Autour de l’Astrologie Grecque de Bouché-Leclercq (1899)

Posté par nofim le 26 juillet 2014

 

 

Hommage à  la méthodologie  historique de Bouché-Leclercq ( Astrologie Grecque, 1899)

Par  Jacques  Halbronn

 

On a souvent l’impression que les astrologues rechignent à  expliciter les dispositifs dont ils se servent. Que ces dispositifs demeurent obscurs  quant à leur organisation les arrangerait plutôt. Pis encore, si les dispositifs sont  restitués à leur  agencement initial  car cela prouverait deux choses, à savoir qu’ils ont utilisé et cru pouvoir valider des systèmes  qui étaient corrompus et qui plus est dont  l’articulation avait  été initialement fort simple.

Nous avons une certaine dette envers l’auteur de l’Astrologie Grecque, ouvrage réédité en Belgique, dans les années soixante. (Culture et Civilisation, 1963). Nous en citerons quelques passages qui font écho à  notre propre approche :

Qu’est- ce que l’histoire de l’Astrologie ? «  L’histoire de « la formation de ses dogmes »/

« On ne perd pas son temps à rechercher à quoi d’autres ont perdu le leur » (Préface)

« Remonter vers les origines jusqu’à ce que l’on retrouve l’état d’esprit ou ce qui est devenu plus tard inintelligible ou déraisonnable était le produit d’un raisonnement simple, parfaitement

intelligible pour  l’exposition,  à refaire en sens inverse le chemin parcouru »

« Les superstitions sont des survivances dont on  ne comprend pas la raison d’être mais qui ont été

en leur temps et par un point de suture que l’on peut souvent retrouver, fort raisonnables »

« comprendre  et même surprendre en flagrant délit d’inconséquence »  (p. 202)

Nous ajouterons que les premiers astrologues ont certainement voulu constituer des dispositifs

Parfaitement cohérents et réguliers et c’est ce qui nous permet d’ailleurs de les reconstituer à partir de ce qui nous en en est parvenu en fort mauvais état.   C’es t ainsi qu’Auguste Bouché-Leclerc nous retrace la façon dont on a « doublé » les domiciles, (p 187), dont  on a établi « huit lieux » puis douze (p. 278), dont on est passé de trois (diamètre (180°), trigone (120°), tétragone (90°) à quatre aspects  par « doublement du trigone, doublement qui donne l’hexagone ou aspect sextil » (p. 166), soit 60°.

Il note que Manilius tient sur les Dignités un autre discours qu’un siècle plus  tard la Tétrabible, sauf dans le cas des domiciles de Mars et de Vénus. Il signale que Ptolémée donne les exaltations mais pas les degrés qui  normalement sont signalés car il s’agit d’un « thème »  bien que l’on voie mal comment

Mercure pourrait être exalté en vierge  avec un Soleil en Bélier, vu qu’il ne s’éloigne pas du soleil de plus de 28° (élongation), vierge qui est aussi un des deux domiciles de Mercure, ce qui fait un peu désordre.

On ne se pose jamais assez de questions, au demeurant : cela ne fait que depuis peu que nous nous sommes interrogés sur la possibilité de restituer un ordre logique des maisons astrologiques. Depuis peu, également, nous avons noté que les domiciles des luminaires qui servaient d’axe de symétrie ne coïncidaient pas avec l’axe solsticial, pas plus que leurs exaltations avec l’axe équinoxial. Depuis peu que nous avons préconisé de permuter les positions des luminaires avec celles de Saturne ou de prendre comme point de départ des maisons le descendant et non l’ascendant tout comme placer l’Aigle au printemps et non à l’automne (avec le Scorpion). Depuis peu que nous nous sommes aperçus de l’importance à accorder aux signes masculins et féminins pour comprendre pourquoi  l’on classe les aspects en deux catégories. Or, il revient à l’historien de l’astrologie de (se)  poser  de telles questions car cela lui permet de progresser plus en amont.

Il faut surtout éviter de se dire que nos ancétres n’avaient pas un souci de logique quand ils  établissaient des sytémes, à commencer par des langues avec leurs grammaires. A partir de là, tout manque de logique doit nous alarmer, nous alerter sur l’existence d’un élément perturbateur.  Il est certes tentant de mettre  de telles incohérences sur le compte d’observations empiriques mais nous sommes persuadés que    dans le cas de l’astrologie, l’impulsion reléve avant tout de la volonté  de projeter des systémes. Si l’astrologie ne pouvait s’ancrer sur des observations comme l’astronomie, au moins devait-elle être en mesure de s’offrir des agencements  offrant une certaine esthétique et c’est cette esthétique qu’il incombe à l’historien de l’astrologie de restituer. Certes, il va ainsi se heurter à certaines pratiques astrologiques qui prétendent valider les dits dispositifs tels qu’ils nous sont parvenus.

Tout indique, en dépit de certains déséquilibres, que le savoir astrologique se voulait aussi cohérent que possible et d’ailleurs les astrologues ne se privent pas, quand cela les arrange, de le déclarer. Il  est clair que la répartition des 4 Eléments entre les 12 signes s’effectue selon un ordre incontestable, que les doubles domiciles offrent une certaine symétrie  associée avec le  respect de l’ordre astronomique des astres. Mais, quand cela ne les arrange pas, quand ils ne trouvent pas d’explications comme c’est le cas pour les exaltations, alors on nous déclare qu’il n’y a rien à changer ni  à comprendre, qu’il suffit d’appliquer et de voir que ‘ça marche ». Deux poids, deux mesures !

Mais le pompon revient certainement aux maisons astrologiques. N’importe qui s’apercevrait que l’ordre des maisons ne tient pas debout – Ptolémée lui-même n’en aurait certainement pas voulu quand on sait comment il prend la peine d’expliquer dans quel  ordre il entend traiter les différents domaines de l’existence. C’est la loi du silence. On ne bronche pas. On ne cherche même pas à s’en expliquer alors même que tout le savoir astrologique semble converger vers ces 12 significations qui ont le mérite de traiter de questions bien précises, échappant à toute forme de symbolisme. Les maisons sont la plaque tournante de tout le discours astrologique puisque, comme on l’ a montré ailleurs, les domiciles des planètes permettent de connecter les maisons entre elles par le biais des « maîtrises ». (maître de III en  VI et  ainsi de suite). Il suffirait pourtant de rétablir un ordre

« raisonnable «  des maison, en prenant modèle sur les livres III et IV de la Tétrabible de Ptolémée.

Il est bien difficile d’être à la fois astrologue praticien et historien de l’astrologie et  cela donne rarement de bons résultats tant l’investigation historique est bloquée, inhibée par  une pratique qui serait minée par certains questionnements.

Bouché-Leclercq lui-même nous apparait bien  pusillanime dans l’application de son programme de recherche, à la fin du XIXe siècle. Il n’a pas compris que l’histoire de l’astrologie devait jouer un rôle pilote et non pas être à la traîne de l’histoire de l’astronomie. En fait, il est temps que les historiens de l’astronomie cessent d’imposer à l’histoire de l’astrologie certains postulats. Avec l’astrologie, on peut remonter plus avant notamment en ce qui concerne l’histoire du Zodiaque, comme l’a fait Wegener avec la tectonique des plaques. Selon nous, une inversion du Zodiaque s’est produite  à une

époque très reculée (cf ce que nous avons dit plus haut sur l’aigle, signe de printemps et non d’automne, à l’origine, comme un avion qui ne prend l’air  que lorsque le ciel s’éclaircit) Et rappelons aussi que selon nous, le signe de la balance  constitue un ouroboros, un Janus, qui indique que le début du Zodiaque se situait bien à l’automne et non au printemps.

 

 

JHB

26. 07. 14

Publié dans ASTROLOGIE, HISTOIRE, LINGUISTIQUE, symbolisme | Pas de Commentaire »

Les femmes et la demande de silence

Posté par nofim le 26 juillet 2014

Réflexions sur l’idée de silence : le son et le langage

Par Jacques Halbronn

 

Sous le mot « silence », l’on a coutume d’englober deux  activités extrêmement différentes, ce qui vient recouper notre position concernant ce qui touche à la vue et à l’ouïe, ces sens recouvrant  une réelle dualité, non pas tant ici celle qui opposerait deux sens mais  ce qui se manifeste dans le cas de ceux-ci.

Quand on demande le silence, de quoi s’agit-il ? D’éviter tout bruit pouvant être capté par nos oreilles, des bruits de pas ou de chaise,  une toux, un éternuement, un claquement de doigts, des applaudissements,  des froissements de papier  jusqu’aux murmures et aux chuchotements en passant par  quelque production musicale que ce soit, chantée, sifflée, jouée sur quelque support  ou instrument ? On voit bien que ce mot « silence » n’est pas assez précis et amalgame des choses fort diverses mais en même temps, une telle   polysémie  ne saurait être  innocente.

Dans de précédents textes (et vidéos sur You Tube), nous avons voulu souligner la différence qu’il  y avait entre la sensorialité « naturelle » ou celle liée au langage. Nous avons dit ou écrit qu’une chose était de voir, une autre de lire,  même s’il faut voir pour lire, ce qui n’est d’ailleurs pas exact si l’on considère le braille qui est un langage qui passe par un autre sens qui est celui du toucher et qui peut servir aussi bien aux aveugles qu’aux sourds-muets. Et l’on peut d’ailleurs se demander si le langage n’est pas né dans un contexte où l’on ne pouvait ni voir ni entendre mais seulement toucher, palper. En ce sens, le langage n’aurait qu’un rapport  oblique avec la vue et l’ouïe.  Mais restons-en, pour l’heure, aux dimensions visuelles et auditives traditionnelles de ce que l’on entend généralement sous le terme langage.

Selon nous, les femmes seraient  fortement marquées par l’usage des langues, plus que ne le  seraient les hommes.   Nous vivons dans un monde technologique en ce début de XXIe siècle, où le langage envahit notre espace sensoriel. Même à l’arrêt de bus, au lieu de regarder si  le bus arrive, on lève les yeux vers le tableau d’affichage nous indiquant dans combien de minutes, il sera là. Bien des gens se repèrent mieux  sur un écran que face à la « réalité » sur le terrain et d’ailleurs le « virtuel » tend à se substituer au réel. C’est dire que  si le langage comporte une dimension visuelle – et en fait audiovisuelle- donc hybride-celle-ci  ne saurait se confondre avec  ce qui relève  à proprement  parler de la vue et de l’ouïe.  Peut-on dire que le langage correspond à une autre dimension de la sensorialité, certes déjà ancienne mais évidemment relativement  récente à l’échelle de l’Histoire de l’Humanité ? Comment  vivait  donc  l’Humanité avant l’invention, l’intrusion du langage ?

