue à affirmer le peuple juif comme peuple différent et son avenir comme universel et crucial. Le Juif en Israël a son champ de vision restreint : un petit territoire , pas plus grand  que l’Alsace, deux millions et demi d’habitants , une histoire qui date de moins d’un siècle, une nécessité  de ne penser  qu’à court terme, pas le temps de méditer, de « souffler «, un pays pauvre. Si l’on veut comprendre la différence  le  Juif hors d’Israël et l’Israélien, il suffit d’accepter le principe que le fait de vivre  dans un univers  restreint dans tous les sens du terme supprime  toutes les facultés  d’abstraction : l’on ne raisonne pas sur des concepts , des nombres que l’imagination ne peut  saisir ; en Israël, tout est concret, limité, tangible, étroit. Donc la pensée de l’israélien  n’a pas l’habitude de raisonner dans l’abstrait. Alors que le « Juif  de l’Exil » est exactement à l’inverse : un mystère, un problème, une recherche, à chaque pas, le juif est frère de l’illimité : son territoire, son histoire, ses horizons, sa population. On dira : qu’est ce qui fait préférer l’illimité au limité ; qu’y a-t-il de si mauvais à avoir un cadre, une explication simple (iste) de ce qu’est un Juif (celui qui est Israélien, etc ? D’abord Israël, vu de ce point de vue est la forme la plus « efficace «  de l’assimilation, Israël n’est absolument pas une alternative à l’assimilation. Au contraire ! C’est en Israël  que le Juif perd sa judaïté. Le cadre est vital  quant au développement des peuples et le cadre israélien détermine  irréductiblement  (situation politico-socio- géographique) l’avenir d’Israël. Il ne faut pas se faire d’illusions. D’ailleurs, les Israéliens  sont les derniers à avoir honte de cet état de choses ; ils veulent être normaux, des ‘hommes’(cf. Friedman  Fin du peuple juif?) et, chose curieuse, au lieu de prendre pour modèle l’Occident, ils veulent se moquer du reste du monde (tout en étant, en réalité, totalement  sous la coupe de l’Occident) ; un nouveau  judaïsme est né : celui du ghetto combattant. Il est attristant  de voir, ainsi,  d’un côté , non pas  simplement par  la volonté  de l’Israélien  mais par la vie même  qu’il est forcé de mener  une assimilation  qu’aucun « Juif assimilé »  n’aurait osé rêver., d’un autre un nationalisme infantile  qui se moque du reste du monde (Juifs compris) et qui parce qu’Israël a gagné trois guerres (48, 56, 67,  n. d. l. r.) contre des Arabes incapables, se croit définitivement invincible Car il ne faut pas s’y tromper : Israël n’est pas une démocratie  Pour un Français qui vit sous la « dictature gaulliste » (??)  Israël est mille fois moins pluraliste, ouvert à la diversité des opinions. Si tu exprimes une opinion différente de la masse, on te demande « Qu’est-ce que tu fais  en Israël ? » parce que les 99% des Israéliens font bloc  et est traître celui qui n’est pas d’accord avec le gouvernement, Les causes : la sécurité (en hébreu un mot sacré BITARON)  Pour un pays  qui est censé favoriser l’immigration , on peut dire qu’il n’est certainement pas à la hauteur:  le Juif, l’immigrant,  doit s’intégrer, c’est à dire faire comme tout le monde, sentir comme tout le monde. Si tu émets une opinion, on te demande « Qu’as-tu  fait à la guerre ? » (Cela ne m’est pas arrivé à moi personnellement  et  je ne parle pas par  susceptibilité) On se croirait au fin fond du Brésil ou de l’Australie : pour être dans la tribu, il faut montrer son courage et sa force physique ! Une raison essentielle de ce comportement  avoué est l’Armée. Si le commandant dit ceci ou cela, on ne discute pas, on obéit Les Juifs d’Israël  croient  aux  décorations et moins à la pensée, plus aux coups de poing ou de feu et moins à la  discussion  Ils disent : pas de paix  sans dialogue direct avec les  Arabes. Mais le problème est bien plus profond ;  avec la paix, l’Israélien  est  égaré, il ne  sait plus  quoi  faire comme le soldat  américain  après la deuxième guerre mondiale   Si Israël  savait  ce que la  guerre  lui coûte en temps, en  énergie, il serait bien plus pressé à obtenir la paix à tout prix qu’il ne l’est. Le malheur est  que l’israélien  sent intérieurement   que son  héroïsme, en cas de paix,  serait bien maigre Imaginons, Agnès,  à Paris quelqu’un exprimant une opinion contraire au gouvernement et à qui l’on répondrait  « Si tu n’es pas content   va autre part ! Nous sommes en France, trop démocratiques d’instinct  pour imaginer cela  sauf chez le paysan auvergnat  et encore. Or Israël est  censé être le centre du Peuple juif. Je le dis franchement : Israël n’est pas à la hauteur et ne le sera jamais. Car, à présent,  venons-en à la définition du peuple juif.  C’est un peuple différent, qui peut vivre sans cadre, sans image stéréotypée de lui-même, c’est un peuple libre,  créateur (j’analyserai le problème un  autre jour) Or, lui donner un idéal de goye : un bon petit coin bien  tranquille, bien petit  bourgeois comme tout le monde, pour être bien normal, c’est une  trahison  Chaque peuple a ses  faiblesses, ses limites, de même le peuple Juif. On ne peut tout avoir sinon on ne récolte   qu’une médiocrité  générale. Le peuple juif est un peuple de penseurs, d’intellectuels, il en paie le prix, il dépend des autres comme les autres dépendent de lui. Ce n’est pas parce que Hitler  a fait tuer six millions de juifs que les Juifs  doivent avoir peur  et chercher à acquérir des qualités qui ne sont pas les leurs : il y  a des prix qu’il faut  accepter de payer ; C’est comme si, moi, je ne passais jamais mes examens à cause de  mes intérêts pour l’astrologie et que je me disais : allez, soyons raisonnable ! L’échec  est un ennemi, non pas par le mal qu’il nous fait  mais par la réaction qu’il provoque. Auschwitz: échec donc Israël. (réaction)  Double crime et double assassinat  du peuple Juif. Auschwitz  aurait dû encourager le peuple juif à rester ce qu’il  était car cela  vérifiait magnifiquement  sa différence, Israël est une mauvaise et simpliste réponse à Auschwitz. Voilà le constat : les Juifs sont différents et pour cela ils ne doivent pas vivre comme les autres, ils ont besoin d’espace et de liberté : pas de Juifs au kilo, pas de prolétariat juif !  J’en reparlerai plus tard de cet avenir du Peuple Juif dans l’exil qui, au demeurant, n’est pas l’exil mais l’état normal et naturel. Donc, je compte  rentrer à Paris, soit cette année, soit l’année d’après  J’irai peut être aux USA. Mais en tout cas Israël est une carte perdante à tous les coups. Je me suis honnêtement renseigné,  j’ai le droit de décider. J’ai perdu trois ans d’université à cause d’Israël, n’ai pas passé mon examen de deuxième année de Droit, suis parti en mars (1968) je suis une victime de la Guerre des Six Jours.   A bientôt  Yitshaq