Par-delà de tels questionnements qui  concernent la genèse de notre espèce –ou de nos espèces- rappelons  certains faits observables  ici et maintenant et que l’on ne saurait omettre,  négliger, passer sous « silence ». Il nous apparait en effet  que cette invasion du langage est bel et bien observable et qu’elle interfère avec notre appréhension du monde et notamment chez les femmes qui  nous semblent  plus dépendantes du langage que ne le sont les hommes et donc autrement visées par le panneau  « silence » qui, en fait, les vise plus directement car qu’on le veuille ou non la demande de silence est d’abord l’arrêt du langage. Encore faudrait-il se demander si cela ne devrait pas concerner aussi  la dimension écrite du langage (SMS, mail par exemple) en tant que mode de

Communication. La différence entre langage écrit et oral, c’est que ce qui est écrit  est moins perturbateur pour l’environnement  humain, est moins polluant mais en fait celui qui communique par écrit sera moins à l’écoute de ce qui se passera autour de lui, qu’il soit récepteur ou émetteur ou les deux.

Le langage permet de dépasser  certaines limites spatio-temporelles.  Il permet de communiquer par-delà l’entourage immédiat et par rapport à un  moment donné. Il est  une expansion, extension de notre appréhension du réel de l’ici et maintenant.  Au regard des théories cycliques qui sont par ailleurs les nôtres (cf.  nos textes et nos vidéos par Google),  la phase terminale d’un cycle  correspond à un tel dépassement quand on va « exporter » la production locale et lui  conférer un nouvel impact. En ce sens, le langage correspondrait à un certain progrès technologique et les femmes en seraient le

principal vecteur   en termes de transmission dans le temps et dans l’espace.  Cela signifierait aussi

qu’elles seraient  plus dans le médium que dans le message et se présenteraient comme un prolongement de l’Homme, ce qui  rendrait  de facto assez vain tout affirmation de parité entre hommes et femmes comme cela s’entend encore en ce début de XXIe siècle (mais plus pour très longtemps au fur et à mesure que les neurosciences progresseront dans leurs investigations)/

Cela dit,  pour en revenir aux questions posées plus haut, l’on peut penser que par une sorte de paradoxe qui ne devrait pas trop nous étonner , l’humanité la moins avancée du point de vue de l’évolution (cf. la thèse des deux espèces Neandertal et  Homo Sapiens) serait devenue la plus en phase avec les avancées technologiques. On sait en effet que certains handicaps sont compensés par des progressions comme on l’a vu récemment sur le plan du handisport. Celui qui part d’un handicap  peut, par le biais technologique,  parvenir à une certaine supériorité.  Ainsi, les femmes seraient éventuellement les héritières, les descendantes, d’une humanité moins développée sur le plan sensoriel, ayant vécu dans un environnement hostile la confinant dans des espaces peu propices à l’éveil  de la vue et de l’ouïe. C’est cette humanité  qui aurait le mieux profité du langage oral et écrit à condition bien entendu de ne pas oublier que le message ainsi véhiculé est transmis par l’autre humanité puisque le langage n’existe pas par lui-même, par génération spontanée à la différence de ce que nous pouvons observer de par nos propres sens en terme de stimuli et de signaux « naturels » par opposition à  « artificiels » comme l’est le langage. En ce sens, les femmes seraient programmées pour être au service des hommes et  ce n’est pas par hasard que l’on parle du langage informatique par lequel il faut passer pour communiquer avec les ordinateurs. Les femmes seraient les ancêtres des  ordinateurs (cf  le mentat de Frank Herbert  l’auteur de la saga « Dune »)

Les hommes auraient bien évidemment appris ce langage pour communiquer avec les femmes mais la différence étant que le langage joue un rôle beaucoup plus central et vital pour les femmes que pour les hommes.  On notera aussi que les femmes ne sont pas vraiment à l’aise dans le domaine de la création musicale,  qu’elles ont besoin d’une partition – et cela ne change rien qu’elles apprennent par cœur- pour accéder non plis à l’auditif du langage mais à l’auditif naturel. Quelque part, le panneau « silence » est une façon d’exclure les femmes de certains espaces de vie tant elles ont besoin de se nourrir de »mots », de « signes », c’est-à-dire  en passant par l’interface des hommes, lesquels se nourrissent psychiquement et physiquement  par la vue et l’ouie sans avoir à passer par le langage. On notera en particulier que lire un texte prend du temps alors qu’observer  le monde peut se faire en quelques secondes.

On  conçoit que l’astrologie puisse fasciner les femmes et notamment le thème natal car on se trouve dans un monde marqué par les

« signes » célestes,  donc en quelque sorte par des instructions dictées d’en haut. Cela ne géne pas les femmes d’être référecées comme une

structure mathématique  activée par des configurations astrales, ce qui est révélateur de leur dimension  technologique, avec des connexions qui se jouent au degré près, notamment dans le cas des synastries (comparaison de thème)/ Selon nous, ce qu’on appelle

« féminin »  rejont très nettement  le registre de la machine.

 

 

 

 

JHB

27. 07  14

Publié dans ASTROLOGIE, Culture, divination, ECONOMIE, FEMMES, HISTOIRE, LINGUISTIQUE, Technologie | Pas de Commentaire »

Reconstitution et mode d’emploi des dispositifs astrologiques

Posté par nofim le 16 juillet 2014

Le mode d’emploi des  savoirs  astrologiques : maitrises/aspects

par  Jacques Halbronn

 

Il nous faut signaler qu’il ne suffit pas de retrouver la

logique interne d’un systéme mais qu’il convenait

également d’en restituer le mode d’emploi. Dans bien des

cas les astrologues péchent sur ces deux points.

Nous aborderons ici la « theorie des aspects » qui est un volet

aussi intéressant à aborder que celui des maîtrises que nous avons

traité à maintes reprises en débouchant sur cette question

ultime : comment s’en servir? C’est ainsi que l’on s’est

interrogé pour savoir si pour ce que l’on nomme aussi

communément  les « Dignités » et leur inverse les Débilités,

cela devait impérativement s’appliquer au cadre du

thème natal ou s’il n’était pas préférable de se situer

dans une dynamique cyclique avec des énergies qui se

succédaient plutôt qu’elles n’interféraient entre elles, comme

c’est. le cas du thème natal.

On ne reviendra pas ici sur notre analyse critique des

Dignités planétaires. La notion même de double domicile

est problématique et tardive.Elle se substitue, nous

semble-t-il, au diptyque domiciles-exaltations autour

des axes solsticiaux et équinoxiaux qui sont en carré ,

soulignons-le.. Nous avons récemment  montré que les

dispositifs en question  avaient été perturbés par certains

réformateurs désireux de prendre en compte la précession

des équinoxes si bien que l’axe de symétrie constitué  par

les luminaires s’en est trouvé décalé.

L’autre volet de notre réflexion concerne les aspects – point

que nous n’avions pas jusque là suffisamment approfondi

alors qu’il se situe d’emblée au sein même du dispositif

des dites Dignités.(cf Mathématiques Divinatoires, Ed

Trédaniel  1983) Comme on l’avait noté avec  Jean-Pierre

Rébillard (Speculum, cf vdéo sur You  Tube), les doubles

domiciles font apparaitre trois aspects, le semi-sextile, le

carré et le quinconce qui se caractèrisent, tous autant qu’ils

sont par une combinaison de deux signes de sexe différent,

et donc à la communication plus délicate qu’entre deux

signs de même sexe. Ces trois aspects sont donc au coeur

du dispostif de la Tétrabible (Livre Premier) alors même

que l’on ne trouve pas de sextile, de trigone ou d’opposition.

sauf entre domicile et exaltation des luminaires mais tout nous

indique qu’il y a eu permutation, ce qui donne Lune en

Bélier et Soleil en Taureau.

On notera que si l’on ajoute la conjonction à ces six

aspects, on obtient le nombre 7  qui est aussi celui du

« Septénaire » céleste, de la semaine.

Disposons les 7 aspects:

0

30

60

90

120

150

180

 

On note que le quinconce de 150°  a souvent été mis à part

sinon à l’écart sans que l’on connaisse vraiment la raison.

En revanche, on sait à quel point l’absence de cet aspect

déséquilibre tout le dispositif des aspects déjà mal en  point

par l’insistance récurrente à faire de l’opposition un aspect

« difficile » alors même qu’il offre les mêmes caractéristiques

que le sextile et le trigone, à savoir qu’il connecte deux

signes de même sexe,  tantôt masculin, tantôt féminin..

Autrement dit,  le dispositif des aspects  en sa présentation et

son interprétation actuelles ne sont guère satisfaisants et

ce d’autant qu’on les utilise selon nous à mauvais escient

au sein non pas d’une cyclicité mais au sein du ‘thème »

(natal, horaire, RS  etc).

Pourtant André Barbault et  Yves Lenoble n’ont-ils pas

situé les aspects au sein d’une dynamique cyclique tout

en attribuant à l’opposition un temps de crise et en

négligeant de s’intéresser au quinconce qu’ils ne rapprochèrent

pas, à tort du carré (et du semi-sextile),  brisant ainsi

l’alternance et la régularité des subdivisions au cours du

cycle.

Structurellement les six aspects, outre la conjonction qui

ne concerne qu’un seul et même signe., constituent un

ensemble d’un seul tenant

Deux  séries :

les mixtes 30, 90,  150

les unisex  60°  120°  180°

Cela  passe par 60° au sein de chaque groupe et cela passe

par 90°  entre éléments de groupes différents

30  + 90  = 120

60 + 90 =  150.

90  + 90  = 180°

 

On comprend, en vérité, pourquoi deux aspects ont vu

leur statut  se modifier. Dans le’ cas de l’opposition, on

a souvent pu lire que le « diamétre » ne pouvait être un

aspect « facile » et ce en dépit  du fait qu’il reliait deux

signes de même sexe (soit pairs, soit impairs) et dans le

cas du quinconce – et l’on pense à Kepler et à ses

polygones réguliers (cf vidéo avec Christophe de Céne,

Colloque de Nantes, sur You Tube). A contrario, Kepler

introduisait le quintile de 72° qui n’était pas un multiple de

30. Ainsi, à l’instar de Ptolémée,  un autre réformateur de

l’astrologie, Kepler vient renverser les dispositifs en y

introduisant des critères inappropriés.

On nous dit  aujourd’hui que l’important c’est que « ça marche »

comme s’il était si aisé que cela de valider au sein d’un

ensemble aussi touffu  et imbriqué que l’est un  » thème » la

valeur, la pertinence  de telle ou telle notion. Or, la

plupart des gens qui viennent à l’astrologie  pour l’étudier

ne le font pas parce que ça marche mais bien parce que le savoir

astrologique a une certaine « allure » et il est vrai qu’il a  de

« beaux restes » mais non sans quelques fissures que l’on

vient de pointer du doigt. Il serait nettement souhaitable

que l’on  proposât à l’avenir aux étudiants en astrologie

un savoir revu et corrigé tant sur le plan structurel que sur

celui de son application, à savoir non pas le cadre du

thème natal mais celui du « cycle planétaire ». Au niveau

du thème, la prise en compte de l’Ascendant  apparait

comme cruciale et -comme le propose Alan Leo en 1910

(4e édition) dans  Astrology for All (Vol . I, p. 12)

si l’on ignore l’heure de naissance, la position en signe

du soleil comme ascendant de substitution.

(substituted Ascendant)- pratique qui sera répandue

dans les horoscopes de presse, les maisons étant

numérotées à partir du signe solair ( maisons solaires)

JHB

16  07  14

 

 

 

 

Publié dans ASTROLOGIE, FEMMES, LINGUISTIQUE, MUSIQUE | Pas de Commentaire »

La vie en play back

Posté par nofim le 15 juillet 2014

 

Pour une épistémologie de l’hybridité. Vers une culture « bio ».

Par Jacques  Halbronn

 

Que peut faire la science face à un objet, un phénomène hybride et comment savoir si l’on a

affaire à de l’hybridité ? Qui dit hybridité, dit interaction, dit mélange, mixité, symbiose, synthèse,

syncrétisme.

Pour le 14 juillet 2014, nous avons assisté devant la Tour Eiffel  au « Concert de Paris » qui préludait au  Feu d’artifice et il se  produisit un dysfonctionnement au niveau du play back.   Les chanteurs qui apparaissaient sur les grands écrans  n’étaient pas en phase avec le son censé leur correspondre/ Le résultat global était « désuni » et  on peut y voir une incarnation d’une hybridité qui se défait. Normalement, on aurait dû n’y voir que du feu si la technique avait été à la hauteur. Mais il y avait là une faille révélatrice du procédé, de l’imposture.

A  tout moment,  ce qui nous est montré comme ne faisant qu’un risque de se désunir, de se

désynchroniser.

Dans nos relations avec autrui, savons-nous faire la différence entre ce qui est proprement nous, ce qui est un « moi » s’adressant à l’autre et parlant la langue,  s’exprimant dans le langage de l’autre et ce qui émane de l’autre ?

Par épistémologie de l’hybridité, nous entendons la nécessité d’une certaine méthodologie. Face à

un phénomène qui se présente, au premier abord, comme étant d’un seul tenant, comment  débrouiller l’écheveau  des interactions  entre les différentes composantes ?

Selon nous, il importe de remonter à un stade où la combinatoire n’a pas encore eu lieu.

On prendra l’exemple des hommes et des femmes dans nos sociétés. Une partie de notre savoir – faire, voire de nos valeurs  ne fait sens que dans un rapport de communication avec autrui et vice versa  de la part d’autrui à notre égard.

Nous avons à maintes reprises abordé la question du dimorphisme hommes-femmes. Si l’on prend le cas du rapport sexuel, est-ce l’homme qui recherche celui-ci ou bien plutôt la femme ?

Selon nos thèses, le besoin de toucher, de sentir l’autre – dans tous les sens du terme- de le goûter,

serait typiquement féminin  et lié à un habitat ancestral originel marqué par l’absence ou l’extrême pénurie de lumière, ce qui exigeait  une grande proximité d’autant que la vie se déroulait dans un espace relativement restreint et  générant une certaine promiscuité.

Autrement dit, si l’homme a acquis un certain savoir-faire dans le domaine sexuel ; c’est avant tout pour communiquer avec les femmes et vice versa, les femmes seraient attentives à leur look pour

plaire aux hommes, avec des couleurs vives pour qu’on puisse les voir de loin, tant l’homme est marqué par le visuel et les grands espaces.

On conçoit donc que seule une  approche en amont permet de décrypter les tenants et les

aboutissants d’une telle interaction, tant à force d’exister pour l’autre, l’on finit par oublier que l’on a

adopté les valeurs de l’autre. On se demandera ainsi jusqu’à quel point les hommes sont instinctivement mus d’une impulsion vers les femmes avec le besoin de les toucher. Il s’agirait plutôt

d’une affaire d’éducation.

Un autre aspect de l’hybridité qui retiendra ici notre attention tient au langage. Le langage est par essence hybride, il est le fait d’un compromis entre le masculin et le féminin/ Certes,  le langage peut faire l’objet d’une forme d’écriture, donc de « visuel » mais ce n’est pas un visuel au sens plein du terme. C’est- un visuel aménagé, conditionné et qui d’ailleurs nous envahit toujours plus notamment pour ce qui est des téléphones mobiles. C’est un visuel en espace clos, limité à quelques centimètres carrés.  Ce n’est pas un visuel « pour de vrai », mais un visuel arrangé qui n’a rien de «naturel ». C’est un visuel qui se substitue au vrai visuel et qui émane de l’autre, qui est dicté par l’autre. On l’a dit ailleurs, le langage est une interface entre les hommes et les femmes, il permet de passer de l’image au son. Les femmes peuvent « prononcer » ce visuel en dépit de leur « cécité » au monde. Les femmes sont plus dans le

comment que dans le quoi, ce qui signifie qu’elles aiment

dire le comment d’un quoi qui leur est fourni.

L’illusion d’unité est au centre de l’hybridité. Dans le domaine musical,  l’interprété donne une impression d’unité qui  n’est que factice. Il joue de son instrument mais la musique qui en sort est

autonome, déconnectée par rapport au dit instrument car elle préexiste au moment de l’exécution qu’il nous propose. Comme une sorte de play back (cf supra).  On le voit jouer mais on entend quelque chose qui, quelque part, sonne faux ou du moins devrait sonner faux si nous étions suffisamment lucides, si nous y voyions suffisamment clair. Pour en revenir au concert du 14  juillet, certaines personnes n’auront pas remarqué le décalage.

L’exigence d’unité authentique passe par  l’improvisation, par le fait que celui qui joue ne joue pas un rôle mais est bien lui-même. Il se passe ce qui semble se passer, à savoir que l’instrument lui parle, s’exprime par lui, ici et maintenant. On n’est pas dans le simulacre, accentué lorsque l’interprète lit

une partition encore que dans ce cas la ficelle soit un peu grosse. Mais parfois, même dans ce cas, l’illusion persiste. Les gens en tout cas veulent encore croire à l’unité. Il est vrai que l’on peut jouer sur les mots : après tout, le son émane bien du jeu des mains sur l’instrument, n’est-il pas vrai ? Il y a là comme un tour de passe-passe ! Après tout, l’interprète choisit le morceau qu’il interprète mais quel rapport avec une véritable improvisation ?

Actuellement, avec l’essor des neurosciences, il devient possible de mesurer de telles différences car notre cerveau ne fonctionne pas de la même façon dans les divers cas signalés et cela ni chez le musicien ni pour son public (s’il y en a un). Une musique déjà composée et qui plus est ne l’est pas par l’interprète relève de la « mal-culture », d’une culture au rabais, dont la valeur nutritive ne

saurait être la même. On pourrait parler d’une musique « bio » comme on parle d’une alimentation

« bio ».(cf.  E. Pelegrin-Genel,  Des souris dans le labyrinthe)

L’écriture est, on l’aura compris, un support d’imposture. Elle permet à  ce qui est absent ou mort de donner signe de vie et le paradoxe c’est que celui qui recourt à un tel stratégéme  a lui aussi quelque

chose de  mort en lui qui l’empêche d’être pleinement présent comme quelqu’un qui lirait un texte devant un public au lieu de s’adresser directement aux gens.  D’aucuns répondront que c’est dans un souci de perfection, que l’on ne veut pas décevoir  en étant vraiment soi-même, en usurpant l’œuvre

d’un autre ou en relisant à voix haute ce que l’on a écrit auparavant.  A quand un match de foot en play back ? A quand un rapport sexuel en play Back ? Ce qui est triste, c’est que cette culture du

handicap est envahissante, intrusive, que la fausse monnaie chasse la bonne.

La musique, elle-même, ne saurait être assimilée au langage. Elle a une dimension universelle  que n’offre pas une langue dont l’intercompréhension est  limitée, cloisonnée. Le langage est un compromis  entre  le vrai visuel et le vrai « audio ».

Distinguer le bon grain de l’ivraie.

En tout cas, la musique est moins nocive que la parole  à

l’égard de notre aptitude à penser. Plus on parle autour de nous

et plus il nous est difficile de nous concentrer. Le silence de la

parole- c’est à dire l’absence de l’autre- est propice à une

réflexion profonde.

 

JHB

15. 07 14

Publié dans Culture, DIETETIQUE, LINGUISTIQUE, SOCIETE | Pas de Commentaire »

La société à deux vitesses: produits frais et produits secs

Posté par nofim le 12 juillet 2014

La tentation de l’imitation et l’ère de l’inspiration.

Par  Jacques  Halbronn

 

La perspective de la mort nous incite à mettre par écrit notre « création ». C’est  particulièrement vrai pour les compositeurs. L’essor  des enregistrements a  relativisé le passage obligé par la partition mais les ordinateurs seront de plus en plus capables de transcrire ce qui est audio en  imprimé. Le théatre se prête également à cette problématique avec le texte à interpréter (voire à traduire en une autre langue), et cela vaut évidemment pour l’opéra, l’opérette et la chanson. Il est vrai que la partition ne saurait être exhaustive et laisse une certaine marge à l’interpréte, au chef d’orchestre. En cet Eté, où tant de partitions et de textes vont être joués et rejoués pour la éniéme fois (on pense au Festival d’Avignon entre autres), cela vaut la peine de s’interroger.

Selon nous, il est peut être  temps de passer de l’ère de l’imitation à celle de l’inspiration. Certes, celui qui s’inspire d’une œuvre  -et cela peut aller jusqu’au plagiat, au remake- ne rend pas nécessairement un hommage formel à un auteur puisqu’il produit quelque chose  qui n’est pas l’œuvre d’origine. Mais  n’est-ce pas justement préférable au cas de l’interpréte qui entend se substituer carrément à l’auteur d’une sonate ou d’un drame ? Sur le plan linguistique, le probléme se présente également : une  chose est  d’apprendre une langue, une autre de lui emprunter des mots. Et il est clair qu’il est plus facile d’identifier une copie conforme à une  « importation » vouée à diverses tranformations.

Or, nous pensons que l’humanité a tout intérêt à passer de l’ancienne  ère vers la nouvelle et de s’en donner les moyens.  Il est clair qu’il n’y a pas de vrai progrés dans la répétition pure et simple du passé et que cela peut aisément tourner à une sorte de décadence où l’on célébre les auteurs des siècles passés  et on ignore ou méprise  ceux d’aujourd’hui.. On n’en est pas là dans le domaine scientifique et c’est heureux, ce qui n’empêche nullement de percevoir des filiations d’une génération à une autre, d’un siècle à un autre et dans ce cas il s’agit d’exemples à suivre mais non à

Imiter, stricto sensu. La notion d’intégrité de l’œuvre que l’on ne peut modifier doit laisser la place à une approche moins rigide mais exige un talent que n’ont pas les simples exécutants et c’est bien là que le bât blesse quand on entend tant d’interprétes déclarer qu’ils ne sont pas des compositeurs, en nous expliquant qu’ils n’ont pas été « formés » pour cela ! Il  y a là comme une usurpation sinon d’identité du moins de qualité, de titre.