 

Malgré ma décision de ne pas m’installer en Israël, je compte y terminer mes études (.) J’arriverai vers le 13 juillet à Paris et repartira vers le 15 septembre  pour Jérusalem (.) Jérusalem est un peu comme Aix en Provence ou Nantes une  ville de province propice à ma réflexion intellectuelle et à mon travail sinon à mon activité  sur les autres, qui n’a pas grand sens dans ce petit pays. J’ai remarqué que les jours passaient vite en Israël et un an de plus ne compte pas beaucoup. Mais soyons précis, c’est bien clair, je ne resterai pas davantage en Israël car penser et écrire est une chose, répandre ses idées et agir, créer des cadres en est  une autre. Or Israël est occupé par des  problèmes plus pressants hélas pour elle et sa population est trop peu nombreuse, surtout en ce qui concerne son élite intellectuelle presque inexistante.

7  juin 69

Je rentre définitivement en France (//= Je sais de quoi  je parle quand je parle d’Israël. Mon départ est la conclusion logique de tout Juif restant suffisamment de temps en Israël pour le connaître en profondeur. Les Juifs d’Israël ne sont pas des Juifs et construire un État au XXe siècle est impossible et dangereux. Je suis internationaliste (à ma façon) et je ne peux rester en Israël sans étouffer devant ce militarisme borné. Pourquoi n’ai-je pas reconnu les faits plus tôt ? Parce que mon analyse du Juif était fausse. Elle s’est modifiée et Israël ne présente plus aucun intérêt à mes yeux. De même  que le sens de ma nature de Juif s’est profondément transformé.

 

 

 

 

 

 

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jacques halbronn Le triple échec du judaisme contemporain

Posté par nofim le 7 juin 2023

jacques  halbronn  Le triple échec du judaisme contemporain

 

 

En ce début de XXIe siècle, il est temps de souligner les divers échecs et les occasions manquées dont le judaisme  aura été victime  et qui auront  miné son processus de renaissance  (cf  notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle Ed Ramkat 2002) et cela à plusieurs titres, linguistique, religieux, politique.  Selon nous, l’avenir du judaisme passe par une réforme structurelle, systémique et non par un rejet des traditions. Il semble que le mouvement libéral, notamment, que nous avons fréquenté, n’ait pas su prendre le train de la Réforme et est parvenu à une cote mal taillée.   I  La « renaissance de l’hébreu »   Ceux qui ont présidé à cette reprise de l’hébreu n’auront pas su  réformer une langue qui aura connu bien des avatars. Nous avons montré qu’il y avait eu une forme d’incurie  et une occasion manquée d’évacuer certaines scories. On pense notamment au marqueur de genre.  On n’aurait pas  dû raisonnablement laisser en circulation cette aberration du « At.Ata », où la forme « Ata » désigne un homme et non une femme!, ce qui va infecter l’imparfait bâti avec les pronoms personnels. Pourtant, on aurait pu croire que l’hébreu aurait pu/su être particulièrement  attentif aux marqueurs de genre quand on sait que la conjugaison du verbe varie selon le sexe de l’interlocuteur:(Tahshov (M), Tahshevi (F),  tu penseras)   Le fait d’avoir  voulu préserver l’alphabet hébraique au lieu d’adopter l’alphabet latin, comme a su le faire le  turc, ne convenait pas vraiment dans la perspective d’une immigration de masse en provenance de pays dont les ressortissants  européens pratiquaient l’alphabet latin ou le cyrillique. En tout état de cause, le français aurait été la meilleure solution en ce que cette langue aura su préserver une certaine intégrité dans son  rapport Ecrit/oral sans parler  de son influence sur l’anglais et l’allemand (comme nous l’avons montré dans notre travail sur l’Etat Juif d Herzl (cf le sionisme et ses avatars, Ibidem, op.cit).  On ne peut que regretter que l’on ait accordé le mandat sur la Palestine au Royaume Uni.(cf Déclaration Bafour, 1917, beaucoup trop dépendant du monde arabe et qui cédera in fin à leur pression pour limiter l’arrivée des juifs en Palestine..Par la suite, l’arrivée des juifs d’Afrique du Nord, de culture francophone ne fera que mettre en évidence  une telle attribution. Pour nous, d’ailleurs, le lien entre l’hébreu et le monde juif ne doit pas être exagéré. (cf infra)En tout état de cause, le français est une langue qui a à son actif une forme de diaspora, vu que les mots français se retrouvent au sein d’un grand nombre de langues (anglais, allemand, russe, arabe etc)       II  La « critique biblique » Un autre point à signaler concerne déjà en soi le choix du nom « Israel » pour désigner le nouvel Etat Hébreu. C’est bien là le symptome d’une méconnaissance de l’histoire juive du temps de Salomon et des Prophétes. La formule « Ecoute (Shma) Israel »  nous rappelait pourtant à quel point le monde israélite  était en rupture avec le monde juif. Le processus de réforme du judaisme – le mouvement dit libéral- aura perpétué une telle confusion dans sa liturgie hebdomadaire, un tel syncrétisme alors qu’il était censé  réformer. Ce judaisme n’aura pas su notamment prendre ses distances avec le Livre de l’Exode tout entier tourné vers le Monde israélite, les « Benay Israel ». Ce faisant, les rapports entre judaisme et christianisme n’ont pu trouver de références appropriées, étant entendu que le christianisme s’inscrit, selon nous, dans la continuité de l’israélisme d’où la formule attribuée à Jésus:: « Je suis venu pour les brebis perdues de la maison d’Israel » et son action dans la région correspondant au dit Royaume d’Israel, comme le Lac de Tibériade, la Galilée et la Samarie. En fait, la dénomination  » Ancien Testament » reléve d’une littérature largement antidaté,produite pour sous tendre le « Nouveau Testament ».  Le « Ecoute Israel » fait probléme  également en ce qui concerne la langue hébraique en ce qu’il utilise une forme possessive inversée (cf  supra) en ce que le possessif en hébreu  s’aligne sur le pronom personnel et donc on retrouve la finale « kha » associée au masculin « de tout ton coeur, bekhol  Levavkha (ata) au lieu de  Levavekh (at) En outre, l’usage du vav inversif dans le « Shma » (prononcer shma et non shéma  en tenant compte du sheva)  fait que le Vaahavta, est une forme passée transformée en futur/impératif.       III  Le  rassemblement des Juifs.   Quant à l’idée « sioniste » d’un rassemblement des juifs sur une seule et même terre. En tout état de cause, la création d’un Foyer Juif en Palestine n’aura pas empéché la mise en oeuvre de la Shoah , de la Solution Finale, alors que les Britanniques s’étaient engagés à protéger les Juifs.(cf Déclaration Balfour); Mais l’on sait que les Evangélistes américains tenaient absolument que les Juifs se retrouvent en Palestine pour que certaines prophéties puissent se réaliser. (cf Le sionisme chrétien : paroles de romantiques, épées de combattants, influence d’évangélistes Frédéric EncelDans Hérodote 2005/4 (no 119), pages 41 à 4)7  Lord  Balfour à Lord Rothschild, 1917 « J’ai le grand plaisir de vous transmettre, de la part du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration suivante de sympathie avec les aspirations juives sionistes, qui a été soumise au cabinet et approuvée par lui. Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour les Juifs et fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte soit aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, soit aux droits et au statut politique dont les Juifs disposent dans tout autre pays. Je vous serais obligé de porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste ». Rappelons que la France aura été le pays de l’Emancipation des Juifs  d’Europe (cf Abbé Grégoire, Motion en faveur des Juifs, décembre 1789) On peut regretter que des puissances coloniales telles que la France et la Grande Bretagne ne soient parvenus à accueillir les juifs d’Euroe menacés  en leurs immenses terreitoires (cf le projet Madagascar et aussi l’affaire de l’Exodus) Rappelons que Herzl avait accepté en 1903 la proposition britannique sur l’Ouganda et que la création de l’Etat d’Israel  faillit bien conduire à une continuation du génocide de la part des Arabes.  Wikipedial Finalement «  le septième Congrès Sioniste, qui se réunit en 1905, rejette le projet dans son ensemble, à une forte majorité, se référant au fait que « toute tentative d’implantation en dehors de la Terre d’Israël va à l’encontre des principes décidés à Bâle Le projet Ouganda soulève une vive et amère opposition au sein du mouvement sioniste. Nombreux sont ceux qui le considèrent comme une trahison envers la terre d’Israël, unique patrie du peuple juif. L’« affaire Ouganda » provoque une scission au sein du mouvement sioniste. Certains des adeptes du projet quittent le Congrès et l’Organisation sioniste mondiale et fondent le mouvement territorialiste. » Encore une occasion manquée! On notera ce paradoxe à savoir que les Juifs arrivant en Palestine ne s’instalèrent pas sur leurs lieux saints tels que Hébron mais sur le littoral méditerranéen, ce qui fait que lors de la partition  voulue par l’ONU, les territoires affectés au nouvel Etat Juif, ne comprenaient pas les dits lieux saints,peu occupés par les juifs. Or, le critère d’attribution territorial était d’ordre démographique, d’où le drame des « implantations » en « Cisjordanie » avant et après 1967.         JHB  07 06 23

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jacques halbronn Linguistique. La question des accents, des apostrophes, du daguesh et du sheva

Posté par nofim le 7 juin 2023

jacques  halbronn   Linguistique. La question des accents, des apostrophes, du daguesh et du sheva. 

 

En hébreu, le « point » (Daguesh » appliqué à une lettre « double » déterminera l’une ou l’autre de ses prononciations.Cela vaut de nos jours pour les lettres Beith (Veith) et Pén’(Phé) En français,  la lettre « e »  joue peu ou prou le même rôle quand elle précéde certaines consonnes qui se prononceront ou pas. La conjonction « et »  est l’exemple d’une consonne le « t » qui  devient en quelque sorte un « é ». Les exemples abondent en français de ce son « é » venu remplacer un « r » (manger), un « f » (clef), un z »,(partez!)  ou un « d » (comme dans pied) , ce qui n’est pas sans poser de problémes d’accès à l’écrit Inversement, la présence de la même lettre « e » après une consonne  garantira sa prononciation  au prix de la disparition du son « e », ce que n’a pas compris l’allemand avec sa prononciation de « kleine où le « e » est appuyé!. Le cas du « é » est intéressant en ce que tantôt il se présente avec un accent, tantôt, la présence du e sans accent suffit. Le participe passé est caractéristique, pour la première conjugaison, de la substitution  du é au d (la forme en ed ayant été maintenue en anglais pour le participe passé et pour le prétérit. Dans ce cas, le locuteur n’a même pas besoin de connaitre la régle. Le probléme ici est que la disparition de la consonne qui suit le e,  complique l’accés au féminin. Au lieu  de chanté et chantée, il faudrait trouver chanted, chantede avec cette fois un d sonore puisque suivi d’un « e » De même, si l’on devait appliquer cette régle du é à l’infinitif, comment passerait-on de l’infinitif au futur en l’absence du « r »?  

En ce  qui concerne le « sheva » que l’on associe souvent au « e muet  français », nous avons montré qu’en français, dix consonnes fonctionnaient systématiquement avec une apostrophe (c, d, j, la série l,m,n, la série q, r, s, t). On notera le cas de la lettre « c » qui tantôt se prononce comme un « s » ( France) et tantôt comme un « k » -(cabine) sans oublier l’usage de la cédille (français) qui permet de passer d’un usage à un autre..

En hébreu, le sheva permet de connecter comme en français deux consonnes entre elles: lah(e)shov, penser, hashav(e)ti (je pensais) Idem pour Likh(e)tov, katav(e)ti. Mais l’usage du e muet est beaucoup  fréquent en français qu’en hébreu, ce qui génére en pratique bien plus riche que celui des 26 lettres.. Inversement, le français produit des sons nouveaux avec le recours à la lettre « n »: on, an, ain, im/n, en/

 

 

JHB  07. 06 23

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Jacques halbronn La dimension révélée de l’Ecrit. Caractère profane de l’oral Le souffle du français

Posté par nofim le 5 juin 2023

Jacques  halbronn   La dimension révélée de l’Ecrit. Caractère profane de l’oral   

 

Nous avons abordé, à plusieurs reprises la dialectique Ecrit Oral et cette recherche comporte quelques piéges et nous souhaitons ici  clarifier un certain nombre de points quant au caractère sacré de l’Ecrit. On a généralement tendance à penser que l’oralité précédé l’écrit, lequel ne serait, somme toute, qu’une « transcription » d’une pratique orale préexistante. Dans le cas de l’hébreu, langue que nous avons pratiquée dès nos 20 ans, il nous apparaissait que l’oral était la clef de l’écrit, d’autant que l’écrit ne comporte pas, en son alphabet, de lettres pour les voyelles, lesquelles seraient la voie pour passer de l’écrit à l’oral à moins que l’écrit ne soit  finalement qu’un moyen mnémotechnique pour « enregistrer » l’oral/

Or, si l’on aborde la description du français, force est de constater que son oralité se conçoit mal sans le support de l’écrit , d’où la notion que nous avons produite de « codes de prononciation », lesquels exigent certes un apport extérieur à l’écrit, à la façon d’une clef fournie pour activer une serrure, ce qui constitue un mode d’emploi. L’alphabet et sa prononciation ne serait-il l’interface entre écrit et oral? Cela implique de considérer l’alphabet comme une sorte de pierre de Rosette si ce n’est que l’alphabet exigerait lui aussi un mode d’emploi. Ignorer, notamment, la fonction de la lettre « e » en français serait un bien mauvais départ, cette lettre servant à fixer la prononciation des consonnes en aval comme en amont

La question qui se pose ici  est donc la suivante!.peut-on concevoir que une telle codification autour du « e » pourrait-elle être née dans l’oralité, est ce que l’écrit aurait pu codifier ainsi une pratique orale?Cela nous semble bien improbable! Cela ne signifie évidemment pas que l’oral n’ait pus précéder l’écrit  mais qu’à une certain stade,  le processus se serait inversé. C’est toute la question de la Nature et de la Techno-culture laquelle emprunte certes à la Nature mais pour la transcender.