Le rôle de l’historien est ici crucial : il lui revient en effet d’établir les filiations avec les implications

économiques et pécuniaires qui en découlent. Nous voyons l’historien du XXIe siècle  au cœur de la dynamique commerciale de demain en fixant les royalties, les droits d’auteur, du fait des emprunts non plus globaux mais ponctuels.

Nous avons dans notre post-doctorat sur  Giffré de Réchac  (2007) et dans nos dossiers parus dans

La Revue Française d’Histoire du Livre (2011) puis sur le site propheties.it (Halbronn’s Researches), montré que les quatrains attribués à Nostradamus avaient été reprise de sa prose. Entendons par là que les signifiants avaient été empruntés mais dans un ordre différent de l’original et dotés d’un signifié se prétant évidemment aux interprétations les plus diverses depuis plus de 400 ans. Le rôle de l’historien consiste ici à signaler l’emprunt par delà la question du sens. Ce qui  nous intéresse ici c’est que tant de mots de la prose de Michel de Nostredame se retrouvent dans des quatrains. Et c’est sur cette base que se situe l’enjeu « économique ». Autrement dit, l’emprunteur a toute latitude pour réagencer les mots à sa guise. C’est son droit mais c’est aussi le droit de la société de le taxer dans ce sens.  On aura compris qu’en tout état de cause, nous préférons un habile faussaire à un honnête interpréte qui ne « touche » à rien et qui est pour nous le véritable usurpateur, aussi paradoxal que cela puisse sembler.

Le XXIe siècle devrait donc abandonner une conception

indivisible des langues, des textes, des musiques et admettre

que l’on puisse emprunter une idée, une formule, des

élements et pas forcément la totalité. Même si l’on n’emprunte

qu’une partie d’un systéme, il est parfaitement possible de

faire ressortir qu’il y a dette tout comme lorque l’on importe

un produit d’un pays, on n’importe pas tout ce qu’il y a dans

le dit pays. Et encore une fois, nous ne condamnons aucunement

ce type d’emprunt qui peut tout à fait s’agréger à d’autres notions

qui lui sont totalement étrangère. On peut d’ailleurs parler

de citations (quotations). Qand l’anglais emprunte au

français, il « cite » des mots français mais que se passe-t-il

quand il y a plus de citations que de texte d’origine? Peu

importe, du moment que c »est correctement noté et

comptabilisé. Il y a de toute façon une solidarité

profonde entre tous les créateurs et les créations.

En revanche, ceux qui se contentent de récupérer mot

pour mot un texte pour le déclamer ou une partition pour

la rejouer  ne nous semblent pas être de leur époque et

font obstacle au progrès. Nous irons même plus loin, il

est possible que ceux qui s’inspirent librrement d’une oeuvre

fassent moins bien que leur modéle mais cela ne saurait

être une excuse pour mettre un point d’honneur à reproduire

à l’identique  un modéle, comme tant d’interprétes semblent

considérer que c’est la meilleure chose qu’ils aient à faire.

C’est ainsi que le christianisme a lourdement emprunté

au judaïsme mais il l’a fait non sans une certaine

originalité et l’accomodant avec d’autres notions qui lui

étaient étrangères. Nous ne dirons pas que l’un a trahi

l’autre mais qu’il s’en est inspiré et a ainsi innové. Ce qui

est plus sain que de faire du copier/coller. La langue anglaise

a parfaitement le droit de se founir de mots français, à la

louche, du moment qu’elle reconnnait et régle ce qu’elle

doit.

La valeur principale qu’il convient désormais de mettre en

avant en ce nouveau siècle, c’est celle d’originalité au sens

de quelque chose qui s’origine comme une naissance car

un enfant qui nait doit aussi beaucoup à ses ascendants

mais il n’en est pas moins la continuation et non la

duplication pas plus qu’un chercheur en mathématiques ou

en physique n’émerge ex nihilo.

Ce qui condamne l’interpréte, c’est qu’il n’est pas le premier

à jouer l’oeuvre qu’il  joue même s’il la joue forcément

différemment, par la force des choses. Ce qu’il conviendra de

valoriser plus que tout à l’avenir c’est ce qui nait sous

nos yeux, ce qui n’a jamais existé en tant que tel avant ce

jour de la représentation. Même un compositeur qui

rejouerait sa propre oeuvre ne ferait l’affaire.  Une fois passée

cette « première fois », on bascule dans la « seconde main » et

cela n’a plus du tout la même valeur qui est celle de l’inoui,

du jamais vu (contre le déjà vu). On sait que l’ingratitude

est un défaut  répandu et que cela pose probléme à

certains de remercier pour ce qu’ils ont reçu ou tout simplement

qu’ils ont pris sans demander la permission. Mais il ne

saurait y avoir d’impunité car  refuser, nier ce que l’on

doit -Rendons à César ce qu’on doit à César, lit-on dans

les Evangiles-  c’est être dans le tout ou rien. comme ces

gens qui croient que parce qu’il ne parle pas le français en

tant que tout indivisible, ils ne doivent rien au français. Il faut

être bien myope pour tenir de pareils propos. C’est nier les

filiations religieuses au sein du monothéisme, nier qu’il

y ait eu emprunt parce que le résultat diffère singulièrement

de la source.

En fait, certains ont intérêt à tout cloisonner: ils nous

disent ou bien c’est la même chose ou bien c’est autre chose.

Mais il y a un juste milieu et cela exige, on l’a dit, tout le

savoir faire des historiens pour expertiser chaque cas qui est

soulevé.

A l’ère de la physique quantique,  l’on ne peut plus penser

qu’il existe des ensembles, des entités d’un seul tenant.  Tout est flux mais

cela ne signifie pas que l’on puisse pirater le travail d’autrui sans

avoir  rien à  débourser. Si l’on ne procéde pas  à un réaménagement

des valeurs,  l’on va dans le mur.

La récente affaire des contrats en dollars de la BNP a mis en

avant le fait que les Etats pouvaient se faire payer pour  ce

qui au départ émane d’eux.  Nous pensons que chaque Etat

a vocation à recevoir des rentrées liées à son patrimoine

culturel tout autant sinon plus qu’à se faire payer pour les

ressources de son sous sol lesquelles sont bien antérieures

à l’émergence du dit Etat. Mais en même temps, chacun

peut faire ce qu’il veut de ce qu’il a payé, du moment qu’il a

payé.  Ces dettes ne concernent pas seulement le présent

car le présent est chargé,  lourd du passé et le perpétue sur

tous les plans.  Nous ne sous estimons nullement les

difficultés liées à la mise en place de cette nouvelle économie

virtuelle mais nous considérons que cela a une valeur

heuristique sur le plan quantitatif comme sur le plan

qualitatif.

Le mot clef est Fraîcheur par opposition  à ce qui est

défréchi.  Toute la question de la malbouffe et de ce

que nous appelons, pour notre part, la malculture, tourne

autour cet impératif de la fraîcheur du produit tant sur le

plan diététique que culturel. La fraicheur d’un produit

intellectuel, est comparable à celle des primeurs. Dès lors que

quelque chose est stocké, ce qui est le cas de tout ce que l’on

trouve dans les bibliothèques, les musées – qui sont autant

de « silos »- on renonce à ce principe de fraicheur. On

retrouve cette notion de stockage dans le songe de Pharaon

interprété par Jacob avec les sept années de vaches grasses

suivies de sept années de vaches maigres. Joseph

conseilla au maître de l’Egypte de stocker les récoltes pour

les revendre lors de la disette et ainsi s’approprier les biens

de la population en échange. On imagine qu’il s’agissait

essentiellement de céréales faciles à conserver.

Société à deux vitesses que celle qui se divise entre

les populations qui vivent de produits frais et les

autres qui se nourrissent de produits « secs » et l’on pourrait

dire de produits vivants (vifs) et de produits morts. Or, de nos

jours, si cette dualité est toujours active, elle nous apparait

largement déséquilibrée au profit de la seconde option et

ce dans la plupart des domaines. Une majorité de la

population se comporte comme ayant renoncé à la fraîcheur

avec des produits réchauffés tant sur le plan alimentaire

que culturel, phénoméne aggravé par la technologie qui

repasse en boucle les mêmes programmes, inlassablement.

C’est le signe d’une civilisation décadente..

 

 

 

JHB

12 07  14

.PS Pour la petite histoire, on signalera que notre père, Pierre  Halbronn (1905-1070), en se qualité de sous-directeur puis de directeur adjoint de l’ONIC (Office National Interprofessionnel des Céréales) était très concerné par les silos à blé et que très jeune nous étions abonné au journal « Le Petit Meunier »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Culture, ECONOMIE, FEMMES, HISTOIRE, LINGUISTIQUE, MUSIQUE, PSYCHOLOGIE, RELIGION, SOCIETE | Pas de Commentaire »

Hybridité de l’écriture et de la musique instrumentale

Posté par nofim le 11 juillet 2014

Le caractère hybride du langage et de la musique

par  Jacques  Halbronn

Le cas de l’hébreu risque d’induire en erreur car on nous

dit que c’est une langue qu’il faut savoir parler (‘oral) avant

de pouvoir la lire. Or, nous allons montrer que l’oralité

n’advient dans le  rapport des humains à la langue que

dans un deuxiéme temps même si ceux-ci étaient en mesure

de proférer des sons, ce qui n’est jamais au départ qu’une

matière première qui ne constitue pas à proprement parler

un langage mais un pré-langage comme le bloc de marbre

est une pré-sculpture.

Selon nous, le langage originel ne passe aucunement par

l »écriture qui implique ce que nous appelons un usage

« externe » impliquant d’inscrire (même racine qu’écrire)

un message sur quelque support (médium).

Nous avons d’abord parlé avec nos mains à la manière des

sourds muets en n’attachant que peu d’importance aux sons.

Nos mains ne servirent pas seulement à saisir des objets mais à

les désigner, à les mimer, par une gestuelle imagée. Entre

prendre un objet et le montrer, il y a une grande différence

qui est le passage de ce que nous avons appelé la technologie

organique, interne (montrer) et la technologie externe

(prendre). On notera que le verbe comprendre signifie

que l’on intégre une information sans la saisir matériellement.

Comprendre le cosmos – l’apprendre- n’est donc pas le prendre,

par exemple, d’où les préfixes devant le radical

On pourrait fort bien concevoir une humanité muette et

l’essor actuel d’Internet et des SMS nous confirme dans ce

sens alors que l’on pouvait s’attendre une prédominance

de l’oralité au XXIe siècle, ce qui a pu sembler être le cas

lors de l’essor du disque (audio)  et de la radio.. Mais au XXIe

siècle l’image  marque des points notamment par le biais

des icones et de toute la technologie du visuel.