Pour nous, les « tables de la Loi » présentées comme une révélation par le biais de l’écrit (cf le Livre de l’Exode) ont fort pu comporter  un alphabet. Rappelons que dans le Sefer Yetsira (Livre de la Création), l’on trouve en bonne place une classification des lettres de l’alphabet hébraique et notamment en ce qui concerne les lettre dites « doubles », qui nous indiquent une alternative  quant à la prononciation de certaines lettres. (cf notre étude in Clefs pour l’Astrologie. ed  Seghers 1976 et  Les Mathématiques Divinatoires. Ed Trédaniel, 1983) On trouve souvent le  verbe « écrire », « graver » comme dans le Ecoute Israel ou dans la Révélation à Moise sur le Mont  Sinai. (en arabe Mektoub, ce qui est écrit)

 Extrait du commentaire:

2-1 Vingt-deux lettres fondamentales : trois mères, sept doubles et douze simples. Les trois mères sont Aleph, Mem, Shin. Elles reposent sur le plateau du mérite et sur le plateau du devoir ; la langue du pacte est l’équilibre entre les deux. 

2-2 Vingt-deux lettres fondamentales : Il les a gravées, sculptées, permutées, pesées, transformées. Avec elles, il a représenté tout ce qui a été formé et tout ce qui sera formé.

2-3 Vingt-deux lettres fondamentales : Ils les a gravées avec la voix, les a sculptées avec le souffle, etc » On assiste donc ici à une inversion; de l’oral on passe à l’écrit  et de l’écrit on passe à l’oral.   

Nous dirons donc qu’il y a une façon « kasher » de parler en respectant certaines régles.- ce qui compte davantage que les lois alimentaires (kashrouth), les deux niveaux relevant de la bouche : parler et manger. Or, le français nous apparait comme la langue qui aura le mieux sauvegarder  les dites régles jusqu’à ce jour, comme nous avons pu le montrer en différentes études, notamment l’existence d’un niveau matriciel supérieur et d’un niveau dérivé, inférieur, donc marqué par un ajout, donc plus long. Dialectique entre le masculin et le singulier  d’une part et le féminin et le pluriel de l’autre.  La langue français quand elle est parlée correctement et non sous des formes abatardies que l’on trouve tant au nord qu’au sud de l’hexagone, posséde un souffle (rouah), un  verbe particulierq à nul autre pareil mais que seuls les initiés sont en mesure de capter.

 

 

 

 

 

 

 

 

  JHB 05 06 23

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jacques halbronn Le retard des études critiques en France dû à sa non co-optation dans l’establishment universitaire. Les points cardinaux.

Posté par nofim le 2 juin 2023

jacques  halbronn Le retard des études critiques en France dû à sa non co-optation  dans l’establishment universitaire. Les points cardinaux.

 

Bien qu’ayant préparé toutes sortes de travaux dans un cadre académique depuis cinquante ans, nous n’avons jamais été admis à un poste nous permettant de diriger des mémoires, que ce soit dans le domaine du prophétisme, de la linguistique, du judaïsme, peut être en raison de notre implication au niveau astrologique et si cela nous aura été dommageable, il nous semble que ce sont les étudiants qui n’ont pu être formé et coachés par nous qui en auront payé les frais.  On fera ici le bilan de ces blocages et barrages qui auront entravé notre carrière d’enseignant-chercheur. En 2007; nous avons présenté un mémoire de post doctorat, à l’EPHE Ve section sous le titre  » Le dominicain Jean Giffré de Réchac alias de Sainte Marie et la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle ». où nous abordions plus largement l’émergence de la critique biblique. chez Richard Simon et chez Spinoza. Notre démarche se veut archéologique (en référence à l’ouvrage de Michel Foucault L’archéologie du savoir,  Gallimard 1969. Face à un  corpus nous cherchons à dégager des couches successives, combinant approche synchronique et  diachronique. Chaque fois que nous mettons en évidence une aporie, une incohérence, cela signifie pour nous qu’il existe une couche plus profonde/ Il s’agit donc pour nous d’exploiter pleinement un corpus, d’où le titre de notre étude de 2002  Documents Inexploités sur le phénoméne Nostradamus.  Il n’est nul besoin de trouver un document plus ancien puisque sa présence est déjà signalée par le dit corpus passé aux rayons X. Or, force est de constater que beaucoup d »‘historiens semblent avoir besoin de se trouver en présence d’un texte d’époque pour tirer certaines conclusions, ce qui revient à remplacer le rationnel par le factuel.(cf  Jacques Halbronn,  « Le texte prophétique. Discours de la Méthode », in revue Babel 2000)

 

 

 

 

 

 

 

I Linguistique. 

  Les rapporteurs en 1987 et 1989, contactés après avoir reçu, à deux reprises, le feu vert de Louis Jean Calvet (Université Paris V Descartes) n’auront pas supporté que l’on puisse chercher à reconstituer le plan initial d’une langue, sur une base logique  et sur la base du raisonnement et de la démonstration.Ils m’auront finalement empêché de soutenir. Le pire, c’est que dans un cas, c’est nous qui avions désigné le rapporteur en question!..  Mais nous avons également rencontré des résistances chez Henriette Walter qui considéré notre approche comme trop audacieuse (‘EPHE IVe section) Notre approche supposait en effet  qu’à un certain stade, une langue se voit dotée d’une structure logique, symétrique qu’il conviendrait de restituer et de reconstituer. Or, nombreux sont les linguistes qui rechignent à ce type de spéculation qui leur semble off limits sur le plan universitaire. cf  notre DESS  qui reprend nos mémoires de linguistique ( Paris VIII  Ethnométhodologie et Linguistique. Le milieu astrologique, ses membres et ses structures 1995. En partie paru en 1997 sous le titre Guide Astrologique,  Paris. Olivier Laurens, cf aussi Eloge de l’erreur  in Collectif Eloges, Ed Lierre et Coudrier,1990)

 

II Nostradamus.(XVIe siècle)

 

   Forte résistance due à un attachement au texte imprimé supposé valoir authenticité et ce en dépit de nos arguments mettant en évidence l’existence de faux antidaté, ayant pour objet de donner plus de patine au texte.  En 2003, 4 ans après notre soutenance, nous ne fumes pas invité à participer à un Colloque lié au 500e anniversaire de la naissance de Michel de Nostredame et l’année précédente, notre candidature à la chaire des courants ésotériques à la VE section de l’EPHE, à la succession d’Antoine Faivre,  ne connut pas le succés escompté et mérité, au vu de nos travaux, et on lui préféra un candidat qui fut amené à obtenir les diplomes requis in extremis! Toutefois, grâce à Gérard Morisse, la Revue Française d’Histoire du Livre accueillit nos recherches quatre années durant à partir de 2011, à commencer par notre bibliographie critique du corpus Nostradamus. Le scandale aura consisté à mettre en avant la notion d’antidatation comme nous le fimes lors des Journées Verdun Saulnier en  1997 « Les prophéties et la ligue » en montrant que certains quatrains avaient du être produits dans les années 80 et certainement pas du vivant de Nostradamus, comme voudraient le faire croire des libraires produisant des éditions antidatées. Lors de notre post-doctorat sur la naissance de la critique nostradamique au XVIIe siècle, il nous avait semblé légitime de mettre en perspective la recherche nostradamologique jusqu’à nos jours mais cela déconcerta les membres du jury qui pensaient qu’il fallait s’en tenir aux limites chronologiques de l’auteur considéré, à savoir le Dominicain  Jean Giffré de Réchac. Il apparait que pour certaines disciplines qui ont réussi à s’imposer, l’approche historique fait sens alors que pour d’autres, elle devrait se circonscrire à l’époque où  tel domaine était peu ou prou reconnu.  De même, dans le domaine alchimique, il serait mal venu de se référer à son devenir.  Notre atout  dans ce domaine aura été de ne pas partir de Nostradamus mais d’y parvenir après avoir balisé (cf notre CATAF, Catalogue Alphabétique des textes astrologique français) un champ bien plus vaste; ce qui nous permit d’élargir le corpus Nostradamus comme dans le cas de l’origine des Sixains (cf nos Documents inexploités, 2002) La réaction de certains chercheurs aura consisté dans une sorte de fuite en avant  à appliquer les Centuries aux siècles suivants, démontrant ainsi leur validité par delà la question de leur auteur tout comme pour les Protocoles des Sages de Sion, face aux accusations de plagiat (cf notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Ed Ramkat 2002), l’on se contenta d’affirmer que le contenu de l’ouvrage avait été confirme par ce que l’on avait pu observer.(cf catalogue de notre exposition « Merveilles sans images. Ed  de la BNF, 1994)

 

 

III  Ptolémée. (IIe siècle)

 

Le dispositif transmis dans laTétrabible (Ier Livre) ne signifie pas que toutes les dénominations mythologiques associées aux signes zodiacaux  correspondent à des cycles astrologiques. On doit distinguer  d’une part Lune et Saturne et de l’autre le quatuor planétaire renvoyant aux Quatre Eléments. Or, l’astrologie de la seconde moitié du siècle  se fondait sur la prise en compte du systéme solaire y compris des planétes découvertes au delà de Saturne, à partir de 1781. C’est donc un dispositif augmenté qui faisait référence avec un prolongement mythologique syncrétique. Notre méthodologie nous permettait de remonter de plus en plus en amont et de proposer un nouveau modéle théologique de l’apparition de l’astrologie, non pas à partir d’un environnement qui se serait imposé à l’Humanité mais du fait d’un « intelligent design ». L’apologétique astrologique consiste à affirmer que le dispositif tel qu’il nous est parvenu « marche » et donc cela  viendrait  neutraliser a posteriori toute critique diachronique  du dit dispositif, au nom d’un certain structuralisme. (cf 

Le centilogue de Ptolomee ou la seconde partie de l’Uranie par une exposition fort ample commode à tous astronomes ,philosophes,astrologues,médecins,arboristes,jardiniers,nautonniers,cronologistes & cosmographes avec en post face Etudes autour des éditions ptolémaiques de Nicolas de Bourdin (1640-1651) par Jacques Halbronn Fac -similé de l’édition de 1651) Ed  Trédaniel, 1993)

 

 

 

IV. Bible

 

  Ayant approfondi la question du prophétisme (thèse d’Etat Le texte prophétique en France  et post doctorat (cf supra),  les questions de recyclage nous sont familières et nous les appréhendons à la fois en amont   par la mise en évidence de certaines sources mais aussi en aval, ce qui peut davantage surprendre si l’on ne prend pas la mesure de l’antidatation,  de la création de documents supposés plus anciens mais qui en réalité sont de circonstance comme les références implicites au couronnement d’Henri IV à Chartres et non pas,comme de coutume, à Reims.. Dès lors, note approche du corpus biblique fut inspirée par la question de la fabrication de faux, ce qui était liée au schisme survenu à la mort du roi Salomon avec l’émergence d’un Royaume du Nord adoptant le nom d’Israêl, surnom de Jacob, frère puiné d’Esaü. D’ailleurs, la dénomination ‘Ancien Testament » est trompeuse et reléve d’une stratégie d’antidatation, le « Nouveau Testament » y trouvent un appui de façon récurrente pour se valider, ce qui lui sert en quelque sorte d’alibi. Il nous semble que la référence aux 12 tribus(cf les 12 signes du zodiaque) reléve de la construction d’un mythe  visant à occulter la vassalisation des peuplades du Nord par celle du Sud; avec cette pseudo généalogique  renvoyant aux 12 fils de Jacob,  posant ainsi le postulat d’une origine unique  alors même que le schisme survenu à la mort de Salomon révélait un fort clivage qui se perpétuait du temps de Jésus, à l’encontre des Samaritains. (cf  notre thèse Le monde juif  et l’astrologie. Ed Arché 1985, à partir de notre thèse en Etudes Orientales, Paris, 1979;  cf notre édition de deux traités astrologiques d’Abraham Ibn Ezra, Ed Retz, 1977, Préface Georges Vajda)

Nous préconisions  une méthodologie que l’on intitulera « des 4 points cardinaux, le Nord et le Sud correspondant  à l’amont et à l’aval  -verticalité -  et l’Est et l’Ouest aux domaines annexes- horizontalité – qu’il convient d’investiguer. Une approche trop étriquée d’un corpus dans le temps et dans l’espace condamnerait à un certain enclavement..

 

 

JHB  03 06 23

 

 

 

 

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jacques Halbronn Linguistique comparée Les emprunts au français. Le son « eu » parasite la langue française parlée.

Posté par nofim le 31 mai 2023

jacques  Halbronn  Linguistique comparée Les emprunts au français.  Le son  « eu » parasite la langue française parlée.

 

Dans le présent exposé, nous revenons sur l’épineuse question de la prononciation de la lettre ‘e » en français, de son impact sur d’autres langues latines et sur la présence du son « eu », au vu de l’emprunt anglais concluant que ce son n’a rien à faire avec le français « pur ». La thèse que nous présentons ici  reléve de notre méthodologie concernant l’enseignement des emprunts au français

 

I   La préfixation. du pronom personnel  et de l’ article défini en espagnol et en italien  

 

  Selon nous, si  certaines langues se dispensent d’utiliser le pronom personnel, cela tient au fait qu’en français, celui ci a une valeur préfixale, quasiment inaudible. Le « J’pense » du français  peut donner l’impression que le verbe n’a pas besoin du pronom personnel, tant sa présence est fugace. Cela  donne en espagnol, des formes verbales sans pronom personnel et en anglais la forme « I » qui est tout à fait atypique en allemand (« Ich »). En français, le pronom personnel de la première personne ne peut exister isolément à l’instar d’un préfixe et en aucun cas se prononcer comme  « jeu »!