Comment se fait-il alors que l’oralité soit entrée dans nos

moeurs? Quid de la lecture, de la prononciation qui est

le passage du visuel vers l’auditif, l’audible?

Selon nous, cela tient à la rencontre de l’homo sapiens  avec

l’humanité du  Neanderthal lequel devait être privé de

lumière dans son mode de vie (cavernes obscures) et

fonctionnait beaucoup par le toucher, d’où l’importance des

mains mais  aussi de la bouche pour saisir les choses sans

parler du rôle des organes sexuels, bien évidemment. Le

monde de la nuit est typiquement néanderthalien et c’est

généralement quand la nuit tombe que les rapports

sexuels se produisent.

Donc, pour que l’homo sapiens puisse communiquer

avec le néanderthalien, il a fallu « traduire » le visuel en

auditif,  d’où la lecture à voix haute impliquant un encodage

du son ( jusque là  phénoméne second  chez l’homo sapiens
et probablement plus développé chez le néanderthalien)

par rapport au visuel..

Bien évidemment,  seul l’homo sapiens pouvait  traduire

le visuel en son puisqu’il fallait pourc cela voir.En sens

inverse, le néanderthalien pouvait produire un langage

sonore -tel que fixé dans ce cadre- <que l’homo sapiens

captait bien que ses facultés auditives étaient initialement

moins débeloppées. L’un dans l’autre, l’homo sapiens

apprit à entendre et le néanderthalien à voir pour parvenir

à une symbiose qui est l’ »état de notre humanité actuelle.

Mais les séquelles des états premiers persistent, selon

un modéle que nous avons élaboré, à savoir que les

mâles sont les héritiers de l’homo sapiens et les

femmes du néanderthalien, au regard de notre

propre anthropologie.

D’où la prédominance de la parole dans les groupes

féminins (femmes entre elles), comme si le fait de séparer

les sexes réactivait les réflexes anciens et la parole réduite

à la portion congrue par exemple au sein d’une équipe de

foot ball, durant le match, avec prédominance d’hommes sur

le terrain mais aussi dans le public, présent comme devant

son poste (malgré les commentaires) où la gestuelle sert de mode

d’expression principal (carton jaune, rouge etc)

et l’oralité se réduit à une forme assez peu sophistiquée

(hurlements, cris, applaudissements, sifflets etc).

On reste avec deux humanités, l’une à tendance mutique,

friande d »une gestuelle, de mimiques (pied de nez, langue

tirée, bras d’honneur etc) et l’autre qui  capte le monde

par le biais des mots et qui met sur un même pied les

mots qui désignent des objets concrets (mais invisibles

au non voyant) et abstraits. L

Selon nous, le langage tel que nous le connaissons s’origine

dans le visuel lequel offre un champ très ouvert sur le monde

car l’homo sapiens n’a pas vécu dans un espace confiné

comme le néanderthalien.  Les conditions de vie qui

s’imposèrent au néanderthalien étaient peu propices à une

certaine ouverture vers le monde concret dans sa diversité. Par

le truchement de l’homo sapiens, le néanderthalien découvrit

le monde mais il ne le fit que par le biais du langage et donc

par ce qu’on lui en disait, d’où un surinvestissement des mots

par les femmes dont on a dit la filiation (cf supra) avec

le néanderthalien.  Cette médiation que l’homo sapiens a

instauré pour  communiquer avec le néanderthalien

explique qu’encore  de nos jours, les femmes aient besoin

de l »écrit et n’aient pas un contact direct avec le monde

extérieur, d’où de médiocres facultés d »‘observation en

dehors de l’étude des textes…   Il est clair par ailleurs

que les femmes sont marquées par la demande de visuel

des hommes (couture, coiffure) et les hommes par la

demande d’oralité des femmes ( troubadours, chanteurs de

charme)

Pour en revenir au cas de l’hébreu évoqué plus haut, il apparait

en effet que les femmes connectent leur oralité à l »écrit mais

on soulignera que dans toute langue, il y a deux facettes :

d’une part, la désignation des objets qui concerne donc avant

tout une population qui ne les voit pas  et de l’autre

l’expression de la relation à ces objets, ce qu’on en fait qui est le coeur

grammatical et morphologique de la langue, et qui passe

par un certain manichéisme, de ce qui est bien ou mal, de

ce qu’on aime ou n’aime pas..

Pour nous, le langage tel que nous le connaissons est un

phénoméne hybride, un compromis  entre une humanité

du visuel et une autre de l’auditif. On dira que ce qu’on

apppelle langage  est un visuel pouvant se translater en

auditif et conçu dans ce sens. Pour en revenir à la musique

où la dialectique est du même ordre, c’est  à dire un genre

hybride : à la limite un orchestre est d’abord un visuel où

le son musical est secondaire.  L’idée , c’est de parvenir à

produire du son à destination des non voyants. Le rôle

des instruments de musique consiste à réaliser une telle

transmutation. Prenons le cas du piano, c’est un système qui

permet de produire du son  en faisant danser les mains

sur un clavier relié à des cordes.

Vu sous cet angle,  les interprétes compteraient davantage

que l’oeuvre jouée. Ce qui compterait serait le spectacle

visuel qu’ils offrent in situ et la musiqe au sens sonore du

terme ne serait que prétexte. Le médium importerait plus

que le message et en fait serait déjà et d’abord le message.

C’est au fond, peut être, la leçon qu’il faudrait tirer du

désintérêt du public pour des oeuvres musicales

contemporaines, l’essentiel étant la gestuelle des musiciens

et non le son produit. On pourrait d’ailleurs couper le son

sauf pour les aveugles tout comme on donne des émissions

accompagnées du langage des signes. Deux sociétés

cohabitent ainsi: le monde des sourds et celui des aveugles.

Mais on peut aussi penser que le spectacle de l’improvisation

tant sur le plan sonore que visuel  offre une qualité

supérieure par la qualité de l’impulsion.

Le geste est une interface entre le visuel et le sonore dans la

mesure où  le geste, le mouvement se donnent  aussi bien

à voir qu’à entendre comme dans le cas du piano où la danse

des mains sur le clavier produit aussi  du son, d’où deux

approches, deux ressentis  différents d’un même phénoméne.

Pour en revenir à l’hébreu, nous pensons que cela nous renvoie

à un temps  où une humanité émergeant d’un monde où  les

échanges étaient sonores se mit à apprendre à relier les sons

à des formes. A contrario, les langues qui peuvent directement

passer du visuel au sonore, du fait que tout y est noté- aussi

bien les voyelles que les consonnes-  témoigneraient d’un

processus en sens inverse. On ne confondra pas l’écrit et le

visuel. L’écrit est l’interface entre la forme et le son., il

apparait donc  tardivement lors du rapprochement entre les

deux humanités ayant évcolué parallélement et diversement.

 

 

13. 07 14

 

Publié dans Culture, FEMMES, HISTOIRE, LINGUISTIQUE, MUSIQUE | Pas de Commentaire »

Langage, Science et Astrologie

Posté par nofim le 10 juillet 2014

L’astrologie comme langage et comme science

par  Jacques  Halbronn

 

L’astrologie nous interpelle quant à ce qui distingue science et langage et l’on a comme l’impression que les deux notions tendent à

se confondre dans l’esprit de beaucoup de gens. Ce qui nous conduit à devoir repenser l’une et l’autre de ces notions et en quoi elles

convergent et/ou divergent.

Nous avons déjà insisté sur le fait que la richesse du langage astrologique, de ses combinatoires possibles  était contre-productive quant

à son possible statut de science.  Tout se passe en effet comme si la Science avait vocation à ne disposer que d’une palette très limitée

de mots, ce qui a du être lot de l’Humanité à l’origine même du langage. On peut imaginer qu’au départ quelques mots suffisaient pour

désigner notre rapport au monde. Selon nous, initialement le langage ne désignait pas des objets lesquels pouvaient être désignés

par un geste mais notre rapport, positif ou négatif, aux dits objets, leur appartenance au monde du masculin ou au monde du

féminin et quelques autres précisions et indications du même ordre, ce qui, au total, ne devait pas être énorme.

Nous pensons que l’Humanité reste de nos  jours  encore  très fortement marquée par cette période fort  éloignée de notre Histoire et

qu’une langue trop riche, trop diverse  n’est pas assimilable par notre cerveau tout comme certains produits ne sont pas

reconnues par notre systéme digestif, parce que advenus relativement tardivement, et en quelque sorte trop tard.

La Science, avec ses formulations simples qui exigent une approche réductrice du monde serait ainsi le domaine que nous

contrôlons le mieux. A contrario, nos langues actuelles, avec leur « diversité » extréme, tant par leur nombre que par le foisonnement de mots et de sens au sein de chacune, ne nous « parlent » que superficiellement.

Pour en venir à l’astrologie et aux astrologues, on est en droit de s’intérroger sur le regard que portent les astrologues sur

l’astrologie. Est-ce un langage, pour eux ou une « science » ? Sont-ils conscients des problémes épsitémologiques posés par

la complexité de leur  «  modéle », c’est à dire l’ensemble des dispositifs mis à leur service?

A n’en pas douter, ils doivent bien se rendre compte, en leur âme et conscience, que leur modéle offre une faculté d’adaptation

de par sa souplesse, sa flexibilité qui en font une sorte de kaléidoscope. Pour étudier une série de cas, d’événements,

n’échaffaudent-ils point  toutes sortes de combinaisons pouvant varier indéfiniment?

Evidemment, ils nous répondront que tout ce qu’ils disent appartient au corpus de l’Astrologie et ce depuis belle lurette, qu’ils n’ont

donc rien inventé, improvisé  et que l’astrologie est un tout indivisible (position qui semble avoir été celle de Suzel Fuzeau Braesch,

docteur es sciences). Le statisticien Michel Gauquelin(1928-1991)  a contrario nous parait avoir réduit le modéle astrologique à une

représentation extrémement simple, ce qui correspond à un contexte plus vraisemblable d »un état originel de ce savoir.

Autrement dit, plus un modéle se compliquerait et plus il s’éloignerait de sa conception première et plus il serait chargé de toutes sortes

de tentatives d’ajustement venant se surimposer, s’agglutiner.

Autrement dit,  retrouver, restituer et reconstituer  une astrologie originelle, c’est la rendre  à un certain état de scientificité et de simplicité, donc de falsifiabilité.

Or, force est de constater, au vu des vidéos que nous avons tournées, notamment lors des Dimanche Liberté de Didier Geslain (année

2013-2014 sur You Tube, au Café Le Falstaff, Paris-Bastille), que les astrologues en groupe  n’ont aucun scrupule, aucun état d’âme à faire appel,  collectivement, à toutes les ressources du « langage » astrologique quand ils veulent expliquer quelque chose à tout prix, une carrière, un caractère, un événement avec une grande diversité de moyens qui peuvent varier d’un cas à un autre, d’un astrologue à un autre si ce n’est que cela fait toujours appel  à un seul et même corpus, à la même accumulation de dispositifs, de régles qui se sont

juxtaposés et superposés au fil des siècles. On peut et doit ici parler de syncrétisme, c’est à dire d’une collection de méthodes initialement

en concurrence et qui ont fini par être jugées tout à fait  compatibles entre elles et  finalement indispensables à une « bonne » pratique de

l’astrologie.