En ce qui concerne l’article défini, la prononciation du « le » est également assez évanescente et peut être rendue par un « el », ou un « il », ce qui rend bien la prononciation du français  dans « l’chef » , « l’pain » etc. Là encore, l’article défini en français est préfixal et n’a pas d’existence isolée du nom qu’il annonce. On retrouve en hébreu le « ha », comme article défini carrément collé sur le mot qu’il précéde.

 

 

II  Le « eu »  passé en anglais 

 

 L’anglais  a rendu le français « vue » comme « vieuw » , ce qui nous incite à penser que le « u » français devait initialement se prononcer « you » D’ailleurs, en franglais, on prononce interview  « avec le son « iou ». On retrouve un tel cas avec « new » dérivé de « neuf/neuve. »

. Un cas remarquable est « few » dérivé selon nous du français « peu », qui devait se prononcer « piou »

 wikipedia:

« Étymologie. Dérivé du vieil anglais feaw , du proto-germanique * faw, de l’indo-européen commun * pou (« peu, petit, petit d’un » animal, petit animal ») qui donne aussi le latin paucus, le grec ancien παῖς , paîs (« enfant »), le sanskrit पुत्र putrá (« fils »). » 

 

Conclusion: le son « eu » n’a pas de raison d’exister en français alors qu’il y prospère impunément tant avec les 10 consonnes que nous avons signalées  (c,d, m, n, q; s; t etc) avec la lettre « e » qui ne devrait pas s’entendre du tout pas plus qu’il n’a de légitimité sous la forme « eu » comme on peut le voir avec précieux qui devient en anglais « precious », « mysterious » etc ce qui correspond à sa prononciation en « ou » première. Le nom de Dieu ne devrait donc pas s’entendre « eu » mais « ou ». Diou.  On notera la prononciation anglaise « duty » et due  issue du français « du » (devoir).

 

 

 

 

 

 

 

JHB 31 05 23

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Jacques halbronn Linguistique. Rapprochements entre français et arabe parlés. L’hébreu moderne.

Posté par nofim le 29 mai 2023

Jacques  halbronn   Linguistique. Rapprochements entre français et arabe parlés. L’hébreu moderne.

 

 

En 1973, il u a 50  ans; nous avions suivi  une formation en arabe dialectal  à la Bourghiba School de Tunis, en complément de notre cursus d’hébreu à l’INALCO et nous avions été frappés par les sonorités particulières de cet arabe parlé où les voyelles étaient comme avalées. Par la suite, nous nous apercevrons que c’est aussi le cas  du français parlé comme pour la prononciation de la phrase suivante  »Cela ne me regarde pas » qu’il faut rendre par  « ça n’m »r »gard’ pas », ce qui exige un certain entrainement.

  La tendance  est souvent de penser que c’est là une forme dégradée mais nous soutenons que c’est bel et bien l’inverse et que cette connexion des consonnes est la forme la plus noble et la plus créative. Les étrangers ont du mal à accéder à un tel niveau de langue tant cela exige un certain apprentissage dès l’enfance. A contrario, la prononciation « littérale », à partir de l’écrit  conduit à une langue lourde qui isole les syllabes et les mots les uns des autres au lieu de laisser se manifester de la fluidité, tout s’enchainant.

En ce qui concerne l’hébreu moderne, tout semble indiquer la perte d’une tradition  orale et des bons  codes de lecture. On sait d’ailleurs que les langues sémitiques ne marquent pas les voyelles dans leur alphabet, celle-ci consistant en un appareil diacritique qui ne figure que dans les ouvrages à usage liturgique (missel (sidour), Bible  (Torah) ce qui fait que l’on lit des textes sans en connaitre la langue. La forme parlée tant en français qu’en arabe nous apparait comme la plus authentique, l’arabe ou le français  n’ayant pas connu comme l’hébreu de solution de continuité.(‘cf l’article Massorétes, sur Wikipedia). 

C’est, en tout cas, une illusion que de croire que la façon dont il faut prononcer les mots va de soi. Il manque une clef, un mode d’emploi de l’alphabet, le Aleph  ne correspondant aucunement au son « a ». C’est ainsi que l’emprunt massif de l’anglais au français est révélateur d’une méconnaissance des codes appropriés, adéquat, d’où d’ailleurs la disparition des marqueurs de genre en anglais (notamment pour les adjectifs) alors qu’ils sont bel et bien présents et pratiqués en français. (cf Jacques HALBRONN, « Etudes linguistiques. Le français comme langue matricielle ».Revue française d’histoire du livre n°132, 2011 Jacqueline Henry Reformuler, réécrire, recréer… : des concepts connexes à la verbalisation en traduction[

 

 

 

JHB  29 05 23

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Jacques Halbronn Linguistique. La suppression des lettres muettes en français: le cas des mots se terminant en « ing » (digramme)

Posté par nofim le 27 mai 2023

Jacques  Halbronn  Linguistique.  La suppression des lettres muettes en français: le cas des mots se terminant en « ing » (digramme)

 

Nous avons déjà abordé la question de l’apostrophe et de l’accent en français, symptome d’une interférence entre l’écrit et l’oral visant à corriger des erreurs de lecture de l’écrit, par ignorance de certains codes.  Exemples:  j’aime au lieu de je aime ou encore je t’aime au lieu de je te aime. A noter que l’anglais a emprunte – entre autres – au français l’apostrophe pour les formes négatives, ce qui correspond au n avec apostrophe du français.  I do not  devient I don’t,  I cannot devient I can’t  etc si ce n’est que le « not » ici joue le rôle du « ne » français.. Nous traiterons ici du cas des finles en ing et ign que l’on retrouve en partie en anglais avec la forme progressive (gérondif) en ing passée en franglais dans parking, listing, footing,  smoking etc.    On notera en espagnol  le cas du tildé.

En français, nous avons le duo ing, ign  dans soin et soigner, loin et éloigner,  bain et baigner, vin et vigne, malin et maligne etc si ce n’est que le g a disparu dans un des cas, il devait exister au départ  loing, baing, ving, maling etc, ce qui correspondait à une permutation  gn/ng mais dans le premier terme, le g  s’écrivait mais ne se prononçait pas, ce qui correspond à ce que nous appelons une réduction. Mais on aura  quand  même  gardé le g  dans poing qui va avec poigne et poignée tout comme sang  et saigner. .

t

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB  27 05 23

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jacques halbronn Linguistique du français: apostrophes et accents. Orthographie et orthophonie.

Posté par nofim le 24 mai 2023

jacques  halbronn  Linguistique du français: diacritiques: apostrophes et accents. Orthographie et Orthophonie

 

La langue française  se distingue par son usage très particulier de signes tels que l’apostrophe et l’accent. Ce phénoméne se situe à l’interface entre l’écrit et l’oral en ce qu’il impacte l’écrit en déterminant une certaine oralité. Cela dit, même quand ces signes diacritiques ne figurent pas, le locuteur n’en sera pas moins à tenir compte des lettre concernées.

 wikipedia

« Un diacritique ou signe diacritique (du grec ancien : διακριτικός / diakritikós, « qui distingue ») est un signe accompagnant une lettre ou un graphème pour en modifier le sens ou la prononciation.En ce qui concerne la lettre ou le graphème, le diacritique peut être placé au-dessus (diacritique suscrit), au-dessous (diacritique souscrit), devant (diacritique prescrit), derrière (diacritique adscrit), dedans ou à travers (diacritique inscrit), ou autour (diacritique circonscrit). Les accents, le tréma et la cédille sont des signes diacritiques ».

En hébreu, les voyelles sont  assimilées à des diachritiques qui ne figurent pas  dans l’écrit courant mais seulement dans les  textes sacrés. On notera que l’ordre des lettres dans les alphabets latins et hébreux  est assez proche  et d’ailleurs la nom même d’alphabet renvoie aux deux premières lettres de l’alphabet hébreu, le aleph et le beth, que l’on retrouve dans l’alphabet grec: alpha, béta.

Pour nous, l’apostrophe est à classer parmi les diacritiques. Nous avons déjà traité de la question de l’apostrophe qui vise à guider le locuteur dans le labyrinthe de l’orthophonie du français. Dix consonnes se trouvent ainsi régulièrement affublées de cette marque, indiquant que telle lettre a été occultée, à savoir le « e ». Soit  dix consonnes  avec apostrophe:  c’, d’,j,  l », qu’, s’, l,  m », n, qu.

On traitera ici. d’un autre usage du « e » accentué,  portant cette fois un accent ( fort ressemblant à l’apostrophe). C’est ainsi que notre participe passé  s’écrivait autrefois avec la finale « ed », le d n’étant pas censé s’entendre au masculin (cf la question de la contraction) à la différence de ce qui se pratique au féminin. L’anglais a gardé cette finale « ed » du fait de son ancien emprunt au français Toute une série de formes, en français,  donnent le son « é » en occultant la consonne finale : manger, mangez, manged etc  mais elles ne portent pas systématiquement l’accent sur le « ‘e », ce qui constitue une cote mal taillée. Dans le cas de la forme en « ef », on trouve aussi bien les deux orthographes,   clé et clef.  Nous avons en français plusieurs combinatoires associant le  e avec diverses consonnes pour donner le même son ‘é », ce qui génére un grand nombre de fautes d’orthographe où  l’on mélange le ez, le er, le es sans parler du cas du « ed » qui a été carrément remplacé par un é.

Pour compléter une certaie convergences entre les deux alphabets référes, on notera que les lettres « doubles » (Bagadkaphat)

,tels que décrites dans le Sefer Yetsita: se retrouvent avec l’addition de la lettre « h » : kh, ph, ghe (le g ici correspond au ghimel, en troisiéme position. Quant à l’anglais, il a conservé la forme « th ». En revanche, en hébreu moderne, certaines lettres dites doubles ont perdu leur dualité comme le Beith ou le Daleth.

On a pu observer le rôle de pivot de la lettre « e » en français puisque c’est cette même lettre qui est concernée pour l’apostrophe et pour l’accent, usage qui ne semble pas avoir été préservée dans d’autres langues, à notre connaissance. C’est ainsi qu’en allemand, le « e » sert de marqueur du féminin mais est prononcé comme le « eu » français au lieu de servir à indiquer la prononciation de la lettre qui le précéde. Ajoutons  qu’inversement,  le e devant une consonne  indique qu’elle ne doit pas être prononcée, comme dans les cas signalés plus haut. C’est dire le double rôle de cette lettre dans la gestion des consonnes en français.

¨Prenons l’exemple du français « forêt », lequel s’écrivait autrefois forest, l’accent n’étant comme on l’a dit qu’une phonétisation de l’écrit. On retrouve la forme « forest » en anglais  et dans l’adjectif  forestier, qui en dérive. On n’est pas passé de forêt à forestier mais de forest à forestier.(cf  l’ouvrage de Clause Jonquière L’orthographe  d’usage du français rendue  facile  Manuscrit; 1957) Rappelons que nous distiguons en français deux niveaux, le matriciel  plus court et le dérivé,plus long  comme dans  autre et altérité, avec la forme ‘au  » décomposée en  » al ». Dans le cas de « forest », cette décomposition ne se situe pas au niveau de l’écrit mais de l’oral. Cela dit, selon nous, le matriciel est une contraction du stade dérivé.

 

 

 

 

 

 

 

 

JHB  23 05 23

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jacques Halbronn Théologie. Le respect des lois divines passe par la connaissance des codes du Verbe, du Temps et du Sexe

Posté par nofim le 23 mai 2023

jacques  Halbronn  Théologie. Le respect des lois divines passe par la connaissance des codes du Verbe, du Temps et du Sexe

 

 

 

D’aucuns s’imaginent naivement que les Dix Commandements seraient l’alpha et l’oméga des Lois divines. Comment peut-on s’illusionner à ce point? Les lois sont révélatrices de ceux qui les instaurent et  qui   ne voit que le Dix Commandements sont le fait de quelque juriste bien humain comme Tu ne tueras point!  Faire respecter ces commandements exige la mise en place d’une police des moeurs et tout régime est capable de  faire régner un certain ordre social. Ce serai donc réduire « Dieu » à bien peu de chose que de lui attribuer une telle série de lois!  !en fait la confection de tels Commandements  reléve du monde israélo-samaritain, monde profane et profanateur si l’on admet que le Pentateuque est essentiellement l’oeuvre du Royaume( d’Israël) s’étendant au Nord de la Judée, depuis la sécession intervenue à la mort du roi Salomon.

 

Selon notre théologie, le plan divin à destination de notre Humanité implique un certain dégré de (bio)technologie supérieur à celui qui est le notre et croire le contraire reviendrait à chercher à sacraliser nos propres créations et inventions bien trop immanentes. Ce serait en tout cas commettre un grave contre sens. Humain, trop humain! Tout comme la construction d’idoles (cf le veau d’or dans le Livre de l’Exode). Comme il est dit dans le Livre d’Osée, ce qui est fait de main d’homme ne saurait prétendre incarner le divin!  Il existe selon nous au moins trois codes  transcendentaux auxquels s’initier.

I Le code cosmique

Cela renvoie à ce qu’on appelle  généralement l’Astrologie et plus spécialement à notre Systéme solaire  designé à notre intention. 