En comparaison,  l’on notera que ce qui caractèrise la démarche scientifique c’est sa faculté à éliminer les « ‘solutions » qui ont été

remplacées par d’autres et qui ne doivent plus, au bout du compte, n’intéresser que les historiens des sciences. Que l’historien de

l’astrologie trouve un certain intérêt à explorer un tel corpus de techniques, de méthodes, est une chose, que l’astrologue de base

ait à porter le poids de tout un passé de « recherches » en est une autre.  Cela dit, si l’on en revient à la question du langage, force est

de constater que le langage est le fruit de telles accumulations de données et se prête mal au réformes, y compris celles relatives à

l’orthographe. Le langage  se trouverait  donc en porte à faux avec la Science et sert d’alibi à l’astrologie, disons même d’échappatoire

d’autant que c’est au travers du langage que l’astrologue va vouloir valider son travail, son savoir et qu’il considérera que si les mots

qu’il extrait de l’astrologie recoupent ceux en usage pour désigner ceci ou cela, il aura rempli son contrat.

Langage contre Science, tel est bien notre constat, le langage se présentant en vérité comme une contre-culture.

De quoi s’agit-il?  On pourrait parler d’une religion, d’une croyance dans les langues perçues comme des  savoirs à part entière.

L’astrologue se trouverait aux confins de ces deux empires que sont la Science et la Langue et ne cesserait en fait de « passer » d’un côté et

de l’autre de la frontière, d’autant que la Science passe par le langage et le langage par la Science, du moins jusqu’à un certain seuil.

On peut se demander lequel de ces deux empires l’emportera sur l’autre mais selon nous, l’avenir du langage « sauvage » est fortement

menacé.

Au cours du xXIe siècle, nous nous attendons en effet à une désacralisation du langage courant et ce pour deux raisons: l’une qui

veut que le langage apparaisse toujours plus comme un outil qui doit être jugé en tant que tel, donc susceptible d’évolution,

d’amélioration, de correction et l’autre qui tient, selon nous, à l’emprise accrue de l’économique sur le « commerce » -(Mercure)  des mots.

Il n’est pas loin le temps où les mots seront perçus comme une ressource culturelle propre à un pays donné et qui doit entrer en ligne

de compte dans la balance de ses comptes. Nous pensons ainsi à la suite de’ l’affaire de la BNP du fait du recours de cette banque aux

dollars dans ses transactions, qu’il sera mis sur le tapis le droit de regard de la France sur l’usage de ses mots.

Sur le premier point,  nous dirons  que l’on devrait commencer à exiger d’une langue qu’elle comportât  une structure rigoureuse qui le

cas échéant devra être rétable quand elle s’est corrompue. La langue cesserait d’être un espace de liberté qui se développerait

n’importe comment, et de façon  imprévisible ce qui parfois nous semble être le propos des évolutionnistes post-darwiniens soit dit en

passant. Sur le second point,  toutes les langues ne sont pas « égales » et certaines ont joué un rôle majeur et unificateur, constituant ainsi

des empires avec tout ce que cela comporte d’hétérogénéité mais aussi de convergences structurelles. Le français en ce sens – ce qui n’est

pas assez reconnu par les historiens, rayonne sur un empire considérable (qui englobe notamment l’anglais) et à l’échelle du deuxiéme millénaire  aura été la langue dominante, non pas tant par le nombre ou la qualité de ses locuteurs mais par la dette qu’ont contracté diverses langues lors des emprunts de mots. La chose est parfaitement quantifiable et observable, notamment du fait de la numérisation et d’Internet. On est là en face d’une nouvelle économie qui concerne des objets duplicables. C’est toute la question du piratage qui se pose

pour la science économique. L’économie ne peut plus se limiter au modéle pétrolier. Celui qui consomme du pétrole doit repayer pour

en avoir davantage  alors que celui qui consomme des mots peut en faire un usage gratuit et ce indéfiniment. Tout comme il y eut il y a  40 ans un choc pétrolier, il faut se préparer à un choc  linguistique. Ce sera là l’objet d’une guerre entre linguistes, les linguistes

anglophones étant payés pour déclarer que les mots français sont d’origine latine et autres billevesées de mauvaise foi du même acabit

qui ne sont au bout du compte que des refus de payer ce que l’on doit et devra. Le fait que l’Angleterre sorte de l’Europe permettra à

l’Union Européenne, prenant en charge les intérêts de la France,  de mener une telle campagne  dont les enjeux économiques sont

colossaux car une des ressources majeures de l’Europe, c’est bel et bien la langue française, à l’horizon des prochaines décennies..

Pour en revenir aux astrologues,  nous dirons que leur rapport à la langue est lié à de fausses représentations. La langue reléve bel

et bien du domaine technologique et se doit d’avoir un mode structurel rigoureux sans doubles emplois, sans redondance. .C’est une

chose trop sérieuse pour être laissée aux « locuteurs ».

En tant qu’historien de l’astrologie,  on peut d’ailleurs se demander si  le XVIIe siècle n’a pas joué un rôle majeur dans notre rapport tant aux langues qu’aux textes – qui ont les mots en commun comme chacun sait. C’est en ce siècle que se développe la critique biblique qui

décompose et déconstruit les Ecritures (cf notre post-doctorat sur Giffré de  Réchac,  EPHE Sciences Religieuses, 2007) mais c’est aussi en

ce siècle que parait la Logique de Port Royal, qui comporte en son prologue une vigoureuse attaque contre l’astrologie, autrement dit

la naissance de la linguistique moderne. Or,  l’on sait que le déclin de l’astrologie date de cette époque avec notamment cette date

emblématique de 1666 – qui ne correspond certes pas à quelque Edit de Colbert- mais qui avec la fondation de l’Observatoire et de l

Académie Royale des Sciences,  met en cause le statut de l’astrologie et contribue à sa « dégradation ».

JHB

10. 07 14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans ASTROLOGIE, LINGUISTIQUE, SCIENCE, symbolisme, Technologie | Pas de Commentaire »

L’enseignement de Manilius poéte et astrologue latin

Posté par nofim le 9 juillet 2014

 

L’astrologie non planétaire de Manilius

En hommage à René Alleau

par Jacques Halbronn

 

 

René Alleau a fait paraitre dans la collection

Bibliotheca Hermetica, au cours des années 70 du siècle

dernier, 4 textes importants de la littérature astrologique.

En 1970 le Manilius avec une présentation par lui-même

(traduction française d’Alexandre Pingré), puis

en 1974 la Tétrabible de Ptolémée avec une présentation

de Sylvain Matton puis en 1975 et 1977 deux ouvrages dont

nous avons eu la charge, respectivement un Morin de

Villefranche (au sujet notamment de Ptolémée)

et un Abraham Ibn Ezra (assez fortement influencé par

la Tétrabible) . Nous avons décidé

de revenir sur ces 4 ouvrages rédigés en 4 langues

différentes (grec, latin, français et hébreu) – pour la

Tétrabible, nous nous sommes limités pour l’heure

au Premier Livre- et nous terminons notre

approche par la poésie scientifique latine de Manilius

- le poème est adressé à l’empereur romain Auguste-

qui est le plus ancien des 4 et qui précède d’un siècle le Ptolémée.

Manilius commence par présenter son idée de la genèse

du savoir astrologique qui correspond assez bien au discours

tenu actuellement par les astrologues/ L’astrologie serait née des

observations et des corrélations. Pour notre part, nous

pensons que l’astrologie (logos) est une loi articulée sur les astres

et non une loi des astres.(nomos).

Le Livre I est un exposé qui combine allégrement astronomie et astrologie et

s’intéresse aux constellations non zodiacales.. Au Livre II,

Manilius aborde certains dispositifs proprement

astrologique: « six sont masculins, les six autres d’un sexe

différent » Mais il ajoute  » Le premier de ceux-ci est le

taureau ». Or, au Livre I, Manilius avait ainsi décrit la

succession des signes : »Après lui, le verseau vide son

urne inclinée, et les poissons reçoivent avec avidité

l’eau qui en découle ; c’est leur élément naturel : suivis

du Bélier, ils sont les derniers signes célestes »

Cela recoupe nos travaux concernant le fait que le bélier n’est

pas le premier mais le dernier signe du Zodiaque, ce qui

fait bien du taureau le premier signe, du moins dans le

système concerné et recoupe la tradition de l’Inde. Cela est

attesté selon nous par le dispositifs des exaltations.

Mais le texte de Manilius n’est pas homogène car à un autre moment

on lit que le Bélier « commence le printemps. » Mais ailleurs

on peut lire « l’hiver commence au sagittaire , le printemps

aux poissons »!

On note aussi toute l’importance accordée à l’alternance de signes

masculins et féminins mais si le Taureau est le premier signe,

ce sont les Gémeaux qui sont un signe féminin. En effet,

la symbolique de ce signe est analogue à celle de Vénus et

de ses « enfants » (Planetenkinder). Elle correspond au niveau

des mois de l’année au « temps des amours » au mois de Mai

d’où l’iconographie représentant souvent un couple

enlacé.

Manilius atteste de sa connaissance des triplicités mais

sans aucune mention des Quatre Eléments, également

absents de la Tétrabible pour qualifier les douze signes.

Un point important qui doit retenir toute notre attention

concerne ce que Manilius dit des aspects d’autant que

Ptolémée n’est pas clair sur ce point (alors qu’il lui est

postérieur) :

« Les degrés (…) sont au nombre de 360 : le tiers de ce

nombre doit former le côté du trigone (…)Or vous ne

trouverez pas cette somme si vous vous contentez de

compter depuis un signe jusqu’à l’autre au lieu de

compter depuis tel degré du premier signe jusqu’à

pareil degré du second (..) si vous comptez depuis

le commencement du premier signe jusqu’à la fin du

cinquième [par ex. du bélier au lion], la somme s’étendra

jusqu »à 150° (…) On se tromperait également en suivant

le même procédé par rapport aux signes tétragones » ( soit des

carrés)  » Idem pour l’hexagone, c’est à dire le sextile qui

sont axés sur le sexe : « Ils ont entre eux de affinités

fondées sur la ressemblance du sexe ». En revanche, selon

Manilius, « ‘les signes qui se touchent ne peuvent former entre

eux aucune liaison ; l’amitié ne peut être entre ceux qui

ne se voient point (…) Les astres voisins sont d’ailleurs

constamment de signes différents » Mais cela vaut aussi

pour le carré. Manilius à la différence de Ptolémée ne voit

pas l’opposition comme un aspect difficile: « de la ressemblance

de sexe nait une bonne intelligence réciproque (…) les signes

opposés sont tous les deux de même sexe’ Mais ajoute

Manilius  » cette ressemblance de nature a moins d’énergie

que l’opposition des saisons (…) Il n’est point étonnant que

de tels signes ne puissent s’accorder entre eux ». Cela vaut

pour les signes solsticiaux . Mais les signes équinoxiaux

(bélier et balance) s’entendront entre eux car « les deux

saisons se ressemblent’

Passons à un texte fort connu de Manilius consacré aux

Maîtres des signes. ‘Notre soin principal doit être de rechercher

quels sont les dieux  qui président à chaque signe »/ On aura noté : Manilius ne parle

pas ici des planètes mais des dieux, ce qui nous conduit à penser que Ptolémée est

un réformateur de l’astrologie qu’il aura voulu relier fortement à l’astronomie.

« Pallas protège le Bélier, la déesse de Cythère (Vénus) le taureau, Apollon  (il ne dit pas le Soleil) les aimables Gémeaux/ Vous présidez Mercure à l’écrevisse (cancer) et vous Jupiter vous vous unissez à la mère des dieux pour gouverner le lion/  La Vierge avec son épi appartient de droit à Cérès et la balance à Vulcain qui l’a forgée. Le Scorpion belliqueux s’attache à Mars ; Diane (il ne dit pas la Lune !) protégé le chasseur, moitié homme, moitié cheval (le centaure/sagittaire) Le capricorne  rétréci (sic) est attribué à    Vesta. Le Verseau ; astre de Junon est opposé  à celui de Jupiter ; Neptune revendique au  ciel les  Poissons comme  originaires de son empire »

On est donc fort loin  du dispositif figurant dans la Tétrabible et qui se limite aux sept « planètes » et où les noms d’Apollon et de Diane sont remplacés par les dénominations astronomiques (Soleil et Lune), ce qui produit un ensemble hétérogène, astronomico-mythologico-astrologique qui caractérise bien l’astrologie actuelle et son syncrétisme.  La disposition des dieux n’a d’ailleurs rien à voir chez les deux auteurs. On note qu’il y a égalité entre le nombre de dieux et de déesses chez Manilius alors que seules Vénus et la Lune sont des déesses  dans le dispositif de la Tétrabible.

Si l’on examine le dispositif de Manilius, la Lune en Sagittaire s’oppose au Soleil en Gémeaux

Vénus en taureau s’oppose à Mars en scorpion. Jupiter en lion fait pendant à son épouse Junon en verseau.  Mais il ne s’agit là que de divinités et non de planètes sauf pour les luminaires lesquels en fait sont désignés par leurs appellation mythologique et non astronomique, à la différence de ce que fait Ptolémée.

On note l’absence de Pluton mais aussi de Saturne.  On ne saisit pas bien le sens de l’opposition Neptune-Cérès ni ce qui fait couple entre Pallas et  Vulcain,  entre Mercure et Vesta  si ce n’est que chaque fois on a un dieu et une déesse, ce qui nous semble de fait un point  essentiel qui n’est pas respecté dans le dispositif de la Tétrabible où certes l’on retrouve Mars-Vénus alors que Mercure s’oppose à Jupiter, soit deux dieux. L’absence de Saturne retient notre attention car il est

possible que le dispositif de Manilius soit activé par le passage de Saturne, justement, à travers les 12 signes. On notera que les astrologues modernes sont allés dans le sens de Manilius en ce qui concerne Cérès attribué souvent  à la Vierge et Neptune généralement lié aux poissons.

Autre page célébré, celle de l’Homme Zodiaque. Et cette fois Manilius place le bélier à la tête « en tant que chef des signes » jusqu’aux poissons  qui « exercent leur juridiction sur les pieds »

Manilius note une certaine incompatibilité entre  trigones réunissant pourtant des signes de même sexe mais opposés/ Il déclare qu’il y a « de l’affinité  entre les signes d’un tétragone (carré) » En cela

Manilius diffère de Ptolémée qui voit dans le carré un aspect conflictuel du fait de la différence des sexes des deux signes concernés.  L’auteur voit plus le conflit dans les signes opposés  mais pas , on l’ a vu, dans le cas du bélier et de la balance, deux signes équinoxiaux.

Sur le terme dodécatomérie,  Ptolémée pense que cela concerne un signe, un douzième du cercle alors que Manilius pense que c’est un douzième de signe, soit deux degrés et demi.

Sur les maisons, Manilius déclare « La nature de la maison est plus forte que celle du signe » Il nous semble que Manilius – qui ne numérote pas les maisons- les situe à l’inverse de la pratique actuelle, c’est-à-dire  en commençant par les maisons au-dessus de l’horizon.   Pingré a donc tort de donner en note les numéros habituels des maisons.

Manilius expose ici un  système qui  associe les planètes aux maisons (« joies » cf. notre étude sur ce sujet) On retrouve l’opposition Soleil-Lune,  avec comme noms Dieu et Déesse pour les maisons correspondantes.

Passons au Livre III  des Astrologiques.

Etrangement,  Manilius semble distinguer entre les 12 maisons et les 12 « sorts ».  On a là deux dispositifs qu’il tente de différencier.  Que recouvrent les « sorts » ?

« Tous les travaux, toutes les professions, tous les arts , tous les événements qui

peuvent remplir la vie des hommes, la nature les a rassemblés et les a divisés en autant de classes qu’elle avait placé de signes au ciel »

Dans  le Livre IV, Manilius  revient sur les dieux attribués à chaque signe et en fait propose carrément une caractérologie zodiacale dont on peut penser qu’elle concerne plutôt l’ascendant que la position du Soleil : « Je vais d’abord détailler  par ordre les mœurs, les affections, les inclinations, les professions vers lesquelles nous sommes entrainés par les signes célestes. Il part carrément de la symbolique du signe.  « Le bélier dont la riche toison  produit des laines si utiles espère toujours la renouveler lorsqu’elle lui est enlevée’ Suit tout un discours sur le déroulement de la vie du signe et de même pour les 11 autres signes. Et Manilius de conclure sa galerie de portraits (qui n’a guère à envier aux

Caractères de La Bruyère)  « Telles sont les mœurs, telles sont les occupations que les douze signes

Inspirent  à l’homme naissant » Mais il ajoute que chaque signe se divise en décans – division reprise dans les horoscopes de presse à leurs débuts. Il y a 36 décans.

Manilius signale des degrés critiques pour chaque signe. Plus loin, il note le signe qui se lève à la

Naissance, donc l’Ascendant  « Ceux dont la naissance concourt avec le lever des premières étoiles du Taureau sont mous et efféminés (…) Quand la noire écrevisse commence à s’élever » (…) Lorsque la balance (..) commence à  s’élever sur l’horizon  (…) Cherchez-vous un homme intègre ; irréprochable ; d’une probité éprouvée, c’est sous l’Ascendant des premières étoiles du verseau que vous le verrez naitre »

Livre V  Ce cinquième livre est tout plein des constellations. Cela ne fait que confirmer le fait que tout ce que dit Manilius sur l’Ascendant concerne bel et bien les constellations et non les « signes ».  Cohabitent chez cet auteur le référentiel saisonnier et le référentiel stellaire. Le mot Horoscope d’ailleurs par son étymologie comporte cette dimension visuelle (scope) et d’ailleurs que signifie un ascendant vide de planètes ? Il est clair que l’Ascendant comporte inévitablement au départ des étoiles (fixes) car il y a bien plus d’étoiles que de planètes et donc il était impossible qu’il n’y ait tôt ou tard un astre qui se lève à la naissance d’un nouveau-né.

Conclusions :  les études que nous avons basées sur ces 4 volumes parus dans les années 70 ont constitué un bagage pour nombre d’astrologues. Nous soulignerons tout particulièrement l’importance accordée à la dialectique sexuelle qui se sera singulièrement estompée de nos jours.

Chez Manilius, il y a équilibre entre le nombre de dieux et de déesses sans la moindre référence aux planètes que d’ailleurs il ne mentionne même pas tout au long de ses cinq livres. Manilius expose  une astrologie des étoiles bien plus que des planètes  et pourtant il prend la peine de préciser que les aspects ne concernent pas seulement les rapports entre signes mais que cela implique d’indiquer les degrés, ce que ne fait pas Ptolémée qui n’aborde même pas ce point et en reste à des relations de signe à signe.  Le seul facteur  mobile que Manilius  semble envisager est l’Ascendant.  Comme nous l’avons dit ailleurs, Ptolémée nous apparait comme un réformateur de l’Astrologie, à l’aune de l’astronomie et non comme un simple compilateur –comme on voudrait nous le faire croire- se contentant de transmettre la « Tradition », ce qui est très loin d’être le cas.

JHB

09. 07. 14

 

 

Publié dans ASTROLOGIE, divination, HISTOIRE, LINGUISTIQUE, Médecine, MUSIQUE, POLITIQUE, RELIGION | Pas de Commentaire »

Poésie et philosophie: deux espaces de liberté

Posté par nofim le 7 juillet 2014

Le Surmoi linguistique et ses antidotes: philosophie et/ou poésie

par  Jacques Halbronn

 

La faculté d’improvisation collective est de plus en plus

compromise ou de plus en plus défaillante, même en musique,

en sport  d’équipe (foot ball) et dans les cafés philo et autres colloques. Les gens

n’ont plus l’esprit  créatif d »équipe et ne parviennent pas à

conjuguer leurs efforts, à produire une véritable synergie.

Autrement dit, sans un puissant Surmoi,  le groupe semble

impuissant à réaliser une performance intéressante et sans

le Surmoi, chacun joue « perso » et le résultat d’ensemble est

cacophonique.  Tout se passe comme si nous ne savions plus

harmonser les actions des uns et des autres, à coordonner

heureusement les initiatives.

En phase initiale d’un cycle, le Surmoi joue un rôle formateur

(formatage) -apprentissage du langage,  intégration sociale

normative- c’est un temps que nous qualifierons de féminin.

En phase  de maturité d’un cycle,  le Moi doit se dégager du

joug du Surmoi en se ménageant des espaces de liberté et de

contestation des régles, des clivages. Il ne s’agit plus notamment

d’apprendre à distinguer les mots, les sons, les sens – comme

le reléve la phonologie- mais au contraire à les rapprocher, à les

« synonymiser », en les considérant comme des équivalents.

C »est là un exercice plus propre aux hommes. Bien

des synonymes sont en effet liés à des emprunts linguistiques et

vouloir à tout pric distinguer un mot d’un autre est un exercice

assez vain, visant à légitimer après coup la diversité.  On est

dans une sorte de rationnement qui conduit  à ce que chaque

mot ne recouvre plus qu’un segment de plus en plus étroit. On

a pu observer le phénoméne en astrologie où l’intégration

de nouvelles planétes à partir du XIXe siècle a conduit à

rogner sur la répartition préexistante. Plus il y a de convives,

plus les parts seront petites.