 

 Genése  ch Ier

א בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ.  1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם.  2 Or la terre n’était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l’abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux.
ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר.  3 Dieu dit: « Que la lumière soit! » Et la lumière fut.
ד וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת-הָאוֹר, כִּי-טוֹב; וַיַּבְדֵּל אֱלֹהִים, בֵּין הָאוֹר וּבֵין הַחֹשֶׁךְ.  4 Dieu considéra que la lumière était bonne, et il établit une distinction entre la lumière et les ténèbres.
ה וַיִּקְרָא אֱלֹהִים לָאוֹר יוֹם, וְלַחֹשֶׁךְ קָרָא לָיְלָה; וַיְהִי-עֶרֶב וַיְהִי-בֹקֶר, יוֹם אֶחָד.  {פ} 5 Dieu appela la lumière jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour.

 

יד וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי מְאֹרֹת בִּרְקִיעַ הַשָּׁמַיִם, לְהַבְדִּיל, בֵּין הַיּוֹם וּבֵין הַלָּיְלָה; וְהָיוּ לְאֹתֹת וּלְמוֹעֲדִים, וּלְיָמִים וְשָׁנִים.  14 Dieu dit: « Que des corps lumineux apparaissent dans l’espace des cieux, pour distinguer entre le jour et la nuit; ils serviront de signes pour les saisons, pour les jours, pour les années;
טו וְהָיוּ לִמְאוֹרֹת בִּרְקִיעַ הַשָּׁמַיִם, לְהָאִיר עַל-הָאָרֶץ; וַיְהִי-כֵן.  15 et ils serviront de luminaires, dans l’espace céleste, pour éclairer la terre. » Et cela s’accomplit.
טז וַיַּעַשׂ אֱלֹהִים, אֶת-שְׁנֵי הַמְּאֹרֹת הַגְּדֹלִים:  אֶת-הַמָּאוֹר הַגָּדֹל, לְמֶמְשֶׁלֶת הַיּוֹם, וְאֶת-הַמָּאוֹר הַקָּטֹן לְמֶמְשֶׁלֶת הַלַּיְלָה, וְאֵת הַכּוֹכָבִים.  16 Dieu fit les deux grands luminaires: le plus grand luminaire pour la royauté du jour, le plus petit luminaire pour la royauté de la nuit, et aussi les étoiles.
יז וַיִּתֵּן אֹתָם אֱלֹהִים, בִּרְקִיעַ הַשָּׁמָיִם, לְהָאִיר, עַל-הָאָרֶץ.  17 Et Dieu les plaça dans l’espace céleste pour rayonner sur la terre;
יח וְלִמְשֹׁל, בַּיּוֹם וּבַלַּיְלָה, וּלְהַבְדִּיל, בֵּין הָאוֹר וּבֵין הַחֹשֶׁךְ; וַיַּרְא אֱלֹהִים, כִּי-טוֹב.  18 pour régner le jour et la nuit, et pour séparer la lumière des ténèbres. Dieu considéra que c’était bien.

 

Ceux  qui se pemettent de déclarer que la Bible rejette l’Astrologie font totalement fausse route quand bien même y trouverait on des passages allant dans ce sens vu qu’un courant anti-astrologique a pu se glisser, s’interpoler dans certains passages, Cela dit, le déchiffrement du systéme solaire pose de nombreux probléme et comporte des piéges, ce qui a pu générer une astrologie dévoyée autour notamment du Septénaire/ En fait, selon nous, seule la planéte appelée Saturne constitue un véritable marqueur pour notre Humanité avec son cycle lié au nombre 7. On rappellera le songe de Pharaon.. dans Genése  Ch. 41 avec les  7 vaches grasses et les 7 vaches maigrés ce qui est interpréte comme deux périodes de 7 ans (évolution/involution) par l’Hébreu Joseph.

Il importe de préciser que notre systéme solaire ne reléve ni de la Nature brute, sauvage, ni de l’ingénièrie humaine, et que son aménagement aura exigé une technologie, un recyclage exigeant  un savoir faire remarquable, surtout si celui-ci s’est accompagné d’une mise en connexion avec le fonctionnement des organismes humains en tant que récepteurs.  Les astrologues qui entendent inscrire l’astrologie dans l’ordre de la Nature sont dans l’errance..

 

 

 

II Le code anthropologique 

Un autre code transcendental concerne  la dualité des hommes et des femmes qui, comme les astres, nous est donné à voir. Toujours dans Genése  I:

 

כו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ.  26 Dieu dit: « Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail; enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s’y meuvent. »
כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ:  זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם.  27 Dieu créa l’homme à son image; c’est à l’image de Dieu qu’il le créa. Mâle et femelle furent créés à la fois.
כח וַיְבָרֶךְ אֹתָם, אֱלֹהִים, וַיֹּאמֶר לָהֶם אֱלֹהִים פְּרוּ וּרְבוּ וּמִלְאוּ אֶת-הָאָרֶץ, וְכִבְשֻׁהָ; וּרְדוּ בִּדְגַת הַיָּם, וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבְכָל-חַיָּה, הָרֹמֶשֶׂת עַל-הָאָרֶץ.  28 Dieu les bénit en leur disant « Croissez et multipliez! Remplissez la terre et soumettez-la! Commandez aux poissons de la mer, aux oiseaux du ciel, à tous les animaux qui se meuvent sur la terre! »

Certes, les animaux sont ils eux mêmes divisés en mâles et femelle. Mais il s’agit d’aller plus loin dans le décodage d’un tel distinguo en  précisant les roles respectifs des deux sexes pour le bon fonctionnement des sociétés humaines (cf nos « Topiques sensorielles »)

 

 

III Le code scripturaire

 

Il s’agit ici de réfléchir à la langue  sacrée, porteuse d’une certaine orthographe et orthophonie. On connait un commentaire de l’alphabet hébraique dans le Sefer Yetsira ( Livre de la Formation/Création) lequel classe ses 22 lettres en trois familles: lettres mères, lettres doubles, lettres simples. Mais, pour notre part, ce qui nous intéresse, c’est l’alphabet latin et l’usage qui en est fait par la langue française laquelle aura su en conserver  l’essentiel de la teneur, de la substantifique moëlle.

Par orthophonie, nous entendons la « bonne » prononciation du dit alphabet, de son bon usage, faute de quoi on est dans la dissonance. L’on connait toujours dans la Genése l’épisode de la Tour de Babel..(Chapitre XI) concernant la confusion des langues.

  Selon nous, force est de constater que la langue française est dépositaire d’une tradition orale liée au décodage de l’écrit car la langue sacrée  reléve de l’écrit  alors que pour la plupart des linguistes, les langues débutent par  l’oralité mais cela ne vaut pas pour le français meme si cette langue a pu subir diverses altérations qu’il nous revient de dénoncer et de corriger. (cf nos études à ce sujet)

 

 

 

 

 

 

JHB 23 05 23

Publié dans ASTROLOGIE, FEMMES, LINGUISTIQUE, théologie | Pas de Commentaire »

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