Poésie et philosophie ont justement pour mission de limiter

le nombre de parts de façon à ce que chaque part soit plus

grosse. A la limite, si je dis que le monde se divise en deux,

cela produira des parts énormes mais cela implique que

toutes sortes de mots soient considérés comme équivalents,

interchangeables au sein d’un ensemble  plus vaste et face à

un autre ensemble. D’où la  différence entre philosophie et

psychologie laquelle va jouer sur la charge de tel ou tel

mot ou nom pour telle ou telle personne.

Il y a un temps pour les philosophes et les poétes, qui est celui

de la maturité, quand les choses se décantent et se simplifient,

où l’on prend de la hauteur (à l’instar d’un aigle) et il y a un

temps de la diversité qui est lié à l’absence de lumière, au

rétrécissement des perspectives. (à l’instar de la vache dans son

pré, son lopin de terre). Quand on n’ a pas de vue d’ensemble,

on n’a d’autre choix que de passer par la parole et cela fait

perdre beaucoup de temps car avec la vue, au contraire, un

« coup d’oeil  » suffit (c’est l’Augenblick allemand qui

signifie instant)

Le poéte qui fait ses rimes doit embrasser la totalité de

sa langue pour rapprocher des mots qui se ressemblent

par leurs finales (rimes) mais dont les significations semblent

peu compatibles.  Inversement, le philosophe -et on aura

compris que pour nous la philosophie se rattache à la

linguistique, à la sémantique’- aura à rapprocher des mots

qui ne se ressemblent pas formellement mais dont les

significations se  recoupent.

Un bon politique doit être un bon philosophe comme

disaient les anciens Grecs.  En ce sens, qu’il doit rapprocher

les points de vue mais aussi savoir dialectiser là où l’on

pensait qu’il n’y avait pas débat, doute.  Un publiciste, quant

à lui, devra être un bon poéte en  reliant des mots qui n’ont

aucun rapport mais qui parce qu’ils se ressemblent dans leur

forme n’en interagissent pas moins dans l’esprit du public.

Voilà pourquoi il y  a peu de femmes parmi les grands

poétes, les grands philosophes mais aussi les grands

politiques car elles sont par trop prisonnières des

définitions, des étiquettes. En fait, elles ne sont à leur place

qu’en début de cycle, dans les petites entités et dès que

l’espace s’élargit, elles sont déstabilisées. En ce sens, les femmess

sont dans le centrifuge et non le centripéte, sauf dans un

seul cas emblématique, quand elles revendiquent

l »égalité des hommes et des femmes.

Cette revendication nous semble en réalité totalement

étrangère à l’esprit féminin et c’est probablement une

invention des hommes dont on a dit qu’ils tendent à

relativiser toutes les différences, les cloisonnements. C’est

dire que les femmes sont en porte  à faux par rapport

à cette exigence de « synonymie »,elles qui sont si

sensibles aux moindres différences. D’où des revendications

égalitaristes maladroites et confuses où les femmes jouent

à contre -emploi un rôle qu’on veut leur faire jouer, où elles

sont instrumentalisées . En outre, la philosophie ne

saurait passer outre le principe de dualité. On ne peut aller

au delà du deux qui est le point d’achopement.Sinon on

se fait plus philosophe que les philosophes et l’on jette

le bébé avec l’eau du bain.

Dans le domaine scientifique  »dur »,  il en est de même, la

plupart des clivages sont un frein pour la pensée et ce sont

des verrous qu’il faut faire sauter.  Mais cette fois, cela

passe notamment par la question des atomes qui unifient

le champ des objets. Le numérique, également, a vocation

à unifier le monde matériel, au niveau des avancées

techniques.  .

Tout le génie humain, dans tous les domaines, passe

par la « synonymie », l’équivalence, la sensation des doubles

emplois et cela vaut aussi dans le domaine économique.

Les femmes réagissent frileusement face à de telles

« contractions » qui augmentent certes la taille des parts mais

limitent d’autant le nombre de convives, d’emplois.  Or, en

début de cycle, les femmes reprennent leurs droits car

chaque enfant a besoin d’une mère (sauf pour les

jumeaux, les triplées) à la différence d’autres espéces qui

pondent d’innombrables oeufs. En fait, c’est la naissance

qui crée de l’absurde et non la mort car pour se reproduire

les hommes doivent se diversifier, au regard du nombre de

femmes même s’il faut peu d’hommes pour produire beaucoup

d’enfants. La procréation constitue un extraordinaire

goulot d’étranglement qui conduit tout processus d’ouverture

à revenir vers la fermeture, le temps d’un nouveau processus

cyclique..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans ASTROLOGIE, Culture, FEMMES, LINGUISTIQUE, MUSIQUE, SOCIETE, SPORT | Pas de Commentaire »

Les femmes et l’émergence de la radio

Posté par nofim le 6 juillet 2014

Les femmes et le phénoméne de la TSF: l’image occultée

par  Jacques Halbronn

 

La radio (TSF) reste un média important tout comme le

disque (CD) parallélement à la télévision et au DVD. Elle

correspond quelque part  à une culture paralléle. Mais on ne

saurait oublier que la radio a précéé la télévision et que le

disque a précédé le cinéma parlant, qui ne se met en place

qu’au début des années Trente du siècle dernier. Mais

le textes sans l’image de celui qui le produit, le  véhicule, fait

aussi probléme et cela remonte bien plus en amont, notamment

à l’invention de l’imprimerie (Gutenberg).. La télévision  en

direct reste le lieu qui permet la plus grande authenticité et

authentification d’autrui. Comme dirait Lévinas, on voit les

visages et cela nous parle et notamment le regard quand il se

porte vers un texte au lieu de s’adresser directement à nous.

Les média sont un espace qui favorise voire encourage

le jeu de l’imposture.

En général, à la radio, l’on peut se rendre compte, si l’on est

exercé, si quelqu’un lit un texte ou  parle « librement » sans

recours à quelque support qui peut laisser penser que ce n’est

vraiment lui qui parle, en dépit des apparences (mot qui

en principe renvoie au visuel)

Nul doute, en tout cas, que la radio occulte les différences entre

les personnes et  les nivelle. C’est donc un espace particulièrement

favorable à tout dépassement des distinctions de niveaux,

d’autant que l’absence de visuel nous prive de certaines

informations et données (âge, sexe, race etc) que la voix, quand

elle est  seule à s’exprimer, peut travestir.

Cela dit, la lecture à voix haute  est un hommage rendu par

l’oral à l’écrit et cela nous interpelle car cela nous conduit

à penser (le présent nous renseignant sur le passé plutôt

que l’inverse) que l’oral dépend de l’écrit, la femme de l’homme,

dont elle serait  comme un prolongement si l’on accepte

l’équation écrit: homme et oral  femme (caverne sans lumière).

Ce qui nous choque le plus, ici, c’est la tentative de la part

de celui qui lit un texte qu’il est bel et bien en train de le lire. Il

veut faire oublier qu’il le lit en mettant  le  « ton »,  en lui

donnant « de la vie ». C’est le paradoxe du comédien (Diderot)

Le texte sous sa forme écrite, quelque part est mort et l’oralité

le ressuscite,  le réchauffe (micro-ondes), le texte écrit est

comme un excrément de la pensée et cela vaut aussi pour

une partition « jouée » par un interpréte qui se l’approprie

au point d’en faire oublier le véritable auteur, qui fait écran

avec lui.

Le fait de lire met en évidence une telle dépendance mais

cette information est  volontiers  supprimée par le

« par coeur ».  A l’école, on apprend à lire  mais aussi à

réciter (de mémoire) et la récitation fausse encore plus

la perception en faisant disparaitre le support, mis de côté le

temps de la performance.. On a là tout un apprentissage

de l’imposture qui est lié au recul de l’analphabétisme, lequel

aura grandement favorisé la « progression » sociale des

femmes en en faisant des instruments dociles et non plus

des électrons libres.  La lecture orale  enchaîne  les femmes,

les asservit. La question qui se pose à l’anthropologie du

langage est de savcir si la parole orale est née indépendament

de l’écrit ou comme un mode de traduction de l’écrit, de

l’idéogramme, pour un monde de non-voyants.(équivalent auditif au

braille, pour le toucher).

Initialement selon nous, l’écrit ne fait que transcrire des gestes

en les figeant et nous fait passer d’une technologie interne à

une technologie externe faisant appael à du non-humain:

l’argile, le papyrus, le parchemin, ce qui permet de perpétue

le geste. De nos jours, la vidéo a l’avantage de capter le

geste sans que celui-ci puisse être approprié sinon par  une

recréation. Mais sans l’appui du support écrit, la plupart

des « interprétes » (lecteurs) seraient réduits au silence. Que

vaut un pianiste sans une partition qu’elle soit visible ou qu’elle

ait été mémorisée quand on sait qu’il serait le plus souvent

incapable de recréer une oeuvre par ses propres moyens

« internes ». Entendons par là non pas la copier mais s’en

inspirer.

On voit que le progrés technique externe  favorise

singulièrement les prétentions égalitaires des femmes qui

se réduisent le plus souvent à du copier-coller du travail

masculin (en interne).  C’est pourquoi, pour notre part, nous

avons accordé notamment depuis 2008 (avec la création

de notre « station »  télévisuelle sur Internet) la priorité à

une parole systématiquement associée à l’image. Or, force

est de constater  que le début du XXIe siècle aura été

marqué  par un retour en force de l’écrit (SMS, website), qui

reste un aliment  privilégié pour es femmes en ce qu’elles

peuvent aisément l’oraliser.(ce qui sera d’ailleurs de plus en

plus vrai pour les machines). La radio occulte le rapport

à l’écrit  et l’écrit lui-même fait probléme en ce qu’il se prête

à une « translation » orale -ce passage de l’écrit à l’oral est

d’ailleurs le véritable enjeu, à l’origine, de toute « traduction »,

laquelle n’est pas tant le passage d’une langue dans une autre

que celui d’une société à une autre, quand ces sociétés ont

des modes de fonctionnement différents, ce qui est le cas

-dimorphisme oblige- pour ce qui est des hommes et des

femmes  héritiers de processus évolutifs différents.

Il est clair que la radio privilégie outrageusement l’ouie et

donc le féminin en une sorte de bruit incessant alors que

la télévision peut très bien relayer le son par l’image et en cela

elle conviendrait mieux aux hommes.  Il faudrait en ce

sens s’interroger sur  les générations qui ont grandi avec

la radio et celles qui les ont suivies qui ont grandi avec la télévision.

même si une élite avait accés à la télévision avant les

autres, dès les annes cinquante-soixante ce que l’on peut  considérer comme ayant été

un atout et un gage d’inégalité ( Bourdieu)

 

 

 

.

 

 

JHB

06 07  14

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Culture, LINGUISTIQUE, machine, MUSIQUE, PSYCHOLOGIE, SOCIETE, Technologie | Pas de Commentaire »

1...2324252627...41
 

Hertiuatipo |
L'actualité du droit d... |
Beats Pas Cher |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Lixueosche
| Kenpkcv
| Luivaterfoxs